Lore & Résumé

ACT I

Devour est un nom terrifiant, ta mère préfère t'appeler Deva, elle ne le fera pas très longtemps. Ironiquement, le sort a voulu qu’elle se fasse dévorer par une meute de hyènes. Tu n’étais alors âgée que de 4 petites années. Ton père lui n’a pas désiré prendre la relève, tu devais te débrouiller seule malgré ton jeune âge. Lorsqu’il se montrait présent, c’était pour t’apprendre à “survivre”. Des bleus plein les membres, sueur le long des tempes et terre sur les genoux, il s’attend à ce que tu puisses te défendre, que tu puisses également lui asséner des coups. Ton père est affreux selon vos voisines, ce n’est pas un traitement approprié pour une petite fille qui a perdu sa mère. Mais toi, tu ne les écoutes pas. Elles sont faibles, laissent leurs hommes prendre les armes et se contentent de piailler toute la journée sans but. Tu ne seras jamais comme ça, c’est ton souhait, pas celui de papa.

ACT II

La famille se réunit parfois sur la tombe de ta mère, on la pleure, on espère qu’elle soit partie pour un monde meilleur. Toi, pendant ce temps, tu regardes Celsius, à l’écart, jouer avec les chiens, ta main prisonnière de celle de ton père. Est-ce que ses chiens lui parlent comme le fait la voix dans ta tête? Tu veux lui demander. Tu en as terriblement envie, comme jamais tu n’as eu envie d’autre chose. Plus tard, tu en auras l’occasion, quand on te demandera de la surveiller. Celsius n’est encore qu’une enfant, c’est sans doute pourquoi elle sourit autant malgré ton expression rabougrie et ton manque de sympathie. Ce sourire fait pourtant raisonner quelque chose de spécial en toi, quelque chose que tu ne pourras jamais réellement expliquer.

ACT III

La présence de Celsius n’est pas un fardeau, à contrario du reste de l’univers. Ton destin est indéniablement lié au sien, tu ne peux en croire autrement. Tel qu’il est lié à cette horreur qui sévit à l’intérieur de toi. Cette chose qui prétend être une part de toi, n’est que mensonge et pure folie. Elle ne raisonne pas. Elle ne s'apitoie pas. Elle grogne, grogne, grogne. Grogne si fort que tu ne peux plus trouver le sommeil! Puis le temps est passé et elle a appris à te tourmenter encore davantage par d’autres biais. Elle apprend chaque jour un peu plus, devient plus menaçante et perfide, sauvage, incontrôlable. Son souffle s’immisce sous tes paroles, la vulgarité et la cruauté de ses mots te dégoûte et pourtant, tu ne dois rien laisser paraître. Si tu flanches, elle t’avalera.

ACT IV

Les HG deviennent son terrain de jeu, le seul endroit où tu l’autorises à s’exprimer librement, à laisser déborder toute sa haine et toute sa rage. Tu penses la Bête bien stupide de te servir ainsi, grâce à elle tu atteindras aisément le haut du panier. Certes, les corps déchiquetés ne te provoquent aucun plaisir, aucune satisfaction, cependant, rien ne semble pouvoir attendrir la soldate que tu es devenue. Rien ne peut te détourner de ton but, de cette ascension qui se poursuit jusqu’à ce que tu te tiennes là, en haut de cette chaîne alimentaire qu’est votre monde tout entier. Tu ne laisseras jamais personne te dévorer et subir le même sort que ta pauvre mère.

ACT V

D’entre tes mains, le long de tes doigts, ton brillant avenir t’échappe, ton rêve s'effrite et se change en cauchemar. Votre Major vous quitte pour laisser derrière lui, à la place qui te revenait de droit, la seule personne qui ne devait absolument pas y figurer. La prodige et sa meute de clébards te dérobent tout ce pour quoi tu as travaillé si dur. La rancoeur vient obstruer ta trachée, son acidité perce celle-ci à chaque fois que tu t’essaies à déglutir. Tu ne parviens pas à trouver d’égale à cette douleur, même en les suppliant de te rouer de coups. Plus fort. Il faut qu’ils frappent plus fort. Jusqu’à ce que tu ne sentes plus rien, jusqu’à ce que tu oublies tout.

ACT VI

Son titre, tu ne parviendras jamais à l’en gratifier. Alors tu préfères la quitter, tourner le dos à vos promesses, rompre ce lien qui te maintient à la réalité. Tu n’en as plus besoin. L’humiliation n’aura pas lieu, tu ne seras jamais son bon petit soldat, jamais. Ton nouveau rôle ne te sied guère plus, cependant, il te permet davantage de prétendre que tu es ton propre maître. Les gardes sont prétentieux, pourtant ils ne font rien d’autre que se pavaner autour du QG du matin au soir. Si tu ne parvenais déjà pas à trouver un semblant d'égalité entre toi et tes camarades soldats, ton ego a à présent doublé de volume. Un fossé s’est rapidement créé vis-à-vis de tes collègues et tu ne t’en soucis pas le moins du monde. Ta place n’est pas ici. A la moindre opportunité, tu t’élèveras enfin à un rang digne de toi et ce… peu importe le prix.