Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
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DEUXIEME VOLET - HS#4
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Jeu 13 Mai - 21:16
De Silence, elle n'obtient rien. Ce qui ne l'étonne guère plus que cela l'offusque. La situation vrilla de manière assez brutale quand la vigilante sembla totalement se perdre, lacérant sa gorge dans un grondement de douleur. Elle ne savait quelle sombre malédiction était à l'oeuvre ici mais il fallait agir vite. La furie est déjà sur Lacrimosa quand la reptilienne vient refermer ses bras autour de son cou en maintenant fermement sa tête. Le souffle coupé elle n'a d'autre choix que de lâcher sa prise sur le colosse. fermement, elle ramène la rouquine contre elle en faisant glisser une de ses jambes devant les siennes pour limiter au maximum ses gestes.

Elle l'avait aperçue auparavant et pouvait ici affirmer qu'elle n'était plus elle même. Du regard elle interroge le colosse alors que la vigilante se débat, prisonnière de ses bras. Mais l'Empereur reste inflexible. Elle supporte sans mal, les griffures et les coups qui lui sont envoyés. Comme un mur, elle se tient là, immobile. Elle ne sait quoi dire qui pourrait éventuellement la calmer, alors elle préfère garder le silence. Et doucement alors qu'autour d'eux les créatures folles se meurent, elle se débat de moins en moins.

Jusqu'à l'accalmie. Jusqu'à la supplique. Elle lui demande la lâcher. D'abord prudente, la reptilienne desserre doucement sa prise pour l'attraper par les épaules. Ignorant ses propres plaies et contusions, elle tire de sa petite sacoche un bandage. Celle-ci se débat. Mais fébrile, l'Empereur n'a aucun mal à le passer sur ses plaies. Sans vraiment la prévenir, elle la bascule sur son épaule avant de s'adresser au colosse, un léger soupir franchit ses lippes alors qu'elle réagit à sa dernière remarque.

"Un jour, j'aimerais que tu me dises, ce dont tu as besoin. En attendant, j'aimerais que tes blessures soient pansées."

Résumé:
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Jeu 13 Mai - 22:10
Négation
et excuses
C’est non Butterfly. Une négation non prononcée, simplement esquissée dans un regard incrédule. C’est non et il n’était pas difficile de comprendre que la situation échappait à tous. À elle plus que tout qui ne retint pas Silence lorsqu’il s’avança vers la rousse avant qu’elle n’attaque, resta figée à l’absence de son pouvoir. Le cri de Lacrimosa la glaça, les mots si nets et les pleurs. La scène aurait dû être simple, l’ennemi identifié.

Elle était horrible.

Alors c’est ainsi que l’on ressent le monde ? Si silencieux. Sans rythme décalé. Parce qu’il était évidemment le moment pour s’interroger sur la musicalité de la vie, que Lacrimosa n’était pas en train de se faire dévorer, que le garçon à ses côtés ne partait pas à l’assaut d’autres monstres. Tendant un bras pour le retenir, elle ne saisit que le vide sombre, voyant la silhouette se fondre dans la pénombre, crier au trapper de veiller sur celle qu’il avait nommé plus tôt Érinye. Aux côtés de cet enfant couraient tous ceux de la pyramide. La colère noua sa gorge alors qu’elle se décida à avancer vers la scène.

L’inconnu avait demandé à Silence d’aider la jeune fille. Nombreuses étaient les informations à saisir. Il connaissait Érinye comme il connaissait le garçon, si bien que ce dernier lui accordait assez de confiance pour la laisser entre ses mains. Des pleurs à l’assaut, ce n’était pas la froideur, l’envie meurtrière qu’elle leur avait laissé voir. C'était la douleur qui avait accompagné ses pas, s’était mêlée à celle de Lacrimosa. Aider était le mot juste.

Butterfly ne saisissait qu’à rebours les évènements alors que King attrapa la rousse entre ses bras pour la maîtriser, coupant son air sans l’assommer. L’aider. Tout devrait se mettre en pause. Qu’on lui explique, qu’elle puisse se rendre utile. Qu’elle serve à autre chose qu’à tuer. Personne ne pouvait-il lui expliquer ou lui demander d’agir avec précision ?

C’est toujours non, Butterfly. Au lieu de cela, il l’écartait encore. Dans une excuse sans fond. Il n’avait su lui dire que ça. Désolé. Avant de disparaître. Exaspérée. À ce moment, il savait se servir de son don. Évidemment. Le rouge s’assombrit, n’imaginant pas une seconde qu’il s’échappe. Non, il n’avait pas cet instinct de survie.

Une seule bête fonçait sur eux. Or, où était Silence ? Devinette enfantine, elle s’élança vers l’oiseau qui ne volait, quittant ceux en prise avec Érinye. Certes, il fallait arrêter le monstre, mais les laissez-la faisait naître une culpabilité qu’elle n’aurait pas dû ressentir. Surtout qu’elle partait sans plus de don, saisissant alors la batte boucler dans son dos. Ses mains tremblèrent faiblement sur le manche. Il était facile de se battre lorsque l’on se tenait à distance.

Doutes et remords se dissipèrent lorsque la bête rua. Pulsation et pas accélérés jusqu’à entendre battre son cœur à nouveau et de concert, celui de l’animal et de Silence. Le papillon arrêta brutalement sa course pour saisir le cœur les secondes qui lui étaient offertes. Serrer, puis relation la pression sur un organe qui s’arrêta un faible instant. Sous le choc, la bête se cabra pour venir s’écrouler sur le sol, évanouie.

La poitrine de la trappeuse se soulevait avec effort, tentant de maîtriser les palpitations rendues rapides par la précipitation, assourdissantes dans ce retour de pouvoir. Inexpliqué, mais rassurant. Trop rassurant.

Bien moins l’était la réapparition de Silence sur le sol. S’assurant qu’aucun monstre ne surgirait à nouveau pour surprendre celui qui se déplaçait avec difficulté jusqu’au corps inconscient, Butterfly s’approcha vivement de lui avant de s’arrêter. Muette devant les coups qu’il asséna avec véhémence à l’animal. L’acharnement passager avant qu’il ne tente de se relever lui noua la gorge, les larmes montèrent à ses yeux, retenues pour rester invisible.

