Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
20/10 LE FORUM DO IT (all the time) EST ACTUELLEMENT FERME. Il ouvrira de nouveau dans les prochains mois !
18/06Mise à jour des informations ICI. Les Missions sont en cours !
20/08MAJ 3 du forum ! Chapitre final enclenché et lancement des dernières missions ♥
05/02L'Ordre de mission a été mis à jour : finissez toutes les missions pour débloquer un Event et 100 golds par participants !
04/12Do it all the time, Survival, est de retour : On ouvre le forum !
HysteriaFonda
DecemberFonda
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Invité Sam 6 Avr - 17:18
Invité Mer 22 Nov - 4:56
Invité Mar 21 Nov - 16:07
Invité Jeu 16 Nov - 21:56
Invité Mer 15 Nov - 12:01
Invité Sam 21 Oct - 15:26
Invité Mer 11 Oct - 16:06
Drake Mar 3 Oct - 22:16
Celsius Mer 27 Sep - 0:08

« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »

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do it now before you're out of time † DOLLY
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Lun 22 Mai - 1:12
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MUSIQUE De la sueur qui dégouline lentement de ses tempes, de la bile qui s’échappe de ses lèvres, rongé par la fatigue et le stress. L’alter s’emballe de plus belle, à chaque bruit dissonant, s’imprégnant des lieux, de son ambiance, se cachant comme un rat. Il n’est plus qu’un cafard qui tente de survivre et étrangement, depuis le retour de ses souvenirs, il est bon pour ça. Car il a survécu, toute sa vie, à cette femme. Une main sur sa nuque, plus de pluie, mais la terre sèche macule chacun de ses vêtements. Son manteau rouge lui manque, lui qui est désormais recouvert de noir. Utiliser son alter à outrance, trace de métaux dans le sang ; rien n’est plus carmin chez Carbone, si ses joues quand il pense à l’être aimé, ni son sang quand il croise le fer avec une bête pour se nourrir, rien. Noir, comme le désespoir, auquel il ne veut pas succomber.

Le retour de ses souvenirs l’ont transformé.

A quoi bon prier une divinité qui n’existe pas, d’attendre l’aide de quelqu’un qui ne viendra jamais ? Se faire une raison. Il est seul, seul face au monde, face à ses propres doutes, face à son passé. Serrer les dents et accepter, fomenter un plan pour survivre et changer le cours des choses ; c’est ce qu’il souhaite, ce qu’il tourne en boucle depuis des jours… Il ne sait pas Carbone, combien de temps a passé depuis l’annonce, depuis la chute de l’I.A grâce à eux. Il voulait du changement, les conséquences importe peu ; les rouages se sont remis en marche, une force contre laquelle l’homme ne peut rien. Il a perdu, mais a beaucoup gagné. Ses pensées se dirigent vers Howlite, qu’il espère en sécurité, bien entouré, choyé ; car c’est là tout ce qu’elle mérite après avoir autant trimé.

Un coup de griffe qui lui zèbre le dos, un sourire carnassier qui s’empare de ses traits.

Enculé. Tourner le dos à l’ennemi, le temps d’un instant suspendu, dans l’accalmie; Les traces de métaux dans le sang le font cracher, son flingue est dégainé, il ne lui reste plus qu’à tirer. Balle de plomb qui fusent droit, alors que la bête est de nouveau sur lui, les faisant s’écrouler au sol. La fatigue lui ronge les os, elle l’empêche de se mouvoir correctement. C’est avec lenteur qu’il s’abreuve du sang de la bête, retrouvant ce liquide carmin qu’il ne connaît finalement Carbone, que trop bien. Les yeux perdent de leur éclats, de leur lueur ; ce bleu si beau et si intense, à quoi ressemblait-il dorénavant ? Un craquement de nuque, un râle de douleur lorsqu’il sent cette plaie qui le lance… Devoir régler cela aussi vite que possible, avec rapidité pour éviter l’infection. Les courriers d’Aion lui reviennent en mémoire, l’eau, c’était ça le plus difficile à trouver aujourd’hui.

Et voler les Legendary, avait un prix.

S’il y est arrivé, Carbone s’est juré de ne pas réitérer, sauf dans un élan d’extrême nécessité. Attrapant le corps de la bête et la hissant sur son épaule, c’est vers son abri de fortune qu’il se dirige pour y déposer la carcasse, il saurait quoi en faire plus tard. Pour l’heure, il devait soigner ses blessures, alors sans mot dire, retirant son manteau noir, gominant sa crinière trempée de sueur vers l’arrière et sentant monter la fièvre, l’homme attrape la gourde d’eau, dégaine un linge propre voler le même jour, et nettoie ses plaies, une à une ; bandage sommaire et de fortune… Oui, il faisait peine à voir, sa vie avait bien changée et elle resterait très certainement ainsi. Il était hors de question qu’il “rentre”. Ce n’est pas sa maison. Ce n’est pas là où il souhaite “rentrer”. Dolly, Howlite, December, Thanatos, Mist, Hysteria. Des visages qui s’imbriquent, qu’il n’oublie plus.

L’heure tourne et avec elle, une nouvelle envie.

C’est en descendant de son abri dans l’arbre, confectionné grâce à son alter, que l’homme amorce sa marche ; une randonnée longue et éreintante qui le conduit à la zone de ralliement. L’espoir infime, d’y croiser quelqu’un, une âme qui vive, n’importe qui, n’importe quoi. Il n’a pas de nouvelle de Thanatos, il ne sait pas comment il vit sa situation… Bjorn non plus. Tout est ruine, mais l’homme se complait dans cette idée curieuse, qu’il faut avancer, aller de l’avant, malgré la tragédie de l’instant ; après tout, cette tragédie, il l’avait dans le sang. Ses pas le portent, le guident et c’est au milieu de la zone de ralliement, la nuit tombant rapidement, que Carbone tique. Car il voit quelqu’un, au loin et cette silhouette ne lui est pas étrangère. Les yeux sont grands ouverts, les sourcils sont froncés et sa caboche assise dans l’herbe se relève immédiatement, droit comme un pique ; avant de se mettre à courir. Et c’est à dix mètres de toi, que sa voix rocailleuse quitte ses lèvres.

Dolly ? Une hallucination ? La fièvre qui lui fait miroiter un rêve impossible ? Secouant la tête, sentant déjà les affres de la migraine se pointer, Carbone lâche en essuyant le sang qui doit encore, joncher ses lèvres. J’suis pas en train de rêver… Putain, mais qu’est-ce que tu fous ici ? Son regard te quitte, scrute les environs, aucune âme à l’horizon. Alors il revient vers toi, main tendue qu’il freine et ramène à lui. Je. J’dois avouer que je m’attendais pas à te voir. Sa dégaine. Toi qui le voit dans cet état, lui qui ne souhaite pas t’inquiéter. Un sourire solaire qui étire ses lèvres malgré la douleur. Mais j’vais bien ! Comme tu peux le voir, malgré que j’sois un clochard je pète le feu. Crois-moi Dolly, mens toi à toi-même, je t’en supplis, ne te torture pas pour moi. Comment ça se passe à la maison… ?

Votre maison, il n’avait pas oublié.
Il avait besoin de l'entendre, de t’écouter parler.
Pour pouvoir se coucher ce soir le coeur léger.

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do it now before you're out of time † DOLLY Ly8p
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Lun 22 Mai - 9:12


Do it now before you're out of time.

Dolly a le cœur lourd.

Même avec December à ses côtés pour la rassurer, même si son frère est de retour parmi eux, quelque chose manque et ça lui pèse. Vagabondant dans les couloirs avec l'infime espoir de te croiser au détour de l'un d'entre eux, c'est toujours avec tristesse qu'elle se rend compte qu'elle ne te verra pas. Qu'elle ne te verra plus. Sourcils qui se froncent, patience qui s'use, elle s'est jurée de pas venir te chercher.

Elle essaie de compter les jours alors même que la nuit ne tombe plus, le ciel n'ayant maintenant qu'une unique teinte tamisé qui lui fait mal aux yeux tellement elle l'a regardé. Mais c'est trop dur pour elle de ne pas s'inquiéter, comme si c'était devenu une seconde nature de te protéger. Ses pas s'arrêtent, elle cherche dans sa tête une excuse... Et finit par en trouver une.

Pas de temps a perdre, elle fonce vers les cuisines avant d'attraper quelques pilules, elle se met ensuite à courir vers la chambre de son frère qu'elle a dû refaire pour lui prendre un ou deux hoodies et file ensuite vers l'écurie, planquant le tout dans un grand seau. Enfourchant son cheval, elle galope ensuite vers la zone de ralliement.

