Deux directions, deux équipes, choix simple. Elle s’était approchée de la voie de gauche, s’arrêtant à l’orée de la pénombre, y plongeant son regard qui déjà s’habituait à la lueur. Les directives de Power éclatèrent dans son dos, elle se retourna lentement alors qu’il arrivait à sa hauteur, doutant que son enthousiasme et sa motivation se transmettraient à Winter.

Réseau si mauvais que le garçon n’avait pas suivi le bleu, partait sur les traces du trio. Érinye alla saisir son bras, l’obligeant une nouvelle fois à s’arrêter, fixant les silhouettes qui s’apprêtaient à disparaître. Ils n’oubliaient pas que l’une était blessée. Elle le rassura autant qu’elle-même.

« Ne t’en fais, ils n’ont pas eu besoin de nous jusque-là. On doit avancer. » Passant sa main autour de son épaule, elle lui intima la marche à suivre avec douceur quittant l’absence laissée par leurs compagnons. Sourire complice sans qu’elle ne le regarde. « Et j’occuperai Power. »

S’éloignant du halo jaune, elle le lâcha pour continuer de marcher à ses côtés. L’inquiétude première se transformait en alerte angoissée. Érinye se préparait à voir apparaître vivante la gueule qu’elle avait vue affaissée, mouvantes les mâchoires qu’elle n’avait pas vu s’agiter. Tout était renforcé par la présence de Winter près d’elle, la rage sourde à l’idée qu’il puisse être blessé. Power avait évoqué son instinct maternel, c’était peut-être cela, promettre la mort à tous les inconnus qui s’en prendraient aux siens.

Toutefois, laisser le silence peser n’allégeait pas leurs humeurs et le garçon ne perdait pas son agacement acide. Elle parla doucement.

« Qu’est-ce qu’il t’arrive ?  Ne me dis pas que ce n’est rien ou que c’est la peur. Un silence. Et si c’est la peur, reprends-toi. »

L’Empereur avait tort, elle n’appréciait pas s’enquérir des pensées de ses proches, habituée à taire les siennes, persuadée que les évoquer sous la demande ne faisait que les amplifier. Pourtant, elle lui avait promis, s'accordait à brusquer le garçon dans un contexte qui ne souffrait pas leurs états d'âmes.

Courte, leur marche était sans encombre jusqu’à qu’elle ne cligne des paupières. Deux lumières rouges, grandes, pas assez diffuses pour être des tâches inventées. Merde. De son bras, elle barra la route de Winter, le fit reculer avec elle alors qu’elle soufflait à leur compagnon.

« Power, écarte-toi. Un sifflement contrarié. Et ne fonce pas par pitié. »

La distance agrandit, elle avait glissé son fusil sous son bras, porta œil à la lunette, rien que le noir et ces deux billes immenses. Impossible de viser si ce n’est entre elle. Un instant d’hésitation, sa poitrine se soulevait, régulière malgré la rencontre. Ses doigts glissés sur la gâchette, elle n’hésita pas malgré le danger qu’elle provoquerait. Si elle le ratait, elle réveillerait un monstre. Peut-être n’est-ce rien, peut-être est-ce le noir, son imagination. Comment faire confiance à l’inconnu alors qu’elle pouvait le blesser ? Deux lueurs, un tir.

Le coup de feu retentit aucun écho de balle, perdue dans une masse épaisse. Le vide, un être ? Un être. Les frissons parcoururent sa nuque, violents. Vivement, elle remit l’arme à son épaule. Elle allait se transformer, cette chose donc elle ne connaissait ni l’envergure ni la force. Si elle avait été docile, elle deviendrait enragée. Aujourd’hui pourtant, elle pouvait la contrôler. Trois vigilantes, une cible unique qu'elle désigna dans une voix sévère.

« Attaque-moi. »

Avec plus de force, elle indiqua à Power et Winter saisissant les dagues à sa ceinture, contenant le flot dans ses veines.

