Il ose encore te toucher.
Souiller ton visage de sa main.
Agripper ce qu’il te reste de résistance pour n’en faire qu’une bouchée.
Comme si cela l’amusait de te voir chanceler, hurler de rage, te débattre en vain comme un poisson hors de l’eau.
Tu lui laissais l’opportunité d’avoir cette proximité avec toi qui ne se voulait nullement combative. Mais pour combien de temps? Tes muscles tendus et tremblants, il n’y a qu’un pas ou qu’un geste avant que tu ne bouscules l’ordre des choses.

“crois-moi, j'ai déjà été anéanti avant…” Ton regard capte le sien. Tu te demandes pourquoi il te dit ça. Pourquoi il se confie à moitié à son tour. Pourquoi il te montre qu’il peut avoir un coeur. Son coeur, tu n’en as rien à faire. Car tu toi, tu n’en a plus depuis longtemps. Tu n’en as jamais eu, sauf pour Jupiter. Elle est la seule qui compte.. Comptait ? Tes émotions sont troubles.

Alors que tu souhaites juste boire, oublier ce moment dans les limbes de ton esprit, il te prend la main pour la poser sur le cicatrice que tu venais de lui faire avec un aplomb certain. Tu n’as pas honte, il l’a cherché. Pourtant, du bout des doigts, tu dessines les contours dans un silence qui en dit long.

“Je te vois Mars. Comme tu es.” Tes doigts ne bougent plus, et ton regard se lève vers lui. Celui qui pense connaître toutes les facettes de toi, malgré ta douleur et ta haine. Celui qui pense être capable d’endurer ton être entier. Tu as envie de rire d’un rire démentiel, un rire qui ne voudrait dire qu’une chose : tu te trompes. Personne n’est capable de marcher à tes cotés, personne n’est capable de t’aimer, personne n’est capable de voir qui tu es vraiment.

Personne, car... Toi-même, tu ne sais pas qui tu es vraiment. Tu déglutis et ton regard se baisse. Ton esprit déconnecte de la réalité, tu es perdu dans les limbes de ton esprit qui te rappellent sans cesse la dureté de la vie que tu as vécue. Endeuillé à tes dizaines d’années, frère paternaliste jusqu’à ta majorité. Apprenant seul les codes sociaux et moraux, te forgeant sur la douleur et l’amertume, sur les coups et les jugements de tes actes et de tes paroles. Une solitude qui t’as profondément ancrée, bercée par une lumière qui portait le nom de Jupiter.

Mais maintenant, Mars.
Maintenant, qu’elle grandit et s’éloigne de toi.
Maintenant que la solitude te sourit à nouveau comme une vielle amie prête à prendre ta main, en te confortant dans tout ce que tu avais vécu jusqu’alors, pourquoi ne la prendrais-tu pas dans les bras ? Pourquoi n’embrasserais-tu pas cette partie de toi qui a forgée qui tu étais et qui tu seras ?

Tu es pourtant si réticent à prendre ce chemin.

Tes sourcils se froncent et tu croises son regard à nouveau.
Heaven, ancré dans cette réalité, souhaitant planter ses pieds dans ta crasse et dans ta noirceur, comme s’il suffisait de te faire arrêter de boire la boue qui recouvrent ton être pour te sauver. Mais ce n’est pas suffisant. Ce n’est pas suffisant. Arrêter de boire la tasse ne te fait pas apprendre à nager, cela ne fait que ralentir ta mort.

Ta main attrape celle qui te touche, et tu la serres si fort que tu pourrais broyer ses os, alors que de l’autre main, tes doigts appuient avec plus de pression sur la morsure faite.

“Nous ne sommes pas pareils.”

Ces mots arrachent une partie de toi.
Mais tu le penses.
Car...

“Tu trouveras des gens qui t’aiment et te soutiennent sur ta route. Je n’ai pas cette destinée. Je ne l’aurais jamais. Et cela me va.”

