Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
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Dim 2 Juil - 19:50
asileJ’ai égoïstement craint ce jour dès lors que mes visites se sont multipliées.
La prison est un endroit morose ; le soleil n’y filtre guère, et l’odeur putride du crime y faisande chaque jour. Il n’y a rien de divin dans ces murs de pierre, d’aucuns affirmeraient que nulle beauté ne saurait fleurir derrière les barreaux humides des cellules — c’est une erreur. Et c’est dans le péché que je me retrouve, lorsque le poids du halo me rompt la nuque et que ma gorge brûle de trop de bénédictions cédées à des inconnus.

La tâche est trop lourde, parfois, et c’est à tes côtés que finalement je m’en défais. C’est au contact fluet de tes mains, à la vue de ce que j’aime appeler sourires éclos aux commissures de tes lèvres. Peu m’importe le délit, la culpabilité ; tu m’offres plus de salvation que la plus fervente des prières, et me laisses impunément m’oublier dans l’illusion de l’anonymie.
J’aurais pu craindre, en t’ouvrant des pans d’un cœur que pas même ma divine matriarche n’a su découvrir, que ta sortie signe l’abolition de mes efforts, l’achèvement d’une ère que je m’efforce de construire au nom du père. Pourtant, la confiance que je te porte n’est pas aveugle mais bien consciencieuse, et terriblement naturelle.

Aucune hésitation, aucun égard pour tes effets personnels : tu passes les portes des cachots et aussitôt je m’élance, éperdu, à ton cou gigantesque. Le monde est quiet par-delà tes bras, imperceptible et ennuyeux. C’est un beau jour pour la liberté. Dis-moi : quel goût a le soleil, et comment brûle-t-il ta peau ? Y a-t-il encore le fantôme des chaînes à tes mollets, à tes poignets ? Y a-t-il sous tes côtes le même pinçon qui mord les miennes à l’idée de partir ? Peut-être suis-je défaitiste.

Mes crocs s’enfoncent dans ton épaule, et mes griffes dans ton dos. Je peux t’accompagner un moment ?
Je m’accroche, égotiste. Porte-moi. Ne me laisse pas dans cet enfer. Emmène-moi plutôt danser sous les étoiles.


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Dim 2 Juil - 22:34
La lumière du soleil
mais le coeur froid sans toi

Les années se sont éteintes.
D’un claquement de doigt.
Elles se sont tu.
Et j’ai senti la liberté m’atteindre.

Il n’y a jamais eu un seul instant où tu n’as pas cru être libre un jour. Jamais aucune seconde où tu as faibli quant à cette certitude. Tu devrais vivre, Tyr, plus que tout. Te relever pour un jour poser les yeux sur la beauté de ce qui vous entourent. Prêt à la souffrance et à la mort si cela t’étais nécessaire pour t’en sortir. Tu as rampé. Dans la crasse. La poussière. Le sang et la douleur. Rampé jusqu’à rencontrer ces regards. Entendre ses voix. Elles te sont parvenus pour t’aider à avancer. Pour te permettre de continuer.
Fait encore un pas parce que la liberté n’est pas loin.
Tu voulais v i v r e. Plus que tout autre chose au monde, tu voulais vivre. Prouver à ce monde qu’il avait tort sans jamais le dire à voix haute. Parce que tu as accepté le châtiment que tu t’es donné. Pour la sauver. Mais aujourd’hui, elle n’est plus là. Et il y a cet arrière goût qui suinte entre tes lèvres. Elle a osée, Nott. Elle a osée mettre fin à ses jours alors qu’elle devait t’attendre. Et pendant une brève seconde. Alors que les chaînes te sont retirées. Alors que tu remets enfin pied à terre ; libre. Tu te demandes si tu as encore une raison de sortir. De poser tes yeux jaunâtres sur l’immensité de votre dôme. S’il reste un but à cette vie.

Mais le seul que je n’ai jamais eu.
C’est d’avoir la chance de mourir.
De ma propre main.
Quand je l’aurai décidé.

