Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
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Séraphin
Ven 16 Juin - 10:38
you don't have to save yourself — i'll be at the bottom, i'll be there for youC’est un rituel.
Séraphin attend, patiente — distraite par quelque aventure annexe, divertie par d’autres déboires qui happent suffisamment son attention pour qu’elle oublie presque, un instant, les litres de sang qui ont coulé alors. C’est temporaire, quasiment ennuyeux ; et, inéluctable, la boucle vous ramène l’un à l’autre, un oiseau porte à ses mains une missive qu’elle savoure.
Une vie entre ses doigts fluets, voilà ce que tu es. Une vie nourrie, blessée, avilie par sa matriarche divinement despotique — aussi Séraphin en prend-elle soin et se repaît, insatiable, de l’impérieux rappel que c’est elle qui a tenu ton corps meurtri par tes propres soins, elle qui a soufflé l’ultime ordre — non, proposition, conseil peut-être — pour t’interdire de périr.

C’est un projet.
Elle sifflote lorsqu’elle traverse les terres légendaires, le vent guilleret de l’est soulevant tant ses cheveux que le tissu qui la couvre ; elle sifflote lorsqu’elle atteint le point de rendez-vous, à l’aube de la forêt en retrait du soleil. Ses yeux dansent le long de ta silhouette, apprécient les dégâts — si son coeur se desserre imperceptiblement quand il constate que nulle vie n’est en jeu, il n’en pipe mot et se contente de se pencher au-dessus de toi, attrapant un menton sans doute réticent entre deux doigts soigneusement manucurés.
Mmh, un murmure, je m’attendais à pire.

C’est une cérémonie.
Ses serres écartent quelques mèches de ton visage, en tâtent la peau mutilée et en pincent le nez trop souvent brisé. Le léger carillon d’un rire lui échappe et il s’agenouille finalement à tes côtés, une trousse rouge extirpée de sa besace. C’était quoi, cette fois ? Une arcade sourcilière ouverte, une ecchymose naissant juste sous l'œil — peut-être d’autres blessures, cachées sous les vêtements. Séraphin n’examine que ce qui s’offre à lui de prime abord, le reste attendra. Elle essuie le sang du bout de ses doigts, pensive.

C’est un contrat.
Chaque geste est d’une tendresse trompeuse, un doux sourire étirant ses lèvres roses. Les quelques plumes orphelines sur ses bras frémissent d’avance, et elle appuie une compresse sur la plaie. C’est un curieux tableau que vous peignez — le chérubin aux mains ensanglantées, fléchi au-dessus de l’impie dégoulinant de carmin et de violence. Pauvre petit chiot, fredonne-t-elle, a encore tenté de mordre un ours.
La frivolité est cruelle, postiche ; trahie par l’unique tremblement d’une main levée à ton niveau. C’est par besoin qu’elle lâche la bride et s’engage à recoudre sa poupée, quand bien même la voir abîmée lui déplaît. Qu’il s’agisse d’inquiétude ou d’agacement — elle-même n’en sait rien. Mais l’habitude de panser tes plaies et de prêter attention à tes caprices rend ses gestes mécaniques, la caresse de quelques doigts enroulés autour de ton menton comme un rappel. Tant qu’elle sent la vie affluer sous ta peau, peu lui chaut.

C’est un cocktail poisseux d’affection et de nécessité, et Séraphin presse les prémices fielleuses d’un amour maudit à la commissure rougie de ton œil.


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Napalm
Ven 16 Juin - 19:01

“ Voyons nous demain.
Par chez toi, j’ai b’soin d’toi pour m’soigner.
Napalm.”


Quelques mots tout au plus.
C’est tout ce que tu peux espérer de sa part.
Lorsqu’il te demande de prendre soin de lui, Napalm.
Pour que les wilds ne sachent pas.
Pour que ses “amis” ne puissent pas le voir.
Pour que son Roi ne croise pas son regard.

Tu es un repère, Séraphin.
Dans la nuit noire, il sait te trouver.
Afin de se cacher des siens.
Pour retrouver la paix.
Te donnant en échange ce que tu veux de lui.
Il sait ce qu’il te doit, Napalm.
Sa propre vie.
Et c’est probablement pour cela qu’il reste calme.
Peu importe ce que tu fais, il endure.
Et reviens te voir parce que vous vous donnez.
C’est ce qu’il croit.

D’une certaine manière en tout cas.

Fermant les yeux sur les autres possibilités.
Refusant de voir que tu puisses te servir de lui.
Au fond, il le sait sûrement aussi.
Tu ne seras jamais la seule.
Ce n’est pas grave.
Tant que tu lui offres des soins.
C’est tout ce qu’il te demande.

Et aujourd’hui aussi, il vient à toi.
Comme à chaque fois.
Errant sur ces terres qui ne sont pas les siennes.
Retrouvant le lieu de rendez-vous que vous connaissez.
C’est souvent ici que vous vous voyez.
Lorsqu’il est capable de supporter la douleur, de marcher.
Observant les alentours avant de te voir finalement.

Lui aussi, il t’observe.
Se demandant parfois pourquoi tu reviens.
Pourquoi il t’intéresse assez pour que tu sois là.
Ce n’est pas toi qui lui doit la vie.
Alors il ne comprend pas, Napalm.
Pourquoi c’est toi qui prend soin de lui.
A tel point qu’il te laisse le toucher d’abord sans rien dire.
Fronçant légèrement les sourcils à mesure que tu découvres ses blessures.
Que tes mains retirent ses cheveux.
T’offrant la vue sur ses yeux néons qui s’ancrent dans les tiens.

“ T’en as pas marre d’me tripoter sans mon consentement ? J’crois que j’vais finir par hurler au harcèlement sexuel…”

Napalm s’amuse comme souvent.
Même avec toi, il se permet.
Même si tu sais au fond qui il est.
Tu es sûrement le mieux placé pour le voir.
Pour le connaître, mais il aime ça, tu sais.
Raconter n’importe quoi.
Étirant un sourire à tes mots.
A ta question.

“ J’vais bien, assez pour être là en tout cas. Qu’est-ce que t’veux que j’te dise hein ? J’me promenais normalement t’vois… et puis là… j’sais pas pourquoi…” il hausse les épaules, l’air faussement innocent. “ Un mec me rentre dedans et m’cherche la merde, qu’est-ce que t’voulais que je fasse ? J’me suis juste défendu, moi.”

Tu le sais aussi, pas vrai, Séraphin.
Il manque un morceau de son histoire.
Napalm esquive cet instant où c’est lui.
Encore une fois, c’est lui qui a dit un mot de travers.
Parce que c’est plus fort que lui.
Comme un camé en manque de violence.
La gueule de travers comme seule récompense.
Comme ce seul instant d’apaisement.
De silence.
De calme.

“ Qui est un p’tit chiot ici ? Redescend la demi portion !”

Le voilà piqué parce que tu le sais.
Qu’il est susceptible comme un enfant.
Tu ne peux pas sous-entendre qu’il a perdu.
Parce que même si c’est le cas, il ne te le dira pas.
Soufflant bruyamment sous tes doigts.
Relevant subitement son t-shirt, légèrement.

“ Rien d’grave, mais j’pense que tu vas d’voir vérifier là-dessous aussi… mais j’te préviens… si tu m’touche au mauvais endroit j’hurle que t’essayes de me violer…”

Napalm fait semblant de cacher son corps.
Affichant un air faussement timide et surjoué.
Il exagère et rigole, mais te laisse entrevoir la plaie.
Probablement d’un coup de couteau.
Elle est superficielle, mais saigne légèrement.

“ T’vois… le chiot supporte toujours aussi bien la douleur. ”

Et il en est fier.
Alors qu’il se laisse faire.
Rampant jusqu’à toi pour se relever.
Juste une dernière fois.

Oui… Juste une dernière fois, Séraphin.
Rien qu’une dernière fois en Enfer.
Jusqu’à ce qu’il soit prêt.


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Séraphin
Lun 19 Juin - 16:22
you don't have to save yourself — i'll be at the bottom, i'll be there for youLe phare est allumé.
Sa lumière scintille dans les yeux de l’ange, filtre par les trous du masque de soie. Elle te dévore d’un regard tendre, lèche tes plaies au détour d’un coup d'œil gourmand, affamé. Perdu sur des terres impies, ceinturé par le fumet âcre de la violence et du sang — c’est une boucle infernale qui inlassablement te ramène à ses pieds, rampant et pitoyable. Et c’est ainsi qu’elle t’aime, abasourdi par la douleur, vilifié par l’euphorie qui en découle ; alors, ses gestes sont d’une douceur punitive.