Tu cherches à lâcher prise, à le repousser, passer à coté de lui et ne plus le croiser avant un long moment. Ton esprit est barbouillé et tes émotions à fleur de peau. Personne ne t’avais touché ainsi depuis longtemps, sans contexte belliqueux. Ce n’était pas normal, et cela ne signifiait qu’une chose ; tu faiblissais.

Que cherchait-il à te prouver?
Qu’il était plus fort?
Tu l’avais bien compris.
Ce n’était pas demain que tu prendrais sa place.
Ce n’était pas demain que tu deviendras Colonel.
Tu t’agrippes à lui, tes ongles essayant de s’accrocher à son bras.

Tu essayes de parler, mais t’en es incapable.
Tu n’arrives pas à parler, tu suffoques, et pour une fois, ce n’est pas parce que tes traumatismes sont arrivés.
Tu veux qu’il te lâche sur la terre ferme, pas dans le vide.
Tu veux pas mourir, putain.
Tu ne veux pas mourir, mais tu n’es pas prêt à aimer !
Tu ne peux pas !
C’est trop douloureux !
Tu n’arrives pas à faire face à ça !
TU N’Y ARRIVES PAS !
Tes ongles griffent sa peau, et alors que tu retrouves la terre ferme, ta main se porte à ta gorge, haletant.
Tu te cambres alors contre le mur, trouvant ce regard presque aussi fou que le tien.
Tu te vois presque dix ans plus tard.
C’est comme ça, que tu vas finir ?
Ta machoire se serre.
Ta haine n’est pas partie, ta rage non plus, mais elle commence à brouiller ta vision alors que tu cherches à le frapper à la machoire, une fois. Deux fois, trois fois. Tu cries, tu hurles, ta rage, ta haine.
Il venait de frapper si juste, et pourtant, tu n’étais qu’un gamin.

Tu n’étais pas digne de ce qu’on pourrait t’offrir.
Ce que le monde pouvait te donner.
Tu finis par prendre le verre vide et le fracasser contre le mur.

“PUTAIN MAIS TA GUEULE !”

Tu trembles.
Au bord de la rupture.
Tu passes une main dans tes cheveux et tu le regardes, paniqué et désemparé. Hurlant, car c’est la chose que tu sais le mieux faire.

“A quoi tu joues avec moi Heaven ?! J’suis pas un putain de jouet ! J’serais pas un de tes putains de jouets !! Tu crois que j’vois pas le nombre de cuisses que t’ouvrent alors que j’ai jamais ouvert les miennes ?! Tu crois que ta bite tu peux la fourrer en moi comme toutes les salopes qui ouvrent les cuisses pour toi ?! J’suis pas comme ça ! J’SERAIS JAMAIS TA PUTE COMME QUIXOTE OU MORPHEUS !”

La voilà, ta noirceur.
La  voilà, ta jalousie.
La voilà, ta haine.

Et ça, est-il prêt à l’encaisser, Heaven ?
Ou va-t-il juste te tuer ?
Pour avoir oser toucher à ceux qu’il touche ?
Vas-tu toi aussi le détester ?
Parce que ça t’arrangerait.
Tu n’aurais pas à faire face à nouveau à tout ce qui te déstabilise chez lui.
Et il pourrait connaitre la douleur de ses poings, ça, ça il connait.

"TU ME VOIS TOUJOURS COMME JE SUIS HEAVEN ?!"

Je te l'avais dis que personne n'était capable de rester à mes cotés.

T o u c h é.
Tu l’as touché, et t’es fier comme un paon.
Tu as trouvé la faiblesse du Colonel.
C’est donc ce qui le rend si fou.
L’amour.
Les sentiments.
Tu le laisses te remettre à ta place, mais tu ne peux t’empêcher d’être satisfait de le voir ainsi déchu.
De descendre de son piédestal.
Lorsqu’il s’écroule, comme un colosse au pied d’argile, tu attrapes le briquet, pour venir devant lui et l’allumer, en silence.

Tu laisses passer les secondes, pour finalement, ouvrir la bouche, calmé par cette victoire personnelle de le voir faillir.
Car tu avais besoin de le voir ainsi.
Plus humain.
Plus détruit que toi.
Plus anéanti que tu espérais ne jamais l’être.

“Chacun son épée de Damoclès. J’ai aucun problème pour aimer. J’en ai un pour être touché.”

Tu te confies, comme si l’orage était passé, et qu’est ce que cela pouvait foutre, maintenant?
Tu t’adosses au mur après t’être redressé, croisant les bras.

“Gamin, avec mon alter, une bande d’adultes m’a agressé de tout les cotés. Je comprenais pas... J’ai du accepter mon sort, enfermé dans un placard d’à peine un mètre carré, avant qu’on vienne me chercher des heures plus tard. Leurs gémissements... leurs paroles sales... leurs mains sur mon corps...”

Ton regard se perd un peu plus, puis dévie sur lui.

“Je n’ai pas perdu d’être cher. Tout simplement parce que personne ne m’aimera jamais comme je suis. C’est impossible, Heaven. Mais t’as cette chance, toi, de pouvoir être aimé. T ‘as juste à ouvrir ta porte. Moi, ce sera jamais aussi facile que ça.”

La tristesse se lit dans ta voix.
Tu veux l'aider, au fond.
Tu ne sais juste pas comment.
Alors, tu improvises, comme toujours.
Tu inspires alors, manquant de souffle, t’avançant vers la rambarde.

“... T’as peut-être raison.”

Tu grimpes alors d’une main, et te mets debout sur la rambarde.

“Mourir, c’est plus rapide, non?”

Tu esquisses alors un sourire, et te laisses tomber en arrière, mains dans les poches.

Boom.

Tu tombes.
Tu sombres un peu plus.
Un cri qui résonne, le sien.
Sa voix, son corps qui t’emprisonne encore.
Il ne peut pas s’empêcher de te protéger, hm ?
Même quand tu choisis de mourir, plutôt que d’aimer.
Il ne peut pas s’empêcher de sauter dans le vide avec toi.
Heaven, s’il savait comme tu l’admires, souvent.
S’il savait tout ce qu’il se passait dans ton esprit quand tu le regardais.
S’il savait tout ce qu’il se passait, ailleurs.

Le choc.
Brutal,amorti par son corps.
Le tien qui accuse l’eau.
T’aimes pas l’eau.
Pas comme ça.
T’as jamais été adorateur des grandes baignades.
T’as jamais kiffé te baigner, alors maintenant, après cette chute, t’es presque sonné, mais bien vivant.
Alors que tu souhaites t’échapper, il ne te laisse pas t’enfuir.
Il te garde encore contre lui, comme s’il savait que t’allais partir, Mars.
Parce que ce saut, c’était une échappatoire.

Et lorsque ton dos fracasse le sol, que tes vêtements te collent à la peau, et que ton regard croise le sien, tu ne peux t’empêcher de le regarder avec une colère absente, restée stagnante dans l’eau.

Ce n’est plus la colère qui t’anime.
C’est autre chose.

Tu sens ses mains, tu sens sa chaleur contre toi, et ça te prend.
Là, serrant ta poitrine comme jamais.

Boom.

Tu prends l’une de ses mains pour la poser sur ton torse, alors que l’autre agrippe sa crinière d’ébène et que tu te redresses pour venir le visage contre sa nuque, remontant légèrement pour atteindre l’écoute.

Qu’il ressente, Heaven, ce qu’il te fait.
Ressent, Sent, Accuse.
Cette pression.
Ce souffle court, coupé.
Ce coeur qui vrille, de traumatismes et d’impuissance.
De liberté, coupée et brisée, enfermée.
Ressent. Comprend.

De ta voix entrecoupée, rauque de l’ébat interne que tu t’infliges de cette proximité, tu murmures, ton souffle frappant son oreille.