Et peu t’importe de ne trouver personne. Peu t’importe d’être jugé où que tu ailles. Tu endures. Tu endures depuis tant d’années à présent que rien ne peut te toucher. Rien. Rien ne peut t’atteindre. Rien si ce n’est Séraphin. Dont les orbes tombent sur les tiennes. Ne tardant aucunement à s’accrocher à toi comme dans une habitude naturelle. Ne bronchant pas d’un millimètre. Laissant, au contraire, tes bras enrouler sa taille pour soutenir la belle. Un sourire étire tes lèvres, tendrement. L’une de tes mains remontant son dos alors que la seconde se pose sous ses genoux. Dans une étreinte douce, teintée d’une note affectueuse prononcée. Ce sourire s'agrandit à l’étalement de son affection pour toi. Il y a si longtemps maintenant que cette personne est venue à toi. Il y a si longtemps à présent qu’iel est à tes côtés. Dans les cachots putrides et sombres qui ne sied aucunement à sa beauté. “ Je te porte alors tiens toi bien à moi, Séraphin. Je t’emmène où tu le désires, dis le moi seulement. ”

Et ma voix résonne si tendre.
Je l’entends à mes propres oreilles.
Ce lien indéfectible qui nous lient.
J’ai gravé ton nom dans mon coeur.
Parce que tu m’as permis de braver la solitude.

“ C’est amusant tu sais, de voir à quel point j’ai la sensation d’hésiter. Comme si je m’attendais à tout moment à ce que ce soit un mensonge. ” Ton regard s’assombrit légèrement alors que tes pas commencent à avancer. Naturellement, ils se dirigent vers la frontière. Petit à petit, tu cherches à quitter ces lieux. Cet endroit et probablement que Séraphin le sait. Que tu ne vas vraiment pas rester sur ces terres.

Elles t’ont vu naître.
Mais elles t’ont vu te perdre.
Jusqu’à te relever sans elles.

“ Est-ce que tu m’en veux ?” de partir. Tu te demandes vraiment, Tyr, si Séraphin va t’en vouloir de quitter cet endroit. Ce lieu où iel pouvait être libre tant que toi tu étais en cage. Peu importe sa réponse, elle n’aura jamais l’effet qu’iel pourrait s’imaginer. Parce que tu ne lui en voudras jamais. Bien au contraire, tu t’en voudras de la laisser là. Ici, sans toi.
Sans personne vers qui se tourner.
“ Tu sais que tu pourras venir me trouver quand tu le souhaites, n’est-ce pas ?” tu te veux rassurant. Alors que ta voix transpire de cette attitude calme et posée qui te sied et qu’iel connaît par coeur. Depuis tant d’années, iel n’a jamais eu la malchance de te voir t’emporter.

Parce que j’ai enfermé ma rancoeur.
Pour ne te montrer que l’amour.

Séra Tyty.
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Mer 5 Juil - 14:18
asileL’étreinte est réciproque — je n’ai jamais eu l’occasion de douter de l’affection mutuelle, chaque visite plus tendre que la précédente. La salvation au bout de tes cils, et nulle prière à celui de mes lèvres ; j’ai conté mille aventures, confessé autant de péchés et pas une fois tu n’as tressailli. Tu me penses sauveur, je te sais maudit, condamné à souffrir mes caprices et mon égoïsme. Niché dans ton cou, je soupire. Peu importe la destination, pour l’instant. Puisque, inévitablement, tu pars.

Amusant, mais pas surprenant le moins du monde. Laisse-toi le temps, Tyr. Un silence confortable s’installe un moment et mes bras se resserrent autour de toi, incapables de mentir. Est-ce que tu m’en veux ? A n’importe qui d’autre, j’aurais nié en bloc ; j’aurais prétendu l'indicible bonheur, je L’aurais remercié Elle pour t’avoir délivré de tes chaînes. Mais pas à toi.

Oui. Un temps. Mais pas assez pour te retenir. La tendresse prend le pas sur la plaie, en adoucit délicatement la brûlure — pourtant les gestes contredisent, griffes plongées dans le tissu jusqu’à titiller la peau, nez toujours lové à la jonction entre ta clavicule et ta gorge. J’ai moi aussi besoin de temps. Car la routine était douce, idyllique ; et si la solitude me tiendra compagnie quelques temps, je saurai la rompre en courant à tes côtés pour te forcer à la remplacer.