Elle se doute que tu dois passer là-bas régulièrement, sachant que tu ne seras certainement pas dans la base des Legendarys ou du moins, pas tout le temps. Ça serait un risque de te faire repérer et donc d'être capturé. Alors elle fonce, s'en voulant en avance de... Non. Elle ne s'en veut pas le moins du monde. Si elle doit briser ses propres règles pour s'assurer que tu vas bien, elle recommencerait autant de fois que nécessaire.

Une fois sur place elle ralentit le rythme, les sens en alerte. Le nombre de fois qu'elle a combattue dans cette zone lui permet de connaître les moindres recoins presque par cœur. Si tu dois éviter les migraines, tu as forcément une base pas loin de ta faction originelle. Donc en avançant vers cette dernière... Oui.

Elle te voit au loin. Elle croit apercevoir ta silhouette qui court et c'est rapidement qu'elle descend de son cheval pour t'accueillir. Et quelle surprise se dessine sur ses traits...

Dans quel état tu es, Carbone ?

Son visage est stupéfait, tes paroles se veulent rassurantes mais Dolly n'arrive pas à croire ce qu'elle voit. Son expression devient sévère. Inutile d'essayer de lui mentir, rien que de voir ton manteau avant d'un superbe écarlate recouvert d'un noir pâteux... Ça lui fait mal.

« Bordel de merde Carbone ! Je te laisse quelques jours et regarde dans quel état tu es ! »

Les retrouvailles émouvantes seront pour plus tard. D'un geste de la main, elle use de son alter pour prendre le contrôle de ta veste qui se referme d'un coup autour de toi. Te serrant alors dans une étreinte qu'elle ne peut te donner elle-même, Dolly te fixe avant de regarder tout autour d'elle et de se mettre en marche, emportant le seau qui flotte à côté d'elle.

« Viens avec moi. Et n'essaye même pas de fuir sinon... Les monstres du coin seront une pâle figure comparé à ce qu'il t'attend »

Sans attendre plus longtemps, elle l'emmène donc à la rivière la plus proche.

«... Tout le monde va bien. Plus ou moins. »

Il serait mentir de dire que Hysteria vit sa meilleure vie sans lui à ses côtés.

«Tu nous manques beaucoup, Carbone. »

C'est pour cette raison qu'elle a brisée sa promesse de ne pas venir te voir ou te chercher. Qu'elle a laissée son impulsivité prendre le dessus et qu'elle t'a trouvé.

« Maintenant c'est LA DOUCHE ! »

Une fois arrivés devant le courant d'eau clair, elle n'attend pas une seconde de plus pour te pousser dedans.



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Lun 22 Mai - 10:20
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MUSIQUE Ton regard est plus éloquent que des mots Dolly ; il peut y lire ta confusion, ta détresse, ta peine, ta frustration… Toutes ses émotions qui affluent dès que ça le concerne. Et te voir dans cet état, ça le pousse à sourire davantage, un sourire en coin, amer, les sourcils froncés et la mâchoire serrée à s’en fendre les joues. C’est pour ça que j’t’avais dis de pas m’chercher. Ses yeux d’un bleu opale se reposent sur toi avec lenteur ; le sourire se fait plus doux, les épaules se haussent puis s’affaissent aussi vite, les bras ballants il réitère. Mais j’savais que t’en ferai qu’à ta tête. Son rire s’échappe, un rire sonore, non pas forcé ; preuve seulement de son manque cruel de fatigue et de ses nerfs qui sont en train de disjoncter comme jamais. Tes mots lui parviennent, mais il ne trouve rien à rétorquer ; il est comme un enfant prit la main dans le sac ; ouais, il est dans un piteux état, ne ressemble plus à rien ; ses traits sont tirés, le sang séchés semblent faire partie intégrante de son nouveau style vestimentaire… Mais il n’a pas le temps de réellement tergiverser, qu’il sent quelque chose se resserrer autour de lui, son propre manteau l’entoure et le contrit aux moindres mouvements, l’empêchant de respirer l’espace de quelques secondes.

Ton alter, pour une étreinte, t’as clairement des façons de faire Dolly, qui n'appartiennent qu’à toi.

Ses sourcils sont arqués, son intonation reste enjoué malgré le tragique de la situation. Hé… Tu m’étouffes là… Mais il sait que tu n’en feras qu’à ta tête, comme toujours quand il s’agit de lui. T’épargner, t’éviter d’avoir un boulet encore à traîner ; tu t’es déjà plié en quatre tellement de fois pour lui Dolly, pourquoi réitéré les faits encore aujourd’hui ? Préserve toi… Préserve toi de tout ça. Quand tu amorces la marche en le forçant à te suivre, Carbone a un mouvement de recul, la crainte d’être surpris avec toi ici lui taraude l’échine, lui glace le sang. DOLLY NON ! Mais tu ne l’écoutes pas, malgré la fermeté de ses paroles, malgré la véracité de son inquiétude, tu l’emportes à ta suite, alors qu’il se débat plus pour la forme qu’en n’y mettant de réel sentiments. Non, il ne veut pas partir, ni déjà te fuir, même si cela serait plus sage, plus simple ; mais Carbone n’a jamais été quelqu’un de raisonnable. Un casse-cou, un jeune adolescent qui va au devant du danger sans se poser de question ; faire des erreurs, c’était son pain quotidien à l’époque.

Le bruit de la rivière lui parvient, la migraine lui étriquant un peu plus la tête ; il ne sait pas encore Carbone, si c’est déjà le fait qu’il se soit éloigné de “chez lui” ou si c’est le manque aberrant de sommeil qui lui détruit à ce point la boîte crânienne. Ses pieds arrêtent de freiner quand tu parles des autres, cette confidence, cette confession, il sait pourquoi tu l’as lui transmet ; le sourire en coin demeure, plus tendre, moins distordu par la douleur… Soulager ? C’est sans doute le terme. Je… Je suis rassuré, de savoir que ça va. Que vous vous en sortez. C’est murmuré, comme subtilisé après une torture un brin trop poussé ; mais lorsque le nouveau couperet tombe, c’est un râle qu’il contient. Tu nous manques beaucoup Carbone. Arrête Dolly, putain arrête, lui dit pas ça, pas comme ça, pas avec cette voix là, pas avec cette façon de marcher. L’envie de te serrer dans ses bras pour te demander pardon, pardon de ne plus pouvoir être là, pardon de ne plus pouvoir jouer du piano quand ça ne va pas, pardon de ne pas pouvoir t’épauler, pardon de ne pas pouvoir être ce pilier pour toi, pour Hysteria, comme il l’avait promis à Ivar.

Je sais. Il ne peut pas te dire Dolly, que vous lui manquez tous atrocement, ça serait reculer pour mieux sauter, ça serait te plonger dans une détresse pire encore que celle que tu affrontes déjà à l’heure actuelle. Vous n’auriez pas dû vous retrouver, ni vous rencontrer. Quand il sent l’impulsion sur son dos, le courant de la rivière devant les yeux, c’est avec stupeur qu’il fini la tête la première dans l’eau gelée ; restant en apnée sous le courant choqué dans un premier temps. Quand il remonte à la surface, c’est avec hargne qu’il hurle de douleur, grelottant de tous ses membres. P U T A I N DOLLY ?!!! Tousser une fois, puis deux, avant de desserrer de toutes ses forces l’étreinte sur ses fringues, de se hisser de nouveau sur la terre ferme, pour se dévêtir de ses vêtements trempés. J’te retiens, j’ai plus rien à me mettre bordel. Il rouspète, pour la forme surtout. Son tee-shirt fini au sol, son bandage autour du torse commençant déjà à se faire la malle. Et merde. Son regard capte le tien, mais il se détourne avec rapidité, refusant que tu le vois comme ça, que tu constates les nouvelles plaies, les nouvelles cicatrices qu’il n’arbore pas avec fierté ; mais avec dégoût. Le jean quitte sa peau et il retourne alors dans l’eau, pieds nus, son boxer comme seul vêtement.

