Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
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Wild
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Napalm
Sam 24 Juin - 18:00

“ Comment t’pourrais comprendre si c’est désagréable ? ”

Ton rire résonne.
Au milieu de ses doutes.
Dans l’ouverture de son incompréhension.
Il s’insinue entre les obstacles.
Vient atterrir dans ses entrailles.
Ton rire apaise la bête brièvement.
Parce que tes actions, Séraphin.
Tes mots également.
Ils viennent lui rentrer dedans avec force.

Sûrement que tu ne t’en rends pas compte.
Mais tu t’en doutes sans doute au fond.
L’amour est un sujet délicat et frêle.
Pour un gamin comme Napalm.

Parce que la moindre blessure.
Sa moindre plaie.
Se met à saigner vivement.
A chaque fois qu’il y pense.
Qu’il se revoit dans l’espoir.
Dans cet instant de paix.
Qui n’a jamais duré.

Il sait ce que c’est, tu sais.
D’avoir les yeux de l’être aimé une seconde.
Et de le voir se détourner l’instant d’après.
Parce que finalement, ce n’était pas lui.
Qu’il y a cru même si la sincérité était de mise.
Il le savait, on le lui avait dit que ce n’était rien.
Mais il y a cru, oui.
Il a cru qu’il pouvait l’atteindre.
Le toucher du bout des doigts.
Mais il s’est échappé du jour au lendemain.
Et tout était terminé.

Alors non, Séraphin, Napalm ne sait pas gérer.
Des mots aussi purs et des sentiments aussi nobles.
Parce que les siens sont devenus crades et putrides.

“ Ah… merde t’voulais quoi ? Tu m’sors ça de j’sais pas d’où là et t’crois que j’vais pas… réagir ?”

Tu le vois errer.
Entre fuir et t’aider à te relever.
Il ne sait pas vraiment.
Parce que tu viens de le bouleverser.
Mal à l’aise, il cherche à comprendre.
Analyser la situation devenue instable.
Il préfère quand tu uses de ton alter.
Alors il sait que tout n’est qu’un jeu.
Mais sans lui, ne soit pas aussi sérieux.

Je pourrais être sérieux.

Il s’étouffe.
Écarquille les yeux qu’il pose sur toi.
Interdit à nouveau, les mots manquent.
Qu’est-ce que tu racontes, Séraphin ?
Il t’observe au sol et se demande ce que tu fous.
Ce que tu cherches à faire.
Alors qu’il cherche une échappatoire.
Tu t’engouffres dans la plaie.
Le laissant perplexe.

Tes mots, Séra.
Certains deviennent flous.
Incapable de t’entendre.
Il est là, mais ses songes divaguent.
Comment tu pourrais être sérieux ?
Et finalement, ta voix.
Celle qu’il n’aime pas, mais qu’il accepte.

Il déglutit.
Parce que tu l’atteins.
Alors qu’il est fébrile.

“ Ouais.”

Ce simple mot tombe en réponse.
Direct et franc sans fioriture.
Il le croit, oui.
Es-tu contente de le savoir ?
Qu’est-ce que tu attendais après tout.
Et sa main finit par se perdre encore une fois.
Balayant la crinière avant de sortir une clope.
Allumant le cancer comme pour se calmer.
S’apaiser des nerfs à rude épreuve.
Putain, ça le fait chier.
De devoir répondre.

“ J’sais c’qu’on va me sortir comme conneries si j’dis ça … Ouais mais tu sais peut être que ça s’est mal fini mais ça ne veut pas dire que ça ne t’arrivera jamais d’être heureux et blablabla. ” ses mains parlent avec lui, soupirant finalement. “ C’que des conneries… T’façon on va tous crever, pourquoi on s’fait chier à se blesser les uns les autres, tu m’expliques ? Franchement, j’pas envie de perdre mon temps. C’plus vibrant d’passer proche de la mort que d’courir après cette merde d’amour. Alors ouais, pour moi c’plus probable que t’sois fou qu’autre chose. Et j’préfère me dire ça, désolé. ”

« Jamais dans l'présent, comme bloqué dans l'passé
Quand on me parle d'amour, j'ai le sang glacé. »

Il te tend sa main cette fois.
Parce qu’il s’est calmé maintenant.
Grâce à ta question, Séraphin.
Parce qu’il peut mettre des mots -erronés- sur ce qu’il ressent.
Ce qu’il tente de réfuter dans sa vie avec tant d’ardeur.
Ce qu’il tente de lisser pour se sentir plus -vaguement- léger.

