C’est souvent qu’il ne sait comment répondre.
Que les mots viennent à lui manquer.
Bloqué par la limite qu’il se créer.
Et la vérité qui tend à se faire entendre.
Brimé par ce qu’il est et ce qu’il vous montre.
Et c’est souvent, tu sais, que tu le mets dans cette position.
Depuis le début, tu ne cesses de le faire, Heim.
Alors Napalm hésite.
Cherche à s’échapper.
Encore et encore.
Inlassablement.
Avide de s’extirper de tout ceci.
Parce que tu sais, sa vie est chaotique.
Son monde est déserté.
Pourquoi est-ce que tu voudrais y entrer ?
“ J’sais pas… Est-ce que t’crois que j’suis une bonne oreille ? Mec, j’suis persuadé que t’as des gens de confiance autour d’toi. Des gens qui t'apprécient et qui t'aiment sûrement et qui peuvent mieux t’aider. J’suis pas doué pour tout ça, tu l’sais bien. ”Et surtout, il l’affirme encore une fois.
Ce n’est pas à lui d’être là.
Le Roi n’a pas besoin d’un bouffon.
Heimdall, ce dont tu as besoin c’est d’une reine.
Un conseiller, un bras droit.
Ce dont tu as besoin, ce n’est pas lui.
Ce n’est pas lui.
Ce qui se passe ici c’est une aventure.
Il ne cesse de se le rappeler.
Pour ne jamais oublier.
Que les yeux qu’il pose sur toi.
Devront bientôt s’effacer.
Qu’une fois la chaleur consumée.
Il devra te quitter.
Et il est pris à son propre piège, Napalm.
Restreint par ses barrières.
Brisé par ses sentiments.
Savais-tu, Heim, que tu es un
poison.Lent et doucereux à la fois.
Addictif et puissant. Et Napalm est faible.
Qu’il tombe si facilement pour toi.
A peine un compliment passé tes lèvres.
Le laissant muet une seconde.
Presque gêné, sûrement touché.
Riant légèrement.
“ Wah mec, j’suis beau selon toi ? Putain c’est rare qu’on me sorte ça, j’m’y attendais pas ! J’vais pouvoir me la péter alors, j’pourrais dire que le vampire me trouve bg. ”Ses mots ne servent qu’à détourner ton attention.
De ce sentiment qui remonte sa poitrine maintenant.
Ce seul compliment, ton unique attitude.
C’est évident, Heim, qu’il n’est pas le seul à t’aimer.
Il n’est pas le seul à te regarder comme il le fait.
Et il n’est sûrement pas le seul que tu regardes comme ça.
Ne disant rien parce qu’il sait que tu le vois aussi.
Tu n’aurais rien dit sinon, rien demandé.
Il terre ses mots qui le bouffe.
De te demander de
partir. Sans jamais te
retourner.D’oublier et de ne jamais revenir.
Il terre ce qu’il dirait en temps normal.
Pour se protéger.
Parce qu’il
ne veut pas, tu sais.
Mais qu’est-ce qu’il pourrait dire.
Il finit par se relever lorsque tu lui dis.
Oubliant cet instant volé.
Les quelques mots susurrés.
La prochaine fois, qui sait.
La prochaine fois.
Si elle existe.
Cette prochaine fois.
Où vous pourrez vous toucher.
C’est cette illusion, cette incertitude.
Qui lui a donné la force de te voir aujourd’hui.
Mais s’il avait su ce qu’il réaliserait…
S’il avait su comment il se sentirait.
S’il avait su…Il fuit, tu sais.
Maintenant qu’il s’en rend compte.
A quel point il tient à toi.
Ce qui vient de lui arriver en pleine gueule.
Il fuit parce qu’il a
peur.“ Ouais… on s’voit la prochaine fois, mais t’sais… t’peux aussi me contacter, si jamais. ”Parce qu’il ne le fera plus, Heim.
Tout ce qu’il te laisse c’est ce sourire.
Tendre et insouciant.
Comme pour te dire que
tout va bien. Alors qu’il va plonger.
Jusqu’à oublier.
Effacer ce battement.Il voulait un battement de plus.
Un battement de plus pour le détruire.