Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.
Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes. Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
20/10 LE FORUM DO IT (all the time) EST ACTUELLEMENT FERME. Il ouvrira de nouveau dans les prochains mois !
18/06Mise à jour des informations ICI. Les Missions sont en cours !
20/08MAJ 3 du forum ! Chapitre final enclenché et lancement des dernières missions ♥
05/02L'Ordre de mission a été mis à jour : finissez toutes les missions pour débloquer un Event et 100 golds par participants !
04/12Do it all the time, Survival, est de retour : On ouvre le forum !
« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »
Ah… Jupiter. C’est dur pas vrai. Oui, de plus en plus dur de rester dans ton déni quand tant de choses te secouent au plus profond de tes souvenirs.
Elle la voit, cette femme. Ce sourire. Cette phrase qui a tout changée.
Aller Jupiter, tu peux faire mieux ! Mets y tout ce que tu as !
Une phrase, une seule. Elle la revoit, cette femme qui lui dit ça. Cette femme qui a les cheveux aussi flamboyants que les siens, qui a cette lueur remplie d’attente dans ses yeux d’un vert semblable à la plus belle des émeraudes. C’est un rêve. Ou un cauchemar.
Du sang partout sur ses mains. Cette femme dont il ne reste que des bouts de chairs après avoir explosé dans un son trop puissant pour son propre corps. C’est sa mère qui vient de mourir, c’est sa mère qui vient de partir.
Ses yeux s’ouvrent, c’est un cri qui résonne dans sa petite chambre alors qu’elle en est en sueur, des larmes coulant déjà sur ses joues. Ça fait déjà plusieurs fois que ce cauchemar revient, chaque fois de plus en plus réel. Il lui prend le cœur et la tête, l’envie de vomir aux tripes et les larmes ruisselantes telles des cascades amères sur son visage.
« Mars... MARS ! »
Un cri désespéré qui t’appelle Mars, son grand-frère, celui qui a toujours été là pour elle. Son protecteur, celui dont elle ne peut se passer. Et pourtant, des fois tu lui fais peur. Quand tu évoques des sentiments qui ne devraient pas être là. Quand elle sent son cœur battre un peu trop fort. Là pourtant, elle s’en fiche.
C’est pas de ça dont elle a besoin. Elle ose même pas regarder ses mains, craintive au point de s’imaginer du sang sur ses doigts alors qu’il n’y a rien. Quand tu rentres, elle te regarde alors, ses grands yeux bleus cherchant avec un espoir vain un mensonge sur cette vérité qu’elle ne peut plus ignorer.
« Mars… Mars j’ai… »
Ses lèvres tremblent. Elle n’ose pas le dire alors qu’elle sait. Elle en est persuadée. Qu’elle l’a tuée.
« Maman… J’ai… J’ai… Elle a… »
Pitié, dis moi que c’est pas vrai. Son regard l’implore. Pourtant, ça ne servira à rien. Parce qu’elle s’en souvient.
Tu l’as entendu. Tu l’aurais entendu en dormant. Derrière une montagne, à 100km ou encore, dans tes rêves les plus profonds. Mais... La vérité, est que tu ne dormais pas. Car quelque chose d’autre obsédait ton esprit.
*Quelques heures plus tôt*
Après l’annonce, et depuis quelques jours, accueillant les traîtres à nouveau sans que tu ne comprennes pourquoi une telle rédemption même temporaire, tu soupirais alors. Tu avais besoin de prendre l’air, de beau matin, tu étais donc parti vers le village de ton enfance. Là où tu avais grandis avec ta soeur, malgré le drame de tes parents. Là où tu avais couru dans les rues pour voler à manger et lui offrir qu’elle ne meure pas de faim. Là où tant de souvenirs te rapportait à elle, alors que les événements vous avez éloignés.
Y penser te serrait le coeur, et ton regard se perdait dans l’horizon alors que tes oreilles s’abaissaient. L’aura triste qui planait autour de toi avait attiré le regard d’un vieillard qui se tenait sur sa canne, à sa porte. Tout le monde semblait dormir encore dans les rues du village, et pourtant, lui, il était déjà debout à te regarder marcher mains dans les poches de ton vieux jogging.