“ Lève-toi t’vas finir par être dégueulasse d’la tête aux pieds même si bon… j’crois que ta robe est flinguée, désolé pour ça, mais faut pas m’faire peur comme ça bordel ! ”

Et son sourire, il te l’offre encore.
Comme pour te dire que ce moment est passé.
Cet instant trouble est apaisé.

Et tu sais… c’est dans ces instants qu’il le réalise parfois.
Qu’il fait fausse route en refusant de parler.
De mettre des mots sur sa réalité.
Et c’est aussi pour cela qu’il est là.
Près de toi.


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Séraphin
Lun 26 Juin - 1:02
you don't have to save yourself — i'll be at the bottom, i'll be there for youElle rayonne.
Parce que t’es stupide, Nana. Donc forcément, le désagréable… Sa voix s’essouffle et elle rit, encore, d’un rire presque trop mélodieux pour paraître sincère ; pourtant le bonheur file dans ses veines, s’enroule autour de ses muscles à chaque inspiration.

Elle déborde.
Par bonté, initialement — par cruauté, à présent — sa curiosité prend le pas et Séraphin murmure des questions, ronge les remparts autour de ton cœur ainsi qu’un acarien indélogeable, nichée entre deux aortes pour en mieux disséquer le fond. Malgré tout, elle n’en comprend pas le moindre mot.

Permets-moi de protester. Les mots sont mesurés, mais chargés d’une passion caractéristique. Je pense l’inverse. L’Homme est si triste ici, si misérable dans cette merveilleuse enceinte ; l’amour est probablement la seule chose qui empêche tout le monde de se donner la mort dans l’heure. Elle l’effleure, tous les jours, du bout d’une plume à moitié arrachée ; jamais elle ne le touche, du moins pas celui-là. Et il est partout, si tu y réfléchis ! C’est pour ça qu’il meurt, et qu’il blesse, et qu’il laisse dans un état si pitoyable. Voilà ce qu’elle tait, par précaution : l’amour, c’est l’IA. Lovée dans tous les recoins du monde, témoin de chaque événement qui s’y tient — elle baptise et enterre, condamne et absout.
Séraphin soupire.

Détends-toi, je ne suis pas réellement amoureux de toi. Il garde, dans un coin de son esprit malade, la conscience qu’aimer contient des codes. Ses doigts enserrent les tiens sans protester, il dévore ton sourire et hausse des épaules désinvoltes. Il ne lâche pas ta main, égoïste. Tant pis, j’en ai d’autres. Cela dit… Il fond sur sa proie, s’empare de ta clope si nouvellement allumée et tire éhontément dessus, la fumée harassant tant ses poumons que sa gorge.
Elle tousse. Le tableau est risible : la robe souillée, les plumes hérissées, prince s’étouffant au bout d’une cigarette fétide — bizarrement, il se sent plus vivant que jamais. Quel infâme vice. Une pause, le nez froncé et les crocs sortis sur un vil sourire. J’adore. Elle recommence, un rituel, et te tend l’objet maudit. Tu me dois une robe, à présent.
C'est une promesse.


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Napalm
Mar 27 Juin - 2:06

Serais-tu surprise, Séraphin ?
Si Napalm te disait que parfois.
Quelques fois, il a cette pensée.
Lorsqu’il te voit et t'observe jouer.
Lorsqu’il se laisse faire en soupirant.
Parfois…

Il te trouve vraiment mignonne.

Et ta manière de vivre.
Cette impression que tu lui laisses.
C’est comme une forme d’espoir aussi.
Même s’il sait qu’il ne pourra jamais y arriver.
Il y croit si durement.
Qu’il sera toujours centré sur lui-même.
A ressasser ses problèmes et ses troubles.
Comme le lâche qu’il est.

Il finira par écoeuré tous ses proches.
Mais il n’aurait pas dû t’écouter.
Parce que ça lui laisse un goût dans la bouche.
D’une pensée absurde qu’ici ça ira.

C’est parce que vous existez, autour de lui.
Que vous refusez de l’abandonner, vous aussi.
Qu’il y a une forme d’espérance muette.
Celle qui le retient de sauter dans le vide.

Mais c’est éphémère.
Parce que sa vie c’est de la merde.
Qu’il retournera mourir dans ses démons.
Lové dans ses blessures parce qu’il le doit.
Ce qu’il ressent maintenant et ce sourire qu’il a.
C’est une illusion qu’il s’offre, mais qui ne durera pas.

Parce que Napalm est une contradiction permanente.