Ses mains plongent dans l’eau, effaçant les traces de terre, de sang, la chair de poule naissant à chaque goutte qui roule sur sa peau. Les meurtrissures du froid lui contractent chaque muscle, les blessures suivent le même mouvement et se rouvrent, mais le contact de l’eau le soulage plus qu’il ne l’aurait espéré. T’es heureuse maman ? J’suis plus présentable comme ça ? L’écho de son rire qui transperce la barrière de ses lèvres, encore et encore ; tignasse ramené vers l’arrière, sa main massant sa nuque avec avidité, il tente Carbone, de faire face. Face à cette situation qui est invraisemblable ; face à tes humeurs, à tes angoisses. Je sais ce que tu penses Dolly, j’fais peine à voir, mais je tiens bon. C’est avec lenteur qu’il se tourne vers toi, ouvre les bras pour te montrer que, malgré les coups dans la gueule, malgré les blessures, malgré le sang versé ou l’alter utilisé à outrance, il serait toujours là, il serait toujours ce pilier, ce rempart pour que ni Hysteria, ni toi, ne soyez brisés.Je vais bien d’accord ? Tu peux croire en moi comme tu l’as toujours fais et arrêter de me regarder avec ces yeux là ? Parce que j’peux pas te serrer dans mes bras sale gamine !  Et crois-le Dolly, oui, il en meurt d’envie. De te serrer dans tes bras, de te murmurer que tout allait bien se passer, qu’il survivrait quoi qu’il arrive et surtout, qu’il vous reviendrait, un jour. Tu me fais plus confiance ? Son état parle pour lui ; normal de ne pas avoir confiance dans ce genre de conditions, c’était certain. J’ai toujours été maladroit, mais crois-moi, je m’améliore. Il parle, beaucoup, vite, pour combler ce silence pesant, pour palier à ce regard qui le foudroie sur place. Ne pas perdre la face, ne pas t’inquiéter inutilement - mais ne pas savoir comment faire autrement en cet instant.

Désolé Dolly, j'suis qu'un con. Mais il ne pleurera pas, pas aujourd'hui. Il n'effacera pas ce sourire non plus. Car t'as besoin de voir ça, t'as besoin qu'il soit fort. Et c'est ce qu'il s'efforce d'être. Car la situation l'y oblige.
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Lun 22 Mai - 19:52


Do it now before you're out of time.
Te voir sourire la rassure.
Même dans cet état, entendre l’écho de sa voix faire ce son la soulage d’un poids si lourd de ses épaules qu’elle aurait l’impression de voler si elle en avait la capacité. C’est apaisant de te voir comme ça, même si elle sait pertinemment que tu ne vas pas aussi bien que tu ne souhaites le montrer. Oh elle te connait Carbone, elle sait que tu veux la rassurer parce qu’elle a tendance à trop s’inquiéter à ton sujet. C’est pour ça d’ailleurs que tu sais qu’elle n’aurait pas tenue longtemps avant de venir te voir.

Après tout, ça aussi c’est une preuve que tu ne la connais que trop bien. Tu devrais savoir aussi qu’elle ne craint rien en ta présence, certainement pas ceux qui pourrait vous surprendre ensemble. Qu’ils essaient donc de tenter quoi que ce soit, elle le fera goûter l’enfer pour avoir osé briser vos retrouvailles de courte durée.

Je sais.
Pas besoin d’en dire plus, elle devine bien la suite de ta phrase. Tut parce qu’elle ne te pas te serrer dans ses bras, qu’elle ne peut pas s’assurer d’un contact que tu es capable de tenir debout correctement. Tu sais, elle réfléchit déjà à un moyen de t’étreindre à distance avec son pouvoir, regrettant de ne pouvoir seulement que bouger les objets sans avoir un effet plus prononcés sur les personnes en elle-même.

Alors quand elle te balance à l’eau, quand tu remontes en hurlant, elle ne peut s’empêcher de sourire à son tour. Narquoise, les yeux dorés te fixant avec amusement en te voyant trempé tout en râlant parce ce qu’elle a fait.

« Mooh t’inquiètes, j’ai un ou deux trucs pour ça. »

Son frère ne lui en voudra pas de son vol si c’est toi au final qui détient ses biens. Détourne les yeux quand tu te déshabilles, par respect surtout, elle use de son pouvoir pour faire voler ta veste tout en sortant une brosse de son seau qui vient de se poser. Yeux qui se voilent quand elle voit à quel point ton manteau d’un rouge auparavant si voyant n’est maintenant plus que l’ombre de lui-même. Il suffit d’un geste de la main pour que la brosse commence son dur labeur de nettoyage, frottant alors pour retirer tout ce noir en le trempant dans l’eau.

« Toujours aussi pas doué pour les bandages de ce que je vois… »

Un regard vers celui-ci qui se détache, pensée étrange qui lui traverse l’esprit sans se souvenir exactement de la dernière fois où elle l’a vu avec… Froncement de sourcils, quelque chose la travaille. Comme ces ressentis bizarres, une frustration tut qui n’a pas lieux d’être. Sans un geste cette fois, le bandage se replace, cachant les blessures que t’essais de planquer mais sans réel succès. Son regard acéré te détaille même le dos tourné, mémorisant chaque plaie en plus que t’arbores depuis que t’es partit. Maudissant encore et encore ce départ forcé qui aurait pu t’épargner, t’aurais pu rester et être heureux sans devoir courir pour ta vie à chaque seconde depuis que t’as franchi cette limite.

Celle qui vous sépare maintenant, qui fait que vous ne pouvez plus faire autant de chose qu’avant. Oui, elle sait que de toute façon tu passerais plus de temps avec son frère mais Dolly ne se laissera pas mettre de côté simplement parce que vous êtes ensemble. T’es comme un grand-frère pour elle Carbone, un membre de sa famille qu’elle se doit de protéger contre tout.

« T’es plus présentable oui fiston, je serais presque fière dis donc. Fais juste attention, tes plaies s’ouvrent encore, ça aura du mal à cicatriser. »

Moue sur son faciès quand elle voit de nouveau du sang couler, hésitant à envoyer un pigeon à son frère pour qu’il se ramène avec de quoi te soigner. Mais si jamais il débarque, il va lui voler son moment. Et elle est pas là pour être encore mise au second plan. Accroupie, au bord de l’eau, elle te fixe quand tu dis aller bien en écartant les bras, quand tu la traite de sale gamine en lui demandant de croire encore en toi.

Elle le sait, que ses yeux sont parlants.
Elle le sait, qu’ils doivent se foncer de plus en plus pour devenir aussi écarlate que le sang que t’as dû verser. Cette idée la rend malade tu sais, elle se sait trop protectrice, trop avide de te garder en sécurité. Encore trop dépendante de ce que tu représentes pour elle, ce pilier qui ne sera jamais abandonné, adorée et trop précieux pour que le monde puisse le toucher. Soupire qui traverses ses lèvres.

« Si, je te fais confiance ... »

Toujours et à jamais.
Les yeux fermés elle pourrait te confier sa vie sans jamais douter que tu lui feras du mal, sans jamais se dire que tu la perdras. Ses bras se referment sur ses genoux, elle se met en boule comme si au lieu de pouvoir t’enlacer, elle se contente de son propre corps pour compenser. C’est d’une tristesse à pleurer. Mais elle se change les idées, vu le temps que vous avez ce n’est pas le moment de tout gâcher en se larmoyant cette barrière qui vous empêche de vous toucher.

« Je veux bien croire que tu t’améliores mais t’es pas un con Carbone. »

Elle te voit sourire, c’est contagieux car elle s’y met aussi.
Il est doux, aussi doux que du coton ou qu’un nuage même si ce ciel unicolore n’en a plus.

« Ou alors si, t’es con. Le pire des cons, le plus gros et le plus stupide des cons. Pire que Hysteria, qui est déjà un superbe gros con. Et dieu sait que je le trouve con ce con. »

Elle se redresse, coup d’œil à ta veste qui se prend sa lessive de l’année tellement la brosse frotte pour retirer les saletés.

« Je t’ai ramenée des choses. J’allais pas venir te voir les mains vides après tout. »

Le seau se remet à flotter, récipient métallique qui sert de cachette avant qu’une poignée de pilules en sortent, volant doucement en créant quelques formes dans les airs.

« Des pilules repas. Je me suis dit que t’allais parfois galérer donc j’en ai pris pour que t’ai toujours de quoi manger. T’as le seau aussi qui pourrait te servir à… Prendre de l’eau de cette rivière. À pêcher tiens aussi qui sait, ou même te laver. »

Puis elle te fixe, plante ses rubis trop émotifs dans tes opales bien trop lisibles. Son air devient content, parce qu’elle sait que ce qu’il reste te fera plaisir. Deux tas de vêtements sortent du seau, ressemblant à deux gros pulls avant qu’elle ne les fasse tourner pour dévoiler deux hoodies volés à son frère, propre et prêt à être utilisés.

« Je les ai volés. Mais il ne m’en voudra pas s’il sait que c’est toi qui les as. Comme ça si jamais t’es pas bien, t’as quand même ces pulls pour te réconforter. »

L’émotion lui prend la gorge.
Elle a rien donnée qui lui appartient parce que c’est lui ton soutien maintenant.
Alors elle garde son sourire qui se craquèle dans le coin.

C’est un peu dur quand même, tu sais.


