Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.
Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes. Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
20/10 LE FORUM DO IT (all the time) EST ACTUELLEMENT FERME. Il ouvrira de nouveau dans les prochains mois !
18/06Mise à jour des informations ICI. Les Missions sont en cours !
20/08MAJ 3 du forum ! Chapitre final enclenché et lancement des dernières missions ♥
05/02L'Ordre de mission a été mis à jour : finissez toutes les missions pour débloquer un Event et 100 golds par participants !
04/12Do it all the time, Survival, est de retour : On ouvre le forum !
« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »
Un jour plutôt chaud. Mais tout de même des nuages à l’horizon. Viviane regardait le ciel s’assombrir en territoire Wilds et retira ses lunettes de soleil. Elle n’en aurait plus besoin aujourd’hui.
Le Grand Canyon. Un lieu renfermant beaucoup de secrets. Et elle avait besoin d’en apprendre davantage. Peut-être aurait-elle un indice sur la disparition de son père dans les environs. C’était aussi un excellent terrain d’entraînement avec tous ces reliefs.
Il n’y avait rien de mieux pour la séduire que de magnifiques paysages… Et aujourd’hui, elle retombait amoureuse.
Elle s’approcha du bord de la falaise et s’accroupit pour observer ce qu’il y avait en contrebas. Des jumelles, voilà ce dont elle avait besoin. Des bruits de pas derrière elle la sortirent de ses pensées. Un sourcil se hausse. Une main sur le pistolet accroché à sa cuisse.
Un instant.
Elle se redressa rapidement et pointa l’une de ses deux armes vers l’homme qui lui faisait maintenant face. Cran d’arrêt toujours enclenché. Une terrible erreur pour certains, un moyen de montrer qu’elle n’était pas agressive pour elle. Seulement méfiante. Après tout, on ne sait jamais sur qui on peut tomber. Surtout en territoire Wild. Et elle n’était pas dans une position favorable au bord de cette falaise…
La pluie fit son apparition. Elle pencha doucement la tête sur le côté, plutôt curieuse. Elle avait déjà aperçu cet homme… aux HS sans doute.
- Soldat.
Un salut solennel. Un rictus léger. Elle aimait faire de nouvelles rencontres. Elle espérait simplement que celui-là ne serait pas trop agressif. Après tout, elle n’avait rien à faire ici.
C’était une ronde comme une autre pour toi. Tu n’étais pas là pour te balader, pas aujourd’hui. Quand les HS n’étaient pas là, tu faisais un tour du territoire. Maintenant que l’annonce avait été faite, et que des débats politiques hors de ton contrôle était présent, tu ne pouvais pas faire de vague, même avec des intrusions.
Serrant la machoire à l’idée de croiser des ennemis et de les rediriger vers la sortie avec un sourire et une formule de politesse, au risque de foirer les ententes entre ton roi et d’autres, ne te mettait pas de bonne humeur spécialement.
C’est donc en passant par le grand canyon qu’une personnalité présente te fit froncer les sourcils. Tu savais que les villageois n’étaient pas souvent dans les environs, et puis, ils étaient trop proches de la frontière pour que ce ne soit qu’une simple coincidence. Tes pensées étaient tout de suite dirigées vers une intrusion, aussi désagréable soit-elle.
Tu savais que tu allais devoir agir avec diplomatie, même si tu n’étais pas directement agressif. Tu inspirais donc et te dirigeais rapidement à cheval vers la présence, te stoppant à quelques mètres, par précaution.
Sautant du cheval, tu marchais en direction de la jeune femme. Puisqu’il semblait que s’en était une. Elle se retourna donc et pointa une arme sur toi. Serrant la machoire, les sourcils froncés, tu levas doucement les mains en signe de non-guerre.
Finalement, la pluie vient briser ce regard en défaillance.
- Demoiselle...
Tu baissais le regard sur l’arme, puis sur elle.
- Comptez-vous me tuer sur mon propre territoire et déclencher une guerre malvenue ? Je pourrais aisément vous faire basculer de cette falaise, mais je ne le ferais point.
Tu restais dans ta position, attendant que la sienne change. Encore un signe agressif, et tu lui coupes le souffle. Sans jeu de mots.
Tandis que l'homme levait doucement les mains en signe de reddition, la Vigilante prit soin de l'analyser de la tête aux pieds avant de reposer ses noisettes sur son visage. Peut-être n'allait-elle pas avoir à faire à un impulsif aujourd'hui.