Le fantôme mort-né d’un rire. Je sais, et je comptais bien le faire même sans ton accord. Tu m’aurais simplement brisé le coeur. C’est un ricanement qui remplace le cadavre, plaisanterie doucette alors que mes jambes te pressent, mon être tout entier réfugié contre toi. Je ne te demanderai pas de venir me voir en retour. Je sais quels sentiments tu attaches à ce lieu. Ces terres que moi je chéris et que toi tu abhorres — ai-je réussi à les rendre moins hostiles, à atténuer le poids des années et de la captivité ?

Ma joue se presse contre ton épaule, et je me sens minuscule. Ca ne change rien, va, ça change tout, j’y survivrai, j’en meurs déjà. Et si l’une de mes mains se détache subitement, c’est simplement pour cueillir une des moult plumes qui couvrent mes cuisses et la glisser derrière ton oreille avec un murmure satisfait. Garde-la, et tâche de ne pas m’oublier. J’ignore quand je pourrai te retrouver. Las, je pose mon front contre le tien, et me permets d’effacer le monde alentour.


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Sam 8 Juil - 15:14
La lumière du soleil
mais le coeur froid sans toi

J’ai survécu, Séraphin.
Aux années sombres et sans fin.
Parce que je te savais près de moi.
Comptant sur ma présence pour vivre.

Parce qu'il t’as donné une raison d’apprécier le temps. Parce qu’elle t’as offert la chaleur au milieu des ténèbres. Parce qu’il t’as imposé ce bonheur de se savoir attendu encore une fois. Un endroit où quelqu’un avait encore besoin de toi. Où ses yeux devaient pouvoir te trouver pour se sentir exister. Séraphin a ouvert les portes à des sentiments qui ne savaient plus où aller. Des sentiments puissants d’instincts filiales qui se devaient de vivre. De vibrer et de s’accrocher pour enfin arrêter d’errer. Une longue errance d’agonie lorsqu’elle a rendu son dernier souffle. Lorsque la dernière étoile encore en vie s’est éteinte. Incapable de surpasser ses remords, sa culpabilité. C’est ce qui te rend plus fort aujourd’hui, Tyr et tu le sais bien.
Mais on n’oublie jamais l’amour.
Peu importe sa forme et sa signification. On oublie jamais d’avoir aimé. D’avoir eu ce sentiment si puissant qu’il nous aurait forcé à nous dépasser. Qu’il nous aurait convaincu de faire le bien même dans les pires horreurs si c’était pour cette personne. Qu’il nous aurait fait courber l’échine par tous les moyens pour rester près de lui.
On oublie jamais l’amour d’une vie.
L’amour d’une famille.

J’ai senti le feu ravagé l’Éden.
Noyer chaque parcelle de mon être.
Et j’ai choisi de lutter contre mes démons.
Pour retourner auprès de toi.

Retrouver un semblant d’air aux côtés de ceux qui allaient et venaient en Enfer. Dans l’Enfer putride et crasseux des cachots des Legendary. Ce dont tu te souviens précisément, Tyr, c’était sa venue.
Cette chaleur comme elle te donne maintenant.
Accroché à toi alors que tu retrouves la liberté. Une liberté pour quitter la damnation éternelle et sa réalité à lui. Une réalité où vous existez ensemble dans cet endroit maudit qui sied à ton existence. A ta naissance. Parce que tu le sais, Tyr, depuis tes premiers cris, tes premiers pleurs, ton destin s’est détourné de la lumière pour poursuivre la noirceur. Cette noirceur à laquelle tu fais face depuis, relevant les yeux pour trouver les siens. Les leurs. Et retrouver la force de te dire que tout va bien, à tel point que cela t’es devenu une habitude. Serrant tes mains sur elle comme réflexe à tes songes alors que tes pas frôlent le sol chaud pour la première fois depuis dix longues années. Dix longues années.
Que tu n’avais pas levé les yeux au ciel.
T’éblouissant de sa lumière alors que ses mots voguent et qu’un sourire orne tes lèvres.
Laisse-toi le temps.
Tu pourrais en rire que tes pensées sont similaires à ses mots. Gardant la belle dans les bras de la bête qui ne cesse d’avancer vers la sortie sans jamais se presser. Comme si tu craignais de perdre Séraphin en chemin. Alors que c’est la belle qui a tenu la bête jusqu’à ce qu’elle soit libérée de ses chaînes. Et qu’aujourd’hui elle ressent la perçante douleur de l’abandon. Posant le regard jaunâtre sur l’ange, l’air sérieux, presque grave à mesure qu’elle te parle. Serrant la mâchoire à en regretter que quelqu’un ait jamais imaginé de te rendre ta liberté. Déchiré par les instincts et la survie. Alors peu à peu les pas changent de direction, consciemment, ils prennent la route vers la vallée étoilée.

