Tu es rassuré et sembles doucement reprendre contenance.
Tu as soudainement chaud, et tu recules légèrement pour t’asseoir sur ton lit, maintenant que tu sais qu’il ne partira pas.
Tu lui fais actuellement une confiance aveugle.
Doucereuse agonie.
Tu essayes de retrouver tes esprits. Les raisons pour lesquelles tu faisais cela.

“Je m’en doute, mais il marche bien. Ton alter.”

Parce qu’il marchait tellement bien que tu avais clairement un doute sur ce que cela signifiait, et si c’était réellement, son alter. Tu comprenais que trop bien par quoi était passée Celsius et Hysteria. Tu les plaignais à retardement alors que tu déboutonnais ta chemise.

_ Je vous laisse. Amusez-vous bien. Désolé, Nothing. J’ai rien contre toi.

La demoiselle n’affirma cependant pas la même chose pour le deuxième occupant, et parti dans un claquement de porte.
Tu ne lui accorda pas un regard alors que tu finissais d’ouvrir ta chemise, ce regard là, il était pour December.

“24h ? C’est court.”

Tu souris légèrement. Un sourire que tu n’avais quasiment jamais, et que rares étaient les personnes qui l’avait déjà vu. Un sourire amusé, sincère.

“Ce n’est pas une agonie. Tu es une personne agréable, et j’apprécie ce moment avec toi. Oserais-je te demander de te rapprocher de moi, ou bien... Je te répugne à ce point?”

Tu comprendrais.
Non, ton coeur ne comprendrait pas.
Ton esprit comprendrait.
Tu sais que ce n’est pas rationnel, et lui demander de s’asseoir à coté de toi sur ton lit alors que tu as la chemise ouverte, était la porte ouverte  à...

“Ne t’en fais pas, je suis hétérosexuel. Il y a peu de chances que j’ai une réaction... physique pour toi. Autrement que sentimentale, j’entends. Parce que là, oui. Hm. C’est confus, pardonne-moi.”

Tu semblais réellement perturbé.
Après tout, ton discours était joli, mais tu ne connaissais pas l’étendue de son alter. Peut-être qu’il allait carrément te faire changer de bord physiquement, tu n’en avais foutrement aucune idée.

L’agacement du jeune - parce que là encore, tu n’oublies qu’il a surement dix ans de moins que toi, et ton coté rationnel te le rappellera plus tard - te donne de la fraicheur.

Tu as toujours aimé les tempérament de feu. Ah bon?
Tu aimes encore plus le sien. Vraiment?

Il semble le cacher, peut-être qu’il n’est pas si mignon qu’il le montre, ou peut-être tout simplement qu’il est parfois agacé et explose, comme tout le monde. Comme toi. Ah? Première nouvelle.

L’amour t’aveugle totalement. Oui.

“.. Je n’ai pas envie de chute, December.”

Tu glisses ton regard vers lui.

“Pourquoi devrait-il y avoir une chute ? Pourquoi ne pourrait-on pas essayer quelque chose ?”

Tu esquisses un sourire triste alors que ton regard se dévie de lui, pour remonter légèrement tes manches.

“Je suis trop vieux pour toi, et je ne te plais pas. N’est-ce pas ? C’est une évidence. Je suis un peu trop rigide, en temps normal. Je n’ai rien de séduisant, ou puissant. Je peux comprendre. Si tu aimes les femmes aussi, je ne peux malheureusement pas changer de sexe.”

Tu masses ta nuque.

“... Je suis sincère. Tu me plais vraiment, December. C’est pas qu’une question d’alter.”

Totalement que si.
Tu ne le réalises juste pas...
N’est-ce pas ?
...

“Personne ne m’a laisser une chance convenable depuis longtemps. Celsius, mais elle n’est pas de la même faction que nous. J’ai peur de devoir lui faire du mal un jour. Il y a moins de risque, lorsqu’on est de la même faction que ce genre de choses arrivent de la part d’un ordre supérieur. Je...”

Tu commences à réaliser que peut-être, tu te bats pour une cause perdue.
C’est douloureux.
C’est très douloureux.
Tu n’oses plus le regarder, et soupires simplement.

“Oui. Peut-être devrions-nous faire une sieste.”

Le ton de ta voix est presque froid, mais également tinté d’une certaine tristesse. Fatalité.
Une part de toi, savait.
Une autre, se disait que tu le méritais.
Tu finis par commencer par retirer tes chausses, et t’allonger, les bras derrière la tête pour regarder ton plafond, avec ce sentiment qui te crève le coeur de réaliser que ce n’est surement pas réciproque.