À chaque coup avait retenti sa peine, celle supposée de Silence dans un meurtre si commun. Réalisation subite que rien n’allait. Shield aurait su le soutenir, l’aider à se relever. Il l’aurait su lui parler, faire qu’il ne poignarde pas encore avec rage. Elle n’avait pas ses mots, elle n’avait pas son calme dans ces situations. Une inspiration, son propre cœur entre ses mains, l’apaisement d’un emportement soudain. Ses yeux reprirent leur dureté qui de neutre, s’enflamma lorsqu’elle le vit en train de se relever.

Elle ne l’aiderait pas. Il était grand, assez malin pour partir dans une excuse. Alors qu’il se relève. Compatissante peut-être, trop agacée par ce comportement pour le soutenir. Rangeant son arme dans son dos, elle vint à sa rencontre alors qu’il revenait vers elle. Posa sa main sur son torse dans un regard noir.

« Quoi ? Encore désolé ? » Sa colère ne put s’exprimer, coupée par le contact glacé de la poitrine. Froid anormal, même dans la douceur de la nuit. Un soupir excessivement profond et sa paume s’étendit sur le buste. « Ne bouge pas. »

Fermant les yeux, elle intima à l’organe de battre plus vite. Une vitesse de croisière, suffisante pour le sang circule assez pour réchauffer le corps gelé. Le temps s’allongea, jusqu’à ce que sa tête se mit à tourner. Avec lenteur, elle lâcha le cœur lui imposant de garder la cadence, ferma ses doigts avant d’ouvrir les yeux. Devant eux ceux clairs, autour les lumières dansaient, vives. Se passant une main sur le visage, elle fit taire le vertige et la fatigue qui piquait sa peau, recula d’un pas frêle. Derrière eux, elle n’avait pas entendu les cris s’éteindre.

Se retournant, elle vit l’Empereur hisser sur son dos la rousse qui ne criait plus, se débattant dans des mouvements sans force, Lacrimosa toujours à terre. Scène irréelle de s’être passée en quelques minutes, se résolvant si simplement. Nouveau soupir alors qu’ils rejoignaient les blessés.

« Il faut que tu m’expliques. »

Parce qu’elle en avait assez de ne rien saisir, Butterfly n’accepterait pas un « non » en réponse.

Et oui:

C y a l a n a
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Jeu 13 Mai - 23:53

HUNTING SPORTS 4 : THE MAZE

DEUXIÈME VOLET


Je ne voyais plus rien.

Littéralement enfermé dans les ténèbres,
Mes yeux qui refusent de fonctionner,
La douleur qui est à la limite de l'insupportable...

Je n'arrive pas à me fier au moindre bruit de pas qui se trouvent autour de moi...
Instinctivement sur le défensive, comme un animal sauvage qui se retrouve acculé dans ses derniers retranchements...

Mes Karambits devant moi, comme pour me protéger de la moindre attaque qui viendrait sur mon visage, j'entends des pas qui se rapprochent...

Allié? Ennemi? Je n'arrive pas à faire la différence entre les deux aux sons des pas... Puis la voix de Winter... Je pouvais relâcher la pression...

" -... Pas fait attention... Un monstre m'a frappé au niveau des yeux... J'y vois plus rien... "

Un liquide chaud, que je prends pour du sang au début, se met à couler le long de mes joues...
C'était pourtant plus léger que du sang... Des larmes? Probable... De toutes manières, sang et larmes étaient mélangés dans ce qui me servait auparavant d'yeux.

" -...J... suis à bout... veux que tout ç... ça s'arrête... "

Il fallait se mettre à l'abri, à un endroit où il n'y aurait pas de risque de se faire attaquer par les monstres...

Mais je me sentais faible... Que ce soit le sang perdu... les yeux crevés... ou la fatigue qui s'est accumulée...
Je n'arrivais plus à tenir... Et je finis juste par tomber à genou, en pleurs, sanglotant de douleur et de peur, prenant dans un dernier effort un bandage pour le passer autour de mes yeux et cacher ce triste et dérangeant spectacle, et venir m'appuyer à Winter...

@Winter/



ça va être tout noir:
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Ven 14 Mai - 0:04
Réveil
Franky ne délire plus
Si sensible. Si fragile. Pleurer pour si peu. Supplier ainsi. Elle n’arrêta pas. Ta souffrance n’était rien comparée à la sienne. Ressens la morsure sur tout ton corps, fais du sang tes larmes. Tombe aussi, cela est bien. Affaisse-toi sous le poids de sa rage. Mais surtout, disparais. Meurs enfin.

L’air se coupa par le bras sous sa gorge. Inconnu. Ainsi, on souhaitait l’empêcher de tuer encore. Parce qu’ils avaient peur. Craignait que l’immense sombre sous la furie. Lâche-la. N’enserre pas ainsi son corps qui se débat pour venir mordre tes poignets, griffer tes épaules. Tu ne bouges pas insupportable.

Un cri résonna dans le lointain, sourd. Encore.

Regarde-la pleurer. Entends-la rire.

Silencieux, elle mourut aussi. Inutile. Toutes avaient semblées puissantes, s’était écroulée sous les lames des hommes.

Prive-la de nous. Laisse-la souffrir. Persuadé que la conscience est préférable.

Son souffle au goût du sang nouveau. La pénombre gagna son regard, aveugle. Les sons stridents frappaient ses tympans, sourds. Érinye voulut porter ses mains à ses oreilles, crier encore, mais ses dents et ses ongles étaient enfoncés dans une chair. Relâchant sa prise, l’air s’engouffra dans ses poumons contrits. Incapable de bouger, dans une étreinte effrayante. Dans le noir, elle se battait contre l’invisible. Ses mains tentaient de retirer l’attache contre son corps, sans plus griffer. Sa voix retenue.

« Lâche-moi... »

Les larmes nouvelles. Qu’on la lâche, elle avait mal. Le contact la brûlait, sa paume enflammée. Où était-elle ? Arrête. Lâche-moi ! Ses paumes, ses paumes devaient couvrir ses tympans. Érinye. Faire taire les cris et le silence. Le calme étouffant.

« Lâche-moi. »

Ses jambes retrouvèrent le sol, ses mains touchèrent le froid. Tâches de lumières jaunes dansantes sur la terre. Poussant sur ses bras pour se relever, sa tête lui tournait.

Encore, ce n’est que ça. Elle rêve l’emprise extérieure. Il lui faut défaire ses liens à ses poignets. Il lui faut attendre que la vue revienne, avec elle ses esprits. Habituelle rechute, Érinye calme ses sens. Tout va bien.