Ensemble, refaisons le chemin de notre région.
Retrouvons les lieux emblématiques de notre fierté.
Jusqu’à ce que mes pas finissent par quitter ses lieux.
Que je décide de t’abandonner au profit de la liberté.

Silencieux, les mots se refusent à sortir alors qu’il se love contre toi. Cherchant à ne laisser aucun espace disponible entre vous comme si elle cherchait à se repaître de ton essence vitale pour demeurer entière malgré ton départ. Malgré l'absence infâme qui finira pas déraciner et bouffer le bonheur dans son coeur. Dans le tiens, lorsque tu te rendras compte de l’immense blessure que tu causes. Alors qu’il t’offre sa plume que tu garderas précieusement comme un trésor. “ Je ne reviendrais pas, c’est vrai, mais aujourd’hui laisse-moi t’emmener dans chaque endroit et chaque lieu magnifique qui compose notre région. Pour la dernière fois, laisse-moi être Legendary à tes côtés, Séraphin. Jusqu’à ce que je sois capable de rendre ma faction que j’ai trahie et qui m’a tué en contrepartie. ”

J’ai sué eau et sang jusqu’à en connaître parfaitement le goût.
Dans l’espoir infime d’un jour retrouver la liberté.
J’ai appris la mort par coeur qu’elle ne peut plus m’effrayer.
Dans la croyance subtile que je finirais par sortir.
Pour avoir la chance de me dresser fièrement devant eux.
Devant toi.
Pour te dire que si j’ai survécu, c’est en partie grâce à toi.

Alors laisse-moi te donner en échange.
Jusqu’à ce qu’il ne reste rien de moi.
Laisse-moi te donner ma vie.
Si c’est pour préserver la tienne.
Car il n’y a personne qui puisse te blesser.

L’immense sentiment de possession, toujours. Alors que ton regard tombe sur le sien, vos fronts rencontrés entre eux. Les pas se sont arrêtés naturellement, un sourire, encore une fois, plaqué sur tes lèvres gercées, abîmées et mutilées. “ Tout ira bien, Séra. Je ne serais jamais loin si tu as besoin de moi. Même si nous ne sommes pas dans la même faction, même si tu ne pourras plus me trouver aussi aisément, je serais là si tu demandes après moi. Je garderais un oeil sur toi également parce qu’il t’es impossible de mourir là où je ne peux pas te voir. Il t’es impossible d’être blessé sans que je ne sois présent pour t’en protéger, est-ce clair ?” l’infernal sentiment de possession, oui. C’est ici que l’on reconnaît l’homme qui a tout perdu.
Jusqu’à être obligé de se relever pour ne pas sombrer.
Jusqu’à être obligé d’effacer ses souffrances et ses pleurs pour se renforcer.
C’est ici que l’on voit l’homme qui a tenu bon jusqu’à être capable de ne rien ressentir.
“ Je ne te laisse pas le temps de t’habituer à mon absence parce que je ne serais jamais loin, je te le promet. Si tu veux me voir, dis le moi. Si tu veux que je sois présent, attends moi. Si tu veux que je te retrouve, sors au-delà des frontières. Mais ne pense pas un seul instant que tu pourras vivre sans moi. Il en est hors de question.”
Ton front contre le sien, c’est un air sérieux qui peint tes traits alors que tu laisses dégouliner l’évidence de ta maladie. Sans te retenir, tu lui fais comprendre qu’elle ne peut pas fuir. Qu’il est trop tard pour regretter de s’être accroché à toi. Parce que tu as déjà saisi ses mains et même si tu n’es plus là, il ne pourra jamais se débarrasser de ta présence muette.

Parce que tu seras toujours là.

“Est-ce que je te fais peur maintenant ?”