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Lun 22 Mai - 21:26
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MUSIQUE L’eau salvatrice, effaçant les affres de ses monstrueuses journées, de ses luttes acharnées pour survivre. Le sang qui lui colle à la peau finit par partir, enfin, l’odeur âcre lui tiraillait les entrailles et lui enivrait les narines ; pourtant, c’est une senteur qu’il a toujours détesté, exécré. Frotter les plaies et elles repartent en saignement intempestifs, mais la douleur n’est plus réellement ressentie, c’est devenu tellement une habitude qu’il n’entend plus vraiment Carbone, les cris que poussent son corps d’être ainsi sollicité, aussi meurtri. Les os craquent, les muscles se raidissent, le sang épouse l’eau et la terre enfin quitte toute trace de sa peau blanche.

Il reste dans l’eau un bon moment Carbone, profitant de ce moment d’accalmie que mère nature lui offre, et que mère de substitution Dolly lui a imposé. Il sent ton regard dans son dos et ta remarque sur son bandage lui arrache un rire sans joie. Hé, j’te permet pas, j’fais c’que j’peux d’accord ? Plaçant et resserrant le bandage trempé, c’est dans un grognement qu’il surenchérit finalement. Quand c’est situé ailleurs ça passe, mais dans le dos c’est pas évident à soigner tout seul. Un haussement d’épaules, c’était son quotidien maintenant, pansé ses plaies, seul. Survivre, seul. Dormir, seul. Cogiter, seul. Il se faisait une raison, petit à petit, à sa façon.

Quand il te regarde gratter son manteau qui ne retrouvera sans doute jamais plus sa splendeur d’antan, c’est dans un rire que l’homme réitère en provocation légère. Te casse pas trop la tête avec lui, j’pense que tu vas pouvoir le ramener avec toi et… M’en ramener un autre à l’avenir. C’est en quittant la surface de l’eau, qu’il attrape une serviette, guettant la pile de vêtements de rechange que t’as ramené pour lui. La stupeur est visible, lisible sur son visage, les traits accentuent cet effet malgré la fatigue et les nombreuses blessures sur son faciès. Quand est-ce que t'arrêteras d’être aussi protectrice envers lui Dolly ? Vos rôles s’inversaient souvent, mais le constater aujourd’hui, alors qu’il ne peut pas te rendre la pareille, c’est rageant. Pour ne pas dire consternant.

La serviette passe et repasse sur son corps, la tâchant un peu, mais cela n’enlève en rien à la salvation qu’il ressent en cet instant. Ouais, y’a pas à dire, ça fait du bien. Et t’en fais pas pour mes blessures maman, je suis pas en mousse, j’suis habitué à ça. La gorge qui s’étrangle d’instinct. Être habitué… C’est quelque chose que t’as jamais accepté chez lui, parce qu’un être normalement constitué ne s’habitue pas à ça, il ne se fait pas à la douleur, il ne l’accepte pas comme moteur ni comme finalité. Un truc que sa mère a ancré en lui ; qui tape dans ses veines, comme cet amour pour Hysteria, comme cette bienveillance à ton égard. Désolé; j’sais que j’devrais pas dire ça, merci de t’inquiéter pour moi comme tu le fais Dolly, j’apprécie. C’est ancré en vous, c’est ce qui vous à construit ; vous vous êtes portés à bout de bras l’un l’autre, pour avancer ensemble, pour lutter contre l’abandon, pour se faire à l’idée d’une trahison.

Vous avez serré les dents ensembles, combattu ensembles, saignés ensembles, pleurer ensembles. Cela n’était pas rien, cela ne sera jamais rien. Tu es cette amie Dolly, que l’on ne peut pas quantifier de meilleure amie, parce que la vérité, c’est que t’es sa sœur, tu l’es devenue. Vous êtes une putain de famille. Et ça le tue, de devoir abandonner sa famille ; encore. Le séchage de cheveux est terminé, il tapote son visage pour éviter de rouvrir ses plaies à l’arcade, termine tout ça en étant dans ton dos ; pudeur. Il a beau se souvenir de votre seule nuit passée ensemble, il ne peut que regretter aujourd’hui, car il a profité de ta douceur, de ta gentillesse… C’était un salaud, sur tous les plans. Si, je te fais confiance. Du baume au cœur, un profond soupir de soulagement ; tête basse, les larmes aux bords des yeux, l’homme ne dit rien, se contente de sourire en coin car c’est là, vraiment, tout ce qu’il avait finalement besoin Carbone, d’entendre.

La sonate de son rire résonne dans les environs lorsqu’il t'entends les traiter de cons. C’est clairement ce qu’ils sont, là-dessus Hysteria et lui s’étaient bien trouvés. Crack. Son cœur se comprime à l’énonciation même d’une pensée pour lui, encore une douleur vive qu’il ne peut pas camoufler ni dissimuler. Et pourtant, l’homme se retient, de te poser des questions à son sujet. Il ne sait pas comment se sont passées vos retrouvailles, il n’ose pas… Il devrait pourtant. Mais le rire est encore plus sonore lorsque tu insistes et ça lui donne tellement, mais tellement envie de t’attraper les cheveux et de les ébouriffer. Alors, du bout du doigt de sa prothèse métallique, Carbone étire le métal, le tend à l’extrême, pour entortiller une mèche de tes cheveux. J’te permet pas jeune fille, tu oublies la forme de politesse, monsieur connard s’il te plaît. Ses yeux d’un bleus profond se pose sur la pile d’affaires et il reconnaîtrait ses vêtements entre mille. L’envie de pleurer, encore, d’être loin de lui, c’est horrible, c’est invivable et pourtant, l’homme doit s’y faire, qu’il le veuille ou non.

Les pilules sont réceptionnées et c’est avec rapidité qu’il en prend une, avant d’enfiler un jogging, beaucoup plus confort qu’un jean, ça ferait très largement l’affaire. Il t’écoute Carbone, énumère tout ce que tu lui a ramené, la bonté, la gentillesse, il pouvait toujours compter sur les gens… Sur toi. Le métal reprend une nouvelle forme et c’est dans une tape légère, qu’il caresse ton épaule, de loin. Deux âmes qui se comprennent, deux cœurs qui tambourinent à la même échelle. Te voir lui fait du bien, beaucoup de bien. Les mots sont enfermés, la mâchoire est serrée, son sourire demeure, mais il ressent cette envie maladive de pleurer, de s’effondrer. Tenir bon, à tout prix, malgré l’émotion clairement perceptible dans ses iris. Deux pulls tendus, l’hésitation.

L’hésitation de les saisir, de les étreindre, de sentir cette odeur qu’il a la sensation de ne plus jamais pouvoir un jour humer. La main de chair tremble et c’est avec lenteur qu’il s’en saisit, après avoir enfiler un tee-shirt propre, Carbone l’enfile et… Comme un baume autour de son cœur, l’odeur lui provoque une émotion sans pareil. Les larmes perlent sans pouvoir les calmer. Putain Dolly… Un rire, mélangé à ses sanglots, son nez collé au col de ce pull noir. Merci, t’es la meilleure… C’est ce dont il avait besoin. J’avais peur d’oublier. Malgré que j’ai retrouvé la mémoire, j’avais peur qu’en étant loin de vous, j’vous oublie. C’est risible, c’est débile peut-être aussi. Mais Carbone n’a jamais été quelqu’un de réellement stable, loin de là. Assis sur l’herbe fraîche et humide, c’est en croisant les bras, emprisonnant son propre corps dans son étreinte, pour imiter ta position, qu’il continue. Raconte-moi Dolly, comment ça se passe depuis mon départ ? J’ai besoin de t’entendre. Alors parle-moi.

Oui, parle lui, confie toi, exprime toi, expulse tes sentiments. Car il a les épaules pour encaisser, il a ce besoin d’être encore ton pilier, quoi qu’il se passe. Un sourire chaleureux, comme la lueur d'une bougie, qui réchauffe les soirs d'orages. Il est cette bougie incandescente qui brûle de ce besoin vitale, de t'écouter parler, pour marquer ta voix, la graver un peu plus profondément.

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Ven 2 Juin - 23:33


Do it now before you're out of time.
Tout seul.
Son air se renfrogne, elle a encore du mal à encaisser ce fait Carbone, que t’es tout seul maintenant. Que tu sois plus là, que tu sois livré à toi-même dans ce monde maintenant prêt à te déchiqueter au moindre pas de travers. Son alter s’active et sans un mot, ton bandage se remet correctement et se resserre pour ne plus qu’il tombe. Elle peut pas le faire elle-même, autant que son alter puisse quand même t’aider. Le temps de l’heure qu’il vous reste.