Personne ne devait la toucher, être présent autour d’elle. Alors, quelle est cette main qui saisit son épaule, ce lien qui lui enserre la gorge ? Pas encore. Ses bras veulent retirer le maintien, sa tête tourne, manque de tomber. Elle devait la rattraper.

Elle est encore sous les effets, plus violents qu’à l’habitude pour lui faire imaginer tant de choses. Se rappeler le lieu, se rappeler l’état. Erinye est dans la pièce close, seule, à ses pieds la boîte, dans la boîte les cadavres, ceux des souris. Sur ses doigts, dans sa bouche, pas de sang, ses poignets attachés, ses yeux qui peu à peu verront. Tout est normal.

Alors pourquoi bougeait-elle et pourquoi l’on empêchait-elle ? Arrête. Enfin, ses mains étouffèrent le son. Enfin, sourde. Mais du sol son corps se soulevait.

Non. Ce n’était pas normal. Quelque chose n’allait pas. Aucun ruban contre sa peau, si ce n’est celui qui ceignait son cou. La vue revenait, mais ce n’était pas la boîte qui se dessinait.

Souviens-toi Érinye.
Comme la prise de conscience est douloureuse.


Ses yeux s’écarquillèrent, ses gestes se firent plus violents.

Le problème avec nous, c’est que nous n’oublions pas.

Elle se souvint de Winter et des menaces qu’elle lui avait lancées, des griffures infligées. Érinye. La voix de Silence. Incapable de savoir ce qu’il faisait là ni pourquoi se trouvait là le chasseur. Lâche-moi.

« Lâche-moi. »

Les pleurs résonnaient, leurs visages vacillaient. Poussant sur le dos inconnu, tentant de saisir le visage.

Érinye voulait qu’on la lâche, qu’on retire ce contact insupportable sur sa peau tremblante. Tenir debout, pour rejoindre le garçon et le chasseur blessés. Retrouver ceux qu’elle avait effrayé. Silence. Érinye avait cru, un infime instant qu’elle pourrait supporter la charge, trancher la peau et maîtriser sa conscience. Imbécile. Elle l’avait sauvé pour le déchirer ensuite.
Parce que c’était cela la réalité.

Le plus amusant dans cette mémoire retrouvée, était qu’elle doutait toujours de sa clarté.

« Winter ! Mais lâche-moi, je vais te blesser ! Dis-moi où ils sont ! Winter ! Silence ! »

Les pleurs ne coulaient plus sous la fatalité, mais sa voix se brisait sous la colère et la détresse. De las, ses gestes se firent précis, frappant l’échine et le torse, tentant de se dégager. Sa colère montait contre le corps qui retenait le sien, ne la laissait pas se reposer avec lui, se relever, chercher ceux qui manquaient. Esprit flou la laissant s'emporter alors qu'il lui faudrait mieux se calmer. Ne pas faire souffrir encore.

« Celui que j’ai mordu, dis-moi où il est ! »

Dis-lui qu’ils sont simplement vivants. Qu’ils vont bien. Mais surtout.

« Je t'ai dit de me lâcher ! »

Patateri:
C y a l a n a
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Ven 14 Mai - 2:02
Toujours sur son dos, la vigilante cherche à la fuir malgré son état. Elle observe encore le chasseur et porte de nouveau sa main à sa sacoche avant de lui tendre son dernier rouleau de bande. Elle avise vaguement au passage son bras suintant suintant par endroits de liquide vermeil et la sensation désagréable, entre douleur et picotements.

"Ne reste pas derrière, Lacrimosa."

Les coups et les suppliques se font de plus en plus insistants. Les paroles de la rousse suintent la peine et la détresse au point qu'elle se demande si avec le temps elle n'est pas devenu un aimant à négativité. Si son exile a changé quelque chose dans son magnétisme ou si simplement, pendant toutes ces années elle en avait oublié une partie de la cruauté de Sakhaline. Ou peut-être qu'eux la connaissent encore trop mal. Elle ne peut faire de déduction, de simples suppositions.

Un regard en coin vers cette jeune femme. De quoi avait-elle eu besoin lorsque ces états là l'assaillaient, lorsqu'elle était en proie à sa propre détresse. Elle se rappelle ces moments qui encore aujourd'hui lui semblent insoutenables. Et pourtant ils étaient là. Avec leurs gestes et leurs mots rassurants. Alors même si elle la garde prisonnière de son étreinte son autre main vient se poser contre son dos.

"Si tu restes calme, tu ne blesseras plus personne. Silence est entre de bonnes mains, l'homme que tu as mordu est juste là. Tout le monde est en vie."

Blessés, mais en vie. Et chacun pourrait retrouver le chemin de sa chambre. P.M. n'a prit personne. Face à l'unité, il a échoué. Tour à tour son regard se pose sur Butterfly, sa détresse, Silence et son désespoir, Lacrimosa et sa peur. Malgré tout cela, ils ont su rester debout. Elle espère que pour les autres tout ce soit également passé sans pertes. Elle tourne les talons. Une pensée plus légère lui passe par la tête qu'elle oriente vers l'invisible et le papillon.

"Butterfly, ne le laisse pas disparaître."

Même si elle en doutait. Elle avait vu pendant le mariage cette proximité que Silence partage avec la furie. Elle n'a guère connaissance du pourquoi, ni du comment. Mais elle sait qu'il ne s'amusera pas à fuir sans s'enquérir de son état. Aussi elle s'avance au milieu des cadavres de créatures encore chauds. Ses yeux orangés se perdent dans l'obscurité latente. Deux silhouettes un peu plus loin, il lui semble reconnaître Vostok et le jeune que Silence tentait de protéger. Ses yeux plissés, elle ne saurait s'enquérir précisément de leur état mais ils se dirigent aussi vers le mur de cristal.

Une fois à se point de ralliement improvisé, l'Empereur dépose à terre, en douceur cette fois-ci, la vigilante. Elle la gratifie d'un hochement de tête. Une main sur son épaule, elle tente de lui transmettre un message rassurant face à ces peines qu'elle affronte. Parce qu'elle a aussi connu cette sensibilité. Elle a encore faillit s'effondrer quand elle est partie. Mais les réponses ne viennent pas que des autres, il en est certaines qu'il faut s'affairer à trouver soi-même. Et c'est là le chemin le plus ardu, le plus long.