Séra Tyty.
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Séraphin
Mar 11 Juil - 18:10
asileJ’ai appris au fil du temps que la sincérité était une arme glissée directement entre les mains de l’ennemi — qu’admettre le moindre écart ouvrait la porte à l’imposture, et que face à la faiblesse les charognards sans honte se mettaient à bander. J’ai dû clore les ruines de mon humanité, les enfoncer jusque dans les pénombres infâmes de ma poitrine pour espérer survivre ; lorsqu’on me quête ce n’est pas Séra que l’on veut trouver mais bien la prêtresse, l’ange intimement lié à la déité qui tout de tendresse et d’amour nous toise.
Ce n’est pas ton cas.

Toi, bourrin, tu enfonces lesdites portes, tu crochettes les verrous au rythme de ce que plein d’espoir j’appelle sourire ; tu brises des murs que j’ignorais érigés et la chaleur familière de ton corps me rappelle la caresse indolente du soleil. J’ai pris la place du deuil entre tes côtes, non pas par bonté mais par envie pure — si mes intentions ne le sont pas, crois bien que mon affection est pérenne. L’habitude confortablement installée dans mes os les fait geindre à la vue terrible d’un futur incertain mais, tant que tu me tiens, je maintiens que je ne crains rien.

L’offre est belle, tentante : j’y cède avec un gloussement excité et presse contre ton front le soupir d’un baiser. Pitié, oui. Une dernière fois, et je te laisserai partir. Une dernière fois, et mes griffes se détacheront de ta chair — un simple instant, le temps qu’ailleurs tu t’installes. Et vicieuse je te quêterai, te poursuivrai jusqu’à l’orée de ce microcosme. Bientôt tu ne seras plus legendary ; mais toujours tu seras mien.
Discours tendres, rassurants : je m’en repais. Mhm, c’est d’accord. Le prochain tournant s’ouvre devant la gueule béante d’un monstre qui souhaite me posséder : je m’y jette, corps et âme, en rires et en caresses. Ose donc tenir parole, et peut-être que je te croirai. Les touchers sont intimes, usuels ; mes yeux n’osent se fermer, dévorent les tiens dans la proximité tordue d’une bête et d’une belle qui échangent souffles et promesses muettes. Est-ce que je te fais peur maintenant ?

Pas le moins du monde. Bien au contraire. J’arracherais toutes les plumes qui couvrent mon corps pour te les donner, pour t’assurer de ma confiance — je chuchoterais à ton oreille le moindre de mes secrets, si tu émettais ne fût-ce que le fantôme doucereux d’une requête — j’avalerais chaque étoile de la vallée qui nous fait face, si ça pouvait te divertir. Mes bras se resserrent, serpents. Tu ne m’as jamais effrayé, et ce futur que tu dessines me fait vibrer. Dis-m’en plus. Vénère-moi non pas comme un ange mais comme un être douloureusement humain ; aime-moi pour ce qui nécrose mes artères, pour le pot-pourri que j’ai cent fois déversé au-delà de ta cellule.

Il n’y a rien de saint qui nous lie, et les hérissements de ma peau et de mon plumage n’en sont que plus divins. Pauvre de toi : je me sens joueur. Dans un soupir théâtral, je m’effondre en arrière, confiant que tes bras me rattraperont sans mal. Ah ! Des paroles en l’air, j’en suis sûr. Tu n’es pas le premier à me promettre le monde. C’est un demi mensonge ; les autres l’ont fait sous le joug de ma pernicieuse voix, ou ne s’adressaient qu’au prophète que faussement j’incarne. Si seulement tu pouvais prouver ta loyauté… Je ricane et m’agite dans ton étreinte, comme si j’essayais de grimper jusque sur tes épaules — de me glisser entre tes clavicules et de me fondre sous ton derme, maladie increvable.

Peut-être prendrai-je le risque de te croire, Tyr. Le nom est susurré, le timbre lascif et le regard affamé. Après tout, si tu me trahis, le courroux céleste s’abattra sur toi. J’éclate de rire : ma confiance, tu l’as eue entre tes mains des années plus tôt. Tu me l’as extorquée par ton essence et tout ton être, alors chéris-la. Chéris-la parce qu’elle est divinement rare, parce qu’à ce jour elle ne persiste que sous le feu de ta présence.


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Dim 16 Juil - 16:21
La lumière du soleil
mais le coeur froid sans toi

Offre-moi encore ton affection.
Alors je te donnerais ma loyauté.
Donne-moi encore ton amour.
Alors je te dresserai comme Reine.
Et je resterai preux chevalier.