« Écartez-vous. Il ne vous prendra pas pour cible, quoique vous fassiez. Attendez mon signal. »

Les scénarios défilèrent devant ses yeux, peu fructueux, peu joyeux. Elle se mordit les lèvres avant de choisir l’issue parmi les milles scènes, s’élança sur le côté pour frôler le mur à l’opposer des lumières, espérant que le monstre sur la fin de son semi-coma ne s’étende jusque-là. Se retrouva dans son dos alors que lentement les yeux rouges la suivirent.

Face à face et son équipe dans le dos du monstre. Leur faire confiance, elle pouvait leur faire confiance. Elle s’apprêta à leur ordonner de lancer l’assaut. Si elle fuyait maintenant, elle les handicaperait. Ils devaient tuer tous les monstres qu'ils croiseraient, l’éloigner d’eux les desserviraient. Plus encore, elle doutait de pouvoir l’achever seule.

Illumination folle dans ses yeux bruns. Habituée à ne pouvoir attendre la fin de l'infection, elle en avait oublié les effets secondaires. S'il s'épuisait avant de l'attaquer, elle l'achèverait sans peine. Mais s'ils croisaient d'autres bêtes... elle en ferait des bourreaux. Tous n’avaient pas besoin d’atteindre le centre pour gagner. Peser le pour et le compte. Cette solution était à son sens la meilleure. Ils ne lui accorderaient pas, mais elle avait la main. Elle hurla.

« Continuez, ne me suivez pas ! »

Si Power la comprenait, il comprendrait ce geste. Jamais elle ne choisirait l'option qui risquerait de les blesser alors que leur sécurité et leur réussite pouvait être garantie par une autre. Leur succès contre sa sécurité. Elle prenait le pari.

Trente secondes écoulées. Ils ne l'écouteraient pas, elle le savait. Or, elle espérait que le monstre soit au moins aussi rapide qu'elle pour les semer. Tournant les talons, elle s'élança dans une course vive, ajustant son souffle pour tenir l'allure et la distance. Les pas lourds la suivirent.

Une voix violente dans son esprit animé par la folie contenue. Sois prudente. Un sourire, pardon, jamais elle ne ferait ce choix.

Allez ça commence:

Effets du don sur la bête:

C y a l a n a

Parce qu’ils ne semblaient se soumettre qu’à la désobéissance. Le cri de Winter lui parvint, l’envie de se retourner, de tuer le monstre qui pouvait s’en prendre à lui. Non, elle avait essayé son don tant de fois ces dernières semaines, avait prévu tous les schémas possibles. Elle l’avait ordonnée à la créature qui l’avait suivi des yeux, s’était mise à la suivre. La voix de Power retentit avant que ne gronde la pierre. Elle pivota, vit le monstre s’écraser contre le mur. Geste anormal, comme l’était la masse claire sur son dos.

Idiot. Ce n’était pas difficile pourtant, elle avait usé de mots simples, s’était exprimé clairement. Mais non. Non. Termes apparemment trop compliqués et demande trop grande à accorder. Il la croyait donc assez sotte pour se laisser mourir. Elle n’était pas suicidaire. Sans plan valable, elle ne se serait pas élancée. Maintenant que celle qui s'amusait à lui briser les jambes était de son côté, qu'il la laisse s'en servir. Pour une fois, une seule, il aurait pu lui faire confiance.

Le nom de l’Empereur déchira le couloir, mélange de détresse et de colère. À croire qu'il avait un tel attrait pour la pierre que s'en être manger une aux jeux de mars ne lui avait pas suffi, pour s'en reprendre en pleine figure dès son retour en piste. Soudain, une bouteille se fracassa sur la tête du monstre tenue par les cheveux gris, ceux blancs glissant sur le sol visant les jambes. Elle ne voyait pas Winter. Absent dans ce noir, sous ce déchaînement. Impossible. S’il s’était fait blesser. Jamais, elle ne le pardonnerait.

Un soupir exaspéré pour contrer l’angoisse devant le tableau désespérant, la bête rendue furieuse et les vigilantes sur son dos et à ses pieds. Évidemment lancés dans le conflit, ils ne laisseraient plus l’animal s’enfuir.