“Mars? Est-ce bien toi ?”
La voix chevrotine te fit stopper tes pas et l’observer, ce vieillard. Qui semblait te connaitre. Tes oreilles redressés, tu changeais alors de trajectoire, pour venir t’asseoir sur les marches de son perron.
“Oui.”, réponse las. “Tu as bien changé et grandis. Je me souviens de toi dans les rues, alors que tu étais avec tes parents.” “Hm.”
Te remémorer ces moments n’était peut-être pas le meilleure moove qu’on puisse faire à ton égard, mais peu importait. Tu étais concentré sur l’horizon et le lever de soleil, et trop fatigué pour réprimander ou clasher un vieillard. Du moins, c’est ce que tu pensais à ce moment-là.
“Dommage qu’ils soient morts alors que tu étais si jeune. Heureusement que la famille de la petite rousse t’as pris en charge.”
Tu fronces les sourcils. Tu penses avoir mal entendu, mais tu redis mentalement ses paroles alors que tu redresses la tête vers lui.
“Quoi? Répétez?”
Le vieillard semble surprit, mais répète allègrement comme s’il énumérait le prix du poisson.
“Hé bien, c’est généreux de la part des parents de.. Jupiter, je crois son nom?... De t’avoir prit en charge alors que tu savais à peine marcher.”
Tu te redresses d’un bond. La colère te ronge. Tu ne comprends pas. Tu ne veux pas comprendre.
“Vous mentez.” “Mentir ? Pourquoi ferais-je ça?” “Les parents de Jupiter sont MES parents.” “Oh mon pauvre petit... Ils ne vous l’ont jamais dit?”
Ont-ils eut seulement le temps? Tes poings se serrent.
“La ferme.” “Je comprends ce que cette révelation peut faire...” “La ferme.” “... Je suis désol-” “TA GUEULE.”
La gifle est partie toute seule. Avec la force que tu pouvais y mettre, laissant le vieillard chanceler et tomber sur le parvis. Tu écarquilles les yeux et ton coeur accélère. Tu remarques qu’il est toujours vivant, mais tu es un lâche, Mars. Au fond de toi, t’es un gros lâche. Tu recules de quelques pas, et finis par fuir ce village. En courant, comme si ta vie courait après toi. Comme si la mort courait après toi. Les poings serrés, toujours. Tu ne pouvais pas accepter cette réalité. C’était impossible. C’était trop gros. C’était... impossible.
Et pourtant. Tu avais passé un nombre d’heures dans les archives du QG qui regroupait les naissances, interminable. Repoussant tes nouveaux objectifs de Caporal. Parce que quelque chose était plus important, et la vérité, était écrite noir sur blanc sur ce putain de papier.
Tu n’étais pas le frère biologique de Jupiter. Et pourtant, vous aviez été élevé comme tel. Et personne ne vous avez jamais rien dis.
Et c’est maintenant que tu l’apprenais ? Tu n’acceptais pas ça. Tu ne l’accepterais jamais.
[...]
Et ça hantait tes nuits. Si bien que tu ne dormais pas lorsque ton nom fut hurlé.
Tu t’étais redressé et lorsque ta main avait ouvert sa porte, tu n’avais envie que d’une chose : lui dire, lui avouer. Mais elle semblait déjà tellement dévastée par ce qu’elle venait de rêver, que tu ne pouvais juste... rien lui avouer. Ta machoire se serre.
Quelques heures de silence de plus, n’ont jamais tué personne. Tu n’étais pas sale, Mars. Tu n’as jamais été sale, Mars. Tu as le droit de l’aim-...
Tu t’avances et tu viens t’asseoir à ses cotés, près de son lit. Tu ouvres l’un de tes bras pour qu’elle s’y engouffre et tu te laisses tomber à coté d’elle en regardant le plafond en silence.
“Je t’écoute.”
Calme, olympien. Tu étais son oreille attentive, et tu serais son pilier.
Jusqu’à ce que cette vérité vous rattrape. Car si ce n’est pas ta soeur... Qui protégeras-tu maintenant ? Pour qui te battras-tu ? ... Pour qui vis-tu, Mars.