« Laisse-moi m’acharner sur cette veste. Si je dois t’en ramener une, c’est celle-ci qui sera propre. »

C’est un peu ta signature cette veste rouge. Quand on pense à toi, on t’imagine toujours avec ce vêtement sur le dos. C’est pour ça que c’est sans ménagement que la brosse frotte, qu’elle arrive pourtant petit à petit à retirer ce noir collant du tissu. Elle tourne la tête quand tu sors de l’eau, réflexe pour respecter ton intimité même si elle t’a déjà vu moins habillé que ça. C’est du passé maintenant, elle a un petit rire quand tu l’appelles encore maman. Est-ce qu’elle est aussi chiante que ça ?

« Habitué hein… C’est justement pour ça que je suis une maman poule mon cher fils, tu devrais pas être habitué à ça. »

Non, tu devrais pas subir tout ça Carbone.
Elle le dit sur le ton de la plaisanterie mais il n’est pas difficile d’y déceler de l’amertume. Si tu savais comme elle se sent impuissante, comme elle aimerait que tout se soit passé différemment. C’est égoïste peut-être mais c’est ainsi que sont fait les humains non ? À toujours souhaiter le mieux, à vouloir qu’un futur se soit mieux déroulé parce que celui qu’on a n’est pas assez. Insatisfait peut-être. Mais savoir que t’es dans le mal ne peut pas lui dire que c’est quelque chose de juste. Tu devrais pas être dans cette situation Carbone. Si elle le pouvait, elle changerait de place avec toi. Elle subirait le monde si toi tu pouvais être heureux.

« On a pas beaucoup de temps Carbone, ne t’excuse pas pour ça. »

Toujours le dos tourné.
Elle ferme les yeux, elle laisse le souffle léger du vent jouer avec son visage et ses cheveux. Des fois elle se demande tu sais, comment tout ça fonctionne.
Comment le monde est fait, ce monde où vous êtes.
Comment IA peut savoir qui vient d’où, comment elle fait pour vous séparer alors qu’elle n’est plus active. Comment vous pouvez encore souffrir alors que tout est censé être plus calme. Normalement tout devrait être mieux sans cette satanée déité non ? Sa tête se tourne légèrement quand elle sent quelque chose entortiller ses mèches de cheveux. Un contact qui ne vous foudroie pas sur place, c’est un léger sourire alors qu’elle profite simplement de ça, s’imaginant que tu lui ébouriffes les cheveux comme tu sais si bien le faire.

« Je suis donc une jeune fille et une maman ? Eh bah, j’alterne entre une vielle et une jeune c’est beau. »

Elle se redresse quand t’es habillé, elle te regarde quand tu prends les affaires, quand tu prends l’une des pilules pour avoir quelque chose à manger. Elle s’en doutait bordel que tu te nourrissais pas correctement, elle va vraiment penser qu’elle est une seconde maman à toujours veiller sur toi au final. À toujours vouloir que t’ailles bien, te protéger envers et contre tout. Son air s’adoucit d’autant plus quand tu caresses son épaule avec ton extension métallique, si tu savais ce qu’elle pourrait donner là pour te serrer contre elle.

Te voir pleurer quand tu prends les pulls de son frère lui serre le cœur.
Mais savoir que ça te fait du bien, que t’es heureux, c’est le plus cadeau qu’elle aurait pu espérer en te voyant. Elle s’approche quand tu parles de nouveau, elle s’arrête à quelques centimètres pour ne pas non plus céder à cette envie de t’étreindre pour ne pas que tu pleures tout seul, trop habituée à te donner son épaule pour que tu te calmes, que tu ailles mieux. Même si ce ne sont pas des larmes de tristesses.

« Carbone… Tu n’as pas à avoir cette peur. »

Cette fois, son sourire est sincère.
Son alter fait bouger l’une des manches du pull pour venir te frotter doucement les yeux, essuyant ces perles amères qui en coulent.

« Si tu as réussis à te souvenir, il n’y a pas de raison que tu perdes encore ta mémoire. Et si tu l’as retrouvé, pas de raison qu’elle ne revienne pas encore. D’ailleurs… »

Parce qu’elle pense à tout.
Elle ouvre sa veste et en sort un carnet. Il paraît neuf, surface en cuir d’où un crayon y est relié dans les lanières de cuir qui le maintien fermé. Le cahier flotte jusqu’à toi, attendant que d’être prit.

« Si jamais tu hésites, t’auras toujours de quoi noter. »

Parce que ça peut être rassurant, après tout t’as toujours tout noté ces deux dernières années. Elle se doutait que même avec tes souvenirs retrouvés, tu douterais toujours de toi. C’est qu’elle sait que t’as pas confiance en toi Dolly, elle a réfléchit à ce qui pourrait peut-être te rassurer de ce côté-là.

« Oh bah, comme tu le sais, il y a eu des départs mais… Aussi des retours. »

Elle s’assoit de nouveau, te regarde alors que tu optes pour une posture similaire à la sienne.

« Notre nouveau roi, Comet, accepte les retours sans broncher. Il y en a qui cherche un peu la merde mais bon, on va s’en sortir j’imagine. »

Mine soudainement renfrognée.

« De toute façon le premier qui cherche des noises à Hyste je le défonce. Si une personne doit le fumer, il n’y a que moi qui ai ce droit. »

Même si les retrouvailles ont été mouvementées.
Au final elle est heureuse de l’avoir retrouvé tu sais. Mais te donner raison sur ce point, elle ne le fera pas, trop fière tout de même. Ça se reconstruit doucement entre eux. Au final elle a peut-être eu peur pour rien mais… Rien n’est encore fait.

Elle espère juste qu’il va pas repartir.
Sinon tout sera définitivement détruit.

« … Et non t’as pas ce droit non plus. Casser la gueule à Hysteria c’est un privilège qui m’est réservé. »

Regard en biais, la plaisanterie présente derrière son air faussement sérieux.
Tu sais, elle est heureuse aussi Dolly.
Oui, elle est sur un nuage de savoir que vous vous êtes trouvés.
Parce que le bonheur que vous vous donnez, même si maintenant c’est compliqué, c’est tout ce qu’elle vous souhaite.

Qu’à jamais, vous trouvez la joie de continuer et d’espérer dans l’autre.

« … Je suis heureuse tu sais. Pour vous. »

Elle ne te l’a jamais dit quand elle y pense.
Il est peut-être temps de donner sa bénédiction de vive-voix.


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Sam 3 Juin - 18:38
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MUSIQUE S’acharner sur ce manteau rouge qui a perdu de sa superbe, trace de sang et de terre, boue maculée ; vestige du passé. Ce manteau l’a suivi longtemps ; un manteau qui appartenait à son paternel, qu’il a emporté avec lui quand il s’est barré. Symbole d’une famille qu’il n’a pas réussi à jeter ; la seule réelle marque de son appartenance aux Legendary ; ce géniteur au grand cœur qui n’est plus ici bas aujourd’hui. Te voir t’acharner dessus Dolly, ça lui met du baume au thorax, ça lui arrache même un sourire fugace qui disparaît aussi vite qu’un beau rêve. Tu devrais pas t’attarder ici, pas avec lui, car qui sait qui pourrait surgir pour en finir avec sa caboche totalement décrépite. T’avais ce don d’en faire qu’à ta tête, de quoi lui arracher un soupir de frustration ; car Carbone était conscient, il pourrait faire ou dire ce qu’il voudrait, tu aurais finalement le dernier mot, t’aurais forcément raison et lui fatalement tort.

Un manteau rouge à l’abandon, un manteau noir long pour passer inaperçu, mais incapable de se résoudre à s’en débarasser ; conscient qu’il ne pouvait pas se séparer de ce souvenir là. Qu’il était indélébile, mais surtout… Que c’était sa marque de fabrique, qu’il était ancré dans les mémoires d’autres gens ; d’Hysteria, de toi… Est-ce que t’as cherché ce manteau rouge le jour de l’annonce Dolly ? Est-ce que t’as paniqué quand tu ne l’as pas vu ? Qu’il ne t’as laissé qu’une pauvre missive, partant sans dire un mot ? Il n’ose pas Carbone, te poser la question, car ça serait admettre qu’il a merdé, qu’il a fauté grave ; mais pourtant, il se devait d’assumer ses responsabilités, encore plus quand ça concerne ses erreurs.

L’homme reste là, assis en tailleur, te regardant concentrer à ta tâche et quand ses yeux d’un bleu vif discerne le rouge de ce vestige qui tombe en lambeaux, il ne peut s’empêcher de sourire à nouveau. Une fée du logis bonne à marié. Il se moque Carbone, avec légèreté ; sa frivolité enfin retrouvée. Sa main de métal vient réajuster le bandage à son tour, tâtant un peu pour voir si la douleur était toujours aussi vive, mais à sa grande stupeur, le bain improvisé avait eu l’air de détendre les muscles et d’avoir soulagé la blessure. Hochement de tête satisfait, l’homme s’emmitoufle un peu plus dans le pull de son aimé, humant son parfum tout en continuant d’écouter et de ponctuer tes remarques à son encontre. Ton léger, paupières fermées. Une mère casse-couille si tu veux mon humble avis ; mais c’est comme ça que je t’aime.