Le phare est allumé, cruel.
Le rire qui s’échappe d’entre ses lèvres rosées est mutin, rattrapé par une langue qui en pourlèche les commissures. Fiévreux, presque, il presse le fantôme d’un baiser à ta tempe, hume l’hémoglobine encore fraîche qui pullule à sa triste ouverture. Un temps, silencieux. Il jauge.
Séraphin serre le bout de ton menton, sent ses ongles s’enfoncer dans la peau sans la crever. Il se penche, prédateur, au-dessus d’une proie qui sans le moindre effort saurait l’écarter ; t’en offre même le choix, les genoux fléchis et l’oeil plongé dans le tien. Une provocation — un test. Penses-tu vraiment qu’on croira qu’une bête aussi infâme que toi pourrait être agressée par mes soins ? L’écart se referme, les crocs dévoilés comme si elle comptait les planter à la naissance de ton nez.

Le phare est allumé, cruel et fallacieux.
Son étau se desserre, l'innocence d’un sourire dansant sur son visage. Elle prétexte trouver un éclat de roche dans la blessure et recule, à peine, avide de lire dans tes traits des vérités qu’hideusement tu lui caches. L’histoire est un demi-mensonge ; mais Séraphin l’accepte, son calme à peine bouleversé par le froncement infime de ses fins sourcils.
Tu es un chiot, Napalm. Une petite créature qui s’efforce d’attaquer plus gros qu’elle, pour des raisons qu’il est inutile de verbaliser. Le ton est anecdotique, la verbe dénuée d’animosité — c’est un fait qu’elle expose. Tout comme je suis ridiculement petit, tu es férocement farouche. C’est une bonne chose. Plaie soulagée d’un léger compliment, l’envie de mordre vibrante sous sa peau.

Le phare est allumé, cruel et fallacieux, et pourtant tu t’y engouffres sans la moindre hésitation.
Son visage la trahit, une fois. Il fronce le nez à la vue du derme éraflé, d’inquiétude plus que de dégoût. Un soupir. Napalm, elle murmure, courbée au-dessus de toi, directement dans ton oreille, détends-toi. La voix résonne, impérieuse, jusque dans les os. Elle-même en sent la vibration au fond de sa trachée, les prémisses d’une légère brûlure ; pas tant un ordre qu’une proposition. Séraphin s’agenouille, et prie.
Elle prie lorsqu’elle soulève un peu plus ton t-shirt, qu’elle dénude l’étendue des dégâts et ravale la fébrile et fugace rage qui l’emporte — ce n’est que la colère puérile d’un enfant qui voit son jouet abîmé, rien de plus. Ses doigts posés autour de la coupure, l’index sali par le sang qui s’en échappe encore, elle est prête à céder ; souillure carmine levée à ton niveau, les traits candides, à peine ombragés par son masque. Tu le lécherais, si je te le demandais. Nulle question, nul doute, c’est une affirmation. Un rappel de vos statuts, tant pour toi que pour elle. Pas sûre que j’aie besoin de demander, à vrai dire. Serre les dents. Evite de gémir.

Elle ne recoud rien — la plaie est superficielle, aussi se contente-t-elle de la nettoyer, abondamment, et de la couvrir d’un bandage. Chaque mouvement est saturé de douceur et d’affection calculées, mais aussi sincères. Si la source de ses sentiments est vile, leur nature n’en reste pas moins authentique ; c’est un fait qu’il se plaît à ignorer, à taire, et sa froide cruauté n’en est que décuplée. Tu l’agaces, par ton importance accidentelle. Comment tu te sens ? Sois honnête. C’est plus fort qu’elle.
Le phare, bien qu'atroce, est allumé.


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Napalm
Lun 19 Juin - 21:07

C’est un tableau inédit.
Des échanges incongrus.
Qui croirait possible que vous soyez là.
Tous les deux côte à côte.
Qui croirait qu’il ne dit rien, Napalm.
Qu’il te laisse faire comme bon te semble.
Malgré le peu d’intérêt qu’il porte pourtant à sa vie.
Dans sa pure contradiction, il t’en remercie.
De le lui avoir sauvé un jour.
C’est si risible alors qu’il revient dans des états toujours plus lamentables.
Implorant que tu aies la bonne volonté de continuer de le soigner.

“ … J’suis une bête infâme pour toi ? Putain tu m’fais mal au coeur, Séra. J’crois que j’vais me mettre à pleurer putain ! Pourquoi t’es aussi méchante ?”

Vous y trouvez un échange équitable sans aucun doute.
Tu lui permets de continuer à errer sur ces terres.
Dans cet amas de sentiments qui n’ont ni queue, ni sens.
En contrepartie, il te laisse faire un peu ce que tu veux.
De lui et de sa vie puisqu’elle t’appartient finalement.
Malgré lui.

Même lorsqu’il sent tes ongles s’enfoncer.
Sans jamais vraiment le blesser pourtant.
Il relève à peine un sourcil.
Ce n’est jamais assez pour qu’il t’en veuille, tu sais.
Tes mains seront toujours bien trop douces.
Pour déranger la bête farouche qu’il garde.

Et même s’il te fait croire que tu le déranges.
Que ses mots tentent parfois d’être froids.
Il n’en reste pas moins toujours là.
Comme le chien qu’il est, tu le savais ?
Dans une vaine tentative de rébellion, sa voix hausse le ton.
Puisque tu le touches encore dans une pseudo fierté.
Qu’il tient à garder pour tenir la tête droite.

“ C’quoi ça franchement ? T’es entrain d’me sortir que j’étais pas à la hauteur de c’connard ? Mais qui te dit qu’il est entier lui aussi, hein ? “

En réalité il s’en fout, Napalm.
Et au fond tu le sais bien, Séra.
Napalm ne cherche pas à gagner.
Il ne cherche pas à surpasser.
En vérité, il cherche à s’écraser.
Sans savoir que tu ne l’autorise pas.

Qu’il voit pourtant dans le fond de tes yeux.
L’inquiète voilée par la soie que tu offres.
Sans jamais être assez stupide pour croire que tu le vois.
Il sait que cette relation n’a rien de saine.
Que derrière tes mots et tes sourires, il y a le néant.
Cette forme infâme de noirceur.
Dont il se délecte autant que toi.

Utilise le, Séra, ce n’est rien.
Joue avec sa vie, ça lui va.

Joue comme tu le fais à présent.
Alors que ses yeux suivent tes mouvements.
T’observant prier après avoir entendu ta voix.
Comme il le fait rarement.
Ton alter l’atteint bien trop souvent.
Sûrement parce qu’il est aisé à manipuler.
Se laissant bercer par tes illusions brèves.

Dont il vient se repaître sans reculer.
Son propre sang entre ses lèvres.
Il en connaît bien le goût.
Tant il en a déjà craché.

“ Putain ça fait mal ! “

Qu’il gémit quand même sans bouger.
Sans te tenir rigueur de ce que tu viens de faire.
A quoi bon s’énerver ?
Napalm sait parfaitement qu’il lui est difficile de se détourner de ton alter.
Comme le parfait sujet qu’il est.
Sans aucun doute brimé par son sentiment.
Son sentiment de devoir quelque chose.
L’esprit lié à cette évidence de devoir t’écouter.
A chaque fois.
Comme à cet instant où tu lui demandes.
Retombant en un claquement de doigt.

“ C’toujours la même chose… Tu le sais mieux qu’personne comment j’me sens.” un léger rire passe au travers de ses narines. “ J’peux mentir à tout le monde, raconter n’importe quoi, mais toi… Toi t’étais là alors ce s’rait difficile de te mentir droit dans les yeux. Rien n’a changé, Séra. Rien ne changera. Mais s’tu veux savoir comment je me sens là de suite… Tu m’fais mal, mais ça fait du bien.”

Un sourire étire ses lèvres.
Il aurait presque l’air naïf.
Enfantin et insouciant.
Rien qu’un instant.
Mais rien ne dure jamais.
Retrouvant pied.

“ … Arrête d’me faire parler…” une main se perd dans sa crinière, sa voix éreintée. “ … Si t’es inquiète parce que j’suis blessé, j’te rassure ça va. C’rien de plus que des petites bagarres sans importance, j’vais pas crever aussi facilement.”

Tu passes sa plaie.
Provocant subitement une réaction.
Presque exagéré alors qu’il manque de s’échapper.
Se mettant à rire bruyamment la seconde d’après.

“ Putain t’essayes d’me faire mal en fait, c’est ça ? Quoi ? C’pour te venger de quelque chose ? J’suis pourtant adorable j’crois bien, non ?”

Encore une fois, il joue, Napalm.
Comme son seul moyen de défense.
Alors que ses mots résonnent encore.
Tu sais tout ça, Séra.
Alors pourquoi tu demandes.
Pourquoi tu le forces à se livrer.

Tu connais ses pleures.
Ses cris et sa rage.
Tu connais ses sentiments.
Ses blessures et ses plaies.
Tu connais ses envies.
Ses déboires et ses stupidités.
Tu es la mieux placée, Séra.
Pour savoir qui est là.
En face de toi.
La seule.