Incapable de se cacher face à toi.
Il te laisse tenir sa main, la garder pour toi.
Alors que tu lui expliques ce que tu en penses, toi.
Et il t'écoute sans savoir s’il comprend ou pas.
S’il est seulement capable de l’entendre.
De l’intégrer et peut-être d’y songer.
A l’abri, dans ses secrets.

“ Tu m’parles d’un amour comme une forme d’affection là… Genre comme moi j’t’aime bien quoi, mais pas d’l’amour en lui-même.”

C’est ce qu’il croit entendre.
Dans tes mots, dans ce que tu dis.
Il lui semble y voir un amour filiale.
Mais pas celui qui l’a détruit.
Parce que lui…
Il aurait pu vivre sans lui.
Il aurait espéré vivre sans lui…

“ T’façon… s’il blesse et qu’il meurt… Putain à quoi bon le ressentir alors ? Si t’es incapable d’te relever derrière… A quoi ça sert de s’infliger ces conneries… Autant qu’on soit tous des putains d’robots, on vivra mieux j’te le dis. On clamsera pas d’voir les autres crever au moins…”

Napalm ne veut pas savoir.
Ne veut pas entendre parler d’elle.
Et c’est sûrement pour cela, que tu ne dis rien.
Parce que tu sais que lui aussi… comme beaucoup.
Répugne cette chose qui est responsable.

Responsable de leur vie.
De leurs démons.
De leurs souffrances.
De leurs plaies béantes.


Responsable de ce cauchemar.
Ou l’amour dont tu parles, meurt.

Mais il ne veut pas penser à ça, Napalm.
Il ne veut pas avoir mal.
C’est mieux de fuir.
Encore.
Se sentant rassuré à ta confession.
Ne disant mot pour continuer.
Alors il se love dans son cancer.
Que tu lui arraches des mains.
Tu l’entends râler.
Immédiatement.
Mais finalement explosé de rire.
En te regardant.

“ Qu’est-ce que t’fous sérieux… C’pas pour les enfants ça…” il te taquine. Il se permet comme s’il pouvait. “ Franchement.. quand t’dis des trucs comme ça… On croirait presque un psychopathe j’ai juré.”

Pour lui, tu es presque quelqu’un de sain.
Malgré tout ce que tu fais.
Il n’arrive pas à changer cette image de toi.
Qui lui sauve la vie alors forcément.
Et puis qui est vraiment un exemple ici bas.

“ Ouais ouais, j’te donnerais une robe… Mais juste…” il hésite, se râcle la gorge. “ Faut trouver ça où en fait ? Genre… Et même… t’devras venir avec moi, non ? J’vais pas… prendre à ma taille, fin j’veux dire… J’peux pas la choisir solo…”

Pourquoi ça le rend mal à l’aise à mesure qu’il parle.
Probablement parce que c’est un imbécile.
Et ta main dans la sienne, il la serre.
Comme pour se rassurer.
Que tu es bien là.

Attendant de savoir.
Ce que tu attends de lui.


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Séraphin
Mer 28 Juin - 13:14
you don't have to save yourself — i'll be at the bottom, i'll be there for youDans les confins d’un autre univers, je n’ai pas de mission — je suis un simple ami, un témoin, un sauveur qui recoud tes plaies sans rien quêter en retour.
Mais pas ici. Ici je suis un monstre auquel étrangement tu t’agrippes, sous le malheureux prétexte d’un destin funeste ; ici je suis une malédiction qui te suivra jusqu’aux tréfonds des enfers, si tant est que tu le souhaites — non pas par amour, loin de là, mais par curiosité. J’attends ta chute pour en accompagner la moindre ecchymose, et cette fois qui sait si j’essaierai de la panser.

C’est un beau jour. Le soleil embrasse mes plumes, et l’odeur de la terre imprègne mes vêtements ; la chaleur de ta main dans la mienne est un réconfort artificiel que je t’impose. L’amour n’a pas besoin d’être romantique pour être d’une importance capitale. Le clairon de nos voix s’entrelace dans l’air, et tout va bien. Vois-le ainsi : si tu pouvais revenir en arrière, revivre tes années passées avec lui tout en sachant pertinemment que le futur était inéluctable, le ferais-tu ? Je le ferais, pour Maman. Je revivrais volontiers ma propre naissance, je subirais toute la douleur que je lui ai infligé ne serait-ce que pour l’entendre chanter. Peut-être que ce n’est que moi. Je ne suis pas humaine, après tout. C’est une espèce d’échange équivalent : pour chaque souffrance existe un fragment de bonheur. Mais si tu refuses le bonheur, Napalm, tu ne vivras que la peine. Tu n’es pas un robot.