“Un jour... Je serais ton Roi.”

Ta main glisse, cesse son emprise sur sa tignasse alors que tu te laisses retomber contre le sol, étendant la nuque, tête légèrement en arrière, tirant pour trouver de l’air, lentement, sûrement, les lèvres entrouvertes alors que ta pomme d’Adam vrille devant lui.

Oh, Heaven, s’il savait comme tu t’exposes à ne pas le repousser.
S’il savait comme tu meurs à petit feu, d’ainsi le sentir.
D’ainsi osé.
D’ainsi te brusquer, étouffante cacophonie dans ton esprit.

Tes yeux se ferment,
Ton autre main qui tenait la sienne sur ton torse, le libère de l’emprise, rejoignant le sol.
Un long soupire, presque un gémissement plaintif, s’échappe de tes lèvres alors que ton torse se soulève encore, comme une course folle, comme un combat que tu mènes.

Boom.
.

Sale gosse.
Tu grognes. Tu n’aimes pas l’entendre.
Car tu sais qu’il y a une part de vérité.
Et son rire.
Merde, son rire.
Tu fronces les sourcils, déstabilisé, légèrement.
Le temps d’une respiration.

Boum
Ses paroles.
Résonnent.
Encore.
Violentes.
Ebranlent comme un tremblement de terre tes murs.
Tu fronces les sourcils encore plus.
Tu ne comprends pas, Mars.
Pourquoi il dit ça.
Tout ça.
Il joue.
Tu ne sais pas quoi penser d’autre.
Depuis toujours, il joue.
Non... Il t’as dit que non.
Mais tu n’as aucune preuve.
Tu es figé.
A l’écouter.
L’écouter te dire des choses que t’as envie d’entendre.
Tout ce que t’as toujours voulu entendre.
Cette soif de pouvoir, de domination, arrache ton foie pour remonter dans ta gorge.
Te coupant le souffle.

Il s’écroule à tes cotés, et tu fixes le ciel.
Tu laisses passer les secondes en silence, avant de prendre appuie sur ton coude, pour te redresser, et te mettre en dessus de lui.
Le regard, plein de colère et de puissance.
Tu ne connais que ça, la colère.
Pour exprimer ce que tu comprends pas.
Ce n’est qu’une arme pour toi.
Une arme pour ne pas tout briser.

“... Redis-le.”

Ce qu’il avait dit.
Tu voulais l’entendre encore.
Les gouttes ruissellent et tombent sur le visage du Colonel, tes oreilles félines plaquées sur ton crâne.
Tu as encore envie d’entre ces mots.
T’en as besoin.
Ca te donne une force qu’il n’imagine pas.
Que tu n’imagines pas.

“Redis-le.”

Tu insistes, la voix cassée.
Comme si ta vie était suspendue à ses paroles.
Comme un gamin qui insiste pour avoir une glace, qui ne comprend pas qu’il n’en aura qu’une.
Comme une pulsion d’adrénaline, on dirait bien que tu serais prêt à le frapper pour qu’il le dise encore.
Ce feu qui anime ton regard.
Et ton corps,
Ton âme.
Tu as besoin de savoir...
Que quelqu’un pourrait croire en toi.

Il te touche.
Encore.
T’as envie de lui faire manger ta colère, ta machoire se serre.
Demander autrement?
Tu n’es pas celui qui écoute les ordres.
Tu n’aimes pas être celui-là.
Tu préfères dominer, ordonner, posséder.
Avec puissance.
Fermeté, rancoeur et envie.
Jalousie, pouvoir et ivresse.
Tu veux perdre la tête.
Dans ses mots, qui sonnent en toi comme le glas de toute une vie.

