Plus les secondes passent.
Plus vos mots perdent de sens.
Il ne comprend plus vraiment, Napalm.
Mais en vérité, est-ce qu’il a déjà compris quelque chose…
Napalm est juste un imbécile.
Et un imbécile c’est souvent inoffensif.
Le savais-tu, Pandore ?
Que tu ne joues pas avec la bonne personne.
Parce que ses sentiments ne seront jamais assez forts.
Parce qu’il voudrait être quelqu'un de bien.
Mais ça, sûrement que tu le savais déjà.
Depuis le premier instant.
Est-ce cela que tu cherches, Pandore ?
Non pas à le détruire, mais à mourir d’une main fragile.
Dans une forme de pureté.
Est-ce que tu rêves de savoir, Pandore ?
S’il est véritablement capable de te tuer.
Ou bien est-ce parce qu’il y a une chance que ça n’arrive jamais.
Que tu continues de le chercher.
C’est une forme d’exutoire, Napalm.
Il n’est pas naïf
Il sait qu’il vous amuse.
Que c’est attrayant de le voir se détruire.
Que c’est distrayant de le voir souffrir.
Il n’est pas stupide.
Que vous êtes tous des putains de malades.
Mais qu’il a besoin de vous pourtant.
A quel point cette relation est sinueusement malsaine, Pandore.
Quand est-ce que vous trouverez une fin à cette guerre.
Qui n’en a que l’allure et jamais les intentions.
C’est parce que vous êtes vides, Pandore.
Que vous parlez n’a aucun sens.
Et il rigole subitement.
Si fortement.
“ Oh vraiment ? Putain si j’m’y attendais ! Quoi, t’crois que j’vais me vexer parce que t’me sous-entends qu’c’est pas bien d’coucher avec moi ? Alors quoi, pourquoi tu continues dans c’cas ? Si t’as d’monde pour ça… Bordel. ”En fait, tu sais, il est touché.
Parce qu’un enfant l’est toujours.
Mais il ne te fera pas ce plaisir.
Parce que tout cela, ne compte pas.
Tout ce que vous faites est vide, Pandore.
Il n’y a aucune raison pour que cela arrive.
Et il ne veut jamais, mais ne peut pas s’en empêcher.
Qu’est-ce qu’il peut y faire ?
Vraiment, vous tournez en rond.
Comme une vieille chanson oubliée.
Et ça le fatigue si tu savais.
“ … Bien alors j’me casse, encore une fois on a plus rien à s’dire ? J’sais même pas pourquoi on s’parle. J’te vois déjà trop à mon goût, putain. Va t’faire foutre, Pandore. Et oublie pas d’crever en chemin ! ”Tu lui faciliterais tant la vie.
Lui qui est si lâche.
Que même maintenant c’est lui qui s’en va.
C’est toujours lui qui fuit, mais tu le sais.
Tu le sais bien.
Finalement, tu le connais trop bien.