La brûlure de la cigarette est un rappel : nous somme faits de chair et d’eau, et nous sommes furieusement vivants. Ne meurs pas. Tu paniques si facilement. C’est un torrent qui t’animes, la rage et l’angoisse et la peine et l’horreur — regarde le ciel et compte les nuages. Je t’accompagnerai, idiot. Même si te voir dans une robe serait fantastique. Mon timbre est doux — regarde le sol et compte les trèfles. Ne meurs pas. C’est assez pour aujourd’hui, j’ai déjà la gorge endolorie. Demi-mensonge. Joue le jeu. Tu m’accompagnes, ou tu préfères partir ici ? Peu m’importe. Ne meurs pas.
Une pause, pensive. Ma main se détend dans la tienne ; tu peux la lâcher. Tu sais, Napalm, pour moi tu es probablement ce qui s’apparente le plus à un frère. Ne meurs pas — enfuis-toi.


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Napalm
Mer 28 Juin - 15:17

L’amour est un sentiment complexe.
Qui peut-être un pilier comme un poid.
Un bonheur incommensurable comme une blessure meurtrière.
L’amour est un sentiment humain.
Après lequel nous courons tous, oubliant parfois de le voir.
Comme le plus évident qu’il soit.

La famille. Les amis. L’amant.
L’âme soeur s’il en est.

On oublie que le plus simple en amour.
Ce sont les siens, ceux qui nous tiennent en silence.
Toujours présent qui se font balayer par l’amant.
D’un simple claquement de doigt.
Quand l’amour rend aveugle et qu’il nous ferme aux autres.
A ceux qui étaient déjà là, toujours présents.
Parce que l’amour d’un amant, d'une âme sœur nous semble plus puissant.
Plus important et plus fort.
Il est plus vibrant et plus unique.
Alors on s’accroche à lui comme si nos vies en dépendaient.
Comme s’il n’existait rien de plus.
Rien de plus.

Oubliant de voir, oui.
Que l’amour le plus beau est le plus simple.

Que l’amour le plus éternel est le plus proche.

Mais Napalm le sait, Séraphin.
Que cet amour aussi disparaît.
D’un claquement de doigt, il s’éteint.
Et tu sais, le coeur brisé il en a sa dose.

Que ce soit la famille ou l’amant.
Napalm ne veut plus le ressentir.
L’amour est un poison qui lui bouffe les entrailles.
Parce qu’il n’a laissé place qu’à la douleur.

S’apprêtant à te répondre pour te le dire.
Pour t’exprimer tout ce qu’il ressent.
Mais tu le laisses interdit.
Parce que tes mots viennent s’ancrer.
Profondément en lui.
Alors il y réfléchit presque malgré lui.
Cette question, il n’y avait jamais pensé.

Laissant le silence servir ses songes.
Relevant les yeux sur toi.
Comme s’il était capable d’y trouver des réponses.

Mais la seule chose qu’il puisse faire.
C’est d’être sincère avec toi.
Parce qu’il ne peut pas fuir.
Et que sa réponse est évidente, même pour toi.
Surtout pour toi.

“ Bien sûr que j’le ferais. J’donnerais ma vie entière si c’pour revenir en arrière. Putain j’donnerais tout, Séra, pour le revoir rien qu’une fois. Et si j’savais, j’changerais ce qui est arrivé. Je l’empêcherais de donner sa vie pour moi parce que putain… C’vide sans lui.”

Et il sait qu’il se sentirait comme lui maintenant.
Mais peut-être qu’il lui aurait survécu.
Sans être une loque comme lui l’est.
Peut-être qu’il se serait relevé.
Qu’il aurait avancé.
Sans doute parce qu’il l’admirait alors il le croit.

Mais en vérité, Napalm, il ne t’aurait pas survécu.
Parce que vous étiez seuls sans l’autre.

“ Peut-être que c’est c’que j’veux ? Vivre la peine…” parce qu’il se sent en sécurité. parce qu’il sait que seul, il n’y a que lui pour se voir mourir. “ Qu’est-ce que j’fais si j’m’accroche encore et si…” il hésite à te le dire, mais encore une fois, tu le sais. mieux que personne, tu le sais. “ Et si demain tu crevais… qu’est-ce que j’fais, Séra ? T’crois que j’pourrais encore survivre ? Toi tu m’as vu. T’étais là… t’crois que j’peux faire ça ? J’en ai même pas envie, t’sais quoi. Si tu savais comment ça m’fait chier de penser à des gens. D’me dire que j’ai pas réussi à être seul comme j’le voulais parce que j’sais que si vous crevez et que j’reste là, ce s’ra toujours la même histoire putain. Alors que si j’suis seul, Séra… Si j’suis seul, ouais peut-être que j’vois que la peine, mais au moins c’que la mienne, celle que j’connais déjà… Le bonheur ne dure pas, on l’sait tous. Et j’sais ce que c’est… d’voir mon monde entier s’effondrer, bordel. Et j’revivrais pas ça.”

