dead de chez dead

Hein ? Quoi ? Il n'y a plus de chaud, que du froid, Moon la vraie, l'authentique, l'unique se réveille. Moon la si bien toute seule, la curieuse de loin, mais aussi la joueuse reprend place et vient chasser le cœur fragilisé par des sentiments qui ne sont pas créés pour elle. Que ce soit chez King ou chez elle, chacune retrouve un timbre de voix qui marque froidement la fin des festivités. La sieste fut longue, le rêve infini et bon. Mais c'en est fini. Le sourire doux qui s'affichait auparavant sur ses lèvres fines a un gout de malice. Welcome back home Moon. Le voyage au pays des humains pas trop chtarbés touche à sa fin.

La dépression post-december se calme, elle pense gérer au final l'aftermath. Ses poumons se remplissent d'air, le plus d'air possible, à en avoir le tournis. Le coeur ne palpite pas, les joues sont roses non plus à cause des papillons dans le ventre, mais juste par le bienfait de la poudre. Et d'ailleurs ces papillons viennent d'être tués avant qu'ils ne déploient leurs ailes. Si elle le pouvait, elle irait les chercher dans son estomac pour les écraser de ses propres mains.

La question adressée à celle qu'elle ne voit que comme une simple ex-alliée lui importe pour une toute autre manière. Sera-t-elle une proie faible ou pas lors des prochains combats ? Regarde sa jambe pointée, hm. Toutes deux ont eu des blessures, la sienne est plus dégueulasse.

« - La championne en titre m'a juste frappée. Quelle lâche, elle n'a même pas voulu me tirer dessus. » les glaçons sont piochés et leur petite taille fait que la wild les met en bouche, ses molaires les broient avec avidité. Les gencives quasi anesthésiées, c'est la gorge qui en devient gelée. Elle ne bronche pas, aucun besoin, tout ira bien.

Où est-elle ? La source de tout ce cinéma. Oh. Oooooh. Elle sait qui est le chenapan.

« - Si je vais bien ? Je vais assurément bien. » une pause entre cette discussion qui vient de perdre son sens, la relation à peine entamée n'a plus ni queue ni tête. Moon est déçue, déçue d'avoir été si faible, mais heureuse de l'avoir été en même temps. Paradoxe. Comment réagir concrètement devant quelque chose de ce genre. Jouer avec les sentiments des autres c'est son dada à elle, les wild partagent définitivement bien la même cruauté.

Son corps tout entier se tourne vers King.

« - Je crois qu'ici s'achève notre semblant d'intérêt. J'ai mieux à faire, mais ne t'inquiètes pas King, si je te recroise, tu auras ta place parmi mes petites-grandes poupées. »

Son attention tente de se reporter sur le sale gamin. Avant de la quitter, sa pâleur se fige sur le regard orangé. « - Que diront les trappers en voyant leur empereur ainsi ? hehe. »

Elle rigole car c'est drôle, est-ce que son empereur à elle se serait abaissé à se faire happer par un charme digne d'un petit garçon tel que le wild ? Hmm. Non. Il est le chef des wild.  

« - Déééécembre. » chantonne sa voix.

Le mood est bon et même si elle serait dans le mal, elle ne lui aurait rien dit, nada, certainement pas à elle. Seules les étoiles entendront ses pleurs et seront les garder secrets.

moonlight:

ça va bien se passer ^^

King derrière elle et toute cette soirée des plus n'importe quoi. Son retour dans la salle est assez mouvementé, de son regard des plus curieux elle voit les gens perdre de ce scintillement, la bulle qui s'est formée autour d'eux éclate. Certains continuent leur discussion, ils semblent qu'ils se soient en réalité bien trouvés. Ce coup de pouce involontaire n'a pas touché Moon comme il le faut. Au lieu de s'accrocher à sa partenaire trapper, sa silhouette est attirée par tout autre chose.

December, qu'elle crie. December qu'elle cherche. Dolly est trop occupée à se faire draguer pour daigner s'occuper de lui. Avant de le repérer au milieu de la foule ambiante, elle s'arrête et applaudit encore une fois beaucoup trop fort pour le spectacle que personne n'a demandé de Crystal. Moon ne connait pas son prénom, ni celui du mec qui est en proie à des émotions bien vives tant il a le visage cramoisi. Les larmes couleraient presque si le pouvoir du wild n'avait pas cessé de fonctionner.

La serpente se faufile une nouvelle fois, où est-il- AH. Il marche, non, il accoure. La sortie en vue, la jeune femme sourit à tel point qu'on voit ses grandes dents alignées.

« - Pas. Si. Viteuh. » petite, mais rapide surtout avec un objectif précis à l'esprit.
Elle reconnait sa carrure, sa manière de faire des bêtises, de s'en complaire et de fuir comme un petit vaurien. Il en serait presque attendrissant s'il arrivait à assumer pleinement ses plaisanteries.

« - C'est toi, n'est-ce pas ? Quel talent. », elle ne parle pas n'étant pas assez proche de lui, elle hausse toujours la voix jusqu'à le choper par la manche. Sa poursuite finie, elle le colle et l'incite à ne pas cesser de marcher voyons, ne vont-ils pas dans la même direction après tout ? « - Je me suis jamais sentie aussi humaine. C'est bizarre Décembre, trop bizarre. » le premier est prononcé dans un rire, le second plus posé, elle accuse le coup.

« - Je n'imagine pas combien de fois tu as du rigoler. Dommage, moi aussi j'avais envie de rire, mais je n'ai pas eu le cœur à le faire. Par ta faute. »

Elle tape des mains, fait sursauter trois personnes au passage. Le calme de fin de soirée se brise parce que la Lune a un mot à dire à l'enfant de l'hiver.
Quoi que cela peut attendre.

« - Rentre bien. On se reverra tôt ou tard, après tout on est un peu de la même famille. » celle des wild. Et elle part de son côté, fière de son ironie. Quelle famille existe pour une fille comme elle ?

moonlight: