Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.
Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes. Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
20/10 LE FORUM DO IT (all the time) EST ACTUELLEMENT FERME. Il ouvrira de nouveau dans les prochains mois !
18/06Mise à jour des informations ICI. Les Missions sont en cours !
20/08MAJ 3 du forum ! Chapitre final enclenché et lancement des dernières missions ♥
05/02L'Ordre de mission a été mis à jour : finissez toutes les missions pour débloquer un Event et 100 golds par participants !
04/12Do it all the time, Survival, est de retour : On ouvre le forum !
« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »
L’exaltation se fait sentir. Le monde dans un tumulte bruyant. Ici, il se sent exister. Prêt à se laisser exploser. Ressentir l’ardeur de l’adrénaline. Celle qui le maintient en vie. Putain, il a hâte, Napalm. Peu importe ce qui se passe. Il a hâte de retrouver la peur. L’appréhension et la douleur.
La chasse et la sueur. Des coeurs en alerte. Des êtres en émois. Chacun sa raison de se trouver ici. Pour lui, c’est simple. Se heurter à plus fort que lui. Quitte à se faire massacrer. Provoquer jusqu’à faire exploser. Les violences que les autres retiennent. Il aime ça, Napalm. Il est là pour ça. Et il a hâte. De tous vous faire chier.
Oh putain oui, il a hâte. Il a hâte de. … Un sourire s’étire. Longuement, il s’éveille. Alors que ses yeux vagabondent. Laissant ses pensées divaguer. Cherchant sa première proie. Tombant soudainement sur toi. A la seule couleur de tes cheveux. A l’unique carrure que tu dévoiles. Il te reconnaît si aisément. Même de loin, il te voit, tu sais. Mars, regarde par là. Parce que tu viens d’attirer l’enfant terrible.
Qui ne perd pas une seconde. Pourquoi faire. Putain t’es le mec parfait. Parfait pour qu’il puisse se défouler. Il est fébrile. Excité à l’idée de te voir te déchaîner. Il rêve de te provoquer jusqu’au point de non retour. Il rêve, Napalm, que tu regardes vers lui.
Et il sait parfaitement comment y arriver. Il n’a pas oublié, tu sais. Il y pense souvent.
“ Est-ce que c’pas monsieur j’ai un grave problème avec ma propre soeur ?... Tu t’fais soigner en ce moment ? J’la vois pas avec toi… ça y est, t’as réussi à lui lâcher la grappe le gorille ? WAHOU est-ce que j’dois t’applaudir ? Ah non attends… Putain du coup ça veut dire qu’elle est pas là ? Ah… quel dommage, j’me la taperait bien pourtant, t'veux pas aller la chercher pour qu'on puisse discuter ?…”
Son regard s’assombrit, tu sais. Un sourire en coin se dessinant. Léchant ses lèvres à ses derniers mots. Il s’amuse. Putain, il s’amuse. Si tu savais, Mars. Comme il est content de t’avoir trouvé là. Comme il se sent surexcité à l’idée de te voir le démarrer.
Comme il t’attends. Avec impatience.
“ Mais si j’dois me contenter d’toi… eh bien…”
Il ne finit pas sa phrase. Mais il te fait signe de venir.
Parce qu’il se délecte déjà. De ce qui va arriver. Peu importe ce que c’est.
Les jeux. Souffrance pour beaucoup. Amusement pour certains. Devoir pour d’autres.
Ta place ici, est par choix. Car elle remplace celle d’un ou d’une autre qui n’en aurait pas. Volontaire, exécuteur né, tu souhaites montrer ta force et ta puissance. Ton rang de Major (et plus tard, Caporal) ne s’était pas acquis en tournant tes pouces dans une salle au dessus du monde.
L’adrénaline est là, gonflant tes muscles. Broyant des esprits. Surtout le tien. Enfermé dans un mood de combattant, tu ne penses à rien qui pourrait te ramener une part d’humanité. Tu penses à rien d’autre que...
Tu entends une voix criarde. Tu stoppes ton action, terminant le mec devant toi d’un coup de tête puissant, déjà agacé par les paroles de cet imprudent. Imprudent que tu connais que trop bien maintenant. Le regard enragé, brillant d’une lueur meurtrière, glisse sur lui. Ce Wild qui mériterait une médaille de la connerie, car grâce à lui, ton coté obscur, mauvais, ressortait avec plus d’ardeur qu’il ne se cachait.
Tes pas s’avancent vers lui avec lenteur, alors que ta poigne cesse sur le reste du mec que tu venais d’assommer qui s’effondre au sol sans se relever. Tu respires fort alors que le monde semble mit sur pause, que tel un fauve, tu t’avances vers ta proie. Un sourire se dessine alors sur tes lèvres, toi aussi tu passes ta langue sur tes lèvres, mais pas pour la même raison. Tu te demande surement pour la première fois quel gout pourrait avoir de la chair humaine si tu l’arrachais vive avec tes dents de son épaule.
Tu ne lui laisses pas le temps de respirer, le souffle court, tu fais mine de passer à coté de lui et de l’ignorer. Tu sais que ça va le trigger. Tu commences à comprendre son fonctionnement, à cette petite pute.
Alors que tu le dépasses et laisses quelques millième de secondes le doute s’installer sur tes actions, tu te retournes brusquement pour lui mettre une droite dans le ventre, le laissant se pencher sous l’impact pour attraper sa nuque avec force et venir murmurer à son oreille d’une voix rauque, marqué par les hurlements de rages des minutes précédentes sur le champ de bataille.
“J’ai envie de t’arracher le coeur à main nue, et j’connais même pas ton prénom... mais ça m’empêchera pas d’le dévorer.”
Tu viens mordre son oreille si fort que tu la fais saigner, alors que tu le repousses brutalement, te redressant de tout ton long et surtout, de tes 1m85 et 90kg de muscles. Craquant ta propre nuque au passage, tu lèches tes lèvres du sang que tu venais de voler, le regard aliéné, fixé sur la vermine en face de toi. Tu n’en avais pas fini avec son cas.
Il sait Napalm. Que tu ne vas pas le décevoir. Parce qu’il a besoin de toi. De ta folie et de ta violence. Il a besoin que tu l’écrases. Il n’y a que comme ça qu’il pourra… Qu’il pourra un jour se relever.
Il n’y a que dans la souffrance que l’on se surpasse. S’il n’a pas le cran, il mourra. Mais Napalm s’en fout de la mort. Qu’est-ce que ça changerait ? Sa vie n’en sera jamais que plus misérable. Alors qu’est-ce qu’il en a cirer.
Tu sais, Mars, s’il meurt de ta main… Il ne donnera pas satisfaction à d’autres. Et surtout pas à e l l e. Alors il te l’offre. Sa vie. Prends la. Et ça lui va. Tu sais pourquoi, Mars. Parce qu’il développe un intérêt étrange. A ton égard, à ta rage. Il développe une irrésistible envie de t’enrager. De te voir péter un câble.
Pour que tu puisses l’anéantir. Parce qu’il sait que tu le feras. Et putain, il en rêve, Napalm. Que quelqu’un le fasse taire. Qu’il puisse enfin s’éteindre.
Et ses yeux te suivent. Semblent étonnés de te voir passer. Tu as vu juste, Mars, il ne comprend pas. Il ne s’y attend pas. Et à la fois… Tu sais la vérité, Mars ? C’est que l’impact lui fait cracher ses tripes.
C’est que la douleur le fait plier. C’est qu’elle remonte le long de sa trachée. Jusqu’à lui vriller le dos. Putain ça fait mal. ça fait si mal et pourtant. Ce n’est jamais assez. Ce n’est jamais assez pour broyer ses sentiments.