Un bruit aux alentours le fait se redresser et la nuée d’oiseaux qui s’envolent et passent au-dessus de vos têtes le fait tiquer ; une ronde, très certainement. Fuir les Legendary n’avait pas été une mince affaire, et esquiver le Kraken de la forêt lui pompait le peu d’énergie qu’il lui restait. Toujours en alerte, à faire attention aux moindres sons, aux moindres bruits, la fatigue ancrée à son visage dans des cernes qu’il n’avait plus arboré depuis des années ; tellement en sécurité dans le QG des Wilds… La migraine oculaire pointe le bout de son nez, le faisant baisser la tête, se massant les tempes pour calmer la douleur. Vous n’aviez pas beaucoup de temps devant vous, l’homme en avait conscience.

Il ne capte pas tout de suite Carbone, que t’es vraiment venu plein de choses pour lui ; que t’avais donc réellement cette idée en tête de le retrouver, que t’étais parée à ça aujourd’hui. Quand t’en viens à lui tendre ce carnet grâce à la force de ton alter, c’est une nouvelle vague d’émotion qui vient l’étreindre, mais les larmes ne coulent pas cette fois ; seul un sourire éclaire ses traits, lui ôtant un peu de son épuisement, comme un regain d’énergie. Qu’est-ce que j’ferais sans toi, en fait ? C’est dit avec amusement, mais Carbone était réaliste, il savait que sans toi, sans ton soutien et ton aide ces dernières années, qu’il ne serait pas là à te parler aujourd’hui.

Le voilà qui note aussitôt ce qui lui passe par la tête, tout en écoutant. Les mauvaises habitudes ont la vie dure ; écrire à toujours été un moyen pour lui de garder une trace, un souvenir ; recueil d’une vie qui ne sera lus que par ceux qui auront l’envie de découvrir son histoire. Vouloir écrire ce qui lui arrive, ce qu’il ressent, ce qu’il n’arrive pas à exprimer avec des mots, pour soulager les maux que cette situation est en train de lui infliger. Coucher sur le papier ses angoisses, ses peurs les plus inavouables, ses doutes… Une biographie en nombreux volumes disséminés, dont les premiers sont encore éparpillés dans sa chambre. Les écoutilles sont ouvertes, alors que le stylo grattent.

Le nouveau roi Comet.
Les départs et les retours.
Hysteria et toi.

Le carnet est refermé d’un mouvement de main dans un claquement qu’il n’avait pas souhaité ; mais cela marque la fin d’une de tes sentences ; ce à quoi il trouve alors Carbone, la force de rebondir. Comet est un roi bon, j’avais mes réticences, mais je sens qu’il a un bon fond. Son sourire s’élargit quand il t’entend prendre la défense de ton jumeau enfin retrouvé, accoudé à son genou, il te regarde Dolly et t’as l’air tellement plus en vie ; plus heureuse en parlant ainsi, que ça étire encore plus ses traits, que ça les adoucis. Il s’attend à ce que tu lui demandes d’ôter ce sourire de sa gueule, mais tu n’en fais rien, alors l’homme se permet une petite punchline ; comme d’hab. Si protectrice avec son petit frère, je fond. Et il aimerait tellement pouvoir lier le geste à la parole, t’ébouriffer les cheveux et t’étreindre, pour te montrer sa joie de vous savoir de nouveau réunis. J’suis heureux de savoir que vous pouvez compter l’un sur l’autre. Que tu le défendra contre ceux qui sont contre son retour. J’te fais confiance là-dessus, j’te connais assez pour savoir que tu laissera rien passer.

Le cœur se serre bien que le sourire demeure ; conscient qu’il n’avait pas pu vous dire au-revoir, ni à toi, ni à December, ni à Hysteria. Parti bien avant son retour, fuyant le QG comme si sa vie en dépendait, incapable de voir vos visages en ce jour funeste. Il était hors de question pour Carbone que vous soyez confrontés à son état miséreux, à ses épaules basses, à son dos voûté et encore moins à ses larmes. Il était parti, sans un bruit, un sac sur l’épaule, la capuche sur la tête. Désolé d’être parti comme un voleur. C’est lâché sur le ton de la confidence, de la confession, mais surtout avec ce côté abrupt, brut de décoffrage qui lui ressemble tellement… J’avais peur que si j’te vois, ou que j’le croise ; j’sois pas dans la capacité de partir. Et j’voulais pas que vous m’voyez misérable. Bon, c’est raté vu que tu m’as vu aujourd’hui ahaha.

Son dos heurte le sol, alors qu’il trouve la force Carbone de s’allonger dans l’herbe, de prendre le temps que tu lui offres pour souffler, pour relâcher un peu de sa tension ; pour apprécier ce moment d’accalmie ; qui ne durera pas longtemps. Désolé de pas t’avoir parler de ça… Mais attends comment t’es au courant de ça d’ailleurs ? Moi qui pensais être discret… T’avais capté d’puis quand que… Que j’aimais ton frère ? Il se rappelle de cette nuit partagée ; il se rappelle de tout. Mais toi Dolly, quand est-ce que t’as capté, quand est-ce que t’as tout vu ? Après la soirée alcoolisé là, j’l’ai retrouvé dans ma chambre… J’ai pas pu t’en parler de ça non plus. J’me rend compte que je t’ai caché beaucoup de choses. Mais on a si peu de temps. La langue claque sur son palais, ses bras croisés derrière la tête, l’homme lâche dans un profond soupir à fendre l’âme. T’as des questions à me poser, pas vrai ?

La migraine était secondaire, pour l'heure, Carbone devait prendre à bras le corps la réalité ; et se confronter à tes questions. Vous en aviez du temps à rattraper, douze ans, c'est long pour celui qui ne s'est jamais livré.

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Dim 11 Juin - 20:55


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Une fée du logis, bonne à mariée.
Une mère casse-couille.
Elle allait répliquer mais la nuée d’oiseaux qui s’envole ne fait que confirmer ses doutes déjà présents. Il ne reste plus beaucoup de temps. Chaque seconde qui passe ne fait qu’amplifier ce début de migraine qui indique que l’heure va bientôt s’écouler. Qu’encore une fois, vous allez devoir vous séparer. Alors elle ne réplique pas à tes remarques, sachant que son cœur serré va certainement le faire contre sa raison.

Ravie de voir que t’utilises déjà le carnet qu’elle t’a offert alors qu’elle te parle, savoir que ça peut te rassurer c’est tout ce qu’elle demande. Parce qu’elle ne sera plus aussi souvent là pour te le rappeler.

Que t’es protégé.
Et que tu le seras toujours.

« J’aimerais voir comment ça va se dérouler par la suite avant de me prononcer. C’est mon boulot de le protéger mais j’espère qu’il en vaut la peine. »

Il vient juste de débarquer le nouveau roi après tout. Il doit faire ses preuves comme tout le monde avant que Dolly ne lui fasse entièrement confiance. Savoir qu’en plus il est du genre à disparaître et apparaître à tout va ne facilite pas la tâche.

Moue sur le visage à ta remarque concernant son frère.
Elle se doute bien aussi pourtant que t’es content de les savoir de nouveau ensemble. C’est ce que tu voulais, c’est ce que tu lui as promis. Pourtant ça a valu ton départ à toi, alors elle sait pas si ça aussi, ça vaut vraiment le coup. Parce que vous êtes incomplet, vous n’êtes pas tous ensemble. Et tu leurs manquent terriblement tu sais. Elle joue tous les soirs de son piano avant d’aller dormir, elle s’imagine des morceaux que vous pourriez jouer sans savoir si au final vous alliez vraiment partager ces moments.

« Personne n’a le droit de lui faire du mal. Ni à lui, ni à toi d’ailleurs. Donc oui, tous les autres savent qu’ils vont devoir me passer sur le corps avant de l’atteindre. »

Elle te fixe, le regard plus accusateur qu’elle ne le voudrait.
Parce que tu t’excuses d’être parti comme un voleur, tu l’a laissé avec juste un mot parce que sinon t’aurais pas pu t’en aller. Oh elle le sait, elle t’en aurait empêchée au début. Pour au final te laisser partir en sachant que ça t’aurait mis dans le mal pour le reste du temps. Et ça, c’est pas quelque chose qu’elle te souhaite. Non, jamais elle aurait voulu ça, même si au fond ça lui déchire le cœur. C’est si difficile Carbone, de ne plus te voir après avoir été avec toi pendant toutes ces années. Il y a toujours un moment dans sa journée un peu plus creuse que les autres parce qu’elle allait te voir, te parler. Elle te voit aujourd’hui mais ça sera quand la prochaine fois ? Est-ce que tu seras aussi blessé ? Aussi mal en point ?