Il rapproche ton visage.
Ton souffle se coupe.
Tu as les muscles qui tremblent.
Tu ne supportes pas cette proximité.
Avec personne.
Tu n’y arrives juste pas.
Tu déglutis, mais ça bloque.
Dans ta gorge.
Les sons ne sortent plus.
Ah, que tu es bien ridicule.
Comme Roi.
Un Roi Colère, un Roi Vengeur. C’est tout ce que tu pourras offrir à ce monde, et sa soif de pouvoir.
Ton regard se fait pourtant presque félin, prédateur. Tu ne lâches rien, car il a touché ton égo. La seule chose plus grosse que ta peur d’être touché.

“Redis-moi ces mots, et peut-être que je t’accorderais ma clémence.”

Le ton froid, calme.
La voix rauque, mais un fond de colère mal assurée.
Tu tentes de calmer les légers tremblements de tes muscles qui menacent de s’effondrer sous cette proximité.
Tu a t t e n d s.
Tu te fais patient, pour traquer ta proie.

Il te fait encore la leçon.
Et ça t’agace,
ça t’énerves.
Tu n’es pas un gamin.
Tu aimerais ne pas l’être.
Ne plus l’être.
Bordel.
Que ça te fait enrager, vriller.
Y’a rien de pire que cette situation, là.
Tu boues, de ne pas avoir ce que tu exiges et ordonnes.
Tes lèvres se retroussent légèrement, grondant comme si tu n’étais pas satisfait.
Car tu ne l’es pas.
Tu ne le sauras pas tant qu’il n’aura pas plié sous ta prestance.

Et pourtant...
Pourtant il cède, malgré tout.
Il cède face à ta demande, et tes lèvres se closent à nouveau.
Tu as un regard différent, l’espace de quelques secondes.
Plus doux.
Tu bois ses paroles, tu t’en nourris.
Tu les imprimes, les enregistres.
Tu veux les garder précieusement, mais...
Toujours un éternel insatisfait.
Qui redemande encore et encore.
Tu ne te lasses pas Mars, des choses qui te font du bien.

Tu sais.
Qu’il va refuser,
Te refaire un discours,
Peut-être même se casser, te pousser, te frapper.
Tu sais, et pourtant, c’est plus fort que toi.
Ca fait tellement de bien.
D’entendre ça.
De quelqu’un de supérieur à toi, mais aussi, de plus mûr,
Que tu respectes.
Que tu admires, peut-être.
Que tu souhaites surpasser, détruire s’il le faut en arriver là,
Prendre sa place, le soumettre, le diriger d’une main de fer.
Toute une ribambelle de possibilités... dont tu n’as pas encore fait le tri,
Ou choisi la destinée.

Dans un souffle, tu continues, après un silence si court pourtant entre vos regards.

“Encore...”

Devenir ce roi.
Pour avoir encore ces paroles.
Devoir attendre combien de temps, alors?
Des mois, des années?
Tu n’es pas dupe pour penser en semaine.
Et il se dégage, pour se relever.
Il parle alors, plus à lui même qu’autre chose semble-t-il.
Alors qu’il te laisses, là, trempé.
Regardant sa silhouette s’éloigner.

T’avais pas la force de te façon, Mars.
T’avais plus la force de grand chose, alors que des tremblements s’amorcent dans ton corps et qu’une envie de haut-le-coeur s’empare de toi, que t’avais retenu jusque là. Bordel. Que t’aimerais être normal cinq minutes. Juste, cinq minutes.

T’aurais pas été en retard pour répondre.
Il aurait peut-être entendu.
Cela aurait changé quelque chose, la veille d’une guerre?
Tu ne sais pas.
Tu ne veux pas y penser, mais tu devais répondre.
Même s’il n’y avait personne pour écouter.
Seul la fontaine, seul les environs,
Peut-être même ce soleil.
Qui semblait venir irradié ton corps, que tu laisses tomber lourdement sur l’herbe, regardant le ciel.
Tu inspires alors,
passant une main sur ta gorge qui porte maintenant les marques de sa strangulation.
Merde.
Tu te surprends à refaire la scène.
Tu grognes, et ouvre les yeux.

“... Ca change, pour moi.”