Le contact chaleureux et doucereux. Qu’il soit sain ou bien empreint d'une manipulation honteuse, tu ne cherches aucunement de réponse. Car il y a longtemps que tu as accepté cette existence dans ton monde comme une partie de toi. Comme une partie adorable de ce quotidien que tu quittes pourtant aujourd’hui pour partir à la conquête de ce qui t’as été volé. De ce que l’on t’as pris depuis tant d’années. De ce que tu as rêvé de retrouver dès lors que tu as songé que la mort n’était jamais loin. Bien que tu connaisses tout d’elle, tu aspires à la rencontrer là où tu pourras te savoir libre. Comme ta naissance te l'a octroyé de droit. La liberté. Ce goût si doux à tes lèvres bien qu’il reste les souvenirs passés et tout ce que la belle t’as offert. Tu n’as pas le temps de te plonger dans ces incertitudes.
Parce que tu as décidé de te relever.
Quoiqu’il arrive, tu seras debout, Tyr. Qu’il soit encore là demain ou qu’il décide de s’éloigner, ça ne changera jamais le fait que tu reviendras le chercher. Peu importe les efforts et les combats qui devront être menés pour cela. La distance ne vous privera jamais de ce qui est arrivé.

Alors crois encore en lui, Séraphin. Comme tu as cru en tout son être depuis dix ans. Assez pour venir à lui, assez pour te confier, assez pour t’ouvrir et assez pour t’offrir. Crois en lui et la loyauté qu’il te porte depuis tant de temps à présent. Crois en ce que tu as insufflé dans sa vie lorsqu’il ne restait que les décombres d’une vie passée qui venait de s’effondrer. Crois en lui alors il sera là.
Comme il l’a toujours été.

Tu fermes les yeux sous son baiser qui t'est familier. Comme une marque indélébile d’une tendresse naissante dans l’obscurité des cachots putrides. Un soutien infaillible que tu ne comptes jamais reprendre peu importe où elle se trouve. Tu seras, Tyr. Comme tu l’as toujours été. Lentement, petit à petit, un sourire vient étirer tes lèvres alors qu’elle se laisse tomber dans tes bras. Il est impensable que tu le laisses tomber alors que tu le tiens fermement comme si cela t’étais vital de la protéger. De ce monde, peut-être même de toi finalement, mais ses mots et son attitude attirent irrémédiablement ton affection. Reprenant ce chemin à travers votre fratrie. Rien qu’un moment encore, vous faites partie de la même faction. Rien qu’un moment encore, vous faites partie de la même famille. Jusqu’à ce que tu partes et que Séra ne fasse plus partie que de ta famille, à toi. “ Comment pourrais-je prouver ma loyauté ? Dis le moi. ” ce sourire se fait tendre.
Amusé et joueur.

“ Dois-je craindre ton courroux ou bien la mort de ta propre main si je venais à ne pas honorer ma promesse ?” lentement, tu marches pour sortir de ce lieu que tu n’avais pas vu depuis tant de temps. Retrouvant des endroits quasiment oubliés dont tu te délectes presque. Alors que tu te souviens avoir aimé vagabonder ici, avec elles. Un jour, il y a longtemps maintenant, si longtemps que tu finirais presque par oublier. Que tu as aussi un jour été heureux. Dans des brefs instants. Laissant la nostalgie prendre tes traits sans jamais oublier la réalité. Resserrant ton étreinte sur la belle. “ Tu as choisi d’être enfermé alors rien de tout cela n’arrivera, mais dans l’hypothèse où cela se passerait, je suis curieux de savoir. Comment viendrais-tu m’achever ?”
La mort est quasiment un loisir.
Tant que tu peux revivre, peu importe la souffrance à endurer. Peu importe l’effet que cela te fait, tu le surmontes et tu le feras encore si ses motivations étaient légitimes. Mais seule la mort elle-même pourrait te détourner de ton serment. Parce qu’il n’y a rien de plus important pour la bête que ce qu’elle promet d’offrir. “ Si tu ne veux pas prendre ce risque, ne le prends pas. Attends seulement que je te le prouve encore et encore. Fait uniquement en sorte de ne pas te mettre en danger inutilement. Je prendrais les risques pour toi s’il le faut. ”

Certains diront que tu en fais trop.
Certains te penseront fou.
Mais c’est ce que tu as choisi de devenir.

Séra Tyty.
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