« Je t’avais prévenu que je te retrouverais. Tu peux fuir mais ça sert à rien. Parce que si moi je te trouve pas, c’est mon stupide frère qui va le faire. »

Il n’y a pas besoin d’être devin pour savoir que vous vous aimiez depuis longtemps maintenant. C’est juste vous qui êtes trop aveugle pour le voir. Elle a cramée son frère en premier, parce qu’elle le connaît par cœur. Elle sait quand son regard change, quand une émotion lui vient, quand il est en colère, quand il se montre trop sensible. Quand il est sincère et qu’il joue son connard fini. Toi ça a prit un petit plus de temps. Mais au final il y a bien quelque chose qui vous a trahit.

« La façon dont tu le regardes. C’est ce qui t’a trahit. On a tous une façon de voir les gens selon l’émotion qu’ils inspirent. Et toi tu le regardais déjà comme la chose la plus précieuse du monde avant que cette histoire avec Ivar ne commence. »

Et elle vous enviait.
Si tu savais comme elle aussi, elle voulait être regardée de cette façon.
Comme un trésor à protéger.
Un soleil qui éblouie la journée.

Elle retrouve ce regard chez December, elle l’a vu aussi bien avant de se rendre compte de ses propres sentiments pour lui. Il a cette manière de choyer sa présence seulement en la regardant, c’est ce qui fait que son cœur bat un peu plus vite dans sa poitrine. Sourire léger qui orne ses lèvres. La tournure de vos vies est bien différentes que tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

« Lui aussi te regardait de cette façon. Hysteria peut être plus ou moins doué pour cacher ses émotions mais je le connais trop bien. Donc son secret a été révélé dès qu’il a posé ses yeux sur toi avec… »

Silence.
Moue sur le visage.

« C’est Hyste quoi. Comme s’il avait envie te de sauter dessus. Étonnant qu’il ai rien tenté d’ailleurs. Il a tenu plus longtemps que je le pensais. »

Parce que clairement c’est pas lui qui se retient quand un désir charnel naît.
Alors quand t’évoque la soirée alcool, elle repose ses yeux qui étaient en train de fixer le ciel sur ta personne, les sourcils froncés.

« La soirée alcoolisée… Laquelle ? La dernière là ? Celle où t’as roulée un patin à tout le monde ? »

Expression narquoise. Elle ne le dit pas mais clairement tu peux lire sur son visage « et à moi aussi au passage ? » Des questions elle en a, c’est une certitude. Le problème c’est le temps qui manque. Au pire, vous reprendrez la discussion plus tard.

« Comment vous en êtes arrivés là au juste ? Il s’est passé quoi dans cette chambre ce soir là ? Épargne moi les détails, j’ai pas envie de savoir comment vous avez couchés ensemble si c’est arrivé. Juste que mon frère est bien con d’avoir voulu ta mort pendant ces deux ans pour se rendre compte qu’il t’aime au final. »

Si elle avait du thé, clairement qu’elle serait en train de siroter sa boisson.

« Vraiment con cet homme. Enfin, dis moi tout. »

Tout ce que tu peux.
Pour ce peu de temps qu’il vous reste.
Que la migraine ne cesse de vous rappeler.


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Lun 12 Juin - 20:16
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MUSIQUE Dolly, Dolly, Dolly ; toujours égale à toi-même ; à être la béquille qui lui permet d’marcher droit, d'aligner des pas, l’un après l’autre. C’est toi qui l’a extirpé de ce lit d’infirmerie, qui l’a aidé dans sa convalescence ; qui l’a soutenu avec la construction de sa prothèse, à la connectique. T’as toujours été là, d’une façon ou d’une autre, à veiller sur lui ; comme s’il était réellement devenu un membre de ta famille. Encore aujourd’hui, Carbone peut le voir, il le constate, c’est devenu ton “devoir” ; comme si ton esprit était conditionné pour ça. Il ne le comprend que trop bien ; s’il devait mourir demain, ça serait pour Hysteria, ou ça serait pour toi. Il écoute tes premières sentences à l'attention de Comet et il imprime le poids de tes mots dans un coin de sa tête. Faire ses preuves, hein ? Un sourire étire ses lèvres, paupières de nouveau closes alors que ses jambes se détendent un peu plus sur l’herbe fraîche, la nuque en arrière, scrutant le ciel. J’me souviens avoir un bon flair pour les gens en général ; crois-moi, j’pense que c’est un bon roi. Son sourire s’éteint cependant en se remémorant le charisme et l’humanité d’Hadès ; lui aussi était un roi bon, un roi avec ses blessures, ses humeurs ; mais qui s’évertuait à unifier un groupe d’individualistes totalement barré.

Les omoplates craquent dès lors qu’il trouve la force de s’étirer, non pas sans ressentir une gêne au niveau de l’abdomen et du dos ; de nouvelles phases d’insomnies étaient à prévoir, Carbone en était certain, il n’allait pas trouver le sommeil facilement avec de telles blessures qui le lancent. Rouvrant son carnet, l’homme commence à rédiger une liste ; une liste de ressources dont il allait avoir besoin dans la forêt ; son sourire s’élargissant quand tu viens jouer les protectrices. Quand vous êtes protecteurs comme ça, Hysteria et toi, j’dois avouer que ça ne m'laisse pas indifférent. C’est dit sur le ton de l’humour, avec malice et un brin de taquinerie ; il aimerait pouvoir joindre le geste à la parole ; pouvoir t’ébouriffer les cheveux comme à son habitude ; mais il ne peut pas Carbone, du coup, il se contente juste de sourire encore plus largement, les yeux rieurs. Non, vraiment, ça me rassure de savoir que t’es là pour prendre sa défense ; pour l'épauler.

Parce que lui ne peut pas être présent
Il ne peut pas le soutenir face à l’adversité
Seulement bon à courber l’échine et à imaginer
En espérant que tout se passe bien, réellement

Quelques jours seulement qu’il est parti et il a pourtant la sensation que ça fait des mois, peut-être même une année ; son corps subissait chaque heure et lui prenait la douleur sans broncher. Oubliant sa promesse sans le vouloir, de ne pas se blesser “intentionnellement”. Ce qu’il y a de bien avec la souffrance, c’est qu’au moins, avec elle, on se sent vivant. Coude posé sur le genou, le regard perdu dans le vague, il écoute Carbone, sans rien rajouter, incapable d’ouvrir la bouche. Si tu savais Dolly, comme il aimerait être avec vous, adossé à un mur du QG, à vous entendre vous chamailler, le sourire aux lèvres et les yeux fermés, comme bercés par la mélodie de vos voix. C’est ce qui lui permet de s’endormir le soir, de vous savoir de nouveau ensemble, bien que lui soit absent. Cela lui donne l’espoir d’un jour pouvoir faire partie de ce tableau magnifique qu’il érige dans ses rêves ; même si la distance, être loin de vous, ça le crève. Fuir. Il avait fui Carbone, sans un bruit, avec juste un mot, pour ceux qui l’ont accepté, qui l’ont vu comme une famille. Cela n’avait pas été simple, loin de là.

Mais quel choix avait-il ?
Rester, signifiait mourir
Partir, c’était souffrir
Mais au moins, il était en vie
Alors, même si cela est difficile
Il s o u r i t

Un profond soupir alors qu’il fait danser ses doigts mécaniques, écoutant le cliquetis des engrenages, son cerveau en vrac à cause de la migraine qui commence à pointer le bout de son nez, votre proximité intensifiait cette souffrance, mais qu’à cela ne tienne, Carbone n’était pas prêt de bouger. Habitué à ça, il l’était. Les migraines provoquées par des flashes de souvenirs, c’était bien pire ; beaucoup pire. Je n'voulais pas vous fuir Dolly, j’avais juste pas le choix. Et crois-moi, j’préférerais être avec vous plutôt qu’ici, mais on doit faire avec. Réaliste sans pour autant être fataliste ; c’est ce qu’il tentait Carbone, de laisser transparaître ; pas envie que tu t’inquiètes plus que nécessaire ; même si ce n’était pas une mince affaire pour toi. La discussion entre vous prend alors des airs de confidences, du genre de celles que l’on fait à la lueur d’une bougie, comme ce soir-là en somme, quand il t’a retrouvé à jouer des mélodies ; qu’il t’a suivie dans cette harmonie pour tout te raconter ; pour se livrer comme il ne l’avait jamais fait. Mais quand tu parles de cette relation, de ce que tu dis avoir vu, Carbone ne peut s’empêcher de baisser la tête. Son regard, hein ? “Putain de bleu ciel, je te déteste tant.” Une phrase marquée dans les affres de sa conscience ; comprenant alors la fausseté des paroles d’Hysteria.