Même lorsque le sang se répand. Qu’il sent la morsure froide. Laissant échapper une plainte. Même là, ce n’est pas assez. Tu peux faire mieux, Mars.
Il pose ses yeux sur toi. Se délecte de ce qu’il voit. Un frisson remontant sa colonne. Une main se plaquant sur son oreille. La gueule défigurée par la douleur. Un sourire s’élargit pourtant. Il est fou. C’est ce que diront certains. Mais tu sais… lorsque tu le frappes, s’il tousse du sang… Il sait pourquoi. Alors que sa souffrance, s’il la déverse. Il ne comprend pas. Ce qu’il doit en faire.
La douleur est tangible. Elle est palpable. Elle se soigne. Parfois elle dépasse l’entendement. Parfois c’est trop. Lorsque l’on franchit la barrière, ce n’est pas grave. La mort attend de l’autre côté. Et ça… Et ça c’est réel. Alors que ce qui l’étouffe chaque jour. Ce qui le ronge dans la nuit noire. Ce sont des chimères.
Qui s’accrochent avec trop de forces à lui.
“ Ah putain… T’veux savoir mon prénom, chéri ? J’savais pas que j’t’intéressais soudainement. Mais si tu l’veux… il va falloir demander plus gentiment.”
Napalm te cherche. Parce que plus il le fait, plus il oublie. Plus il te voit l’observer. Peu importe le regard que tu as. Et plus il vibre. Plus il se sent fébrile.
L’adrénaline. De voir sa mort s’approcher. Peu importe son nom. Peu importe qui c’est. Mais peut être que tu as de la chance. C’est toi qu’il a choisi. Pour échapper à ses ténèbres.
Lentement, il se relève. Manque de dégueuler. Son estomac criant sa haine. Putain, il l’a senti passer. Mais il encaisse. Parce qu’il connaît cette sensation. D’avoir le corps fracassé.
“ N’empêche… C’ta façon d’me dire quelque chose ? T’veux mon prénom… T’veux mon coeur… On s’connait pas tant qu’ça, mon mignon. T’crois pas que t’vas un peu vite là ? J’suis pas une pute facile t’sais ça ? Mais bon… si ça peut t’faire oublier ton délire chelou sur ta frangine, j’veux bien m’sacrifier. S'tu veux j'te laisse me la mettre, t'as l'air d'avoir d'l'énergie à revendre, promis j'te demanderais pas d'arrêter même si t'veux me briser. ”
Tu le savais, Mars. Qu’il ne se lassera jamais. De te chercher. De te sortir des conneries. De rire même. Tu peux le défoncer. Lui arracher la trachée. C’est pas grave, il rira toujours. Parce que c’est amusant.
De perdre pied.
Tu le savais, Mars. Napalm n’est pas dupe. Il n’a aucune chance. Mais il n’en a jamais eu. Alors il ne l’espère même plus. Il ne croit pas à une aide divine. Un hasard pour le sauver. R i e n. Il sait que rien ne l’attend. Alors il va te chercher, oui. Jusqu’à ce qu’il ne puisse plus respirer.
Et tu es une cible si facile. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire d’autre. Qu’est-ce qu’il aurait pu faire. Alors que tu lui plais. Pour tout un tas de raisons.
Alors Napalm s’avance. Malgré tout, malgré sa malchance. Il n’aura jamais la force de te dépasser. Mais il te donnera une raison de l’abîmer. Alors il va se débattre. Parce que ça lui donnera l’illusion d’avoir essayé.
Il n’essaye même pas de te duper. Avançant calmement. Sortant la dague qu’il planque dans sa poche. Pourquoi devrait-il être fairplay. Alors que c’est lui qui va clamser.
“ T’crois que j’sais pas mordre, moi aussi ? T'es un p'tain d'animal, t'le savais ? ça m'ferais presque bander. ”
Il te le balance son poing. Sans fioriture. Sans hésitation. Décochant sa dague de sa main droite. Pour te la planter dans le sommet de la cuisse. Et il ne sait pas. S’il te touchera. Mais ce n’est pas grave. Tant que cela t’énerve.
Est-ce que tu voulais connaître le prénom de celui qui t’emmerde plus qu’autre chose sur ce terrain ? Qui semble en redemander, comme s’il comprenait que tu ne pouvais rien offrir d’autres comme contact que celui de la violence ? Un rictus sur tes lèvres alors que ton regard glisse lentement sur la silhouette du blond en face de toi. Comme un chihuahua qui aboierait sur le Doberman malgré la morsure d’avertissement de celui-ci. Tes pupilles se referment alors que ton regard se fait plus dur, et que tes oreilles restent plaquées contre ton crâne, trahissant ton agacement. Son prénom. Son coeur. Son corps. Tu pourrais tout arracher d’un coup, d’un seul.
Un rictus amusé parcourt tes lèvres alors que ta poigne se fait brutale et sévère contre sa nuque quand il te frappe, le soulevant du sol pour l’étouffer dans ta prise, alors que tu l’approches à nouveau de toi pour souffler contre son oreille à nouveau d’une haleine presque trop mentholée pour être réelle.
“Et si j’te la mettais vraiment, est-ce que tu couinerais comme la chienne que tu es, blondinet?”
Tu n’es pas impressionné par sa dague qui vibre contre ta cuisse, l’ayant plantée ou effleurée, tu ne faiblis pas, malgré ton sang qui s’écoule.
En réalité, il pourrait très bien te planter à nouveau là, maintenant, tout de suite. Tu ne tenais pas ses mains, ni ses bras. Ton regard planté maintenant dans le sien, alors que tes phalanges resserrent leurs prises.
Quelque chose te dit qu’il n’a pas de couilles de te planter. Qu’il sait qu’il s’emmerderait si t’allais pas aux HS pendant un certain temps. Si t’étais blessé par sa faute. Si t’étais plus là pour le regarder ainsi, lui cracher dessus ainsi.
Un jeu malsain que vous aviez entamé depuis quelque temps maintenant. Tu commençais à connaitre ses mécaniques, malgré toi. T’avais jamais voulu les savoir, mais elles étaient présentes, ancrées. Comme une habitude qu’on prend d’une routine. Vous étiez déjà dans une routine sans que tu ne retiennes son nom. Si ce n’était pas pathétique.
Tu relâches brutalement la pression de tes doigts pour le laisser retomber à terre, retirant la dague de ta cuisse pour lui lancer dessus.
“Tu veux m’planter, blondy ? Viens. Viens me planter. Et peut-être que tu existeras à mes yeux.”
Tu esquisses un sourire sadique, les bras tendus comme pour l’accueillir contre toi.
“Parce que pour le moment, tu n’es qu’un caillou sur mon chemin.”
Tu laisses tomber tes bras et tu lui tournes le dos, sachant pertinemment ce que tu faisais. Et tu dois avouer... Que cela t’amusait.
Dans une autre vie, les choses auraient été différentes. Dans une autre vie, s’il avait été entier. Qui sait ce qui serait arrivé. Mais il serait venu à toi. Malgré tout, il serait venu à toi peu importe qui il est. Parce qu’il a cet attrait étrange face à ton regard. Sûrement parce que vous vous faites écho. Parce qu’il y a une blessure profonde. Et un refus de l’assumer.
Mais Napalm n’est pas assez intelligent pour comprendre ça. Pour mettre des mots aussi évident sur ce qu’il voit. Chez toi, en toi, qui lui donne envie de revenir. Même s’il doit souffrir pour ça, il revient. Il reviendra toujours. Inlassablement attiré par la douleur que tu lui promets. Que tu finis par lui offrir, peut-être malgré toi. Et par cette envie irrépressible. Un jour, il touchera tes oreilles.