Elle revint sur ses pas, reprenant en main son fusil, visant une nouvelle fois entre les deux billes rouges qui s’affolaient. Dans cette pénombre, elle priait pour ne pas toucher le cavalier. Baissa résolument l’arme pour que si la balle se perde, elle n’atteigne pas le dos de la bête. Viser le vide, une nouvelle épreuve et l’entaille n’était plus suffisante.

Le tir résonna à nouveau, écho masqué par les pas du colosse. Replaçant son arme à l’épaule, elle reprit ses dagues en main, sauta deux pas pour se retrouver au plus près de la tête qu’elle avait visée. Hurla au noir avec dédain.

« Dans une famille, on s'écoute Power ! »

Parce que le moment était idéal pour parler conception familiale. S’il fallait qu’elle se plante devant le monstre, qu'elle s'égosille pour qu’il comprenne qu'elle était sa proie. Lui qui venait peut-être de blesser l'intangible, cachait derrière lui le garçon qu’elle s’était promis de protéger.
Power ne comprenait donc pas, c'était parce qu'ils étaient sa famille qu'elle s'évertuait à les protéger. Difficile d'intégrer qu'il était Empereur, elle Protector, que la mort de l'un serait plus regrettable que celle de l'autre, que l'un était fait pour mener l'autre pour soutenir. Bien plus drôle était, à présent, de s'amuser à qui partirait le premier. Quel humour.

Quel cirque. Quels imbéciles. Et elle était la pire de tous. Avoir cru un instant qu’ils écouteraient. Il est vrai qu’ils étaient connus pour leur docilité et leur capacité de résignation. Et elle s’était désignée comme cible sans plus de fuite possible. Excellent choix. Vraiment rien à redire.

Zavatta family:

C y a l a n a

Hysteria avise le cul-de-sac avec froideur.

Il pivote du talon et se volatilise sans prendre la peine d'amener Flesh. Il l'aurait voulu, mais elle avait sa gonzesse et il ne souhaite en aucun cas perdre son énergie à aider des inconnu.es.

De nouveau perché sur l'un des haut murs où la tension palpable résonne dans son coeur, son visage s'assombrit, en dépit du masque le dissimulant.

Les enchaînements de combat sur le monstre l'inquiètent, ne serait-ce parce qu'il avait peur pour la vie de tous. Seule flesh ne l'inquiétait pas, en raison de ses capacités et de son talent au combat. Une maitrise des actions qu'il appréciait de voir.

Le champs de merde sous ses yeux, les échanges de ses compagnons l'exaspèrent.

C'était pas une partie de baseball, bordel.

Power était déjà arrimé à la bête ; il entend Erinye rouspeter, dans cette douce attention de faire montre de ses capacités.

Peut-être.
Mais il était question d'autre chose aux yeux du brun.

Gagner.

Après cette longue observation, Hyste se téléporte  au niveau du cou pour planter ses lames, ne pouvant néanmoins y aller profondément car il sentait cette fois-ci une résistance autrement plus épaisse au niveau du derme que pour le monstre précédent, ainsi qu'un contact si polaire qu'il en fut insupportable.

Il n'empêche que le sang s'éjacule lorsqu'il sort les lames et sa nouvelle téléportation l'invite à s'en éloigner pour charger une énième fois quand son regard est happé par le mouvement sans précédent d'une queue mortifère.... dont la force de frappe vise ni plus ni moins Winter.

Son sang se glace à cette vue.
Sans réflechir, il attrape son protégé pour l'emporter avec lui hors de l'assaut fou et effrené du démon.

Plus loin, il garde Winter dans ses bras, le regarde, sans rien dire.

Il s'assure que son état est plutôt correct, prêt à repartir au combat si tel était le cas.