Ce n’est pas qu’il détestait ses yeux ; c’est qu’il détestait s’y perdre.
Le rouge lui monte aux joues quand il comprend enfin l’ascendant ; l’amour ardent. Lui qui croyait encore vivre un rêve éveillé le concernant, se mangeait la dure réalité en pleine dent.

Oui, Hysteria l’aime sincèrement
Avec autant de sincérité que lui

J’le regardais vraiment comme ça… ? Difficile d’y croire, vu comment il n'a rien capté pendant toutes ces années. Ton frère est aveugle. Joue posée dans la paume de sa main, courbé sur le côté pour mieux te contempler de ce regard en coin ; mais quand t’en viens à inverser les rôles, à lui avouer que ton frère le regardait de la même façon, il en vient à se décomposer ; livide. Quoi ? MAIS….. MAIS QU’EST CE QUE TU RACONTES ?! Le bouffer des yeux avec envies ? Ce genre d’envies ? Vraiment ? Non, non, non Dolly, je refuse d’y croire, j’refuse de croire que j’ai été aussi aveugle que lui. Le déni, la peur, le doute, c’est ce qui les avaient fait galérer à ce point. Putain, j’suis pire que lui… Le temps perdu, c’était lui le seul responsable ; si seulement putain, si seulement il lui avait dit à l’époque. Main sur la nuque, perturbé intérieurement, Carbone tente de ne rien laisser paraître ; ses yeux clairs se posant sur le sol, se perdant dans les réminiscences du passé, de ses souvenirs retrouvés. Ouais, ils se bouffaient des yeux, c’était clair et limpide comme de l’eau de roche maintenant.

Chienne de vie.

La soirée alcoolisée… Laquelle ? La dernière, là ? Celle où t’as roulé un patin à tout le monde ? Déglutir est difficile ; il capte le sous-entendu et n’ose clairement pas te regarder dans les yeux, fuyant ton regard par honte, mortifié d’avoir agi aussi connement. Il glisse malgré lui Carbone, une œillade à ton attention et quand il constate ce sourire narquois sur ton visage, son envie de te torturer de chatouille ou de t’étrangler à moitié le prend aux tripes ((mais j’peux pas te toucher putain.)) Putain n'reparle pas de ça, j’ai honte, j’ai juste envie que ça s’efface de ma mémoire. L’expression de Howlite, de December, de ce pauvre Thanatos… Embrasser Hadès, quelle honte Heureusement que je me branle de déshonorer “ma famille” de sang. Nouveau soupir, l’homme se laisse choir dans l’herbe, s’allongeant de tout son long, les bras croisés derrière la nuque, ses yeux scrutant l’étendue bleue semblable à ses prunelles. Tes questions Dolly, elles s’imbriquent, elles sont légitimes ; mais il ne sait pas par où commencer. Quoi qu’il te dise, tu vas t’énerver, parce que la réalité ; c’est que ce soir-là, il a failli crever.

Sans Mist, il serait peut-être plus là.

Dans la poche de son manteau que t’as fini de nettoyer, l’homme attrape son paquet de cigarettes quasi vide, dégainant l’une des rescapées pour l’allumer d’un mouvement lent, laissant le silence en suspend ; prendre son temps, pour être cohérent. On n’a pas couché ensemble ce soir-là Dolly, il était venu pour me tuer. Et j'n'ai pas résisté. J’lui ai demandé de m’achever, que j’en pouvais plus. C’est dur à t’avouer, c’est dur à te dire, mais tu le sais, Carbone ne t’a jamais menti, il t’a “caché” des vérités, mais s’est toujours fait honnête quand tu lui tirais les vers du nez ; alors c’est ce qu’il fait ; il se livre. Avant que je continue, lui en veut pas pour ce qui s’est passé, d’accord ? Promets-le moi Dolly. Parce qu’il sait que la suite de l’histoire va pas te faire plaisir, Carbone en est conscient ; mais voilà, y’avait cette promesse qui vous liait, d’être là l’un pour l’autre, de tout vous dire, surtout si cela porte atteinte à votre sécurité, à vos vies. Le monde tourne lentement, comme son sang qui a arrêté de bouillonner dans ses veines ; il peut sentir la morsure du froid de l’inquiétude ; parler putain, quelle corvée. Il était bourré, j’étais bourré, moins que lui du moins, j’ai pris soin de lui ; j’suis une bonne poire, ça changera pas. On s’est dit des choses, il m’a avoué m’avoir aimé et… Et ça a déclenché une vague de flashs de souvenirs chez moi ; j’me suis rappelé l’avoir aimé, vraiment, sincèrement, comme je n'ai jamais aimé personne.

Pas même toi Dolly
Même s’il t’as aimé avec force
Ce n’était pas la même chose
Pas la même intensité
Pour ça aussi, il devrait s’excuser

J’étais en hyperventilation, j’voulais qu’il reste, j’ai tenté, sans pour autant lui dire clairement, par peur ; par peur qu’il change d’avis. J’me suis blessé avec sa lame, j’ai vu son inquiétude, y’avait plein de trucs qui collaient pas. Et quand il a émis l’hypothèse que “je n’avais peut-être pas tué Ivar” ; qu’il me “croyait”... Les larmes remontent, alors Carbone s’arrête, il déglutit avec plus de difficulté ; pour combler tout ça, comme à son habitude, il s’intoxique les poumons, pour réfréner les émotions, pour ne pas les voir déborder. Tu l’avais déjà vu pleurer maintes fois Dolly ; mais maintenant qu’il avait retrouvé ses souvenirs, qu’il était à nouveau “complet” ; il reprend cette force, cette rage de ne pas subir, de faire face. Ravalant sa peine, son chagrin, il repart de plus belle. Quand il m’a dit ça, j’ai pas compris ; il s’est téléporté, j’ai pas pu l’en empêcher. J’étais dans le mal, j’voulais crever ; mais surtout, j’voulais le retrouver. Alors j’ai cloué un des médecins au mur de ma chambre avec mon alter et j’me suis barré.

Tout le QG n’avait pas été alerté, heureusement, Mist avait gérée de ce côté-là. J’ai pris un cheval et j’me suis dirigée en territoire vigilante, sauf que… J’suis tombé, ma monture à flipper de la pénombre, ma tête à heurté le sol sur une pierre. La suite est plus difficile encore à raconter ; l’écho de cette nuit, ou il t’as fais juré de ne plus te blesser, de ne plus te… C’est qu’un con, qu’un imbécile de première catégorie. J’ai pété un plomb, j’étais incapable de trouver une solution, alors… J’ai pris la lame qu’il avait laissée et j’me la suis enfoncé dans la jambe, une fois. Puis. Vers mon cœur, que j’ai… La cicatrice est là, elle tape quand il s’arrête de parler, lui rappelant son existence ; qu’il ne pourra, de toute façon Carbone, jamais oublié.

Son estomac brûle, ses paupières également, mais l’homme se force au calme, malgré son expression clairement excédé par son propre comportement ; les sourcils froncés et l’humidité aux bords des yeux. Mist m’a sauvé la vie. Tout est bien qui fini bien, te ronge pas les sangs d’accord, j’suis vivant. De toute évidence. C’qui a changé, c’est le jour des adieux ; on s’est dit les choses, il sait ce que j’ai fais par amour et désespoir pour lui, j’lui ai promis de ne plus recommencer. Et ce jour-là, il m’a donné cette montre. Montre qu’il sort de la poche de son manteau, “une preuve d’amour” qui ne l’a jamais quitté depuis… Un gage d’amour apparemment. Un sourire en coin faible, qui naît sur ses lèvres en la contemplant, dessinant sur le verre du cadran des arabesques. Ce jour-là, on s’est dit qu’on resterait toujours ensembles, qu’on est devenu ce qu’on est aujourd’hui. Un couple. Ses paupières se ferment, son sourire s’élargit, mais ce n’est qu’un sourire de façade, peiné. J’me foutais de la gueule de Roméo et Juliette, mais finalement j’comprend ce qu’ils ont traversés ; c’est tragique à souhait.

Tête basse, dos voûté, Carbone se sait, se contente de regarder ses chaussures maculées de sang et de terre, avant de continuer sur sa lancée. Prend soin de lui pour moi, s’il te plaît. Je sais qu’il en fera de même pour toi.

La cigarette est terminée, mais l’envie de s’en griller une nouvelle le reprend ; alors Carbone, pour combler ce manque, il te questionne. Je suppose que t’as un tas de questions, hein ? Le contraire serait… Peut-être étonnant. Lui aussi en avait pour toi, mais l’heure tournait, vous aviez si peu de temps ; vos missives dans la mémoire.

{}There's nothing left to lose
And everything to find
cactus

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