Il venait de dire que tu étais bonne.
Ton coeur s’arrête d’un battement, pour reprendre.
Tu rougis de plus bel, attendant que les choses se tassent, que tu puisses ouvrir la bouche et parler.
Car tu en es actuellement incapable.
Tellement l’émotion te submerge.

Lorsque vos doigts se touchent, un courant étrange te parcourt encore.
Ou peut-être est-ce simplement ton imagination qui te joue des tours. Après tout, les coups de foudre n’existent que dans les contes de fées, et aussi sur son visage visiblement.

Lorsque son visage se dirige vers le coté, que sa phrase mélancolique se disperse dans l’air, tu ne peux t’empêcher d’avoir une profonde compassion pour cet homme. Il semble tellement doux, et tellement blessé par la vie, que tu ne souhaites pas le blesser d’avantage. Tes émois de jeune femme à coté te semblent si futiles, et si stupides. Ta gorge se serre de voir cette expression dans son regard, et doucement, ta tête se baisse et tes pas se rapprochent pour que ton front touche son torse.

Silencieuse, tu n’oses pas terminer l’etreinte que tu souhaitais lui donner. Juste, tu as posé ton front contre lui. Dans un partage de douleurs, tu espères lui faire changer les idées, mais aussi lui faire comprendre que sa peine, tu essayes de la comprendre et de l’absorber. Ce qui est ridicule, puisque tu n’es surement personne à ses yeux, qu’une petite vétérinaire qui passe trop de temps avec ses animaux... Qu’une enfant.

Mais, si au moins tu peux lui apporter un peu de bonheur, même si dans son regard, tu n’es qu’une enfant, alors... Tu pourrais l’accepter. Tu pourrais accepter cela, et être cette personne pour lui. Cet enfant... Même si ça te serre et t’étouffe.

Tu restes contre lui.
Tu te sens étrangement apaisée par ce contact.
Tu t’appuies un peu plus contre lui et malgré que tes joues sont rouges, tu pousses un soupir d’aise.
Lorsqu’il se recul, tu manques de tomber vers l’avant, mais te retient de justesse.
Tu inspires alors et détourne le regard sous sa phrase.

“Hm.. oui.”

Tu es encore plus gênée de la situation, tu ne sais quoi en penser.
Etait-il aussi dérangé et gêné que toi ? Tu n’oses pas le regarder pour confirmer cela.

“Je vais aller dans ma chambre...”

Mais un regard vers tes familiers te convainc du contraire.”

“... ou dormir ici.”

Tu te rassois sagement, les observant avec amour et attention.
Tu ne voulais pas les laisser seuls, au risque que quelque chose leur arrive, et les réveiller n’était pas une option.

Tu finis par redresser ton regard timide vers Shadow et lui sourire doucement, avant de reprendre la couverture et t’en faire une couette improvisée.

Tu te disais qu’il allait sûrement partir rapidement, mais le fait d’avoir eu ce rapprochement, même succins, avec lui, t’avais fais naître une douceur et un bonheur passager, qui te permettrait à coup sûr de faire de beaux rêves.