“ … J’ai pas changé t’sais. Et j’crois pas changé un jour, comme toi quoi…”

Et c’est peut être pour cela qu’il accepte, Napalm.
Qu’il accepte tes actions et tes mots.
Qu’il accepte ta domination et tes idées.
Qu’il accepte d’être là, à tes côtés.
Parce qu’il sait que tu ne changeras pas.
Toi non plus.

Et quelque part, ça le rassure si tu savais.

Assez pour qu’une main s’égare dans tes cheveux de jais.
Dans un contact d’une douceur extrême.
Peut être que tu lui vas casser des doigts, mais c’est pas grave.
Parce que le sourire qu’il t’offre est le plus sincère qu’il ait.

“ J’imagine que j’dois te remercier, non ? Alors merci… Continue d’me soigner jusqu’à c’que j’crève, tu veux ?”

Peut être que tu vas t’énerver, qui sait.
Il a hâte de voir ça.

Montre lui qui tu es, Séra.

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Séraphin
Lun 19 Juin - 22:44
don't go sharing your devotionLes opposés s’attirent-ils vraiment ?
Pas pour moi, Nana. Le surnom est expérimental, audacieux — le sourire sincère, curieux. Proteste. Mais pour les autres, peut-être. Couvert de sang, de cicatrices que je m’évertue à limiter… Elle manipule ton visage comme une marionnette, passe une main sur les stigmates fleuris le long de ton estomac. Si elle tentait de les compter, il lui faudrait sans doute des heures. Tu es devenu sensible. Bizarrement, Séraphin ricane.

Il sait qu’entre ses doigts réside un cœur ; non pas par amour, mais par culpabilité. Il n’attend guère plus de toi, savoure ce contrat muet qui te guide jusqu’à lui et s’en contente docilement, de la même manière que tu subis ses caprices et aboies avant même qu’il te le demande. Espères-tu, quelque part, qu’elle ira trop loin ? Qu’elle t’offrira finalement l’opportunité de trancher ce lien putride qui vous réunit sans relâche ? Peut-être s’agit-il d’un autre moyen de souffrir — se laisser faire en l’honneur d’un marché que personne n’a réellement passé.

Si tu tiens à ce qu’on parle de hauteur… Ses yeux fuient dans la fausseté de l’offense — à terme, peu lui importe ta taille. Tu pourrais dépasser le deuxième mètre, elle te percevrait toujours comme un chiot, et se tordrait le cou gaiement pour voir tes traits se tordre, offusqués. Mh, je n’ai aucun doute sur l’état dans lequel tu l’as laissé. Comme je l’ai dit — tu le saurais, si tu m’écoutais réellement — c’est une bonne chose. La victoire n’est pas si loin, ni hors de ta portée ; tu l’esquives simplement, trop perdu dans ta volonté de ramper devant les portes de la mort.
Une pensée, étrange : elle ne veut pas te perdre. L’envie s’enfonce plus loin que la simple infante trop attachée à un jouet dont elle s’est si diligemment occupé, sans qu’elle ne l’explique. Elle écarte la réflexion, déplaisante.

Les mots sont durs, et elle se retrouve bredouille, sans solution. Impuissante. Je t’ai toujours préféré sincère. Factuel, les yeux rivés sur le moindre de tes gestes. Ironiquement, c’est lui qui ment — ou, plutôt, qui cache. Voilà ce qu’il ne dit pas : il aime sentir la vie pulser sous ta peau, parce qu’à chaque séparation s’installe l’effroi qu’elle ne te retrouve pas à temps. Voilà ce qu’il tait : chaque fois qu’elle te regarde, elle voit le rouge, le noir, elle entend les gémissements et ressent la rage. Ce qui l’a touché, ce jour-là, c’était la brutalité de tes sentiments. Il aimerait les avoir ressenti. Les reproduire.

Arrêter ? Son sourire s’adoucit. Non. J’aime trop ta voix. Correction : il aime ta vulnérabilité. Il aime quand les phrases sortent bien malgré toi, quand tu confesses ce que tu caches au monde entier. Elle s’empare de chacun de tes secrets et les glisse entre ses côtes, précieusement. Ils y fleurissent. Ses doigts bougent, trop vite, et t’arrachent un énième cri — sensible. Il marmonne, faussement agacé. S’il ne lisait pas l’exagération dans tes plaintes, la rage serait réelle : poupée ne peut être faible. Peut-être que j’aime aussi t’entendre couiner.

La main dans ses cheveux lui tire un frisson de surprise, la tendresse-miroir inhabituelle, trop au-delà de ton comportement. C’est plus fort qu’elle : continue. Et ne le prends pas personnellement, Napalm, convaincs-toi qu’elle se contente de t’utiliser, car c’est ce qu’elle fait. C’est ce qu’elle fait quand elle se love dans le contact et qu’elle dévore ton sourire des yeux, quelques instants, comme une faiblesse viscérale.

Elle se redresse, lente et mesurée, te surplombe une nouvelle fois, les deux mains pressées contre tes joues. L’adoration dans son regard est sincère, mais cruelle. On va jouer à un jeu, d’accord ? Une inspiration — sa gorge est à peine asséchée, elle peut se l’autoriser. La proximité est dangereuse, mais nécessaire. Tu vas devoir parler, Nana. Promis, je serai gentil. Il ment.
Est-ce que tu aimes souffrir ? La question est risible ; c’est un test, un moyen de s’assurer que tout fonctionne. Elle t’offrira sa doucereuse nature, mais pas avant d’avoir ouvert la sinistre boîte de ta honte. Séraphin s’ennuie — divertis-la.


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Napalm
Mar 20 Juin - 0:19

Il y a des instants suspendus.
Où il pourrait vraiment croire que tu tiens à lui.
Alors que tes mots sonnent si tendrement à ses oreilles.
Tu sais, il pourrait presque y croire.
Que pour une fois, il a une place ici.
Avec toi, à tes côtés.
Quand bien même cette relation semble malsaine.
Pour une fois, il pourrait presque essayer d’y croire.

“ Hum… Est-ce que ça compte, c’que peuvent penser les autres ? J’veux dire… tant que j’suis vivant, est-ce que c’pas tout c’qui compte pour toi ? ”

Ce sourire, encore une fois.
Si tu savais, Séraphin, comme il est heureux.
Peu importe dans quel cocon tu l’enveloppes.
Qu’il soit empoisonné, tranchant ou doucereux.
Parce que pendant un bref instant, il a ce sentiment.
D’être libre, d’être lui, sans facette, sans mensonge.
Grâce à toi, il peut respirer librement pour la première fois.
Depuis bien trop longtemps et c’est sûrement pour cela.
Qu’il revient à chaque fois en espérant te trouver là.
Pour jouir de ces instants qui ne sont que des chimères.
Auxquelles il s’accroche pour pouvoir inspirer.

“ J’suis devenu sensible ? ”

Il te laisse le toucher comme bon te semble.
Napalm n’est jamais farouche à ce que les mains le frôlent.
Et si c’est toi, il sait qu’il n’y a aucune arrière pensée.
Du moins il te voit ainsi, Séra.
Comme une personne qui ne lui veut rien.
Rien de plus qu’un contrat muet.
Un bon chien et un gentil jouet.
Et c’est ce qu’il sera pour toi.

Jusqu’à ce que tu te lasses de lui.
Que sa vie ne représente plus rien à tes yeux.
Alors seulement, il aura le droit de mourir, pas vrai.
Lorsque tes yeux se détourneront de son existence.
Que sa vie t’aura écœuré et dégoûté.
Lorsque sa seule présence sera devenue un fardeau.
Alors uniquement à cet instant il aura le droit.
De rendre son dernier souffle.

Puisqu’il n’aura plus personne pour le retenir.
Brimer ce qu’il a tant hurlé et ce que tu as tant entendu.
Te souviens tu, Séra, à quel point il a crié sa douleur.
A quel point le gamin qu’il était, était brisé.
Les morceaux recollés en biais, c’est grâce à toi.
Alors n’oublie pas de le laisser s’en aller.
Quand le moment sera venu.

“ Ok ok pardon, mais promis j’t’écoute ok ? Juste j’avais l’impression que tu m’jugeais ! Mais promis j’suis toute ouïe à c’que tu dis. J’me permettrais pas d’pas t’écouter…”

Et son sourire signifie beaucoup.
Entre la candeur et l’insolence.
Alors qu’un sentiment le prend.
Chaleureux qui lui remonte la trachée.
Tu sais, Séra, il te trouve adorable parfois.
Même s’il reste dans cette position bancale.
Il ne sait jamais comment danser.
Entre ce qu’il croit te devoir et ce qu’il est.
Ce qu’il essaye d’être aujourd’hui.
Il lui est difficile de te faire face.
Mais il ne peut jamais t’oublier.
Alors le voilà face à toi.