Utile de s’entraîner des heures au tir pour manquer par deux fois un monstre de la largeur du couloir. Le monde lui semblait dépourvu de cohérence, comme l'étaient les paroles du cow-boy en herbe. Il avait choisi son moment pour sélectionner l’information.
Soudain, la bête se pétrifia, tituba de deux pas avant que sa gueule ne s’ouvre et qu’en jaillisse le sang. Reculant vivement de quelques pas, little big woman évita de justesse le flot, recevant les éclaboussures, une nouvelle vague lorsque la tête noire s’effondra devant elle, les yeux rouges révulsés. Passant une main sur son visage, elle essuya grossièrement le liquide sombre qui tâchait ses joues, ses cheveux, ses vêtements. Merveilleux.

Immense, la créature ne respirait plus. Reprenant les mêmes précautions qu’avec le premier monstre, elle se glissa près du large cou pour trancher la trachée. Il était peu probable qu’elle se relève, mis à part si les entités s’étaient décidées à rendre leur vie définitivement sans logique, la vigilante avait encore foi dans les fondements de l’anatomie. Dans ce même mouvement, elle entreprit d’escalader le monstre pour retrouver son dompteur, retira vivement sa main. Le froid de la peau était tel qu’il brûlait au contact. L’inquiétude se renforça pour celui qui se battait sans artifices. Dans quel état était-il ? Et Winter. Les cherchant tous deux, Flesh et Strife lui apparurent indemne, Hysteria qui avait encore disparu était revenu avec Winter. Le laissant à nouveau entre ses mains, elle chercha l'autre indiscipliné qui apparut sur le sol, ralenti. Parcourant la distance, elle retint ses réponses à ses précédentes démonstrations, contint ses inquiétudes dans une question abrupte.

« Tu vas bien ? »

Attendant la réponse, elle saisit les mains de l’Empereur, glacées, monta sur ses avants-bras qui l'étaient tout autant. Sa langue claqua avec irritation, les reproches courant contre ses lèvres sans qu'elle ne laisse en échapper aucun. Elle ne voulait pas discuter, savait qu'il trouverait toujours à lui opposer. Après tout, elle n'avait pas à discuter ses décisions.  

Détachant le sac de son dos, elle en sortit son foulard épais pour l’enrouler autour des mains gelées. Si elle avait été grande, elle l'aurait entouré de ses bras, se serait défaite de sa veste, mais ni elle ni sa veste étaient utiles, cette dernière ne couvrant même pas les épaules de bonhomme de neige. Le monstre l’avait projeté contre la pierre, mais il avait tenu bon. Ne comprenant pas parfaitement comment son don fonctionnait, elle espérait qu’il avait traversé ces murs avec autant d’aisance qu’il traversait ceux de sa chambre.

« Laisse-moi vérifier, s'il te plaît. »

Dans la pénombre, elle ne pouvait distinguer les blessures d’un simple coup d’œil et elle ne pouvait se fier aux réponses qu’il lui apporterait. Sans être orgueilleux, il était de ceux qui se redressent la tête en sang pour sourire, crier au monde son enthousiasme.
Lâchant ses mains, laissant le foulard au creux des paumes, elle vint retirer le casque doucement, sans perdre sa sévérité. Ces choses étaient faites pour protéger leur porteur et P.M. devrait leur fournir des équipements de qualité égale à leur apparence. Découvrant le visage de Power, elle garda le casque dans une main, faisant courir l’autre sur son front et l’arrière de sa tête.

Aucun mal apparent. Elle relâcha le souffle qu’elle ne s’était pas sentie retenir. Imprudent de s’être élancé à leur suite, de ne pas l’avoir écoutée. Pourtant, ils avaient vaincu la créature ensemble ne recevant pour meurtrissures les engelures et les idées secouées. La conclusion était heureuse, aurait pu être autre, mais était telle. Elle avait eu tort, il avait eu raison. L’avouer était amer, comme il était insupportable de constater que son don l’avait pour la première fois trahie. Jamais la bête n’aurait pas dû se détourner, s’en prendre à son cavalier. Même ainsi gênée, une furie n’avait que d'yeux pour sa proie. Or, des yeux, elle en avait eu, seules lueurs visibles de ce corps sombre et glacé, restés aveugles. Elle lui avait promis qu’elle ne s’en prendrait pas à eux, mais comme souvent dans ces épreuves, on semblait souhaiter contrarier ses prédictions.  