Un sourire s’étire sur ses lèvres alors qu’il t’observe. Sans cesse il a les yeux rivés sur toi. Comme le sale gosse qu’il est. Cet air insolent sur les traits. La dague plantée dans la cuisse. Frappe le, Mars. De toute tes forces pour qu’il puisse vomir. Pour qu’il puisse extérioriser sa douleur.
Il tente vainement d’esquiver ta prise, mais il le sens. La force dans le creux de ta main. Se débattant comme le chien qu’il est. Incapable de s’en défaire alors que tu t’approches. Ah, si tu savais Mars comme tu ne cesses de l’accrocher. Sans aucun doute malgré toi parce que Napalm est dérangé. Au fond, il est devenu cinglé. Oubliant comment ressentir pour arborer des sentiments sombres. Et ta voix le fait vibrer, transcendé par la situation. Par l’accomplissement de ses désirs les plus tordus. De sentir ta force s’écraser sur lui. Un rire bruyant s’échappant d’entre ses lèvres.
“ Va savoir, t’veux tester ?... J’suis certain qu’on pourrait s’amuser toi et moi. J’préfère quand c’est violent, alors continue le gorille ! ”
Sa langue passe ses lèvres, provoquant. Parce qu’il ne cesse jamais et tu le vois. Au fond de ses yeux, il débloque complètement. Enivré par l’adrénaline et la crainte. Le désir et cette forme de peur. Parce que malgré tout; l’humain souhaite vivre. Et il se débat avec ses instincts primaires. Pour se surpasser, grâce à toi.
Mais tu sais, Mars, il va se battre. Cherche toujours à se défaire de toi. Profitant que tu ne le tiennes pas pour te coller ses poings. Cherchant à atteindre les points qui pourraient t’ébranler. Mais est-ce qu’il a assez de force ? Probablement que non. Laissant la dague de côté parce que oui, ce n’est pas à lui de te tuer. Il n’a pas la force de te faire plier alors que tu resserres ta prises sur lui. Qu’il manque de se plaindre alors qu’il jure avant que tu ne finisses par le relâcher.
Tu le savais, Mars ? Napalm n’approchera jamais ta soeur. Oui il le voulait peut-être au départ. Mais depuis qu’il a posé ses yeux sur toi. Qu’il a senti ta hargne et ta haine. Ah. S’il revient, c’est pour toi.
Lorsqu’il retombe au sol. Que tu lui jettes la dague. Il fronce les sourcils une seconde. Se demandant à quoi tu joues. Alors qu’il se masse la nuque et qu’il te voit. Tu finis par lui tourner le dos. Et Napalm serre la mâchoire.
Eh Mars, ne t’en va pas.
“ Tu t’casses ? Tu m’fais tout un foin pour que j’te plante et tu t’casses ?... J’te savais pas froussard au point d’me tourner le dos pour t’barrer. Quoi ? C’parce que j’t’ai fait des avances ? T’as pris peur, chaton ? Ah bordel… ”
Il tente de t'interpeller. Dans une forme d’incompréhension. Peut-être qu’au fond il sait. Que tu t’amuses, toi aussi. Mais c’est plus fort que lui. Tu le piques à vif. Non pas par tes mots. Mais parce que tu lui tournes le dos. Tu lui tournes le dos, Mars. Et ça le fait chier alors il avance vers toi. Peut-être dans un acte désespéré, qui sait. La dague en main, il se met à courir jusqu’à te sauter sur le dos. Alors sûrement que tu vas le faire passer par-dessus. Il n’est pas dupe, mais c’est aisé de te la planter dans l’épaule.
C’est une question de seconde. De réaction et d’anticipation. Et peu importe comment cela se passe. Quand il retrouve ton regard, il sourit.
“ On a pas fini d’causer, chéri ! ”
Eh Mars, tu peux bien l’abîmer.
C’est tout ce qu’il veut. Alors ne te retiens pas.
Laisse le exister rien qu’un instant. Grâce à toi.
Dire que tu ne t’y attendais pas serait mentir. En lui tournant le dos, tu savais exactement à quel genre d’animal tu tournais le dos.
Un chien blessé.
Rien de plus, rien de moins. Comme un animal blessé à qui l’on tournait le dos, l’on devenait la proie.
Mais n’étais-tu pas sa proie depuis bien plus longtemps que cela, Mars? Tu le savais n’est-ce pas ? Qu’il t’avait choisi. Comme on choisit une portion de nourriture plutôt qu’une autre. Comme l’on choisit le jour de sa mort. Comme l’on choisit... une sentence.
La douleur te frappe alors brutalement. Tu serres la machoire et les poings en te stoppant net alors que la chose est accrochée à ton épaule. Surplombant ton omoplate, exactement. Tes paupières se ferment doucement alors que ton sourire s’agrandit et que tu laisses ta tête tomber doucement vers l’arrière et que tu desserres tes poings, tendant les bras de chaque coté.
“Ha... Tu ne retiens rien.”
Pour ton plus grand plaisir. Tu redresses alors la tête et la tourne d’un quart, pour le regarder de ce regard fou allié. Un regard que tu ne réservais qu’à lui, à ce jour. Autrefois, il était pour un bon nombre de personnes. Personnes qui n’existaient plus dorénavant, ou plus avec la même rancoeur. Qu’il soit flatté, ce blondinet, il possède quelque chose d’unique.
Ta haine viscérale.
Ta main choppe la dague pour la retirer, sans faire attention si tu lui broies la main ou non pour lui prendre. Tu la balances alors à l’autre bout du terrain de jeu. Car tout ceci n’est qu’un jeu, n’est ce pas? Tu te retournes complètement vers lui, et une envie doucereuse te vient à l’esprit.
Tu aimes sentir cette puissance en toi face à lui. Cette supériorité. Elle te fait vibrer. Elle te fait être le pire, l’impensable, l’immuable. Elle ravive cette flamme du monstre en toi. Oui, c’est cela. Il réanime en toi de biens sombres desseins. Des idées, des envies, des maux, des paroles...
“A genoux.”
Et tu ne lui laisses guère le temps d’assimiler ou même répliquer à ta demande, car ton pied vient s’écraser contre son genou, l’obligeant à le plier ou bien le rompre, à son choix de résistance. Une fois à genoux devant toi, tu lui attrapes la machoire dans la foulée, le jugeant ainsi de ton piédestal ainsi créé.
Ton jeu malsain, tu veux le confirmer. Tu veux être sûr. Tu en ressens cette pression et ce besoin. N’est-ce que dans ton esprit, cette aura qui se brûle autour de vous ?
Un frisson te parcourt et ton pouce se glisse entre ses lèvres.
Tu le savais, Mars ? Il te trouve incroyable, Napalm. Dans toute ta grandeur. Ou celle qu’il t’imagine. Dans toute ta splendeur. Ou celle qu’il t’idéalise. Peu importe qu’il soit dans le vrai. Dans une image faussée. Peu importe parce que tu ne cesses de l’alimenter. Son désir fou et indescriptible qu’il te porte.
Napalm entretient cette émotion malsaine. Qui se dévoile si aisément dès qu’il croise ton regard. Parce qu’il se sent putain de vivant à tes côtés. Il se sent capable de laisser tout s’échapper. Il peut être ce gamin insupportable et se lâcher. Ce n’est pas grave s’il est blessé. Parce que rien qu’une seconde, il respire. Alors fait le respirer encore plus fort, Mars.