“ Donc j’dois être sincère avec toi ? T’sais beaucoup d’choses sur moi, sûrement que t’es la seule personne qui sait tout c’que j’ai dis à ce moment-là… alors qu’est-ce que t’veux savoir d’plus ? Demande… J’te dirais.”

A quoi bon te mentir, Séra.
A quoi bon fuir, Séra.
A quoi bon.
Il sait parfaitement faire, Napalm.
Il a appris à se défiler pour survivre.
Il a continué d'errer seul pour ne plus souffrir.
Il est devenu une ombre pour se protéger.
Mais devant toi, à quoi bon.
A quoi bon.

Alors qu’il te laisse faire ce que tu veux.
Sans jamais s’énerver.
Incapable de s’emporter.
Dévoué par des souvenirs que vous partagez.
Napalm est un chien, Séra.
Et t’es la personne la plus proche de tenir sa laisse.
Alors à quoi bon se cacher.

Même lorsque tu lui fais mal.
Que tu avoues à moitié aimer le faire gémir.
Il ne dit rien, il ne réagit pas comme il le ferait.
Avec n’importe qui d’autre.
Au contraire, il sourit, Napalm.
A mi-chemin entre sa fidélité.
Et ce fait immuable qu’il ne te crains pas.
Alors que tu pourrais laisser tes griffes sur son thorax.

Et lorsque tu lui ordonnes de continuer.
La surprise se voit peut-être sur ses traits.
Mais sa main s’exécute sans mal.
Plongeant un peu plus dans les cheveux sombres.
T’offrant ce que tu désires sans y réfléchir.
Envoûté par ta voix si aisément.

Il a l’impression que cet instant dure une éternité.
Alors que la texture sous ses doigts crée une émotion.
Étrange émotion que celle qui le prend maintenant.
Cette forme d’affection qui le tenaille.
Cette forme de chaleur qui le fait vibrer.
Cette impression de réconfort.
Il ne comprend pas, mais il aime ça.

Bien que tu brises ce moment.
Te relevant alors qu’il te suit des yeux.
Se laissant toujours faire.

Et elle tombe.
Ta voix encore une fois.
Laissant Napalm muet.
Tu le vois tenter de résister.
Cette fois, il fronce les sourcils.
Serre la mâchoire.
Ferme les yeux comme t’échapper.
Soupire bruyamment, mais tu sais.
Il est si faible, Napalm.

“ … Ouais.” qu’il dit tout simplement pour commencer, fixant le sol. “ T’crois que j’me fais arracher la tête à chaque fois parce que j’aime pas ça ? Pourquoi t’veux savoir de toute manière putain ? Pourquoi tu d’mande ça tout d’un coup ?!” sa voix se hausse, malgré lui. Posant son regard sur toi. Est-ce que tu aimes le voir misérable. “ J’vois que ça t’amuse, hein ? J’crois que j’me fais avoir à chaque fois. Ah putain… Au fond, j’aime même pas ça, t’sais. En fait, j’sais pas bien. La douleur ça m’fait du bien et en même temps… Quelque part. J’sais pas trop. ”

Il te parle si simplement.
Et il ne sait plus.
Si ton alter l’influence vraiment.
Où si c’est seulement un réflexe.


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Mar 20 Juin - 9:46
don't go sharing your devotionTe voir vivant est déjà grandiose, certes. Cependant… L’oeil humide, une larme orpheline coincée contre ses cils — est-ce que tu y crois ? J’aimerais te voir heureux. Vérité partielle : ton bonheur doit découler d’elle. C’est un désir qu’elle peine à accepter, une envie malsaine de monopoliser tes sourires parce qu’elle se sait capable de les détruire. Ce Napalm qu’elle côtoie n’est celui de personne d’autre et, si elle y voit la responsabilité, d’une part, de protéger cet aspect tendrement vulnérable d’un garçon perdu, elle y trouve aussi le cobaye parfait.
Peut-être perd-il un peu pied.

Les doigts dansent, les ongles grattent, pas une seule seconde sans que Séraphin n’effleure quelque chose, ne caresse une cicatrice ; il se sent libre avec toi au même titre que toi avec lui, mais sans doute plus légitime. Nana… Tu penses sincèrement que je pourrais te juger ? La blessure dans son timbre est exagérée, mais guère mensongère. Elle dévore ton sourire.

Mais Séraphin est un être cruel. Tu le comprendrais, si ton père était en jeu, pas vrai ? S’il y avait en toi l’espoir, fugace, qu’il eût survécu, hors de portée si ce n’est par la prière ? Elle ne le dit pas — n’ose mentionner le tabou par peur de dépasser une limite muette, des bornes que finalement elle s’inflige toute seule. Séraphin est cruel, mais pas stupide : il a besoin de toi.
La caresse est douce, rassurante. C’est un répit avant l’horreur, avant les cris ; tu cries tant, mais jamais il ne fléchit, ni même ne sursaute. Aux débuts, peut-être, la vague impression que tu allais te jeter à son cou et le briser. Mais depuis qu’il a glissé autour du tien ses bras, ses doigts, un collier invisible avec son nom gravé dans ton cuir, il n’a plus jamais eu peur de toi.

Au contraire, il s’en gorge. Il observe la rage et la fouille des yeux. Lorsqu’il a découvert que son nom était douleur, il avait saisi, il avait accepté. C’est toujours le cas maintenant, quand tu hurles — puis murmures, désemparé.
Chaud, froid.
Il soupire, passe une main gracieuse dans tes boucles. Mmh. De nouveau, elle s’exécute, comme une chorégraphie : d’abord, un ordre. Déplie tes genoux. C’est encore un test, plus pernicieux cette fois — as-tu obéi avant par soumission à son alter, ou à elle-même ? Sans même attendre, impatiente, elle s’installe sur tes cuisses, les bras frêles joints à ta nuque. Douce, et lente, elle se tord le cou pour frotter son nez contre le tien un court instant, adoratrice. D’accord, on va faire plus facile. Est-ce que tu m’aimes ? Elle ricane.
C’est une sécurité, un rappel, une question douloureusement vague qui n’attend qu’une réponse. Un moyen d’attiser des flammes coupables, un brasier qu’il s’évertue à nourrir par sa complaisance, par souci de contrôle absolu. Il murmure, comme une confidence, pressé contre toi. Tu aimes la douceur aussi, pas vrai ? Peut-être même que tu la préfères. Après tout, a-t-il jamais été dur avec toi ?


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Mar 20 Juin - 15:24

C’est une danse délicate.
A califourchon entre le tendre mensonge.
Et une forme de cruelle vérité.
Sans cesse, vous jouez à vous tourner autour.
Jusqu’à trouver la limite de l’autre.

Les limites peuvent être franchies.
Et si Napalm devait autoriser quelqu’un.
Aujourd’hui ce serait toi, Séraphin.
Toujours mué par ce devoir.
Par cette pseudo loyauté.
Il te porte des sentiments bien confus.
Alors qu’il t’observe jouer avec lui.
Sans sourciller.
Tentant vaguement de se rebeller.
Mais Napalm ne sait pas.

Il ne sait pas comment te faire face.
Comment te tenir tête.
Comment être alors que tu sais.
Tu sais déjà qui il est.
Qu’il serait vain de se débattre.
A te faire croire qu’il a changé.
Alors qu’il reste ce gamin.
Que tu as empêché de se tuer.

“ … Pourquoi j’ai l’impression qu’tu m’prends pour un con ? Un peu…”

Il aimerait te croire.
Que tu voudrais qu’il le soit;
Heureux.
Et lui-même aimerait l’espérer.
Un jour qui sait.
Mais Napalm ne cesse jamais.
De se dire qu’un jour.
Qu’un jour peut-être ce sera différent.

Mais ce jour n’arrive jamais, tu sais.

Les jours passent et ne font qu’empirer.
Les jours passent et la paix s’éloigne.
Il ne reste que l’inévitable désert.
Où ses pas finissent par s’effacer.
Mais ils arrivent à te retrouver.

Toi et cette tendresse illusoire.
Toi et cette inquiétude fictive.
Toi et cette relation sombre.
Toi et cette laisse que tu tiens.
Toi et ce morceau de lui qu’il reste encore.
Ce dernier morceau debout.

“ J’sais pas… est-ce qu’on juge pas tous quelqu’un au final ? C’pas genre humain ou une connerie comme ça ?”

Juge le si tu veux.
Mens lui si tu veux.
Ce n’est rien, Séra.
Montre lui qui tu es.
Alors peut-être qu’il te fuira.
Qu’il trouvera le moyen de s’élever.
Un jour sans toi, qui sait.
Ou alors plongera-t-il profondément.
Un peu avec toi à ses côtés.
Il te laissera l’entraîner dans tes abîmes.