Finalement elle l'abandonne pour se retourner de nouveau vers le colosse. Une main dans la poche de son pantalon, elle en tire son paquet de cigarette et en allume une avant de le lui tendre en venant se placer à distance raisonnable pour ne pas l'incommoder comme au mariage. Soupir lourd lui échappe alors que ses muscles se détendent doucement, que la fatigue commence à prendre la place qui lui revient. Doucement tombe une partie de son habituelle retenue mangée par cette journée, éprouvante. Elle souffle de soulagement, discrètement. Et pourtant elle est toujours prête à voir tomber la suite de cette grande tempête.

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Ven 14 Mai - 7:23

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07
HUNTING SPORTS #4
Trappers
point de ralliement
​Sinistre mélodie née de larmes qu'il ne peut se permettre de déverser dans un monde aussi chaotique, ça ne s'arrêtera pas. Comme un immonde albatros, il essaye de rendre sa mort imminente bien plus belle, mais surtout de repousser l'idée morbide. Lacrimosa ne veut pas penser à ce qu'il vit actuellement, ou même y repenser et essaye, pendant une minute, de s'enfermer dans cette bulle hors de l'espace et du temps. Pourquoi le chant guttural a remplacé ses cris désespérés ? Tout simplement parce que même une fois l'agressivité libérée de son corps, il doit bien pouvoir se remettre de cette situation, ne pouvant omettre ses extravagantes habitudes.

Ce n'est qu'à l'appel de son nom que l'homme abattu finit par se réveiller de son extinction temporaire, les yeux grands ouverts sur une femme l'écrasant de toute sa hauteur. Un écrasement qui n'est pas sans lui rappeler son terrible échec, lui maintenant à terre et une énième fois sauvé, et même pas d'une créature, cette fois.
Péniblement, Lacrimosa finit par se relever, les dommages d'une chute antérieure ne l'aidant pas énormément. Le regard pulsé par le rouge — saturation des pleurs — il ne peut se permettre d'afficher plus de colère envers son Empereur. À défaut, il regarde la prédatrice devenue instantanément proie en ses lourdes mains, s'interrogeant bien plus sur ce comportement que sur le retournement de situation. Mais son comportement semble également bouleversée. Comme s'il s'agissait juste d'un affreux cauchemar de quelques secondes et que ce qui s'est passé n'a jamais réellement existé.

Mais les preuves sont là. Et toutefois, Lacrimosa ne veut les accepter. Il ne veut pas croire qu'il puisse s'agir d'Érinye, même lorsqu'elle avoue elle-même l'avoir mordu. Il n'accepte pas cette condition et voudrait, réprobateur, encore blâmer King en lui demandant de bien répondre aux supplications derrière elle, qu'il a pu maladroitement percevoir dans sa léthargie.
Mais même si la bouche s'ouvre, tente quelques syllabes, rien ne sort. Difficile de dire s'il s'agit de son incapacité à articuler ou à s'en remettre.

Elle ne le fait donc que de son propre chef, décidant de laisser, une fois l'atmosphère apaisée, les deux inconnus, en compagnie d'une trop connue : la cigarette.
Seul face à la vigilante, le chasseur ne peut que fuir le regard.
Honteux d'avoir pleuré.
Honteux de n'avoir rien fait.
Honteux que ça se reproduise.
Honteux de l'avoir (laisser s')abandonner.
Il ne lui en veut pas et s'en veut bien davantage, paradoxalement. Même s'il ne comprend pas tout ce qui a pu se passer, ce n'était pas de son fait. Ce n'était pas elle. Par la gorge nouée, Lacrimosa ne peut lui faire comprendre par les mots. Alors face à elle, même si les mains du géant trahissent sa peur, il essaye de taire le drame.
Comme Jacinto qui ne pouvait taire les pleurs et les tremblements, roué de coups durant les passages à tabac, mais très bien (se) mentir (à lui-même) sur ce qu'il subissait.

Désolé, il doit oublier. S'il s'était retenu de ne pas fumer la dernière fois, il est obligé, maintenant, de le faire pour prétendre que ses tremblements ne sont pas dû à la panique mais à sa jeune addiction.
Désolé de donner raison à King, il a besoin de soins mais surtout, de ne pas rester. Il voudrait bien mais son corps, lui maintenant, lui hurle de fuir. (Cicatrices d'antan invisibles.)

Mais à la jeune femme qu'il a rencontré, il ne veut pas lui laisser croire qu'il l'abandonne. En tout cas pas à jamais. De toute manière, il a un besoin égoïste de plus amples explications. Ne pouvant lui fournir de preuves orales, il cherche finalement à lui prouver autrement. Rapidement, il casse une petite miche de pain en deux et tend l'autre moitié à sa vis-à-vis. Repas partagé comme peine partagée. Il n'a pas tout compris mais veut bien comprendre.
Également, il lui transmet un curieux présent. Il sait qu'elle ne le blessera pas à nouveau. Il veut le croire. Alors il lui remet une de ses flèches – plus durable – dans le même temps.

C'est ridicule, comme gestes et c'est bien ridicule de rester.
Honteux, il est contraint de l'abandonner, prétextant des douleurs subites demandant à être traitées. Elles ne sont pas fausses mais encore une fois, il doit mentir pour ne plus exposer les douleurs du coeur.

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Ven 14 Mai - 9:38

Enfin terminé
Silence fixa le monstre mort pendant un moment avant de tourner les talons pour repartir vers le groupe, l’esprit si rempli qu’il n’arrivait plus à distinguer ses pensées entre elles.

Le calme n’était pas revenu dans le labyrinthe devenu arène, loin de là, et pourtant, le Trapper avait cette impression étrange que tout était terminé.
Peut-être parce qu’en tuant l’oiseau, il avait aussi essayé de tuer tout ce qu’il ressentait. Peut-être parce qu’en observant le sang gicler sur ses mains brûlées, il s’était dit qu’il aurait pu éviter certaines situations ce soir s’il ne s’était pas autorisé à s’effondrer à petit feu comme il le faisait depuis la mort de Shield.

Son arrivée face à Butterfly fit brûler la culpabilité plus fort encore que ses blessures mais il ne lui ferait pas l’affront de s’excuser. Il n’était pas désolé - il avait réussi à achever le monstre, et elle n’avait pas eu à tuer de nouveau. Alors Butterfly, il n’était pas désolé, pas pour ça. L’épée qu’il avait tenue au-dessus de sa tête pendant ces trois longues années, il l’utiliserait désormais pour se débarrasser de tout ce qui la menacerait.