Ta voix résonne à nouveau. S’adressant à lui et il sourit. Étirant le coin de ses lèvres. Affichant un air satisfait. Ton attention ne peut être que pour lui. Dans une forme presque possessive. Lorsqu’il est dans les parages, regarde le. Lorsqu’il est près de toi, observe le. Alors seulement, il se sent vibrer.
Il se sent le droit de souffrir.
“ Jamais…”
C’est tout ce qu’il te répond. Plongeant ses yeux néon dans les tiens. Ah, ça lui arrache un frisson. Entre la crainte et la rébellion. De te voir briser les barrières. Pour te laisser aller, toi aussi. Retrouver cette lueur assassine. Cette haine folle qui en dégouline. C’est ça, donne-lui tes sombres démons. Vivez tous les deux vos ténèbres, ensembles.
Lorsque tu viens te saisir de la dague. Napalm retient une nouvelle plainte. Laissant son poing libre te frapper l’épaule. Avant de te voir tourner vers lui. Et il s’attend à tant de choses, si tu savais. A ton poing qui rejoint une nouvelle fois son estomac. A un coup de pied pour le balayer. A ton poing pour lui arracher la mâchoire. A ton pied pour enfoncer sa cage thoracique. Il s'attend à tant de possibilités, Napalm.
Mais celle-là… Tu le vois écarquiller les yeux. Rien qu’une seconde, pris au dépourvu. Les mots n’avaient pas leur place là. D’après lui tout du moins, tu aurais dû le frapper. Directement et sans ménagement comme réponse à son audace. Mais au lieu de cela… Il ne comprend pas et n’a pas le temps de le faire. Étouffant un cri lorsque ton pied vient écraser son genou. Vérifiant immédiatement son état alors qu’une main se pose au sol. Il n’est pas cassé, mais putain il va en chier. C’est un traumatisme qui va errer des jours.
“ Putain d’connard.”
Qu’il marmonne avant de sentir ta chaleur. Encore une fois, plus. Tu relèves ses yeux et il te voit. Affichant toujours ce sourire incontrôlable. Malgré la douleur qui se lit sur ses traits. Qui fini par disparaître à l’instant même où tu le frôles.
Où ton pouce se glisse entre ses lèvres. Il reste interdit brièvement, Napalm. Ta voix, encore. Elle vibre au creux de son oreille. Un frisson lui remontant l’échine une nouvelle fois. Putain. Putain, tu lui plais vraiment, tu le savais ?
“ … Vraiment ? Pourquoi j’doute de ça ?”
Il peine à articuler avec ton pouce. Et tu sais, Mars, tu t’en doute peut-être, mais… Napalm est un chien compliqué. Alors il ne te mords pas, non. A la place, sa langue s’enroule autour. Glissant dessus avec cet air provoquant. Toujours, il n’arrête jamais et s’en délecte.
“ Désolé… J’aime pas quand on m’donne des ordres, mais… Essaye encore, on sait jamais, s’tu frappes assez fort, j’finirais peut-être par obéir sagement… mais j’en doute.”
C’est difficile de dresser une bête sauvage. Surtout lorsqu’elle est blessée. Et Napalm n’est pas prêt à écouter. Parce que sinon, il ne pourra plus s’amuser. Qu’est-ce qu’il deviendrait s’il devait t’écouter ? S’il ne pouvait plus te pousser ? Comme il le fait maintenant. Attrapant ta cheville d’une main. La seconde te poussant sur le torse. Il te renverse et vient te grimper dessus. Laissant un doigt s’enfoncer dans la plaie sur ton épaule. Se penchant de plus en plus proche. Il n'est pas menaçant, il est intenable.
“ T’vois… L’truc c’est que j’préfère jouer avec toi que d’remuer la queue, alors qu’est-ce qu’on fait ? C’beaucoup plus drôle de t’faire chier jusqu’à ce que tu craques. M’en veux pas… T’es beaucoup trop sexy, j’y peux rien !”
Est-ce que tu vas enfin le briser ? S’il se permet de te faire mal, lui aussi. Alors que son doigt s’enfonce un peu plus fort. C’est un jeu et Napalm se sait déjà perdant.
Mais si tu savais. Comme il aime ça. Te voir d’au-dessus. Lui aussi, ça lui plaît.
Il enroule sa langue autour de ton doigt. Un frisson entre le dégoût et la supériorité t’assaille, mélangeant tes émotions. Son regard provocant, alors qu’il pense t’obéir. Au contraire, tu lui avais fait une proposition. S’il ne te mordait pas, tu continuerais de le frapper pour son plus grand plaisir. Quelque part, il avait obéit à ta volonté. Alors, ça t’amuse plus que ça t’énerve, qu’il ne remarque pas ce fait.
Tu en baisses légèrement ta garde, et sa main, qui attrape ta cheville, te fait chanceler pour écraser ton dos au sol. Ton sourire s’efface pour un rictus de douleur.
Et il te grimpe dessus, ce chien. De quel droit ? Tu avais envie de le frapper si fort pour ce qu’il se permettait. De lui arracher les couilles, et de lui faire bouffer. Tu gémis et te cambres malgré toi de la douleur de son pouce dans ta plaie, tes yeux cherchant quelque chose d’imaginaire à fixer pour stopper la douleur. Tu es humain, et pas invincible, encore moins insensible, malgré ta taille et tes muscles.
“C’est... Dommage. J’préfère quand tu remues la queue.”
Ton poing se lève en automatisme pour se fracasser contre sa machoire. Lui faire lâcher prise, qu’il dégage de ton corps. T’avais déjà des fourmis et des envies de vomir de cette proximité, putain. Ta machoire se serre alors que tu le soulèves pour le dégager, pire encore, pour le soulever et le jeter plus loin, comme un sac de pommes de terre qu’on voudrait balancer sur les ennemis. D’ailleurs, en parlant d’ennemis, vous n’étiez pas seuls ici. On te le rappelle à l’ordre, car un Trapper semble vouloir venir jouer avec vous, et plante sa dague dans ton épaule blessée, de dos, alors que tu rejoignais Napalm où tu l’avais envoyé. Tu te stoppes alors, et ton regard se pose sur le canidé humain. Tu portes ta main à ton épaule, et tes traits de visage se déforment sous la douleur. Ton regard ne cesse pourtant de fixer Napalm. Tu ne réagis nullement, accablé par la douleur momentanément. Le Trapper lui, en profite pour enfoncer plus encore sa dague et venir te murmurer des choses à l’oreille, dont tu n’as que faire car tu n’entends pas, non. Tu n’écoutes pas non plus. Ton regard lui, est fixé sur Napalm.
Comme s'il vous avait interrompus dans quelque chose. Comme si sa place, au Trapper, n'était pas ici ni désirée. Comme cette guerre n'était pas commune, non. Ton regard fixe le Wild; insistant. Dans une demande silencieuse. Une demande qui en dit long. Tue-le.
La douleur passe tes traits. Ce n’est ni un mirage, ni un rêve. Encore moins un souhait. Ce n’est pas à toi de souffrir, Mars. Mais Napalm se le permet parce que tu refuses. Tu refuses de l’achever. De lui faire bouffer le sol jusqu’à ce qu’il ne puisse plus respirer. Ni même se relever encore une fois.
Alors il se permet de te titiller. De venir te chercher plus loin. Jusqu’à ce qu’il atteigne ta limite. Celle qu’il ne devrait pas franchir. Tout du moins s’il pensait à son bien.