Aussi simplement qu’il te laisse le frôler.
Lui mettre ce collier fictif autour du cou.
Qu’il laisse sa vie glisser entre tes doigts.

Et pourtant, le chien tente de se rebeller.
Lorsque tu franchis une barrière de trop.
Quand il se sent acculé dans ses démons.
Que tu l’obliges à faire face à ses vérités.
Napalm rechigne, mais se laisse aller.
Parce que tu auras toujours plus d’impact.

Mais il essaye, tu sais.
De garder contenance.
Refusant de déplier les jambes.
Pour que tu ne puisses pas le voir.
Plus détestable qu’il ne l’est déjà.
Tu sais, Séra, il le sait bien au fond.
Que sa vie n’a aucun sens.
Que tout ce qu’il fait est vain.
Et tu sais aussi que c’est ce qui le détruira.
Alors joue avec lui, avec ses limites.
Ses nerfs.
Pour qu’il soit prêt à te désobéir assez.
Pour mourir sans toi.

Mais aujourd’hui il n’est pas prêt, Napalm.
Comme souvent, il n’est pas prêt.
Alors il déplie les jambes finalement.
Te laisse t’installer et lui offrir de l’affection.
Cette affection impure dans laquelle il se love.
Fermant les yeux un bref instant.
Parce qu’il a le droit.
Juste cette fois.
Et tu susurres.

Encore.
Sa main, posée sur ta cuisse, se serre.
Fronçant les sourcils à nouveau.
Brimé par cette envie de te repousser.
Et celle qui lui demande de rester.
Ses émotions font des montagnes russes.
Alors qu’il peine à t’en vouloir.
Et à passer à autre chose.
Si tu savais comme tu le déstabilise.

“ Oui. ” un soupir lui échappe. “ Ouais… j’t’aime d’une certaine manière, content ? ”

Il ne sait toujours pas.
Si c’est ton alter ou si c’est toi.

“ Putain… t’fais chier avec tes questions, Séra.” il te tient tête. Rien qu’une seconde. “ … Disons que ça m’dérange pas. J’crois.”

Il n’est pas certain.
Est-ce qu’il a seulement envie de répondre à cela.
Est-ce qu’il souhaite que tu saches vraiment.
Ce qui se terre là-dessous.
Et c’est maintenant qu’il sait que ton alter ne le touche pas.
Qu’il peut s’en défaire cette fois.

“ … Pourquoi t’veux savoir déjà ? J’sais que tu t’amuses bien là, mais pousse pas l’bouchon. Et même, admettons que j’te dise que j’adore ça, qu’est-ce que t’vas en faire, hein ? Quoi ? T’vas te mettre à me câliner ou une connerie dans l’genre ? Franchement, c’serait gênant, t’crois pas…”

Un rire lui échappe à nouveau.
Parce qu’il est incapable de s’énerver.
Pourquoi… il se le demande.
Pourquoi il ne veut pas te blesser.
Alors qu’il pourrait le faire.

Pourquoi alors qu’il sait déjà.

“ Est-ce que c’est marrant ?... d’m’utiliser ? T’as sûrement plein d’monde à emmerder tous les jours alors j’me demande bien pourquoi tu l’fais toujours sur moi…”

Soudainement elle tombe.
Et il te regarde de ses yeux neons.
Avec un sérieux que tu ne lui connait guère.
Parce que lui aussi, il veut savoir.
S’il pouvait, il te forcerait comme tu le fais.
Même si au fond, tu le sais, Séra.

Napalm se laisse faire.
Toujours persuadé qu’il te le doit.
Parce qu'il est plus gentil qu'il ne veut le faire croire.
Coeur tendre en perdition.


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Mar 20 Juin - 16:38
don't go sharing your devotionSéraphin a une mission.
Au-delà de toi, d’elle, de ce vous qui fleurit entre deux mensonges et demi-vérités ; au-delà de ce qui tambourine entre ses côtes, le myocarde papillonnant et le sourire carmin orné de dents perlées. Au-delà de la chaleur familière en ton sein et de l’atroce amour qui la ceinture, les émotions tordues mais les soupirs amples.

Ton manque de confiance en moi me brise le cœur. C’est une bonne actrice — elle geint et ses lèvres tremblent, au bord d’un sanglot qu’il prétend postiche. C’est une bonne actrice quand elle hausse simplement les épaules, qu’entre ses crocs s’échappe un fait insensé : peut-être que je ne suis pas humain, alors. Distraite, angélique dans le geste désinvolte de sa main.

Sans doute serait-il temps de prendre un risque. De confier son sacerdoce, de prier au creux de tes oreilles que ses mots ne quittent jamais le carcan de tes lèvres abîmées. Pourtant, l’émissaire se tait, se contente d’attendre que tu ploies sous la pression de ses désirs.
Sans surprise, tu cèdes. Elle se love entre tes jambes, minuscule dans leur espace ; sent tes doigts sur sa peau nue, pris de court par la réciprocité dans tes mouvements saccadés. Le combat que tu mènes est perdu d’avance, et Séraphin est mauvaise. D’une certaine manière ? C’est-à-dire ? L’innocence presse — Séraphin a une mission.

Naturellement, tu protestes. C’est dans l’ordre des choses, dans la routine qui vous ceint : elle panse tes moult plaies et puis s’amuse, quelques heures. Toi, tu t’agites, te débats, montre des crocs qui n’ont jamais pu le mordre. Tu lui rends ses questions comme pour le déstabiliser, mais lui y répond sans gêne ni mensonge : je pourrais te câliner, si tu veux. C’est un peu déjà le cas, en fait. C’est toi qui rends ça bizarre. La pudeur poudre ses joues de quelques pétales rosés — peu importe.

Mais l’angle change. Malgré l’habitude, malgré les circonstances constantes, tu restes fidèle à toi-même : imprévisible, bête sauvage. Un chien errant qu’elle peine à parfaitement apprivoiser. Et le sérieux coupe son ample souffle, tend les muscles de ses doigts enfouis dans tes cheveux. Un instant, terrible mais court, le masque tombe — deux enfants perdus. Il se ressaisit.
Mmh. Marrant ? Pas exactement. Un peu divertissant, je mentirais si je ne l’admettais pas. Mais c’est plutôt… grisant. Permets-moi d’être sincère. Ses mains dansent, et elle affronte ton regard ; la recherche des mots est hâtive. Ce qui s’est passé, j’ai jamais pu le reproduire. J’essaye de comprendre comment j’ai réussi à, tu sais, te sauver comme ça. Un contrôle parfait, impeccable et brutal — sur un inconnu, de surcroît. Tu es une énigme, et il lui faudrait se glisser jusque dans les tissus de ton cœur pour en décortiquer le mystère. Enfin, c’était ça au début. Maintenant…
Cette fois, c’est elle qui ploie sous le poids de ton regard ; son visage tombe, prude, et elle ne pipe mot. Séraphin a une mission, et tu es tant une arme qu'un obstacle.


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Mer 21 Juin - 0:33

Il n’y a qu’une seule chose qui ronge.
En dehors de soi-même.
Ce sont les questions que l’on se pose.
Quant à ce que les autres attendent de nous.
Et Napalm se demande, tu sais.
Si cela va encore durer.
Combien de temps il pourra encore se tenir là.
Sans que tout ceci ne parte en vrille.

Combien de temps reste-t-il dans le sablier.
Combien de temps encore tu peux jouer.

Alors qu’il s’agite presque en observant tes lèvres.
Il sait reconnaître cet air malgré sa stupidité.
Manquant de paniquer, laissant une main s’échapper.
Remonter le long de sa crinière bicolore.

“ Hé… T’vas quand même pas chialer, non ?”

Mais sa question tombe à plat.
Alors que tes traits redeviennent ce qu’ils étaient.
Débloquant un soupir bruyant à l’animal.

“ Putain… C’bien ce que j’dis, tu m’prends pour un con… Mais j’serais pas surpris d’apprendre que t’es pas humain t’sais quoi…”

Un rire fugace le traverse.
Qui se meurt à l’instant où il devient sérieux.
Où tu te joues de ses sentiments.
De ce qu’il tente vainement de protéger.
De taire et d’étouffer jusqu’à ce qu’ils crèvent.
Dans des tentatives inutiles de devenir inhumain.
Quand il crève du son essoufflé de son propre coeur.

Napalm tente de survivre à son amour.
Qui ne sait jamais où se rendre.
Que personne ne peut plus accrocher.
Et toi, tu lui demandes s’il t’aime.
Comme s’il lui était aisé de dire ces quelques mots.

L’amour, peu importe ce qu’il est vraiment.
C’est sans aucun doute son plus grand regret.
Mais aussi sa plus grande blessure.
Et tu le sais, n’est-ce pas.