Silence ne broncha pas lorsque son amie posa sa main sur son torse même si le simple contact faisait frotter ses vêtements sur la peau ravagée par le froid et que ses cotes criaient grâce. Sensation étrange, son coeur se mit à battre plus vite, mû par la volonté du papillon en colère, et son corps gelé se réchauffa doucement. Les frissons s’arrêtèrent alors que Butterfly reculait - même avec sa vue atteinte, Silence était capable de remarquer la fatigue soudaine qui faisait vaciller la jeune femme et il se détesta un peu plus de lui imposer l’épuisement. Mais elle était en vie. Fatiguée, furieuse, malheureuse mais en vie.

Ils se remirent en marche vers le groupe et Silence remarqua soudain l’absence de cris. Érinye s’était-elle calmée? Inconsciemment, il accéléra légèrement le pas sans prêter attention à la fatigue et aux blessures qui rendait ses mouvements lourds.

Butterfly exigeait des explications dans un soupir et, sans s’arrêter, Silence baissa un instant les yeux sur ses mains où apparaissaient des cloques douloureuses - il n’avait pas besoin de sa vue pour les ressentir celles-là.
Il souffla doucement, la respiration courte et sifflante.

Par quoi est-ce que tu veux que je commence?

Bien sûr qu’elle avait le droit de savoir. Il tairait certaines choses - le coup de poignard, la terreur, la mort de Renart, la fuite dans la forêt morte, l’effondrement au mariage - mais il lui devait bien la vérité, aussi compliquée soit-elle.
Mais le papillon n’eut pas le temps de répliquer; la voix d’Érinye s’éleva de nouveau, exigeant que l’Empereur, qui l’avait mise sur son dos, la lâche, criant le nom de Winter puis le sien.

Silence avait relevé la tête si vite que le monde tourna un instant autour de lui. Sans réfléchir, il attrapa la main de Butterfly, faisant fi du hurlement de ses paumes brûlées, et se mit à courir aussi vite que ses jambes fatiguées le lui permettait. Il refusait d’abandonner encore le papillon si précieux, mais il ne pouvait pas ignorer l’appel alors qu’il avait laissé tomber la Vigilante au moment où elle en avait eu le plus besoin.

Je te… raconterais… tout à la pyramide… promis!

La promesse s’échappa de ses lèvres dans un souffle court. Il la tiendrait, sans faute, alors il espérait que Butterfly ne lui en voudrait pas. Pas trop, en tout cas, parce qu’elle avait toutes les raisons d’avoir de la rancœur.

Arrivés près de King, Lacrimosa et Érinye, Silence ne put dire un mot, de nouveau confronté à son propre échec alors qu’il avisait le sang qui tachait le géant et que ses oreilles captaient le léger fredonnement qui venait de la forme encore prostrée par terre. Il aurait voulu l’aider mais la culpabilité lui fit interrompre son mouvement et Lacrimosa se releva seul. S’il était plus courageux, il se serait avancé vers le chasseur pour s’excuser mais il se contenta de serrer encore la main de Butterfly alors que King lui demandait de ne pas le laisser disparaître.

Que l’Empereur ne s’en fasse pas, il ne s’en irait plus, ne ferait disparaître de leur vue que la monstruosité qu’était l’amalgame des émotions et qui menaçait de faire céder ses cotes brisées.

Muet, le regard rivé sur le dos d’Érinye, accroché à Butterfly comme à une ligne qui l’empêchait de couler, Silence suivit le mouvement jusqu’à ce que King s’arrête et ne dépose la Vigilante avant de poser sa main sur son épaule en un geste de soutien. Là aussi, si le Trapper était moins lâche, s’il était moins stupide, il serait allé remercier celle qu’il refusait de considérer comme son Empereur. Mais pour le moment, il était encore incapable de lui faire face sans colère, alors il la regarda se redresser et s’approcher de Lacrimosa. À lui aussi, il devait des remerciements en plus des excuses, mais il doutait que le colosse ait réellement envie de le voir, et encore moins de lui parler.
Les yeux bleus redevenaient clairs alors que les effets de son pouvoir s’estompaient doucement et Silence observa Lacrimosa s’approcher d’Érinye pour lui tendre un morceau de pain et une flèche avant de s’éloigner.
La gorge serrée, le Trapper fit route à son tour vers la Vigilante, toujours incapable de lâcher le papillon et ce ne fut que lorsqu’il arriva devant la forme épuisée qu’il relâcha enfin la main prisonnière avec un regard d’excuse pour les yeux carmins avant de fouiller dans son sac et de tendre à son amie de quoi manger. Il l’avait fait courir alors qu’elle était épuisée - il était décidément plus doué pour la blesser que pour la soutenir.

Se tournant vers Érinye, il avisa les traces de larmes, les griffures, le sang sur elle. Il ne comprenait pas l’attaque mais refusait de lui en vouloir d’avoir blessé Lacrimosa sans connaître la raison de cet accès de folie. Était-ce un pouvoir? Un simple accès de colère? Longtemps, il l’avait observée et jamais il ne l’avait vue perdre le contrôle de la sorte. L’inquiétude lui serra le cœur mais il se fit violence pour ne pas le montrer - ni Butterfly, ni Érinye n’avaient besoin de ça pour le moment.
Malgré le flou qui les voilait encore, les yeux bleus cherchèrent le brun. Il avait entendu son cri, il fallait qu’il la rassure.

Winter va bien, il n’a rien.

Il refusait de dire quoi que ce soit à propos de Lacrimosa - Érinye avait vu la blessure et les yeux rougis par les larmes. À quoi bon mentir, elle n’était pas une enfant.

Silence laissa passer un instant avant de plonger de nouveau la main dans son sac et d’en sortir une bouteille d’eau, qu’il tendit à Érinye. À elle aussi, il devait des excuses et pourtant, sa gorge restait nouée.

Personne n’était mort pendant cette chasse, mais une fois encore, ils ne s’en sortaient pas sans une nouvelle collection de blessures, qui pour certaines, ne guériraient pas sans séquelles.
Faniahh/Lala/Cyalana




On espère ne pas mourir, épisode final:
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Ven 14 Mai - 11:01
Mais on choisit
ceux qu’on aime
Lui demander de rester calme d’une main rassurante sur son dos, lui assurer que tous vont bien. Tous sauf Winter. Pouvait-elle la lâcher alors qu’elle s’adressait à un papillon réveillant l’image fugace de ceux jaunes qui avaient volé autour du visage de l’illusionniste. Penser à lui qui n’était plus qu’un mirage, le miroir qu’elle s’était forgé de son âme.