Quand tu ouvres tes bras, elle s’y engouffre pour s’y cacher. Comme si cela pouvait dissimuler la vérité, comme si elle pouvait oublier encore ce dont elle a rêvé. Elle tombe avec toi, ses cheveux tombant en cascade alors que ses bras te serrent avec force. T’es le seul soutient dont elle a besoin alors que sa tête tourne, que sa vie perd un peu de sens.
Qu’un poids lourd vient écraser son cœur de par le péché qui se révèle.
« Mars… Qu’est-ce que j’ai fais… »
Murmure entre deux sanglots. Elle revoit sa mère, son image n’est plus effacée par sa tête qui en faisait des siennes. Non, elle la revoit sourire, elle la revoit fière. Elle la revoit pour la dernière fois alors qu’elle voulait bien faire.
« J’ai rêvée d’elle… Je l’ai vu qui souriait… Et… Et… »
Elle se met en boule, comme si elle pouvait tout contenir avant que ça n’explose. Elle fait peine à voir, elle ne voit même pas à quel point toi aussi tu as l’air hagard. D’ordinaire elle l’aurait sentie, elle l’aurait immédiatement remarquée. Mais sa tête est tellement hantée par ses actes passés qu’elle ne peut pas rester indifférente à sa propre tourmente.
Pourtant elle se redresse, ses cernes sont visibles par le manque de sommeil de ces derniers jours. Elle te voit, elle te regarde, ça lui donne du courage malgré la crainte qui ronge son être entier tel un venin qui lui bouffe les entrailles.
Parce que tu ne la rejetteras pas pour ça, non ?
« Je l’ai tuée… Je l’ai tuée Mars. Maman… Elle a… elle a explosée… »
Son visage est hanté par ce souvenir qui lui est revenu, comme un marteau qui serait tombé pour lui fracasser le crâne afin de mettre fin à son déni qui dure maintenant depuis trop d’années. Et pourtant malgré cette confession, sa voix est tellement basse. Si basse Mars, que tu as du mal à l’entendre. Elle cherche pourtant, dans ton regard, si la vérité est là, dans ce qu’elle a marmonnée.
Si tu l’accepterais malgré cette révélation qui lui a pris une part d’humanité.
Elle semble perturbée. Tu n’étais pas prêt à cela, ni à ce qu’elle te racontait. C’était donc le moment de lui dire? Tu en doutais. Tu ne pouvais pas cependant emporter ce secret dans ta tombe, non ? Il fallait un jour lui avouer, mais comment réagirait-elle en sachant que tu savais depuis le début ? Tu étais coincé, perdu. Tu ne savais pas quoi dire ou faire, mais avec les récentes révélations et ton dépit, tu ne pouvais faire autrement. Serrant l’objet de ton existence contre toi avec plus de force que nécessaire, un long soupir parcourait ton corps. Tes lèvres viennent alors se poser sur son front, comme pour chasser sa peine et sa colère, sa détresse, même si tu sais que... tu n’étais plus suffisant. Que tu ne le serais jamais plus.
“Oui.”
Un mot, un seul. Une confirmation du doute. Ce n’était pas qu’un cauchemar. C’était la vérité.
Ton regard cherche le sien. Tu ne veux plus fuir.
“Oui, c’est le cas. Je ne pouvais pas te le dire plus tôt, j’attendais que tu t’en souviennes de toi-même, et si je devais emporté ce souvenir avec moi jusqu’à la mort, je l’aurais fais. Tu te souviens, Jup ? Je te protégerais contre tout le monde, et même contre toi-même s’il le faut.”
Un coeur lourd, un regard déviant.
“Même si je ne sais pas si je suis encore à la hauteur de tout cela.”
Perdre ta soeur était la pire des souffrances. Tu avais toujours ce regard étrangement vide alors que le silence s’installe. Tu attends de voir ses réactions, tu épaules ses doutes, recueilles ses larmes... Mais qui le fera... Quand tu ne seras plus là?
“... Je suis désolé de te l’avoir caché.”