Il prit finalement la parole et elle l'écouta attentivement, curieuse d'entendre ce qu'il aurait à dire.
Demoiselle… Ça faisait bien longtemps que personne ne s’était adressé à elle de la sorte. Un sourcil arqué. Un sourire plus franc.
Déclencher une guerre ? Non ce n’est pas son genre. En revanche, oui, elle pourrait aisément terminer sa vie au pied de cette falaise. Elle s’assurait simplement de la bonne fois de son vis à vis en pointant cette arme sur lui. Rien d’autre.
Un mouvement de bassin, une main sur la hanche. Ses doigts resserre le manche de son arme tandis que son regard espiègle est plongé dans celui de l’homme qui tente de faire comprendre qu’il n’a pas de mauvaises intentions. Il y a tout de même meilleur signe que d’indiquer la mauvaise posture dans laquelle elle se trouvait mais… Ça avait le mérite de l’amuser.
- Simple mesure de sécurité.
Elle rangea son arme avant de souffler sur une mèche de cheveux qui s’était glissé devant son visage.
- Viviane. Et vous êtes ?
Tandis que la pluie commençait à sérieusement les mouiller, elle attendait de voir ce qu’il allait faire. Certainement pas la conversation, n’est ce pas ? Il lui demanderait sans doute de partir, il la forcerait peut-être même à le faire.
Il est vrai que les temps actuels sont… Particuliers. Se faire des alliés, c’est l’idée du moment. Et traverser les frontières comme elle avait l'habitude de le faire n'était pas vu d'un très bon œil. Cette chère Viviane elle, était juste sincèrement intéressée. De nature très curieuse, cette rencontre avait suffit à piquer son intérêt.
Ce geste, de souffler sur sa mèche. Adorable. Tu rabaisses tes mains pour croiser les bras et l’observer, toujours à cette distance de sécurité.
“Nous en sommes aux présentations ? Bien.”
Tu ne souris pas. Ce n’est pas dans tes habitudes de faire ce genre de rictus faciès. Tu penches légèrement la tête, analysant encore, cherchant une faction, et plus encore, une raison de sa présence. Tu n’étais pas de ceux qui tournent autour du pot, cependant.
“Que faites-vous sur ces terres, Viviane?”
Tu plisses légèrement les yeux, avant de redresser un peu la tête.
“Mon prénom, il va falloir le mériter, mademoiselle. Votre honnêteté et votre coopération pour vous ramener à la frontière dépendront de cela.”
Tu montres du menton ton cheval, avant de reporter ton attention sur elle à nouveau. La pluie ne te dérange pas, mais commence à agacer ton canasson qui gratte le sol. Tu observes les environs et soupires un peu, décroisant les bras.
“Venez avec moi. Nous allons nous abriter.”
Tu recules sans lui tourner le dos pour attraper la rêne de ton cheval, et le guider jusqu’à une falaise surplombée, servant d’abri sous un rocher qui dépassait largement, après quelques longues secondes de marches. Maintenant “au sec”, tu pouvais te concentrer sur la demoiselle... si elle n’avait pas prévue de fuir en courant sous la flotte. Tu la rattraperais rapidement avec ton cheval, ceci dit. Sauf si son alter lui permettait de voler, qui sait.
Elle sentait bien qu’elle allait devoir sourire pour deux. Cependant tout ce qu’elle voyait là, c’était un nouveau défi. Cet homme esquissera un sourire avant qu’elle ne quitte ces terres.
Les présentations ? En quelque sorte. Elle croisa ses bras sous sa poitrine à son tour tandis que ses yeux ne lâchaient pas les siens. Quelque chose lui disait qu’il ne se présenterait pas si facilement, lui. Et ce n’était pas pour lui déplaire. Elle au moins, avait été claire en ce qui concerne ses intentions. Rien à cacher. Aucune agressivité. Mais elle aurait du répondant si besoin est.
Ce qu’elle faisait ici ? Elle y répondrait sans soucis, encore une fois, elle n’avait rien à cacher. Mais lui, comme prévu, ne voulait pas lui donner ne serait-ce que son nom. Elle prit une mine faussement triste.
- C’est vraiment dommage. Moi qui comptait être honnête avec vous… Et vous ne me donnez même pas votre nom.
Elle lui adressa un sourire mesquin, toujours ses yeux dans les siens.
- Mais je suis de plutôt bonne humeur aujourd’hui alors je vais tout de même vous répondre… Dans les grandes lignes.