Derniers gestes avant de s’arrêter, attendre sous le contact insoutenable qu’elle se décide à la poser à terre. Friable sous ses jambes tremblantes, titubant avant de parvenir à se maintenir sous la main qui se posa sur son épaule. Ses yeux se levèrent dans l’orange, sans froideur, lisaient ce qu’ils avaient à leur offrir. Après leur message, ils se détournèrent. Érinye aurait dû remercier l’Empereur qui portait les plaies de l’avoir retirée d’une étreinte mortelle, de ne pas l’avoir tuée en retour, d’avoir user de patience, de lui confier dans un regard une vérité qu’elle ne connaissait qu’assez. Pour cela, elle ne pouvait accueillir pleinement le réconfort.

Aussi grand, se tenait devant elle le trapper. Les songes s’ancrèrent dans une réalité qu’elle n’avait pas voulu constater. Son cou sanglant, son épaule déchirée, sa main qui tremblait autour d’une cigarette. Érinye aurait dû le supplier de la pardonner pour son acte, les blessures infligées sur sa chair, celles communiquées au mariage, son incapacité à combattre lors de leur rencontre. Il devait la regarder, comprendre qu’elle n’était pas aussi méritante qu’il avait voulu lui faire croire, lui aussi dans un regard.

Plutôt que de la fuir, de la haïr jusqu’à appeler la vengeance, il brisa le pain pour lui en tendre la moitié. Passant de son visage au bien partagé, elle tendit une main agitée par l’épuisement pour saisir la mie. Échange étrange de signifier autant, elle n’en voulut pas en l’acceptant. Il lui offrait son pardon et sa résilience attisa sa colère. Ne comprenait-il pas ? Ce n’était pas une autre qui l’avait assailli.

Le projectile tendu sans menace, en don. L’étonnement marqua ses traits tirés par la fatigue, la tentative de garder les esprits clairs. Ce n’était pas un repas, ce n’était pas l’éphémère échange. Ses doigts s’enroulèrent autour de l’arme, restèrent figés alors qu’il tournait le dos pour s’éloigner. Aucune émotion rassurante, aucun réconfort exagéré, seulement la douleur. La souffrance offrait à ses gestes une sincérité étouffante. Comme à chacune de leur rencontre.

Dans son reflet, elle avait pu se mentir, espérer être autre. Autre que ce fardeau incapable de sauver, seulement d’inquiéter. Autre que ce fardeau qui blessait avec tant d’aisance. Regard semblable au sien, paroles échos de sa morale. Au fond, elle avait espéré qu’il la guide. Impossible puisque King lui avait assuré, muette, qu’elle devrait se débrouiller seule.

Lentement pour ne pas perdre conscience, ne pas faillir entre ceux qui l’entouraient, elle rangea la flèche dans son dos, l’accrochant au canon du fusil. Le sang couvrait son visage et ses mains, le sien bleu retenu entre les bandes couvrant son cou.
Alors c’était fini. Elle avait failli. S’étant déjà laissée envahir par la folie devant ceux qu’elle protégeait, les chutes étaient maîtrisées. Parce qu’elle ne dépassait jamais le nombre maximal, parce qu’elle ne laissait jamais les furies se faire tuer. Leur mort sonnant l’éclat des douleurs. Érinye s’était tant entraînée, s’était liée poings et pieds pour que les débordements n’atteignent que sa conscience, n’alerte personne. Un véritable mensonge et la vérité était découverte.

Aux pas qui arrivaient, elle ne put qu’adresser un visage fatigué. Silence, accompagné de la fille dont elle avait perçu la silhouette dans sa démence. Sans avoir la force de se faire sévère. Elle attendit qu’il s’exprime.

Winter. Se retournant pour confirmer ses dires, elle perçut le garçon auprès d’un autre devenu aveugle. Expliquer serait inutile, créerait une excuse qui n’avait pas lieu d’exister. Seule Érinye l’avait blessé, mais il tenait encore debout, près d’une connaissance soutenir. Une seconde perdue sur leurs silhouettes, elle considéra à nouveau Silence, muette.

Nouvel objet tendu sous forme d’eau claire. Alors lui aussi la pardonnerait, feindrait de comprendre un acte inexplicable, rendu anodin par leur compassion. Elle regrettait son geste, elle regrettait le mal produit, mais elle exécrait les acceptations muettes dans des élans d’empathie pour une pauvre Érinye qui ne savait se maîtriser. D’eux, elle le souffrait tout de même. Ils lui offraient un répit, ne l'obligeaient pas à s'expliquer, ne présentaient pas de pitié cajolante.

Se forçant à tendre la main pour prendre la bouteille, elle avorta son geste. De lui, elle le refusait. Quittant son regard, elle le dépassa, un pas en suspens à sa hauteur pour poser une main sur son bras. Qu’il ne fasse pas, lui n’avait pas besoin de fermer les yeux. Elle avait blessé les siens et c’était le sort qu’elle avait réservé à son allié.

Rejetant l’élan de soutien, elle refusait d’étaler ses pleurs et sa peine devant celui qui taisait toujours les siennes. Tendre la main, saisir l'aide en serait encore un aveu. Érinye en avait assez qu’on la considère ainsi faible. Que cette faiblesse lui soit renvoyée par ces yeux bleus. Elle aimerait juste être forte devant eux, devant Silence. Au moins une fois.

Rompant le contact, elle poursuivit sa marche vers la sortie découverte du labyrinthe, profitant de la pénombre, des derniers épanchements pour fuir le champ de bataille. Démarche lente pour soutenir les vertiges. Portant le pain à sa bouche pour que son goût se mêle à celui du sang. Au fur et à mesure qu’elle s’approchait des murs, son regard se refroidissait, ses traits se détendaient. Terminant la mie qui ravivait ses forces, elle atteint la sortie.

Un papillon voletait, éphémère sous la lumière artificielle. Seul lui l’avait compris. Un instant, elle espéra qu’il n’était pas l’ordure sans intérêt qu’elle avait rencontré dans les bois, qu’il était réellement l’allié de Silence. Elle n’avait pas fait son deuil du miroir qui rendait belle leur folie. Une respiration profonde, un sourire enfin.