Elle t’en voudra, c’est sûr.
“Et je ne veux plus rien te cacher.”
Elle ne t’aimeras plus, c’est sûr.
“J’ai appris que je n’étais pas ton frère de sang.”
Tu n’oses plus la regarder. Oh oui, tu expliqueras. Mais là, tu venais de lâcher quelque chose qui déterminerait votre avenir. Un avenir... que tu ne voyais pas sans elle, et... En même temps, que tu ne voyais pas avec elle si elle n’était plus aussi proche.
Tu confirmes. Et une partie de son monde s’écroule. C’est comme une chute vers un enfer qu’elle n’aurait jamais soupçonnée. Tu as beau dire que tu la protègerais, pourquoi… Pourquoi avoir caché ça ? Pourquoi… Elle comprend pas. Elle sait plus trop quoi croire, si t’es au courant depuis le début, pourquoi…
Pourquoi ?
« Tu sais… T’as toujours su et… »
À la hauteur de tout ça.
Comment ça ? Qu’est-ce que tu dis ? Pourquoi tu lui fais peur d’un coup ? Jupiter est perdu, elle te fixe sans savoir ce que tu cherches. Tu dis être désolé mais ça changera rien. Des années… Des années qu’elle se voile dans un mensonge qui éclate dans un rêve. Où tout s’explique, où elle a revu votre mère sourire avant de mourir, entourée de… Haut le cœur. Son estomac se retourne dans une envie de vomir qu’elle contient.
Elle sue encore, sa peau est moite de par la révélation qui vient de lui tomber dessus. Alors quand tu lui dis ne pas être son frère de sang, elle se fige. Elle a du mal, comme si les mots avaient perdus leur sens.
« … Quoi ? »
Comment ça ? Si t’es pas son frère de sang alors… Qu’est-ce que tu es ? Pourquoi tu lui dis ça d’un coup ? Pourquoi tu…
« Pourquoi tu… Pourquoi ? »
Ses larmes continuent, l’incompréhension se lit clairement sur son visage. Déjà du mal à accepter ce qu’elle a fait, à se remettre de cette idée. Que tu lui fais un autre aveu.
« Mais… Tu es mon frère… Tu… »
Quoi. Non seulement tu sais pour votre… pour sa mère ? Mais en plus tu…
Combien de secrets Mars ? Combien ?
« Et c’est maintenant que… MAIS POURQUOI ! »
Elle crie. Tout arrive d’un coup sans qu’elle ai rien demandée. Elle se redresse, se met debout sur son lit en tremblant tout en te fixant avec une colère qui prend le dessus sur tout le reste.
« POURQUOI ! POURQUOI TU ME DIS CA ! MAMAN EST MORTE PAR MA FAUTE ET TU ME DIS QUE T’ES PAS MON FRERE ! MAIS C’EST UN CAUCHEMAR ENCORE LAISSEZ MOI TRANQUILLE ! »
Ses mains se posent sur ses tempes, ses yeux inondés de larmes. Elle ne veut pas y croire. Elle ne veut pas croire à tout ça. C’est pas possible. C’est ça, son cauchemar.
Tu voulais la laisser digérer. Tu voulais qu’elle encaisse, dans tes bras, le temps qu’il faudra. Tu voulais être son pilier que rien ne semblait ébranlé, et pourtant... Pourtant tu échoues. Tu échoues car tes muscles tremblent. Tu échoues car tes émotions brulent. Lorsque sa voix hausse, elle couvre le bruit de ton coeur qui craque. Sa détresse, tu la regardes en face. Car elle est de ta faute. Elle est de ta faute, car tu l’as toujours jugée trop faible pour endurer la vérité. Tout est de ta faute. Tu serres la machoire à t’en briser les dents. Tu ne sais pas quoi dire, ta bouche est si sèche. Rien ne va plus, et pourtant, tes mains rugueuses agrippent ses cuisses pour la faire brutalement asseoir sur toi. Égoïstement, tes bras l’enlacent. Car tu as peur de ne plus jamais pouvoir le faire. Car tu as peur de ce que tu viens de dire. Car plus rien ne vous relient désormais. Car plus rien d’autres que vos souvenirs. Que vos rires, vos larmes, votre passé, votre présent et votre avenir forgé. Plus rien ne vous retiens. Tout vous séparent. Tu te sens misérablement mal, seul, brisé. Tu as l’impression de perdre la raison de ton existence, ta raison de vivre.