“ Qu’est-ce que t’veux que j’te dise au juste, Séra ? Si… j’t’appréciais pas un minimum, j’serais pas là ? J’me ferais pas chier à venir jusqu’ici simplement pour m’faire soigner. Alors disons que c’est ma façon de… t’aimer. ”

Tu lui refais répéter ce mot.
Encore et il hésite.
Parce qu’aimer c’est éphémère.
Un jour on aime, le lendemain…
Il ne reste rien d’autre que la douleur.
Vive et insupportable.
Qui nous donne envie de l’arracher à main nue.
Pour le faire taire.
Incapable de se redresser.
Bouleversé par la perte et l’abandon.
Ce coeur à l’agonie.
Qui hurle à en éclater les tympans.

Il sait tout cela, Napalm.
Alors ne lui parle pas d’amour, Séra.
Peu importe la forme que tu lui donnes.
Cette émotion est un poison.
Le pire qui puisse exister.

L’amour nous rend aveugle.
Et tous les mots qui s’en déversent.
Toutes les réactions qui en découlent.
Ne sont que des stupidités.

Et c’est peut-être parce qu’il pense à cela.
Que ta réaction le laisse perplexe.
Alors qu’il croit voir une teinte inhabituelle.
Prendre possession de tes traits.
Souriant, vraisemblablement amusé.

“ Bah alors ? C’moi ou j’crois te voir rougir là de suite ? Fait gaffe j’vais croire que t’es un peu trop contente d’être sur mes genoux… Mais tu sais si y’a que ça, dis le moi, j’te câline quand tu veux !”

Il s’amuse, Napalm.
Comme pour retrouver son terrain.
Te faisant un clin d’oeil exagéré.
Comme il aime le faire pour détourner la situation.
Mais il n’est jamais aisé de s’échapper de toi.

De tes mots et de ta voix.
De ta présence et ta prestance.
De tout ce que tu possèdes.
Qu’il n’aura jamais.

Ta main dans ses cheveux pourtant…
Il croit l’apercevoir rien qu’un bref instant.
Cet écho au fond de tes orbes.
Derrière le masque que tu portes.
Sans oser te le faire remarquer.
Parce qu’il n’est personne pour prétendre.
Être capable de te comprendre.
Ni même pour se sentir légitime de l’avoir vu.

Tu es posé sur ton piédestal, Séraphin.
Là où il ne t’atteint jamais.

Et pourtant, il croit sincèrement la voir.
Cette faille qui se créer maintenant.
Lentement, au travers de tes mots.
Il n’est pas stupide, Napalm.
Mais jamais assez intelligent.
Alors il le ressent sans pouvoir mettre de mots dessus.
Qu’est-ce que c’est.
Qu’il croit entendre vibrer au fond de cette voix.
Celle qu’il ne connaît que trop bien.

Une seconde s’écoule.
Et ton silence laisse le temps mourir.
Tu ne finis pas ta phrase et lui.
Ah si tu savais comme lui, il ne sait pas.
Ne comprend pas ce que tu laisses en suspens.
Laissant cette incertitude se lire avec facilité.

“ … J’sais pas vraiment où t’veux en venir, mais… Ok je t’intèresse pour c’qui est arrivé il y a 7 ans ? Et t’arrives pas à reproduire l’effet que t’as eu sur moi, c’ça ? Mais…” il réfléchit, hésite, passe une main dans sa crinière et soupire. “ Hum j’sais pas comment le dire, mais est-ce que c’pas simplement parce que j’étais faible ou une connerie comme ça ? J’me souviens pas bien de c’qui est arrivé précisément. J’sais juste…” est-ce qu’il veut parler de ça ? A quoi bon alors que tu sais tout. “ J’étais en colère. J’crois que j’avais jamais ressenti une telle rage. J’me souviens seulement d’ça. Ce sentiment incontrôlable qui m’bouffait, mais l’reste… Alors est-ce que c’pas pour ça ? J’étais pas vraiment conscient ? Ou un truc comme ça ?...”

Au fond, il est capable de comprendre.
Ton désir de savoir ce qui est arrivé.
Ce contrôle sur son propre alter.
Il sait, mais à la fois, ça lui semble flou, tu sais.

“ Mais t’sais sans toi…”

A quoi bon te le dire alors que tu le sais.
Et que ta réaction, il la remarque encore.
Se permettant à son tour de glisser une main.
Attrapant ton menton pour relever tes yeux.
Ce regard sérieux toujours accroché à ses traits.
Il ne comprends pas, Napalm.
Mais il veut savoir.

“ Maintenant quoi ? C’quoi la fin de cette phrase ? T’voulais savoir comment t’avais fait ça avec moi, c’pour ça que t’es resté près d’moi, on est d’accord ? Alors quoi, c’différent maintenant ? Qu’est-ce que t’esquives là ? ”

Et c’est amusant, tu sais qu’il te dise cela.
Alors que c’est lui qui fuit tout le temps.
Les autres, ses sentiments et le monde.
Mais ici… Ici vous ne pouvez pas vous fuir.
Parce que vous vous voyez.

Et il ne va pas te laisser filer.
Parce que si tu peux jouer avec lui.
Il ne t’autorise pas à laisser ce silence errer.


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Mer 21 Juin - 15:45
you could kill me and you shouldPlus tard, lorsqu’il rentrera chez lui, Séraphin s’estimera miséricordieux. Tendre parce qu’il te laisse — te force à — t’ouvrir, patient parce qu’il attend que tu trouves les mots justes, et miséricordieux parce qu’il ne brise pas l’illusion tout de suite. Donc tu m’apprécies simplement parce que j’arrive à te remettre sur pieds ? Infâme. Je suis qu’une infirmière à tes yeux, pas même formée. La blessure est factice, la réaction exagérée. Artiste qui prétend s’effondrer sous tes mots, réduite à sa fonction de trousse de secours — mais même si c’est vrai, même si c’est là l’étendue de tes sentiments, elle s’en satisfait par nécessité.

Il t’autorise à prendre les rènes, quelques instants, savourer la présence fictive d’une couronne chargée de confiance ; c’est ce qu’il se répète inlassablement quand tu le déstabilises, quand tu offres quelques hypothèses et passes des limites qu’elle t’aurait défendu plus tôt.
Tu vois, c’est quand tu soulignes des choses aussi futiles que tu rends les choses bizarres. Les joues carmines ne le restent qu’un instant mais sa moue boudeuse, elle, persiste. Câline-moi, dans ce cas.

Si elle était cruelle, elle aurait cherché à reproduire les circonstances de l’accident. Pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas de chance, et que la nécessité et l’urgence n’en étaient pas les seuls paramètres. Si elle était cruelle, elle se glisserait entre tes côtes, y trouverait la perle qui fait tambouriner ton cœur et l’immolerait sous tes yeux pour voir si la rage, enfin, dépasse les limites de son art.
Pour l’heure, c’est lui qui en écoute les doux battements, lui qui mange tes sourires et qui emmêle ses doigts curieux dans tes mèches sauvages. Sans doute, oui. Tu étais.. particulièrement vulnérable, ce jour-là. Mais si j’ai pu le faire, je pense pouvoir le reproduire. Je dois pouvoir m’en assurer, si le risque se présente à nouveau. Peu importe, c’est un sujet ennuyeux. Tout ce que tu dois savoir, c’est que tu es particulièrement utile — et que tu n’as pas le droit de mourir. Factuel, une fois de plus ; c’est un ordre, un caprice, et si tu ne t’y tiens pas, Séraphin sera déçu.

Il laisse entrevoir des émotions fugaces, masque inutile face à la lueur de ses yeux, à la pression de ses mains contre ta nuque. Dieu seul sait quelle confiance t’habite lorsque tu redresses son visage poupin et la dévisages, trop sûr de toi — mais elle n’est pas si docile, et c’est toi la bête en laisse.
Essaye de deviner. Doucereuse mélodie, l'œil vif et les lèvres étirées sur un sourire tordu. Espiègle, il va jusqu’à effleurer les tiennes du regard, à peine un instant. C’est bien trop facile, si j’admets tout sans me débattre — surtout quand tu me forces à pousser, et pousser encore pour une confession minable.
L’étau de ses jambes se resserre, subtil, contre tes hanches. C’est un rappel : tu n’as nul pouvoir ici.


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Mer 21 Juin - 18:41

Jouer avec un coeur fragile.
C’est d’une simplicité absurde.
Alors que ses émotions vagabondent.
Changent et ressortent malgré lui.
Tu sais, Séra, Napalm ne veut pas te montrer tout ça.
Il voudrait être capable de rester impassible.
Ou encore l’imbécile que les autres connaissent.
Mais il est si dur pour lui de te mentir.
De te voiler cette vérité que tu as déjà tant vu.
Et tant expérimenté.