Ils avaient tous torts.
Elle ne s’était pas perdue, n’avait pas été autre. La folie, la rage et la fureur ne l’accompagnaient pas étrangères. Elles étaient elle. Ils la pensaient animal de meute. Pourtant P.M. l’avait justement dit. Dans ce corps uni, elle dégénérait, infectait chacune des cellules. Et ils s’évertuaient à la calmer, la rendre commune, retardant l’explosion.

Ses ongles parcoururent ses bras meurtris, marque d’une réalité contenue maintenant libérée, ses paumes entourèrent son cou qui craqua dans un mouvement. Chair à vif sur celle qu’elle avait posée contre le corps gelé.

Rends-toi.

Oui, elle se rendait, avait assez lutté. Pour un monde sans loi, des frères sans amours, contre des étrangers qui refusaient de la rejeter. Que la route avait été longue. Que les échanges avaient houleux. Pourtant, elles avaient eu raison, le retour à la conscience était merveilleux.

Aujourd’hui, elle s'en remettait à elles.

Encore une fois, les planètes se sont amusées:

C y a l a n a
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Ven 14 Mai - 11:32
Encore une victoire pour Popopo… POOOOOOOOWEEER !

Un bref regard. Pas d’autres ennemis.

- La situation est maîtrisée, chef. Rentrons à la base. DEMI-TOUR, en avant marche !

Retournant sur ses pas, Power croise les divers cadavres qu’il a abandonné en chemin sans se soucier guère de leur présence. Néanmoins, c’est un objet au sol qui attire son attention. Long. Fin. C’est à n’en pas douter une écharpe. Il l’avait perdue lors de son combat contre l’Arcanan. Elle s’était envolée et il n’avait pu la retrouver. Il était prêt à en commander une neuve auprès de P.M. pour Érinye mais ce n’était maintenant plus nécessaire.

Puisque aucun danger ne lui barrait la route, il rallia rapidement le point de rassemblement des Vigilantes et des Trappers. Sa méfiance à l’égard de King semblait injustifiée, ils avaient l’air de tous s’en être tirés et Érinye traînait avec l’Impératrice et quelques Trappers. S’ils tentaient de la recruter, c’était peine perdue ! Mais la rousse s’éloigna. Power glissa rapidement un regard au reste du groupe et s’élança à sa poursuite. Il leva son point Häagen-Dazs et l’interpela.

- Ohé ! Éri !

Elle n’avait pas l’air dans son assiette mais pas blessée non plus. Sûrement un truc de filles, pensa Power… Soudainement ! Il se mit à craindre pour sa vie. C’était peut-être dangereux de se jeter dans la gueule du dragon s’il était dans cet état. Généralement, on évitait de les contrarier. M’enfin, pourquoi la contrarierait-il, il ne voulait que lui rendre son écharpe. Il s’avança.

- Tiens, je te rends ton écharpe. Je suis désolé, je l’ai un peu tachée de mon sang.

Tu vois Power, ce n’était pas si compliqué. Euh... Pourquoi tu t'agenouilles en lui prenant la main ?

- Érinye ! Veux-tu devenir mon conseiller ?

Wait, c’était pas prévu au programme…

TOUS AUX ABRIS !


HRP:
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DEUXIEME VOLET - HS#4 - Page 5 The100-bob-morley
Hysteria
Ven 14 Mai - 11:41
Shall Never Surrender
I never surrender
Never Surrender

Il s'était passé bien trop de choses pour les énumérer.
Peut-être se souvient-il de l'aide d'un jeune homme l'ayant gelé, à moins qu'il n'ait s'agi du monstre en lui-même.
De cette poigne l'ayant sorti de l'emprise que lui-même avait sur la créature, pour lui procurer un soulagement de bien-être en lui. ...
Ou etait-ce son regard, à la recherche tout simplement de Crystal.

Il ne reste plus vraiment de monstres. Peut-être ce minotaure au loin. Il devait y retourner. Mais Opium l'empêchait de se sacrifier ? Petit sourire en coin. Qu'est-ce qu'il s'en tape de mal aller.

Il avait repris le moindre des forces au contact de ce brun, pour disparaître une énième fois et combattre avec Starlord la dernière chimère, aidés d'autres âmes tout sauf vigilante.

... Et une fois terminé, il retire sa veste, le bras gauche en sang ; en plein vertige.

Il entend au loin cette histoire de conseiller,
il cherche du regard Erinye.
Il trouve Winter.
Et Crystal ... ?

Sa voix peine un peu à parler...

- C-crystal ?



Résumé : Hyste se fait aider de november et opium. Il les remercie, mais va aider starlord à finir un monstre.
Trop crevé, il tombe par terre et cherche des yeux ses proches, mais voit flou.
C y a l a n a


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Ven 14 Mai - 12:19
enfin terminé
ft. event
Tu arrives à achever ce dernier monstre.
Une nouvelle pile consommer avant de tomber en panne d’électricité.

Et tu constates.
Beaucoup de monstres morts.
Mais d’autres encore en vie et au loin Starlord complètement à bout.
Le téléporteur l’aidera bien mais on sent que le dernier monstre leurs donnent du fil a retordre.

Sans attendre, tu fonces vers ce dernier ennemi, un minotaure.
Tu profites de la diversion de Hysteria pour concentrer toute l’énergie électrique qu’il te reste pour achever la bête.

Le coup part d’un coup illuminant la bête tant tu te décharge sur lui.

Ca prend un temps.
Mais au final, ce dernier minotaure est achevé.
Et toi t’es complètement a sec.

Tu tiens debout mais tu te sens vidé de toute ton énergie.
Il te reste juste de quoi allumer une lampe.
En gros de quoi tenir debout et pas tomber dans les pommes.

Figé au milieu de toute cette mêlé tu constates.
C’est enfin fini.




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Winter
Ven 14 Mai - 12:26
enfin finitout va mieux on va dire...
Winter serre les dents.
Et merde.
Sérieux comment il a pu avoir une telle blessure ???
Fort heureusement pour lui, il ne reste plus grand monde niveau monstre.
Il peut donc plus facilement se déplacer.

Il saisit le bras de Vostok pour le guider.
Et il commence a se déplacer. Doucement, prudemment, un œil partout, il repère.

« C’est bon c’est presque fini. »

Il tente de rassurer.
Et il capte quelques trapper.
L’empereur des trapper même.