Tu l’écoutes, mais tu n’es pas d’accord.
Tu le laisses cependant parler, car tu es un homme qui sait être à l’écoute.
Tu sais écouter et répondre, avec de vrais réponses, sous l’emprise de l’amour ou non.
Tu n’es pas devenu complètement idiot parce que tu l’aimes, pour le moment, c’était peut-être un avantage, ceci dit.
Tu étais capable de tenir une conversation, malgré de poids dans le coeur.

“Le roi ne fera rien contre toi. Ce n’était pas entièrement de ta faute.”

Il n’avait pas tord, dans son discours, mais au moins cette expérience avait permit de mettre quelque chose en lumière.

“Je ne suis pas amoureux d’elle, pas encore. C’est pas aussi fort, que ce que je ressens pour toi.”

C’était au moins un bon point.
Puisque c’est ce qu’il était venu chercher comme réponses, après tout.

“Je suis visiblement encore capable d’aimer, aussi. Tu m’as aidé ce soir, alors j’aimerais t’aider en retour.”

Tu es réellement sincère, bien qu’animer par une envie tout autre, que tu sais réfreiner, finalement.
Enfin, en grande partie.
Pour le moment.
Tu te tournes alors sur le coté, vers lui, laissant ta chemise faire sa vie sans toi visiblement.
Tu restes quelques secondes silencieux, comme si tu cherchais tes mots.

“Puisque tu ne sais pas et que tu n’expérimentes pas, c’est peut-être l’occasion. Actuellement, je suis le plus disposer, et personne n’est là pour nous juger. Y’a que toi et moi dans cette chambre, et je ne parlerais à personne de ce qu’il s’y passe, si réellement tu n’as pas envie que cela sorte de ces murs. Nous pourrions simplement.. Nous embrasser? Si tu n’aimes pas, je respecterais ton choix. Cela pourrait peut-être t'aider à confirmer certaines choses.”

Tu étais vraiment sérieux.
Au dela de ce que tu éprouvais, le consentement était important pour toi.  

"Je ne regretterais pas, je pense faire mes choix avec une partie de ma raison. Je ne t'en voudrais pas pour ce soir, tu as fais de ton mieux December, merci pour ça."

Tu l’écoutais.
Le regardait rougir.
Tu trouvais ça adorable, mais en temps normal, tu aurais trouvé ça plutôt niais peut-être.
Les jugements étaient faussés,mais une partie de ta raison savait que tu ne disais pas que des mensonges aveugles.
Oui, tu avais envie de certaines choses avec December, qui étaient uniquement produites par le fait de l’alter.
Non, tu n’étais pas un idiot amoureux qui ne réfléchissait pas à toutes les options.

C’est pour cette raison que tu sais que tes paroles suivantes sont honnêtes.

“Tu as ma parole.”

Tu le laisses cependant entamer le premier pas, et lorsqu’il se penche vers toi, tu ne peux que sourire légèrement à sa dernière phrase.
Il lui offrait une soirée ou ils oubliaient le monde ? En serais-tu seulement capable ? Toi qui pensait à toutes les options, à tout les aboutissements, et à toutes les possibilités.

“Ne tombe pas non plus amoureux de moi, December. Nous serions bien embarrassés, tu ne penses pas ?”

Ainsi, ta main se glisse sur sa nuque et tes lèvres viennent se sceller aux siennes dans un baiser qui se veut chaste, et doux.
Ton corps a glissé un peu plus contre lui sur matelas.

Evidemment, tu ne te voyais pas le crier sur les toits.
Ce moment, à vous deux, t’allait parfaitement.
Tu profites de la douceur de ses lèvre sur les tiennes,
De la chaleur de son contact,
De la douce mélodie qui vient faire battre ton coeur.

“C’est.. addictif.”

Ta main remonte pour venir caresser ses lèvres du bout du pouce, alors que ton regard ne le perd pas d’une seconde.
Tes lèvres s’avancent encore, lentes, alors que ton pouce glisse vers le bas pour les laisser rencontrer ses consoeurs à nouveau.

Cette fois, tu te fais plus entreprenant alors que ta langue se fait taquine, cherchant une place entre ses lippes, pendant que ta main se glisse et permet à ton coude de prendre appuis pour venir légèrement le surplomber, accentuant ce baiser dans une danse un peu plus douce et romancée.