Alors Napalm change à chaque seconde.
Tente de garder une forme de contenance.
Mais c’est si vain alors qu’il est prit de remords.
Si tu lui montres qu’il te blesse, il le croit.
Et il s’en veut, tu sais.
Parce qu’il ne sait pas ce qu’il pense de tout ça.
Mais il y a tant de contradictions qui le lie à toi.
Tant de sentiments contraires qui ne peuvent être démêlés.
Puisqu’il refuse de les affronter.

Alors Napalm surréagit peut-être.
Lorsque tu joues la comédie sous ses yeux.
Le laissant croire que tu es touché, vexé.
Tu sais c’est peut-être pour cela qu’il reste.
Parce que ce que tu penses, ce que tu ressens.
Il n’en sait rien.
Tu pourrais lui faire avaler n’importe quoi.
Tant qu’il ne sait pas, il n’a pas besoin de fuir.
De te faire reculer et de t’abandonner.
Tant qu’il ne sait pas…
Reste une brume, Séra.

“ C’est… J’dis pas ça pour ça ok ? J’disais juste que si j’venais justement que pour m’faire soigner, j’viendrais pas ? Fin j’perdrais pas mon temps à faire tout c’chemin juste pour que tu me soignes si j’t’appréciais pas un minimum. J’sais pas, j’trouverais quelqu’un plus près genre… J’ai autre chose à foutre !”

Est-ce qu’il s’enfonce ?
Alors qu’il tente vainement de se rattraper.
Il est si aisé de jouer avec lui.
Parce que Napalm a abandonné il y a longtemps.
Comment communiquer avec les autres.
Il a mis tout cela de côté pour s’exiler sentimentalement.
Laisser son coeur à l’abandon et voir le néant.

Puisqu’il est si facile de vivre sans ressentir.
Mais l’humain est un être complexe qui peine à oublier.
Ce qu’il a déjà vécu et touché.
Le bonheur qui laisse un vide immense.
Et sans aucun doute, il soigne cela avec toi.
Oui, Napalm est infâme, Séra.
Puisqu’il se sert de toi, de ce passé pour panser ses plaies.
Rien qu’une seconde, rien qu’un instant.
Pour ne pas sombrer complètement.

Et un rire le prend alors que tu lui offres ce qu’il attend.
Une affection et une étreinte éphémère.
Seulement et rien que cela.
Cette chaleur brève et pourtant.
Alors qu’il te sert contre lui, posant sa tête sur le sommet de la tienne.
Il sourit et se conforte dans cette illusion.
Parce qu’il sait que ça ne durera pas, mais pendant une seconde…
Il le ressent.

Ce bonheur simple d’avoir quelqu’un dans ses bras.

“ J’savais bien que t’voulais que ça en fait. Fallait l’dire directement, hein ? J’suis pas farouche, j’te fais un câlin si t’en veux un !”

Et comme il s’y attendait, cela ne dure pas.
Puisque déjà vos voix se font sérieuses.
Puisque déjà la conversation s’assombrit.
La légèreté laisse place à une semi confession d’abord.
Et puis à cette guerre de domination que tu refuses de perdre.
Le contrôle sur lui qu’il te laisse exercer pour l’instant.
T’écoutant avec attention pour tenter vainement d’y voir clair.

Tes mots sont souvent bien trop détournés.
Pour qu’il puisse y dénicher des vérités cachées.
Des non-dits secrets.

“ J’ai donc pas l’droit de mourir, hein ? J’imagine que j’ai pas l’choix, mais m’en veux pas si c’est quelqu’un d’autre qui m’fume ok ? J’y pourrais rien.” Mais tu sais qu’il y sera pour quelque chose malgré tout. “ … T’attends qu’il m’arrive encore quelque chose d’genre pour tenter ? Ah… t’vas m’porter malheur, non ? J’devrais peut-être m’éloigner d’toi en fait !”

Sa voix exagère la réaction qu’il t’offre.
Surjouant une certaine peur à la limite d’une superstition.
Reprenant ses bras pour lui pour se protéger.
Avant de te les rendre et de l’enrouler autour de toi.
Mais voilà Séra, tu ne cesses jamais.

Tu ne cesses jamais de t’imposer.
Et Napalm fronce les sourcils, soupire bruyamment.

Encore une fois.
Encore…..
Et une main se perd dans sa crinière.
Détournant les yeux sérieux qu’il offrait.
Relâchant l’éteinte qu’il te donnait.

“ J’sais pas… mais j’imagine que c’pas si important qu’ça ? J’crois pas qu’il y ait quelque chose d’plus là-dedans… Peut-être même que t’as dit ça juste pour m’faire réagir comme j’l’ai fait. J’sais pas trop avec toi, donc qu’est-ce que t’voudrais que j’devine au juste ? T’utilise ton alter sur moi pour t’amuser ou te tester, ok j’accepte, mais m’demande pas d’savoir ce qu’il y a dans ta tête après ça. C’trop compliqué ! ”

Comment il pourrait alors qu’il sait que tu t’amuses.
Alors qu’il sait que tu l’utilises.
Alors qu’il sait que tu mens.
Alors qu’il sait que c’est vain.
Ce qu’il pourrait s’imaginer ou croire, tu le détruira.
Tout comme il détruit ses propres histoires.
Alors comment pourrait-il te comprendre.


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Jeu 22 Juin - 15:38
you could kill me and you shouldTu es trop naïf, Nana. Les mots sont d’une tendre dureté — elle se lamente, quelque part, de te voir céder à ses caprices si facilement. Mais elle comprend aussi, quand tes bras l’enlacent, pourquoi il est aisé de s’y abandonner ; la fatigue s’installe et elle t’écoute docilement, bercée par ta chaleur et ta voix.
Tu devrais sans doute t’éloigner, oui. Le timbre est plat, morose — c’est une échappatoire qu’elle t’offre, le fantôme d’un sourire relevant les tristes commissures de ses lèvres. Tu devrais t’enfuir, la laisser à l’orée de cette si familière forêt, et trouver quelqu’un d’autre pour panser tes moult plaies ; le prix avec lui est trop fort. Mais Séraphin savoure, égoïste, toute l’affection que tu lui portes, et s’enfouit dans ton cou jusqu’à ce que tu l’en prives.

Le silence s’installe, et la distance aussi. Il soupire. Grâce à ça, je sais que tu ne peux vraisemblablement pas me donner des réponses que tu n’as pas. Un rire ; il le savait, pourtant. Ca n’était ni un test, ni une vérification — de la pure lâcheté, à l’idée d’être acculé de la même manière que tu l’es, constamment, lorsqu’il t’interroge. Elle se redresse sur tes genoux, et ses mains glissent jusqu’à tes joues, forcent le regard et la proximité. Et comme je suis d’une gentillesse incomparable — et que tu es si sage aujourd’hui — soit. Une inspiration. La raison pour laquelle je continue de t’aider, eh bien…

Séraphin est un acteur. Il laisse peser la tension, la fait rouler sur le bout de sa langue quand elle pourlèche ses lippes ; laisse ses yeux tomber sur les tiennes, revenir à l’arc de ton nez et courir le long de ton visage, curieux, luisants. Par affection, je suppose. La confession est plate, dénuée d’émotion — elle te lâche et s’écrase sur tes cuisses, le buste théâtralement rejeté en arrière. Ah ! Qui sait, à vrai dire. Cette fois, le ricanement n’a rien d’angélique. C’est un son infâme, tiré du fond d’une gorge frêle, serrée. Peut-être que je suis malade ; ou que tu l’es, toi. Peut-être qu’on est tous les deux fous, et qu’on se retrouve là-dedans. Toi et tes secrets, lui et sa mission.
Il hausse les épaules, désinvolte.
Peut-être que je suis amoureux de toi.


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Napalm
Ven 23 Juin - 18:35

Existe-t-il seulement quelqu’un de sain ?
Dans cet endroit, sous ce dôme.
Pouvez-vous encore être équilibrés ?
Alors que le sang erre tout autour.
Que cette IA vous ordonne de vous détruire.
Tout n’est qu’un jeu où vous n’avez pas d’échappatoire.
Aucun moyen de gérer vraiment votre vie.
Vous ne pouvez pas fuir.
Condamné à voir la mort arriver.

Comment pourriez-vous être entier.
Des êtres parfaitement sereins.
Comment pourrait-il être droit, Napalm.
Alors qu’il entend encore son dernier souffle.
Lorsqu’il ferme les yeux, il le sent quelquefois.
Comme s’il était encore là.
Juste à ses côtés.
Sa chaleur disparaissant petit à petit.
Incapable de l’attraper, de le retenir.

Enfermé dans cette boucle sans fin.
D’être dans cette forme d’impuissance immonde.