“Peu importe ce que je suis, tu restes la personne... la plus importante pour moi. Ne pars pas, ne...”
Quid de tes émotions ? Quid de tes sentiments pour elle ? Tout s’enflamme, tout brûle. Le monde brûle. Ton monde brûle.
"Je t'aime, Jupiter."
Que signifiait ces mots, maintenant? Etaient-ils plus purs ? Encore plus Impurs? Tu suffoques, tu ne respires plus, mais tu n’en as que faire. Tu pouvais mourir maintenant, si cela signifiait la perdre.
Tu comprends pas Mars. Quand tu la ramènes contre toi, que tu la forces à rester dans tes bras, tu comprends pas. Que c’est pas ça qu’elle veut. Tes paroles n’ont pas de sens, pourquoi elle s’en irait ? Pourquoi elle partirait ? C’est elle qui a son monde qui s’effondre, alimenté par un mensonge depuis plus d’une décennie dont tu détenais le secret. Tu as préféré te taire et ne rien lui dire pour sa sécurité mais la voilà à découvrir la vérité, à devoir tout juste l’encaisser que tu lui en rebalance une dans la figure sans lui laisser le temps de respirer.
« LÂCHE MOI ! »
Parce que ce sont pas ces mots là qu’elle a besoin d’entendre. C’est pas ta déclaration d’amour qui va la calmer, t’as pas l’air de comprendre que c’est pas vraiment le moment pour ça d’ailleurs. Pourquoi tu veux changer de sujet pour tout ramener à toi Mars ? Pourquoi tu minimises sa découverte qui chamboule tout son être actuellement ?
Elle a tuée sa mère. Sans le vouloir. Elle s’est cru les mains propres alors qu’elles sont recouvertes de son sang. Et toi t’agis comme si c’était rien. Comme si c’était pas important. T’as juste approuvé pour passer à l’information suivante.
C’est malheureusement pas comme ça que ça marche. En tout cas pas pour elle.
« LÂCHE MOI MARS ! »
Elle se débat comme une folle furieuse, des larmes de rage dans les yeux alors qu’elle peine à comprendre ce qu’il se passe réellement. Elle comprends pas pourquoi tu lui as cachée ça, pourquoi au lieu de lui que tout ira bien, qu’elle est pas seule, qu’elle peut quand même compter sur toi malgré le fait que tu sois pas son vrai frère, tu lui dis que tu l’aimes. Information qu’elle encaisse encore d’ailleurs. Parce qu’elle se doute bien que c’est pas un amour fraternel que tu viens de lui avouer.
Mais tout va trop vite. Son cerveau doit digérer toutes les nouvelles qu’on lui a fourré dans le crâne en seulement quelques minutes, c’est dur.
Surtout quand un trauma est dans le lot.
« MA MERE EST MORTE A CAUSE DE MOI ! … Pourquoi t’as mentit, pourquoi t’as rien dit… Je te faisais confiance et… T’as caché ça… TU M’AS MENTIT MARS ! POURQUOI ! »
Parce que son plus grand choc c’est pas autant cette découverte. C’est surtout le fait que tu le lui ai cachée. Que tu le savais. Certainement qu’avec du recul, elle se rendra compte que ce n’était pas dans un but malveillant, bien au contraire. C’est juste compliqué pour elle d’assimiler ces informations. Elle doit les digérer une à une, c’est pas forcément facile au vu de son état.
« Je sais pas… Je sais pas si je t’aime Mars… »
Parce que t’attends peut-être une réponse concernant ses sentiments ? C’est pas ce qui importe le plus pour elle à cet instant. Non, elle a bien d’autres révélations à traiter. Excuse-la ou non, sache juste que là, ça va être très compliqué.