Oh, tu ne comptes pas aller très loin avec cet homme,
Mais tu dois avouer que son alter fait bien les choses.
Sur ton corps aussi.
Tu n’as jamais eu autant envie d’embrasser un homme, pour le moment, qu’à cet instant.

Ton souffle se perd dans ce deuxième baiser rompu, ton regard bleuté se posant sur le sien alors que vos souffles se mélangent.

“Stoppe-moi quand tu veux. Je t’écouterais toujours.”

Tu le rassures aussi.
Il pouvait stopper à n’importe quel moment,
Avant, pendant, après,
Tu sais que tu ne lui en tiendrait pas rigueur.
C’était aussi ça, ta façon d’aimer.
Aimer avec la communication, la compréhension de l’autre, l’accompagnement. Aimer sainement, au possible, sans que tu n’ai à te forcer.

Tu essayes d’être rationnel.
C’est difficile.
Beaucoup trop difficile.
Tu as envie de le dévorer tout entier, et pourtant,
Une part de toi crie un autre nom.
Une autre vibe, avec qui tu aimerais découvrir plus de choses.
Des choses aussi intime que des corps qui s’enlacent.

Tu te redresses alors,
Le coeur à la dérive, mais l’esprit presque dominant.

“Tu as raison. Je ne suis pas un homme de désir.”

Tu esquissais un léger sourire.

“Ravie cependant d’avoir fait naitre quelque chose en toi, qui s’en rapproche.”

Tu es sage, gentil et bon.
Tu n’es pas celui qui couche par plaisir, mais bien par amour.
Tu aimerais aussi cette réciprocité un jour.
Tu pensais ne plus aimer, et pourtant, c’est le cas.
Tu es capable.
C’est juste dangereux, effrayant, et ton esprit est embrouillé par ton coeur beaucoup trop souvent.
Tu vas devoir faire le point avec toi-même.
Tu vas devoir... prendre sur toi, pour beaucoup de choses.

Tu vas devoir la revoir, elle aussi.
Peut-être même dans des endroits encore plus neutre que vos précédentes rencontres.
Il faudra aussi que tu lui écrives.

Tu inspires, et passes une main sur ton visage.

“Tu peux... t’éloigner. Même si ça me fait souffrir, je ne t’oblige pas à rester. Tu n’es pas obligé de subir indirectement ce que je vis. Si tu restes, je veux aussi que ce soit par choix et pas une perte de temps.”

Ton coeur faisait trembler tes mains.
Ta raison était une de tes forces, au fond, mais qu’est ce que tu te mettais à mal.
Heureusement que tes expériences passées, déceptions et douleur, t’ont permises d’y voir plus clair sur ce que tu ressentais ici.
Tu puisais ainsi dans cette douleur pour te faire souffrir et te rappeler que c'était éphémère. Qu'il ne fallait pas que tu y accordes de l'importance. Et ça marchait. A moitié.

Tu n’as pas envie de forcer ce petit bout d’homme à rester à tes cotés,
Quand bien même cela serait “sa faute”, tu es celui qui a demandé le service.
Tu soupires doucement, massant ta nuque, le regard hagard.

“Je ne t’en voudrais pas. Je ne suis pas la meilleure compagnie.”

Tu le regardes alors prendre la décision de rester.
Ce qui te fait battre le coeur incontestablement.
Comme si l’espoir revenait en pleine face pour te dire : “oui, il t’aime, et c’est lui l’homme qu’il te faut”.
Factice.
Tu dois te le mettre dans la tête, mais c’est si dur comme ressenti.

“Céder à mes pulsions. C’est ce que j’ai refreiné depuis  au moins 10 ans. Tu n’étais pas né que je savais surement déjà que je ne voudrais plus de cette vie là, et pourtant... Tu m’as prouvé que j’étais encore capable d’aimer. Que c’était juste dangereux, et incroyablement bon aussi.”

Tu le regardes alors, calme, trouvant son rire adorable, comme tout le reste.

“... Tu le peux aussi, tu sais. C’est pas parce que ton alter ne te touche pas, que l’amour ne viendra pas te chercher sans cela. La preuve avec Celsius, qui a fait naitre chez moi quelque chose sans que je ne le force. Ca t’arrivera aussi.”

L’idée que ce soit avec quelqu’un d’autre que toi, actuellement, te brise le coeur.
Cependant, ce sentiment partira bien vite. Tu l’espères du moins.