Après tout, c’est une histoire personnelle. Et ça, ça ne le regardait pas.
- C’est personnel. Ce qui vous importe c’est que ça n’a rien à voir avec les Wilds.
Un regard plus doux maintenant, avant de se retourner vers la falaise. Elle lui tournait le dos, mais elle ne pensait pas qu’il ferait quoi que ce soit à son encontre et son instinct se trompe rarement. Elle regardait le paysage avec admiration.
- Et puis pour ça bien sûr…
Les paysages sont si différents de chez elle ici. Et elle appréciait bien trop cette vue pour s’en priver. Elle se mordait la lèvre inférieure avec délicatesse en observant les reliefs du canyon. Mais sa parole la sortit de son extase. S’abriter ? Elle haussa un sourcil et tourna la tête sur le côté pour le voir du coin de l'œil. Tandis qu’il s’éloignait sans jamais se retourner, clairement méfiant, elle se retourna vers lui et le suivit sans faire d’histoire.
Une fois abritée de la pluie, elle attrapa sa tresse et essora ses cheveux. Son haut, déjà moulant, lui collait encore davantage à la peau. Elle le décolla donc légèrement à certains endroits pour être plus à l’aise avant de reposer ses yeux sur l’homme qui l’avait conduite jusqu’ici.
Tu es content de sa réponse. Elle te convient, pour des grandes lignes. Il est vrai que les paysages sont différents, et bien que sa raison soit personnelle, tu es assez gentil pour lui laisser le bénéfice du doute sur sa venue.
Inspirant doucement, tu passes une main sur ton menton en l’observant.
“Bien que vos intentions semblent nobles, je ne peux pas vous laisser vagabonder ici, même en ces temps... étranges.”
Tu sous entendais la trêve avant la mort, en soit. Tu passais une main sur ta nuque pour la caresser, et soupirer.
“De quelle faction es-tu ? Et ne me ments pas, je le saurais bien assez tôt.”
Tu finis par l’observer. Tu avais un certain sens de l’honneur.
“Je m’appelle Nothing.”
Au moins, elle avait aussi une réponse et ne repartirait pas sans rien comme information, si information elle était venue chercher et mentait depuis le début. Tu observais la pluie tomber, et caressais la nuque de ton cheval, étant pensif.
Vous ne pourriez pas marcher ainsi sous la pluie pendant quelques temps, tu préférais éviter de tomber malade en ce moment. Tu observais à nouveau la demoiselle.
“Personnel à quel point?”
Tu voulais être sûr qu’elle ne mente pas. Défaut professionnel de toujours vouloir bien faire, même ton boulot hors HS.
Un mouvement de tête pour repasser sa natte derrière son épaule. Elle ne le lâche pas des yeux. De nobles intentions ? Elle haussa un sourcil. On peut dire ça oui. Il lui soutira un nouveau sourire lorsqu’il mentionna les temps actuels, suite à l’annonce de cette tendre IA. Une main sur la hanche.
- Vigilante.
Pas très appréciée chez les Wilds donc. Sa réaction à ce sujet l’intéressait. Elle n’aimait pas qu’il puisse penser qu’elle lui mentait. Elle ne ment pas. Elle omet des informations si besoin c’est vrai. Mais elle ne ment pas.
- Et je ne suis pas une menteuse.
Elle se doutait que ça ne suffirait pas à le convaincre, mais au moins c’était dit. Oh ? Son nom ? Une mine satisfaite. Elle ne s’y attendait pas si vite. Elle passa son pouce sur sa lèvre inférieure en l’observant caresser la nuque de son cheval. Lorsqu’il reposa son regard sur elle, elle y plongea le sien.
C’est qu’il est curieux lui aussi. La jeune femme afficha un sourire mesquin avant de croiser les bras sous sa poitrine. Ce n’était pas un sujet qu’elle appréciait particulièrement aborder mais… Elle lui répondrait en restant vague.
- Et bien Nothing. Je vois que vous êtes, vous aussi, de nature curieuse.
Elle marqua un instant de pose, pensive, en caressant la base de son cou du bout des doigts.
- Cela concerne mes parents.
Son air espiègle s’assombrit légèrement après ces mots. Elle n’est pas du genre à fuir le passé mais certaines choses restent douloureuses. En tous cas, ça suffira pour le moment.
“Je n’ai pas l’intention de douter de vous, mais je ne vous connais pas savoir si oui ou non, vous êtes une menteuse.”