Tu sais, Séra, il n’était pas prêt.
A le voir partir, à devoir être seul.
Il n’était pas prêt.
A ne plus entendre sa voix.
Il n’était pas prêt.
A ne plus pouvoir attraper sa main.
Il n’était pas prêt.
A se retrouver là, un matin.
Sans plus personne.
Avec des voix qu’il ne reconnaissait pas.
Qu’il se refusait à accepter.

Parce que vous accepter signifiait d’abandonner.
S’abandonner à cette idée qu’il était vraiment mort.
Et sûrement que c’est pour cela que Napalm n’a pas fait son deuil.
Qu’il est brisé et inutilement angoissé, vide, tétanisé.

Alors qu’est-ce qu’il pourrait te répondre.
Lorsque tu lui dis qu’il est naïf.
Qu’est-ce qu’il pourrait dire.
Rien si ce n’est t’offrir un sourire.
Une étreinte tendre passagère.
Pour tenter de camoufler les ecchymoses du coeur.

“ Ah… dis pas ça comme ça, j’croirais presque t’serais vraiment triste si j’décidais de partir… T’façon, c’trop tard maintenant. T'crois pouvoir te débarrasser d'moi comme ça ? Franchement, qui prendra soin d'moi si t'es plus là, hein ? Y a qu'toi pour faire ça t'sais...”

Ses bras se resserrent autour de toi.
Cherchant peut être à te rassurer.
Non, il ne va pas partir, Napalm.
Il ne te laissera pas derrière.
Parce qu’il doit être là.
Parce qu’il te le doit.
Alors ne lui laisse pas d’ouverture.
Parce qu’il n’a nulle part où s’enfuir.
Garde le et utilise le jusqu’à ce qu’il ne soit plus.
Jusqu’à ce qu’il ait payé sa dette envers toi.
Jusqu’à ce que son affection s’éteigne.

Il n’ira nulle part parce qu’ici il n’a pas besoin de se battre pour être lui.

Cette distance qu’il installe alors.
Elle n’est pas là pour te repousser.
Elle n’est muée que par son incompréhension.
Celle que tu laisses errer dans tes silences.
Tout tes non-dits.
Et s’il croit un instant, au contact de tes mains.
Que tu vas finir par parler enfin et l’éclaircir.
Il constate rapidement que ce n’est pas le cas.
Soupirant une nouvelle fois.

Manquant soudainement de s’étouffer.
S’il avait eu quelque chose à boire, il l’aurait craché.
Réagissant de manière extrême.
Se relevant brutalement comme pour t'échapper.
Et tu le vois à son regard, Séraphin.
Tu viens de l’interpeller avec violence.
Admirant son désarroi au fond de ses yeux néons.
Sa bouche s’entrouvrant avant de se résigner plusieurs fois.
Il croit avoir mal entendu, Napalm et déglutit difficilement.
Qu’est-ce qu’il doit dire si tu lui balances ça.
Lui qui tend à fuir toutes confessions, il se sent paralysé.
Parce qu’il a promis qu’il ne partirait pas.

Et le silence erre.
La panique palpable.
Ses mains tremblent.
Son cerveau bouillonne.
Il ne sait pas.
Il ne sait pas quoi dire.

Mais il finit par rire, tu sais.
De gêne.
Crispant les traits sous une douleur éphémère.
Ses blessures se faisant sentir par moment.

“ Désolé... t'es pas blessé ? J't'ai poussé..." il tend une main vers toi, mais la garde finalement. Putain… T’devrais pas m’sortir des conneries pareilles sans raison là… Franchement.” il détourne le regard, mal à l’aise. “ Je l’ai dit tout à l’heure… m’prend pas pour un con comme ça… Ah… Comment est-ce que t’pourrais m’aimer sérieusement, qui croirait ça en plus ?...” une main s’égare. Il ne sait pas quoi faire. “ J’penche plutôt pour l’fait qu’on soit malade tous les deux… c’plus crédible !”

Tu le vois chercher à fuir.
Faisant des demi-tour et des ronds.
A mi-chemin entre une forme de déni.
Et une vérité implacable.
C’est évident que tu joues avec lui, Séra.
Mais quelque part, l’humain se dit toujours ;
Et si c’était vrai ?
Parce que Napalm ne veut pas te blesser.
Un coeur tendre dans une bouche infâme.

“... Merde j’m’attendais pas à c’que tu me sortes ça d’un coup comme ça… C’drôle tu m’diras… J’imagine que c’toujours drôle de s’payer ma tête en même temps… Même moi j’en ai conscience alors vas-y, amuse toi bien hein ! ”

Il cherche à s’en sortir.
De cette gêne qui le prend.
Celle qui l’empêche d’agir normalement.
Il se sent piégé dans tes mensonges.
Justement parce qu’il sait qui tu es.
Est-ce que tu mens.
Ou non.
Qu’est-ce qui est vrai, Séra ?
Qu’est-ce qui ne l’est pas.

Napalm est perdu.

Et la proximité qu’il te donnait plus tôt.
S’égare un peu plus.
Laissant des distances se faire.
Comme pour chercher l’air.


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Séraphin
Ven 23 Juin - 23:16
you could kill me and you shouldA dire vrai, Séraphin n’est jamais tombé amoureux. Il a observé le phénomène sous un microscope, en a été témoin à moult reprises — mais n’a jamais su le reproduire réellement. S’il était honnête, il te dirait que c’est par responsabilité, que ce qui faisande entre ses côtes et pourrit son cœur l’empêche de réellement t’arracher. L’absence de résultat aurait dû être concluante, mais il pousse, force, se contente des suggestions bénignes auxquelles tu te plies ; pourtant il t’aime, au même titre qu’il aime toute création de sa déité, et un peu plus encore.
Il t’aime d’un amour tordu, écrasé par un funeste destin et de tristes intentions. Mais c’est bien pourtant l’affection qui guide ses pas, la salvation qu’elle veut pouvoir t’offrir — et si elle doit t’ouvrir à mains nues pour y parvenir, elle n’hésitera sans doute pas. C’est une bien vile compagnie que tu t’es offert, que tu t’infliges dès lors que le sang dégouline hors de ton contrôle.

Le rejet est brutal, mais prévu. Elle s’écrase au sol en une plainte étouffée, la chaleur s’échappe et sa main, instinctive, cherche à s’agripper au vêtement avant de coupablement se raviser. Séraphin n’avait pas prémédité la douleur physique — elle est sourde, à peine présente à la base de son dos, mais l’inhabituelle sensation grésille jusque dans ses oreilles. Grisée, elle éclate d’un rire rayonnant juste après toi, nue de tout embarras et prétendument aveugle à celui qui t’étouffe. Aïe, bordel et le juron est vile, étranger dans la bouche de l’angelot mais de cruelle circonstance. Car il ne blasphème qu’en de rares occasions, chacune viscérale et curieuse ; il hésite à surjouer la chute, à feindre des plaies salissant son derme. Une plume, orpheline, se détache de son bras silencieusement. Sa robe, quant à elle, est souillée. Pour être honnête, je comprendrais presque pourquoi tu aimes tant souffrir. C’est très désagréable, cependant.

Elle aurait attrapé tes doigts tendus, tu sais. Ah, seigneur, tu es toujours dans l’excès. Je m’en doutais, mais à ce point… Elle ricane et se laisse complètement tomber sur le sol avec un soupir. Pourquoi tu en doutes aussi férocement ? Je pourrais être sérieux. C’en est presque blessant. L’envie de creuser le taraude, et ta panique la nourrit fiévreusement. Barbare, elle te foudroie d’un regard impérieux ; clémente, elle n’use que de sa voix ordinaire. Sa gorge est sèche, irritée. Une autre plume tombe.
Peut-être est-ce pour cela qu’elle persiste : l’inconnu, l’imprévisible qui t’accompagne dans tes moindres faits et gestes. Séraphin ne sait jamais à quoi s’attendre lorsqu’elle titille une bête supposément en cage, et l’idée d’être mordue ne lui traverse l’esprit qu’en merveilleuse pensée — à terme, tu en souffrirais sans doute plus qu’elle.

L’ombre de la colère scintille sous son masque — elle souffle, s’étire, demeure étendue dans l’herbe molle. C’est une triste idée. Je n’essayais pas d’être drôle, pas plus que de m’amuser. Enfin, peut-être, un peu… Mais pas comme ça. Non, quand Séraphin s’amuse, il brise tes remparts et se glisse sous l’armure, caresse ton coeur et y tire des désirs que tu ne soupçonnais même pas. Elle revendique la bonté d’âme, quand son ultime dessein est de te traîner en enfer à ses côtés. Ah ! Il s’écrie, se retourne dans la terre ; il boude. Mh, je vois. Donc, à tes yeux, il est plus invraisemblable que je sois fou, plutôt que je t’aime.
L’indulgence est de courte durée. Elle s’immisce dans l’ouverture.
Te crois-tu incapable d’être aimé, Napalm ?
Vile compagne.


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