Il cherche, mais il se retient au fond. Il se débat, c’est une certitude. Mais tu le sens dans chacun de ses mouvements. Il ne va jamais jusqu’au bout des choses. Au-dessus de toi, il aurait pu te planter à nouveau. Trouver le moyen de se trancher la main pour activer son alter. Créer une nouvelle dague. Et te l’enfoncer profondément dans les côtes. Il aurait pu, mais il ne le fait pas. Parce que tu dois te tenir droit. Tu dois pouvoir te relever pour l’acculer.
“ Oh… j’dois donc remuer la queue pour t’faire plaisir ? J’m’en souviendrais. ”
C’est ainsi que les choses sont sensés se passer.
Comme lorsque tu le frappes dans la mâchoire. Laissant le goût du sang s’installer entre ses lèvres. En crachant au sol alors qu’il encaisse difficilement. Un bref instant, il croit perdre connaissance brièvement. Même s’il connaît bien la douleur, qu’il la côtoie souvent. Ses blessures s’accumulent petit à petit. Sentant une faiblesse commencer à pointer son nez.
Et tu pourrais bien le mettre à terre. Lorsque tu viens soudainement le balancer. Lui coupant le souffle sous l’impact. Napalm peine alors qu’il crache encore. Cette couleur noirâtre coulante sur la terre. Il lui faut quelque secondes, quelques minutes peut-être. Pour se remettre les idées en place. Balayant la tête de gauche à droite avant de s’asseoir. Relevant le regard en essuyant le coin de ses lèvres. Pour le voir.
“ Fils de… Ce fils de pute !”
Qu’il laisse échapper, contrarié. Son regard néon se plante sur l’intrus. Ses sentiments deviennent confus. Une profonde haine vient envenimer son cœur. Comment il ose te toucher, Mars. Cette place qu’il vient s’approprier c’est la sienne. Cet instant, il est à vous deux et à personne d’autre. Pourquoi est-ce qu’il vient foutre ses pieds dans son territoire. Lentement, dangereusement, ça le ronge. L’immonde possession qui le guide à toi. Il n’y a qu’ici qu’il peut être là, près de toi. Que vos regards peuvent s’accrocher et se défier. Il n’y a qu’ici et maintenant qu’il peut être avec toi, Mars.
Alors ne laisse personne interférer.
Et si tu ne regardais pas vers lui. Sans relâche. Il aurait peut-être pété un câble. Explosé jusqu’à devenir fou. Mais ce regard que tu lui offres apaise ses troubles. Jusqu’à ce que ta voix résonne. Tue-le.
Il frissonne et tu sais, c’est mal connaître Napalm. Peut-être que c’est ce que tu souhaites encore une fois. Qu’il ne t’obéisse pas. Il ne sait pas, mais il ne le fera pas. Tu le vois pourtant se saisir d'un cailloux. Pour se trancher la paume de la main gauche. S'acharnant dessus quelques secondes. Dans une mine de douleur et une plainte bruyante. Cette couleur plus sombre que la normale s’étale au sol. Y trempant un doigt, il active son alter et solidifie l’essence de vie. Se relevant finalement avec une dague de sang. Elle est plus solide, mais surtout plus longue que la normale.
“ Hé le putain d’enculé qui croit pouvoir s’foutre entre nous deux là. Ouais c’est à toi que j’parle sale connard, t’vois pas qu’on est occupé là ? Va donc t’faire foutre !”
Lorsqu’il voit le regard de ce type. Le sang lui monte à la tête. Il se sent bouillir de l’intérieur. Il enrage comme rarement si tu savais. Et lorsque le moment lui semble propice. Il te court dessus sans prévenir, sans hésiter. Manquant de chanceler sous la douleur qui remonte son genou. S'agrippant à toi pour s’élever et lui planter la dague dans la base du cou.
Et peut-être qu’il va en mourir. Qui sait après tout. Mais en attendant, il se tort simplement de douleur. Criant si bruyamment qu’il aurait presque envie de l’achever. Mais Napalm n’a pas les tripes de le faire. Lui, il blesse et laisse derrière lui. Alors peut-être que des gens en sont morts. Peut-être pas, il ne sait pas et ne veut pas le savoir.
Et c’est en ça que Napalm est ignoble.
“ Ah bordel… ç’fait un mal d’chien ces conneries et putain j’suis vénère ! T’pouvais pas t’en débarrasser tout seul ? T’arrives bien à m’jeter comme une merde alors pourquoi tu l’as pas fait ? J’vais tuer, enfoiré !”
Des paroles, rien que des paroles. Encore et toujours alors qu’il enlève son haut. L’enroulant autour de sa main pour arrêter l’écoulement. Maintenant que son alter s’est arrêté, la dague se dématérialisant, il se dépêche de panser la plaie. Avant qu’il ne tourne de l’oeil et qu’il manque ce moment. Avec toi.
Mais tu pourrais bien en profiter pour le jeter une nouvelle fois. Pour l’écraser un peu plus et il ne t’en voudrait pas, tu sais. Parce qu’il s’est encore permis de te grimper dessus. Sans savoir à quel point cela te trouble.
Tu le vois activer son alter. Au fond, tu l’admires. Il a une rage de vaincre la vie tellement fort, qu’il semble survivre plus que tu ne peux le faire. Car, déjà, ta vue se trouble sous la douleur. Tu souris pourtant en le voyant courir vers toi, fermant les yeux lorsque le contact se fait.
L’espace d’un instant, t’as pensé à mourir là. Contre lui.
Tu rouvres les yeux lorsqu’il t’engueule et que l’assaillant semble retirer la dague de ton épaule. Mais il ne se doute pas que ce qui te fait tenir, c’était sa présence contre toi, car dès lors qu’il recule, c’est l’un de tes genoux qui se met à terre. Ton liquide rouge qui semble disparaître et fuir de ta plaie comme l’on fuirait la toxicité d’une relation. Peut-être un bon exemple de ce qu’il se passe en ce moment, hm...
Tu sens tes pensées divaguer alors que ton regard se redresse vers celui qui semble totalement hors de lui, et pourtant, dans un meilleur état que toi. Tu esquisses un léger sourire, en silence, sans lui répondre. Car ta gorge est sèche. Derrière toi, tu entends les bombes, tu entends les cris, les hurlements, les lames, le sang qui coule à flots, et pourtant, ce ne sont que des bruits sourds, car les entendre est une chose, mais les écouter en est une autre.
Sa voix ressort toujours ce brouhaha constant, de cette folie ambiante... Et bordel, tu ne sais toujours pas son nom.
“Tu vas me tuer.”
Tu répètes ses paroles, et pourtant, elles n’ont jamais été si vraies. Une de tes mains vient tenir ta plaie à l’épaule, et tu regardes le sang qui pulse à une trop grande vitesse pour que tu le stoppes, ton épaule semblant devenir de plus en plus floue.
“Ha... Il m’a pas loupé.”
Là où tu savais que votre jeu à vous deux, n’était qu’une excuse pour s’amuser et ne pas voir la réalité de la guerre, ce Trapper de merde avait été un gros connard pour te planter. Normalement, t’aurais été plus attentif mais là... Là, tu étais occupé. Tu ne peux cependant pas abandonné Jupiter, ni ceux qui croient en toi. Pour le peu que ça compte. Tu inspires alors et prends appuie sur ton genou à terre pour te redresser, de toute ta splendeur, de toute ta masse, de tout ce que tu représentes, le torse à moitié en sang à cause de la fissure de ton corps. Tu t’avances alors, attrapant l’une des dagues dans ta veste pour te diriger vers lui, un sourire présent, mais...
“T’es vraiment un petit... con...”