Enfin, elle déposa au sol le casque, prit Power dans ses bras pour le réchauffer un peu plus, frissonna sous le gel de la combinaison. Ne masquant pas sa colère, toutes ses réprimandes avaient fini par s'intégrer en une seule question. Pourquoi refusait-il de lui faire confiance ?
La formulation en esprit suffit à crisper ses doigts, serrer sa gorge. Érinye refusait de la prononcer, ne voulant pas connaître la réponse. Elle savait qu'elle ne lui plairait pas, lui rappellerait sûrement sa faiblesse.
Consciente de ne pas avoir des stratégies compatibles avec ses attentes. Pourtant, elle ne se pensait pas si faible qu’il puisse s’inquiéter de toujours intervenir. La désagréable sensation de n’avoir réussi qu’à rendre la tâche plus difficile pour les siens. L'insupportable confirmation que les seuls à lui avoir offert une confiance et une assurance aveugles étaient ces trappers. L'histoire ne retenant pas que ces actes avaient été soldés par des jambes et le ventre percé.  
Aussi utile qu'une braise dans la poudreuse, à son tour elle ne ressentit plus la chaleur. Relâchant son étreinte, elle saisit le casque pour lui rendre avant de se détourner.

Elle marcha en avant de lui sans presser le pas pour ne pas creuser la distance, gardant à l'idée qu'il eut pu subir des séquelles plus insidieuses. Strife au loin marchait dans une démarche régulière malgré la blessure, signe qu'elle supportait le mal, peu étonnant. Arrivés à l'intersection, son amie proposa une nouvelle division, respectant les deux voies qui s'offraient à eux. Hochant la tête, elle alla retrouver Winter avant qu’il ne s’avance vers l’embranchement opposé, rassurée de le voir sans plaie sous la lumière. Elle ne le couva pas d'une inquiétude supplémentaire, ne renchérit pas à la réponse agressive qu’il lui avait donnée, comprenant son état, partageant son agacement. Lui indiquant simplement.

« Toujours à gauche. »

Avant de prendre le chemin indiqué. Ils s’avancèrent à nouveau, leur pas résonnant encore. Rituel s’inscrivant comme une habitude avec cette alerte que chaque rencontre avec les monstres rendait plus angoissante. Certes, posséder un pouvoir n’était pas d’une vraisemblance folle, même si cela était leur réalité, mais trouver sur leur chemin des bêtes si immondes, sans en avoir jamais connues auparavant relevait du fantastique. Apparemment, s’entretuer entre hommes n’étaient pas assez traumatisant. Quoique, voir se déformer le visage d’une créature sous le dernier râle était bien moins perturbant que d’en observer l'effet sur celui d’un semblable.  

Constatant les premières apparitions, il lui parut que les monstres n’arrivaient pas dans leur dos, se présentaient simplement devant eux. Forte de cette intuition peu fondée, mue surtout par le peu d’envie de discuter, elle s’avança en avant du groupe jusqu’à distinguer une lueur à quelque pas, violette. S’approchant plus lentement, elle fit le tour de ce qui semblait être deux gros rochers. Doutant que les organisateurs leur offraient un moment de poésie, l’apparition leur serait peut-être utile, bien qu’aucune règle n’ait mentionné une aide quelconque de leur part. L’instinct se battant avec l’envie curieuse lui enjoignait de ne pas tendre la main, frôler la pierre. Toutefois, si monstre sous roche il y avait, elle préférait le découvrir elle plutôt que de voir Power ou Winter s’en charger.

Qu’ils ne s’inquiètent, elle avait compris que ses directives ne seraient pas écoutées, ne partirait pas en courant. Et elle n’avait pas encore les ongles ni les armes assez solides pour griffer la roche. Sa main s’y déposa lentement, sursauta sans lâcher le contact. La pierre était chaude.

Elle doutait que P.M. eut pour projet d’ouvrir en ces lieux un institut de relaxation.
Dommage.
Incarnation du calme et de la patience, elle aurait pu se proposer en gérante.

Pas toucher:

C y a l a n a