♪ sounds on ♪ I've been good, the fuck you been up to though? Lately you look like you're unstoppable
Non. Non. Non. NON.
Tu ne peux pas comprendre. Tu ne veux pas comprendre. Ce n’est pas possible, elle ne t’as pas rejeté ainsi. Tu restes, tu la tiens. Comme tu tiendrais à la vie. Elle ne peut pas te repousser, pas après tout ce que t’as fais pour elle. Pas après tout ce que tu sacrifies pour elle. Pas après tout ce que tu donnes pour elle. Elle ne peut pas rejeter ce que tu lui offres, le contact, la seule avec qui tu te sens bien de la toucher.
You must just not have checked your messages I been tryna get to you desperately It's time you came and repaid your debt to me
Elle se fait furry dans tes bras, et ça t’arrache des lambeaux de coeur. Des lambeaux de chair, des lambeaux d’humanité. Non. Non. Non. Elle ne peut peut pas te faire sombrer. Elle n’a pas le droit.
Sounds like you just need stress relief Cut yourself or maybe take some pills 'Cause no one cares if you die or live
“Je ne voulais pas te perdre. Je voulais te protéger. Je voulais pas, Jupiter, je voulais pas.”
Tu paniques. Pour la première fois de ta vie, Les fissures se créées, puissantes, indélébiles. Tu vibres, tu trembles, tes muscles te lâchent. Ta raison, aussi. Tout te lâche. ton monde s’effondre, car ton monde, c’est elle.
A waste of space, another useless soul The world is better if you just go
Et ses mots. Encore pire que les précédents, Sont comme le souffle sur le verre brisé qu’elle explose, Par terre, se répandent tes morceaux, et tu n’as pas la force de les ramasser. Alors, doucement, ton étreinte disparait. Laissant place à un vide, de tes bras qui se ramènent à toi, De ton corps qui se lèvent. Besoin de temps. D’espace. Quand tu as besoin de sa présence, et que tout se règle rapidement. Tu la regardes, petit à petit, la lueur dans ton regard s’efface. Disparait. Comment tu la regardais avant, a disparu. Dans les limbes et les morceaux sur le sol.
Give it a week and they'll forget you're gone Forget your name, forget your songs
“Je vois.”
Tu ne vois pas, tu ne vois plus. Le monde est devenu noir, Tu sens la chute. Tu mets les mains dans tes poches, Brutalement indifférent. Tu lui offres le même sort que les autres possèdent face à toi. Tu es Meneur, Que dis-tu, Caporal. Tu es celui qui doit tenir tête. Et si tu n’es plus son frère, Ni son amant, Tu n’es rien. Tu n’as jamais été quelque chose, Mars. Tu ne seras jamais quelque chose.
You think you're loved but that's just a lie I cross my heart and I hope you die You can't cope with this, you can't cope with change You got knots to tie, you got ropes to hang
Tu penches lentement la tête pour regarder sa détresse. Et un frisson te parcourt. Dégout. Dégout du fait qu’elle t’es touché. Et ça te frappe brutalement. Tu ne veux plus qu’elle te touche. Plus jamais. Car tu avais envie de vomir de ce fait... Privilège effacé. Brisé.
The voice inside your head, I am the poison in your veins
Tu tournes les talons, te diriges vers la porte.
I toy with your emotions, I take pleasure in your pain
Tu prends la poignée, et marque une légère pause. Tout avait été dit. Trop, pour le coup. Elle te l’avait fait comprendre, tu n’avais plus rien à foutre ici.
And I will make you Just another fallen angel
“Je te laisse.”
Tu claques la porte. Laissant les miettes de ton coeur sur le sol. Ce qu’il en restait.
Tu pensais sombrer, Mars? Tu pensais pouvoir rester sur ton fil de lucidité ? C’est pire encore que ça.
Tu vas devenir, Roi. Mais pas pour la protéger, non. Tu deviendras Roi... pour la châtier de ces terres. Pour ne plus jamais voir son visage, pour ne plus jamais avoir à souffrir de ce que ce que tu ressens, de son visage, de tes souvenirs, tu veux tout oublier à t’en arracher la tête, les cheveux, la raison.