Il ne veut pas.
Il ne veut pas.
Il ne veut pas.
Sentir son coeur à l’agonie.
Avoir l’impression qu’on lui arrache tout son être.
Sentir encore la douleur et la souffrance au-delà des mots.
Prendre conscience qu’il est seul, si seul qu’il ne voit plus rien.

Napalm ne veut plus souffrir.
C’est pour ça qu’il vit avec sa peine
.

Tout va s'arranger, c'est faux, je sais qu'tu sais
Des fois j'saurai plus trop quoi dire, mais j'pourrai toujours écouter
Tout va pas changer, enfin, sauf si tu l'fais
Quand t'as l'désert à traverser, y a rien à faire, sauf d'avancer
Rien à faire sauf d'avancer

Un sourire s’esquisse sur les lèvres.
Comme pour balayer cet instant.
Ses mots qu’il sait vides.
Mais qui comptent tant pour lui.
Parce que ce sont eux qui le gardent en vie.
C’est parce qu’il se complaît dedans.
Qu’il peut encore se lever.
Sans se laisser bouffer par le passé.

Il se croit seul avec toi.
Parce qu’il ne reste que toi de tangible.
Même de toi, il doute parce que tu joues.
A quel point il n’en sait rien.
Il hésite et ne demande jamais.
Ne dira rien et restera.
Parce que de toi aussi, il a besoin.
Comme pour se raccrocher à la vie que tu lui a donné.

Il hésite, Napalm.
Jusqu’à rire.
Jusqu’à imaginer.
Jusqu’à t’entendre.
Lui avouer quelque chose qu’il n’ose penser.
Restant interdit encore une fois.
Laissant ce sourire se faire plus doux.

“ J’t’accompagne… frangine. ”

Et c’est là qu’il s’en rend compte tu sais.
Que l’amour n’est jamais parti.
Qu’il est le plus simple.
Le plus évident.


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Sam 1 Juil - 13:05
you don't have to save yourself — i'll be at the bottom, i'll be there for youJe sais. Je connais l’abîme du deuil, ce qu’il laisse sur son sillage même des décennies après — j’ai vu ce qu’il a fait à mon père et je le ressens, malgré la présence de Maman auprès de ma déesse. Mais garde à l’esprit que lui, de son côté, aurait tout reproduit pour te garder en vie. Le sacrifice est la consécration de la foi, et la sienne t’était indubitablement cédée ; du moins c’est ce que je suppose, ce que je nourris. C’est un inconnu — que je ne comprends que trop bien.

Le bonheur ne dure pas, mais la peine non plus. Tout est temporaire, Napalm, c’est la seule constante de ce monde. Il n’y a qu’Elle, pérenne, absolue, qui trône au-dessus de tout ce qu’elle a consciencieusement créé. Je mourrai un jour, et toi aussi. Peut-être avant moi, peut-être après — ça n’a aucune importance. Aujourd’hui nous sommes vivants, et craindre un futur inéluctable ne fait qu’amputer notre chasse du bonheur. Tu le cherches aussi, quoique tu puisses en dire ; tu le cherches dans la douleur, dans l’adrénaline que chaque altercation génère. Tu ne seras jamais complètement seul, alors à quoi bon ?

J’ai dans la gorge une mélodie chargée d’espoir ; mon bras se balance et entraîne le tien, la forêt délaissée pour retourner sur les terres légendaires. Le soleil danse et l’air sent l’espoir — pendant un instant il n’y a que deux adelphes au bord du monde, dans un univers où la mort n’est qu’une vieille amie. Il n’y a que toi et moi, et des promesses qu’on ne pourra tenir que quelques heures. Aussi j’en profite, égoïste, et dessine en battements de cils un avenir factice où le bonheur nous trouve, et nos parents nous attendent au bout de cette route brune.
Demain, l’apostolat céleste reprendra et j’aurai au bord des lèvres des psaumes qui sans doute t’offenseraient ; mais aujourd’hui, je ne suis qu’une “frangine” à la robe ruinée et aux sourires candides.


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