Ton regard était sérieux. Tu ne pouvais te laisser avoir par un sourire qui se voulait chaleureux et une attitude bonne enfant. Tu inspirais alors doucement, massant ta nuque à nouveau. Tu avais une douleur que tu n’arrivais pas à faire partir dans cette zone, et cela t’agaçait. Probablement rien.
Ton regard s’assombrit, bien que devenait presque plus doux lorsqu’elle semblait se livrer sans trop de soucis. Les détails viendraient surement après, donc.
“Vos parents sont vivants?”
Question indiscrète, et il s’en rendit compte tout de suite.
“Je m’excuse, je veux dire. De nos jours, les personnes ne vivent pas vieux... sauf haut placés. C’est ce que je sous-entend, loin de moi l’idée de vous offenser.”
Tes valeurs et ta politesse ressortaient soudainement, même pour une ennemi, bien qu’elle n’avait rien d’hostile sur le moment. Tu ne remarquas pas le changement de mine, n’étant pas assez attentif pour cela, toi-même ayant fermé tes émotions depuis quelques temps déjà. Cependant, tu observais la pluie qui semblait se calmer peu à peu. Pas encore assez, mais peut-être bientôt.
Bien sûr. Elle s’en doutait. Elle aurait réagi de la même façon. La confiance est difficile à accorder. Elle se contenta d’un léger sourire en sa direction en guise de réponse, lui faisant comprendre qu’elle était d’accord avec sa vision des choses.
Elle l’observait attentivement depuis le début de leur échange et… Elle avait bien remarqué que quelque chose le dérangeait. Elle pencha la tête sur le côté, intriguée.
- Une douleur ?
La suite la fera se renfermer un peu. Vivants ? Peut-être… Peut-être pas… Elle regardait maintenant elle aussi la pluie, détournant son regard de l’homme qui lui faisait face.
- Je…
Un mot étouffé. Elle ne savait pas comment lui répondre. Heureusement il reprit de suite en s’excusant. Il est vrai que les gens ne vivent pas longtemps maintenant. Quelle époque… Elle regardait les gouttes de pluie toucher le sol, perdue dans ses pensées, sa lèvre prise au piège entre ses dents. Elle laissa passer quelques secondes avant de reprendre la parole, passant une mèche de cheveux derrière son oreille.
- Je ne sais pas…
Plus de sourire maintenant. Juste la mélancolie visible dans son regard.
Tu ne savais pas si tu devais te dévoiler de la sorte, au final. Tu hésites doucement, soupirant un peu. Tu finis par hocher la tête.
“Oui,à la nuque.”
Au fond, cela serait surement parti avant un prochain HS. Tu l’espères, car dévoiler une faiblesse ainsi, c’était pas bon pour toi. Tu restes cependant les bras croisés à l’observer quelques longues secondes.
Là, tu as remarqué. Son hésitation, et toi qui met les pieds dans le plat. Cette gêne, te gêne toi-même. Tu serres un peu la machoire.
“Disparus?”
Après tout, s’accrocher à l’espoir, c’était tout ce qui pouvait animer les gens, bientôt. Tu comprenais qu’elle ne souhaite pas forcément se dire qu’ils étaient dévorés par des hyènes dehors. Tu te demandais si leurs alters étaient capables de les protéger, loin des portes d’un QG ou d’une faction.
“J’espère pour toi qu’ils vont bien.”
Des paroles sincères. Tu n’allais pas souhaiter la mort de la famille de quelqu’un, même un ennemi. Les tiens, tu aurais aimé que la vieillesse ne les emènent pas si rapidement. La vieillesse ou les HS. Tu ne savais plus réellement, en fait. Tu avais souvent l’impression d’avoir grandit seul.
Tu observais le temps qui se dégageait doucement.
“Reprenons la route.”
Cependant, tu ne montes pas sur ton cheval mais le tien par la rêne. Tu marchais avec calme, l’incitant à marcher à coté de toi. Elle semblait coopératrice. Ce qui te détendait, il faut l’avouer.
“Alors, les paysages te plaisent suffisamment pour risquer ta vie sur nos terres?”
Les Wild n’étaient pas connus pour leur accueil, et encore moins pour leur rationalité d’esprit.
L’homme n’était pas du genre à se livrer, elle le voyait bien. Encore moins à une ennemie. Mais il lui concéda tout de même souffrir de la nuque. A ces mots, elle tourna de nouveau la tête vers lui, un sourcil arqué.
- Je peux aider pour ça.