Il serre les dents, accélérant le pas, et il arrive enfin auprès du groupe de trapper : la faction du nouvel aveugle.

« Je vous le confie. Il a besoin de soin. »

Il pose une main sur l’épaule de Vostok.
« T’es avec ta faction maintenant, t’es en sécurité ca va aller. »

Le pauvre ne voit plus rien alors Winter se sent obligé de tout lui préciser.
Il finit par tourner les talons.
Et là il constate.

Tout est terminé.
Enfin.

Il cherche du regard ses compagnons.
Trouve la plupart des vigilantes mais cherche des personnes précises.

Erinye va bien.
Enfin, c’est relatif : elle est blessée mais elle est en vie, c’est le principal.
Son regard tourne vers son mentor.
Inconscient.
Non.
Non.
Il peut pas être mort.

La panique le prend a la gorge alors qu’il constate que Crystal est là.
Elle est à ses côtés.
Et il ne semble pas mort, Crystal est avec lui.

Alors tout va bien.

Un soupire non dissimuler.
Winter regarde le ciel.
C’est enfin terminé : il est enfin venu a bout de ces HS dont il ne voulait pas entendre parler à la base.

Il s’assoit sur le sol.
Histoire de reprendre un peu d’énergie.
event






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Jupiter
Ven 14 Mai - 12:31
hunting sports #4
feat les participants
Elle se redresse, peinant un peu tout de même. Elle voit Opium filer et grimace, se demandant bien ce qu’il comptait faire. En espérant qu’elle ne doive pas encore aller le chercher, parce qu’elle ne pourrait pas utiliser son pouvoir tout de suite pour le sauver encore une fois. Le bruit des combat rempli ses oreilles, elle se tourne pour voir Heart et lui fait un sourire avant d’inspirer profondément et d’expirer.

Sa fatigue est présente, mais elle peut continuer à marcher. Et en voyant où Opium se dirigeait, elle ne pouvait que le suivre. Alors elle se mettait en route, les sourcils froncés d’inquiétude. Pourtant elle ne s’empêche pas de regarder les alentours, voyant ses amis et d’autres visages connus combattre pour leur vie. Elle n’a pas fait grand-chose Crys comparé à eux, mais elle ne veut pas non plus se tourner les pouces.

Arrivant à la hauteur d’Opium après que Hysteria se soit encore évaporé, elle soupire et regarde son ami Wild avec un sourire.

« Je m’occupe de lui, merci Opium. Et fais attention aussi d’accord ? »

Elle cherche des yeux et le retrouve un peu plus loin, aidant Starlord à tuer un dernier monstre avant de juste rester figée face à cette scène. Ils… s’entraident ? Spectacle tout sauf normal, elle n’aurait jamais pensée voir ça de ses yeux. Et pourtant… Elle reprend sa route, accélère le pas en voyant une tâche rouge sur son épaule après qu’il ai retiré sa veste et arrive finalement à ses côtés.

« Hysteria… Toujours à te surmener. »

Une moue, elle avait cette envie de l’engueuler et de lui dire de faire attention, mais parler à un mur aurait le même résultat. Alors elle se contente de lui offrir un sourire à moitié triste.

« On va soigner ton épaule. Et pas de protestation. Tu n’es pas en état de faire quoi que ce soit. »

Voix tout de même tremblante d’anxiété, elle redresse la tête et lui tend la main.

« Je vais t’aider à marcher. »

Et sans lui laisser le temps de protester, elle se glisse contre lui afin qu’il puisse avoir appui sur elle, refusant qu’il fasse le moindre effort pouvant aggraver sa blessure.


• Elle suit Opium après l’avoir vu encore se barrer, en espérant qu’il fasse pas de la merde
• Suit ensuite Hysteria pour voir ce qu’il fait
• Le voit blessé et elle décide de le ramener à Heart
• L’aide à marcher et l’amène au médecin

Équipement:



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I.A. Carcosa
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I.A. Carcosa
Ven 14 Mai - 12:50
Deuxième volet des Hunting Sports
Je veux SURVIVRE


Joyeux Hunting Sports, et puisse le sort vous être favorable !

Une fois le dernier monstre tué, un nouveau tremblement se fait ressentir.
Les murs qui entourent l’enceinte du labyrinthe s’abaissent, laissant apparaitre l’habituel terrain vague.
Vous voilà libéré.

Vous n’avez pas vraiment le temps de réaliser que la même voix puissante se fait entendre. P.M s’adresse à vous.

« Mes félicitations pour être venu à bout de tous ces monstres.
Vous apprendrez maintenant qu’il est mal venu de ne pas m’écouter.

A l’issus de ces Huntings Sports, vous avez su faire preuve d’ingéniosité, de courage, et surtout de force. L’un de vous s’est distingué au sein de l’équipe gagnante, cette personne sera notre champion de ce mois il s’agit de Power.
Félicitation.

Malheureusement je me vois contraint de vous annoncer une deuxième nouvelle fort moins réjouissante.

En effet, il est fort probable que dans les prochains jours vous rencontreriez sur l’île des monstres qui ont été lâché. On en ignore le nombre mais je ne doute pas que vous en viendrez à bout.

Bonne continuation jusqu’au prochain Hunting Sport.
Puissiez vous survivre à vos nouveaux ennemis. »


Sur ces mots, les Huntings Sports prennent officiellement fin.
Des hommes et femmes en noir vous invitent à quitter le terrain.

-------------------

[Tout le monde gagne ses 50 points d'office pour avoir joué aux HS ♥ Les personnes ayant un rang ou un équipement gratuit grâce aux bonus peuvent le demander au plateau des récompenses. N'oubliez surtout pas de notifier que votre demande est "gratuite" !

Un GRAND BRAVO POUR VOTRE INVESTISSEMENT, VOUS AVEZ TOUT DEFONCE ! A BIENTÔT POUR LES PROCHAINS HS ʕ•̀ω•́ʔ✧ ]


@Dolly ; @Opium ;  @Raving Mad  ; @Starlord ; @Twenty-Five ; @Nightmare ; @November ; @Butterfly ; @Crystal ; @Heart ; @King ; @Lacrimosa ; @Silence ; @Vostok ;  @Érinye  ; @Flesh ; @Hysteria ; @Power ; @Strife ; @Winter

DEUXIEME VOLET - HS#4 - Page 5 Iki3y0ctsxuv6




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