Mais... Tu es humain, Mars. Tu es plus humain que tu ne souhaites l’avouer. Ta vision est toujours trouble, et ton sang laisse des traces sur le sol quand tu marches, marquant irrémédiablement celui-ci de ta présence. Peut-être pour la dernière fois. Car tu t’arrêtes à mi-chemin, le corps chancelant légèrement d’avant en arrière.
“... Pardonne-moi.”
Soufflé, presque murmuré. Pourquoi tu t’excuses, Mars? D’être un piètre bourreau et adverse? Des excuses pour ta soeur qui ne te reverras pas?
Et tu les vois, ces ennemis, maintenant. Tout autour de vous, prêt à t’achever. Prêt à venir porter le coup de grace au meneur qu’ils ont tant de mal à atteindre normalement. Des regards échangés, des rires et des attaquants qui affluent derrière toi. Au moins deux, si ce n’est trois, alors que tu tombes à genoux et que le bruit de ta dague résonne sur le sol, glissant brutalement jusqu’aux pieds de Napalm. Tu lui souris, avant de fermer les yeux. Comme si ton heure était venue, entendant les pas rapides derrière toi.
Etait-elle venue, Mars? Allais-tu rendre enfin ton souffle ici, sur la terre poussiéreuse d’un HS? Peut-être était-ce cela, la finalité...
La situation échappe souvent à tout contrôle. Il se croyait dans un moment privilégié. Quelque part hors du temps. Dans un espace où personne ne pouvait vous atteindre. Mais la réalité est venue frapper avec tant de brutalité. Cet intrus qui a mis à mal cet instant suspendu.
L’instant unique pour Napalm. Celui qu’il attend à chaque HS. En espérant encore te croiser. En priant pour te voir même de loin. Pour qu’il puisse avoir la chance de te poursuivre. Parce qu’il le fera et tu le sais bien, n’est-ce pas ? Il te pourchassera pour continuer de ressentir. De vibrer, mais surtout de vivre.
Tu ne peux pas faiblir, Mars. Sinon il ne sait plus quoi faire. Et pourtant, il te voit. Laissant son sourire disparaître. Cet air fou et électrique qu’il couvait. Qui s'éteint à mesure qu’il t’observe. Te voyant t’écrouler au sol, il manque de tendre la main. Se résigne parce qu’il commence à comprendre. Que tu n’aimes pas l’avoir près de toi.
Mais tu sais, il ne sait pas quoi faire, Napalm. Il te voit et il ne sait pas ce qui se passe. Il ne sait pas ce qu’il doit faire. Ce qu’il doit dire également. Parce qu’il ne sait pas comment tu te sens. Et étrangement, ça le fait chier si tu savais. D’être incapable de le voir. Il regretterait presque de ne pas être proche de toi.
“ Merde… tu m’fais quoi là ? Hé ? ”
Tu le vois aisément, Mars. Il est perdu alors que ses yeux te suivent. Ta voix lui semble étrangère subitement. Et ton air ne le rassure pas du tout. Le sang ne cesse de s’écouler. Et s’il tient encore debout maintenant. C’est parce que l’adrénaline le pousse. Parce qu’il a peur au fond.
Et il t’entends t’excuser. Et il te voit chanceler. Et il te voit… t’effondrer. Laissant ses yeux suivre la dague. Se relever brutalement pour admirer la situation.
“ Hé, ne fais pas d’conneries ! Tu fous quoi là ?! Bouge, connard ! ”
Sa voix s’emporte, c’est plus fort que lui. Mais bordel, Mars, tu n’as pas le droit. Tu n’as pas le droit de te laisser aller. Si tu n’es plus là… Si tu n’es plus là, qu’est-ce qu’il fait ? Si tu n’es plus là… Si tu n’es plus là, vers qui peut-il se tourner ?
Tu dois vivre pour continuer à lui montrer ta violence. Tu dois vivre pour continuer de le regarder sombrer. Tu dois vivre pour continuer de croiser son chemin vide. Tu dois vivre… parce que sans toi il se sentira seul. Ah si tu savais Mars comme il est trop gentil, Napalm.
Il pourrait aisément te laisser là et faire demi-tour. Il pourrait se dire que demain il trouvera quelqu’un d’autre. La violence n’est pas si difficile à récupérer ici bas. Mais tu dois oublier que pour lui, tu es unique. Tu dois l’oublier pour croire qu’il va te regarder. Sans rien faire et sans broncher.
“ Putain si on m’avait dit que j’ferais ça, fait chier ! T’es qu’un putain d’emmerdeur, tu l’sais ça ? Qu’est-ce que t’vas faire ? Te laisser crever là ? C’tout ce que tu vaux ? Ah bordel et ta frangine, qui va veiller sur elle ? Sale fils de pute, lève-toi ! T’veux sûrement pas que c’soit moi qui soit là pour elle, non ? Bouge !”
Il te hurle dessus alors qu’il vient jusqu’à toi. Boitant légèrement sous la pression de son genou meurtri. La dague entre les mains qu’il a ramassé en passant. Relâchant son bandage de fortune, qu’il pose sur ton épaule, il s’ouvre un peu plus la main. Laissant un cri lui échapper sous la douleur qui ne cesse de croître. Et si tu savais comme cet instant le rend vivant bordel. Il a peur de te voir mourir, malgré lui. Il a mal à n’en plus pouvoir et ne sait pas comment il tient. Mais c’est pour toutes ces raisons qu’il s’approche de la mort. Un peu plus à chaque fois. Parce que grâce à elle, il peut ressentir, il peut sortir de sa solitude.
Et la dague qu’il tient s’approche de toi. Elle retrouve tes mains subitement alors qu’il te la pose dessus. Laissant son sang lui servir d’armes et il ne sait pas. Les conséquences de ses actes. S’il en fait trop, il va encore plonger pour des mois dans le coma.
“ Ah tu m’fais chier si tu savais bordel ! C’quoi ces conneries hein ? Pardonne-moi ? Mais va te faire foutre non ? Si tu crèves, j’te pardonne pas enculé et pire encore, j’viens te fracasser dans ta tombe moi-même, c’clair ?! ”
Mars, il n’est pas confiant de pouvoir t’aider là maintenant. Alors lève toi, reprends toi et sors toi de là. Parce que quelqu’un t’attends encore. Quelqu’un qui tient à toi.
Et putain tu rends ses sentiments si confus. Il ne sait pas s’il est énervé, déçu ou paniqué. Il ne sait pas comment réagir, alors il ne va pas réfléchir. Mais il sait parfaitement qu’il n’est pas de taille. Seulement qu’est-ce qu’il pourrait faire d’autre. Quelque part, tu fais partie de sa vie, Mars. Et comme tous ceux qui font partie de sa vie. Il ne peut pas vous tuer, vous abandonner et vous ignorer. Peu importe que vous lui vouliez du bien ou non. C’est plus fort que lui.
Alors il ne va pas attendre qu’ils viennent à toi. Non, il va les distraire le temps que quelqu’un te voit. Quelqu’un de ta faction, quelqu’un qui te veut du bien. En attendant, il provoque comme il sait le faire.
“ Wah vous êtes tellement des tafioles les gars que vous v’nez achever un mec déjà à terre ? Putain j’savais pas que les autres factions étaient de telles sous merdes, c’incroyable !”
Mais à quoi bon faire l’effort quand il suffit d’un coup. Un seul coup dans son genou pour qu’il s’effondre. Ah, il est vraiment pathétique lui aussi. S’accrochant à la jambe de ce mec pour le retenir. Vainement. Lui coupant le tendon avec sa dague pour qu'il tombe. Mais ce n'est qu'un sur trois alors il s'affole.
“ Vous êtes tous des putain d’ordures !”
Qu’est-ce qu’un chien peut faire d’autre que d’aboyer, finalement. Et il se sent impuissant, jurant encore. Putain, il se sent si impuissant. Tu ne peux pas mourir, Mars. Il ne te le permet pas !
Tu rouvres les yeux devant sa silhouette floue qui se rapproche. Que fout-il... Bordel. Qu’il est con, n’est-ce pas ? Pourquoi il te provoque encore ? Ne voit-il donc pas que celui de vous deux qui souhaite mourir le plus, c’est toi ? Dans les profondeurs de ton âme, il semble s’accrocher pourtant à ce qu’il lui reste dans ce champ de bataille. Ce que tu représentes, mais ce que tu n’es pas.
Tu ne veux pas lui répondre. Répondre, serait donner de l’espoir. Espoir que tu n’as plus depuis que tu as mis genou à terre.
Mais... Tu n’es pas un lâche, Mars. Tu ne baisses pas les bras, même au bord de la mort. Ce n’est pas toi. Ce n’est pas dans ta rage de vaincre. Jupiter, le pouvoir, les anéantir tous. Tous ceux qui ont détruit quelque chose que tu ne peux réparer. Tu devais vivre, pour qu’une justice soit faite. Pour qu’un pouvoir soit maîtrisé, pour monter aux échelons, pour devenir ... Roi.
Car un jour, tu le seras. Roi des Legendary. C’est pour ça que tu vis. Tu grondes alors que tu sais que cet idiot est parti derrière toi, pour se battre ? Servir d’appât ? Que compte-t-il faire ? Ne devrait-il pas fuir ? Pourquoi il ne fuit pas ?
Avant même que les secondes ne puissent être comptées, et qu’un glaive allait s’abattre sur la tête du plus jeune, ce n’est pas le bruit d’une tête tranchée qui sonne, mais bien le bruit clinquant d’une dague qui retient l’arme de s’effondrer pour ôter le dernier souffle de ce blond. Tu le surplombes alors, ayant encaissé le choc à sa place, ton sang glissant du bandage de fortune pour venir perler sur son visage. Ton regard qui se baisse pour le regarder. Comme pour vérifier qu’il va bien. Que les seules blessures qu’il possède, ce sont les tiennes. Ton regard remonte alors, et d’un geste encore habile, tu repousses et plantes ta dague accompagnée de ta main dans la poitrine de l’assaillant, lui arrachant littéralement le cœur, laissant sa carcasse vide tomber.
Tu te retournes alors pour regarder Napalm, serrant le palpitant encore chaud entre tes doigts, avant de le jeter à terre, poussant du pied Napalm en prenant une pression sur son torse, écrasant son corps sur le sol de ta chaussure cramponnée en taille 44.
C’est alors que le dernier assaillant tente à son tour sa chance, se disant que cela vous avait sûrement affaibli tous les deux. Grave erreur, car de sa flèche qu’il décoche, elle touche quasiment le visage de Napalm, effleurant seulement celui-ci pour lui laisser une marque rouge. Ton regard tressaute, alors que tes muscles se bandent, et tu te retournes comme un loup fou. Enragé.
“Qu’as-tu osé ?”
Comme si l’acte n’était pas assez significatif. Comprenant son erreur, l’attaquant ne s’attendait pas à voir la masse Legendaire s’avancer vers lui avec une telle rage qu’il tende de tirer une nouvelle flèche en ta direction. Tu ne lui laisses pas le temps, et tu le plantes.
Une fois. Deux fois. Trois fois. Cinquante fois, sans t’arrêter. Alors que le sang gicle partout sur toi, à se confondre avec ton propre liquide carmin. Même lorsqu’il est mort. Tu continues de t’acharner.
Car on ne touche pas ce qui t’appartient. Et ce n’est que lorsque son corps commence à perdre de sa ténacité que tu le laisses retomber sur le sol, défiguré, décharné.
Tu halètes, Mars. Tu es dans un état second. Un état maudit. Un état de déraison, de perte de lucidité.
Est-ce qu’il va bien ? Absolument pas. Napalm ne va pas bien. Parce qu’il te voit là. Et ce n’est pas l’homme qu’il connaît. Qu’il croit connaître du peu qu’il en sait. Ce n’est pas l’homme après qui il court. Pour rendre son dernier souffle.
Et il croit être au bord de la rupture. Prêt à utiliser son alter à son maximum. Pour tout faire pour te protéger. Peut-être que ce ne serait pas plus mal. Mourir en essayant de te sauver. Ce serait ironique et amusant. Une belle mort qu’il s’offrirait. Mais tu te relèves.
Comme le Roi qu’il voit en toi.
Et il se demande vraiment comment tu fais. Pour avoir autant d’aplomb et de prestance. Pour qu’il te soit si aisé de lui arracher un frisson. Entre l’exaltation et la peur. Tu pourrais presque le faire reculer d’un simple regard. S’il n’était pas aussi buté et ravagé. Napalm ne te fuira jamais. Parce que tu lui plais plus que tu ne l’effraies.
Ressentant ton sang couler sur lui. Il ferme les yeux plusieurs fois. Observant la scène. Pourquoi c’est toi qui l’aide maintenant. Il devrait se poser la question, mais à quoi bon. Tant il te trouve beau là, tout de suite. Avec ta souffrance et tes blessures. Ta grandeur et ta rage. Oubliant de s’emporter, de s’énerver. De t’engueuler pour t’être encore blessé. Parce que ce n'est pas toi qui doit l'être.
Et il fait bien, Napalm, de ne rien dire. Lorsqu’il te voit arracher le coeur à main nue de cet homme. Déglutissant immédiatement. Il y a un mélange de doute et d’envie. La frontière entre la raison et la folie est proche. Mais avec toi, Mars, il est difficile de rester sain. Pour un gamin qui préfère mourir que d’avouer qu’il ne va pas bien.
Il te sent le pousser sans comprendre ce qui se passe. Incapable de te dire un mot tant la scène lui paraît invraisemblable. Il ne veut pas en rater une miette si tu savais. Alors il t’observe, encore et encore. Sans jamais se lasser. Sentant soudainement un impact bref et superficiel le trancher. Portant une main à son visage pour y toucher le sang. Presque surpris d’avoir été blessé maintenant. Presque énervé que ce ne soit pas toi.
Et comme une réponse à ses sentiments, tu pars. Ta voix restant derrière toi, Napalm se tournant pour te voir. Le bruit des coups semble surpasser largement les bruits de ce HS. Sordide et sombre, mortel et sanguinaire. Tout ce qu’il peut entendre pourtant… ce sont tes coups. D’une brutalité sourde et implacable.
Au fond, Napalm n’aime pas la mort. Il n’aime pas la voir, ni l’entendre. Mais là tout de suite, il est presque jaloux. Plus que mal à l’aise.
Il veut tout foutre en l’air, surtout lui.
Et ta rage maintenant. Il la veut pour lui. Tu halètes, tu dérailles. Il frissonne à nouveau. Tu es fou de rage. Il veut te provoquer.
Il veut surpasser sa peur de tout finir.
“ Pourquoi tu l’bute lui et… t’refuses de le faire avec moi ? T’as pas dis que t’allais m’arracher l’coeur à main nue aussi ? J’t’attends… Viens là maintenant que tu t’es échauffé. ”
Il se laisse rouler sur le dos. Attendant que tu viennes le tuer. N’est-ce pas le parfait moment d’y mettre fin ? Alors que tu es enragé maintenant. Sans savoir que c’est en partie pour lui. Alors que tu es dans une violence sombre. Sans savoir que tu marques un territoire, toi aussi.
S’il savait, Napalm, ce que tu penses. Il en rirait peut-être, qui sait.
“ C’bon non ? J’suis par terre déjà… T'fais pas prier, connard... On est là pour ça... J’sais pas… Ah j’crois que j’vais finir par m’évanouir bordel. M’laisse pas crever parce que j’me vide de mon sang… C’est trop naze d’finir comme ça. ”
Il n’a pas la force de bander sa plaie qui suinte. Son alter s’est arrêté encore une fois. Il n’a pas la force de continuer. Ni même de se relever pour continuer de te chercher. Il est fatigué parce que ses sentiments l’ont usés. Parce que toi, tu l’as chamboulé. Que maintenant que tu t’es relevé, elle retombe. L’adrénaline qu’il chérit tant.
“ Merde, j’savais bien que t’es… incroyable, ah. Vraiment. ”
Dans quel état vous êtes maintenant. Il voulait que toi tu le foutes à terre. Au final, il l’a fait pour toi. Et il rit, Napalm. Laissant sa vision se troubler. Si on lui avait dit qu’il serait prêt à t’aider. … Il l’aurait cru.
Tu peines à reconnecter ton esprit. Il ne reconnecte pas entièrement, malheureusement. Ton regard aliéné se pose sur celui qui est allongé par terre et qui geint comme un enfant. Il te rappelle un gamin plus qu’un homme, en cet instant. En tout temps. Pourtant, il a aussi ce coté adulte qui se cache derrière. En plusieurs HS, tu avais eu le temps de le voir.
Et ça te hit fort. Un battement de plus dans ce coeur inanimé.
Tu t’avances alors, la machoire tellement serrée que tu pourrais te briser les dents. Ton regard ne le quittant pas, l’homme qui souhaite abandonner la vie.
“Lèves-toi.”
Et comme tu n’as plus la patience. Plus la force. Plus l’agonie, pour supporter son brat-mood, tu ordonnes. Avec ton alter. Alors que tu sais que ça rajoutera un obstacle de plus entre vous. Alors que tu sais qu’à cause de ça, au fond, tu ne sauras plus jamais si sa fascination sera véritable ou des conséquences de ton alter. Que tu n’avais alors jamais utilisé encore sur lui. Comme si tu ancrais ce moment dans ton esprit, pour ne pas oublier qu’il t’avait trouvé incroyable, avant. Avant le point de non-retour.
Déployant autour de toi tes phéromones, tu lui donnes l’envie de te toucher. Irrésistiblement. De te coller, de ne jamais te quitter. Et tu lui tournes à nouveau le dos, sachant pertinemment qu’il n’ aurait pas la force de résister avec son état, et qu’il te suivrait comme un toutou sage, limite en se frottant à ta jambe si ça lui fait le plus grand plaisir. Mais, mentalement, le toi qui a tout son esprit se meurtrit de cette situation. Ce ne sera plus comme avant, quelque part. A moins qu’il arrive à te prouver le contraire un jour, mais ... Comment croire un camé qui a été accro à la drogue que s’il en reprend une seule fois, ça ne veut pas dire qu’il replongera ? Comme toute addiction, la tienne représentait tes traumatismes.
Alors ton coeur bat un peu plus fort, ta peur est absente pour toujours faire activer ton alter. Pour qu’il te suive sans te lâcher. Surement en le laissant en proie à ses doutes d’esprit et son corps qui ne semble plus lui obéir. Mais qu’importe, tu ne comptes pas abuser de cette situation. Juste le temps de le mettre à l’abri. S’il venait à s’évanouir, tu l’aurais soulevé, pour le laisser dans un coin. Sans se soucier de son sort. S’il te suit docilement, tu finiras par stopper ton alter et l’assommer toi-même d’un coup-de-poing bien placé.
Sans vérifier, tu lui tourneras le dos. Retournant sur le champ de bataille, jusqu’à en terminer réanimé au QG, à se demander... si tu n'avais pas tout rêvé.
Tout allait bien. Tout allait mieux. Tout allait, Mars. Et soudainement.
Soudainement ça le bouffe. Il se sent rongé. Au son de ta voix, il se perd. Ressentant une chaleur le prendre. Indescriptible et infâme. Elle lui remonte la trachée, l’obligeant à bouger. Un doigt, puis une main, puis la deuxième. Son esprit se trouble. Incapable de penser quoique ce soit. Il déglutit et pose ses yeux sur toi. Ce n’est pas comme à son habitude.
C’est incontrôlable. Qu’est-ce que c’est. Napalm ne sait pas. Il ne sait pas que c’est ton alter.
Il ne ressent que ce désir furieux qui le dévore subitement avec ivresse. Une sensation qui le chatouille avec frénésie. Qui ne cesse d’augmenter à mesure que les secondes passent. Une brûlure au fer rouge qui se grave à même tout son être. C’est comme si ses sentiments se décuplaient. Et il est assez fou pour croire que ça vient de lui. Que brutalement cela lui tombe dessus. Comme une claque en pleine figure.
Est-ce que c’est ce qu’il ressent. Pour toi, Mars.
Ah. Si Napalm le croit, il ne reviendra jamais.
Il va fuir comme il en a l’habitude. Bouffé par la peur de te voir disparaître.
Et l’enchaînement, Mars, n’est pas bien tombé. Parce qu’il a eu peur, Napalm. Il a eu peur de te voir tomber. Ici même, de te voir t’effondrer. Il a eu peur… Et maintenant ça. Comme s’il se raccrochait à son exaltation. Aux sentiments que tu as bousculé chez lui. En te relevant ainsi sous ses yeux. Quelque part en le protégeant aussi.
Il n’est pas stupide pour ne pas le penser. Au fond, tu as fait ça pour lui aussi. Que tu le veuilles ou non. Il le sait.
Et tout cela, Mars…
Ce soudain besoin irrépressible de te toucher. De te suivre quitte à ramper par terre. Ses émotions dégueulent malgré lui. Trouvant la force de se lever pour te suivre. Malgré tout, malgré la douleur. Subitement, ça le surpasse. Et peut-être qu’il est assez fou, Napalm. Pour que ça puisse arriver, qui sait.
Il se sait en dehors des codes. Il se sait étrange dans ses ténèbres. Il se sait… capable de ça, au fond. Et capable de tout.
Alors… Lorsqu’il retrouvera pied, il va flipper.
Parce que c’est tout ce qu’il sait faire. Prendre peur quand tout devient sérieux. Quand il se rend compte qu’il ne peut pas être seul. Qu’il a besoin de vous pour se sentir bien.
Mais à cet instant précis, il a besoin de toi. D’une manière si puissante qu’il en perd la raison. Il crève, il crève, il crève de te toucher putain. Et s’il pouvait y réfléchir, il comprendrait. Que quelque chose ne va pas, mais il ne peut pas. C’est impossible, comme si tout son être était destiné à te poursuivre. Peu importe le temps que ça prendra. Insatisfait jusqu’à pouvoir étancher sa soif de chaleur. De la tienne. Seulement la tienne.
Et putain, il est assez fou pour faire ça, ouais. Quand on sait que tu ne le laisse pas indifférent. Qu’il devient cet animal intenable à tes côtés.
Il est assez fou, Napalm. Alors dis lui, Mars. Dis lui que c’est toi. Pour qu’il ne te quitte pas.
Pour que lorsqu'il se réveillera, il ne prenne pas peur. Pour que lorsqu'il sortira de cette transe, de cette journée, il puisse revenir te voir. Sans sourciller et sans faiblir. En étant lui-même encore une fois.
Mais là de suite, il te désire. Comme un fou. Et marmonne ton prénom. Avant de sombrer.
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