Une proposition curieuse n’est ce pas ? Qu’importe, il n’accepterait sans doute pas.
Ses parent sont-ils disparus ? Elle le regardait dans les yeux maintenant, un air plus grave.
- Ma mère est morte. Pour mon père…
Elle ne finira pas sa phrase. Le sous entendu était suffisamment clair sans qu’elle n’ait à s’étendre sur le sujet. Ce n’est pas une information sensible. Ni pour elle, ni pour les vigilantes. Ce n’est pas comme si elle parlait de Strife. Alors à quoi bon le cacher ? Elle voulait simplement faire la conversation. Et si elle devait en passer par là, ce n’était pas bien grave. Pour son père, c'est une autre histoire.
Un tutoiement ? La surprise se lit sur son visage à cet instant, mais elle ne relèvera pas. C’était simplement agréable. Ses mots étaient étrangement doux venant d’un ennemi. Il avait l’air vraiment sincère en prononçant ses paroles et ça la fit sourire. Son regard, plongé dans le sien, était d’une douceur toute particulière.
Reprendre la route, ça y est. Elle laissa s’échapper un soupir à ces mots. Elle n’avait aucune envie de s’en aller, elle venait tout juste d’arriver. Mais elle n’était pas vraiment en position de protester.
- Je suppose que tu ne me laisses pas le choix…
Elle se rapprocha de lui pour marcher à ses côtés lorsque le Wild commença à partir. Sa question la fit sourire doucement. Elle regarda quelques secondes autour d’elle avec admiration avant de lui adresser un regard espiègle.
- Risquer ma vie ? C’est un peu exagéré non ?
Elle ne pensait pas que les rumeurs sur les Wilds étaient toutes fondées. Certes, ils sont sans doute plus violents que la plupart des autres factions mais… Elle ne pensait pas perdre la vie avec ses petites escapades.
- Mais oui. Pour être honnête je suis amoureuse de ces paysages…
Et du danger. C’est une femme qui appréciait le frisson. Et puis elle savait se défendre. Elle reposa ses noisettes sur l’horizon qui s’offrait à eux.
- Tout ça existe juste sous notre nez. A quoi bon vivre si c’est pour tout manquer ?
T’aider? Tu ne t’attendais pas à avoir de l’aide d’une ennemie, même en tant de trêves. Cependant, tu ne répondis pas. Libre à elle de t’aider ou non, tu restais dans le doute, toujours, quant à ses intentions.
“Mes condoléances.”
Tu ne pouvais pas ignorer décemment le malheur des autres, bien que parfois tu le causais. On avait tous perdus quelqu’un, mais tu pouvais être tout de même compatissant un minimum. Pour son père, elle restait silencieuse. Tu n’insistas pas. Peut-être que c’était des choses trop précieuses pour être dites, ou trop personnelles, et tu respectais cela. Par ailleurs, elle n’avait nullement l’obligation de te parler, juste de quitter les lieux. Le reste, c’était du supplément pour ton intérêt personnel, tu l’avouais sans craintes.
Tu avais finis par la tutoyer sans t’en rendre réellement compte. Peut-être était-ce la proximité de la conversation, les condoléances, ou encore cette proposition d’aide sur ta nuque, un mélange de tout ça surement.
Tu ne répondis pas au fait d’avoir le choix ou non, car c’était une évidence pour toi. Elle devait quitter les lieux, et tu espérais que tu n’aurais pas avoir affaire à la force pour cela.
“Je pourrais te tuer, ou te pousser dans les falaises.”
C’était dit sur un ton très calme et très honnête. Tu ne cachais pas que c’était une des possibilités.
“Notre roi n’aime pas beaucoup les intrusions, même pour du tourisme.”
Tu lui lances un regard presque amusé, sans pour autant que ton visage n’affiche la moindre expression. Les sourires, ce n’était pas ton truc.
“Amoureuse des paysages hm...”
Tu étais pensif sur la question. Son coeur n’était donc pas prit par autre chose ? Tu te laissais distraire par la conversation.
“A quoi bon mourir pour quelques rochers...”
Tu parlais du paysage, mais aussi d’autre chose de bien plus profond. Tu ne cachais pas réellement que tu n’étais pas pour IA et ses agissements, mais tu ne le criais pas sur les toits. Les sous-entendus étaient beaucoup plus intéressants que les réelles conversations à ce sujet. Après tout, même le sable pourrait avoir des oreilles, non ?
“Viviane, c’est un joli prénom.”
Tu regardais devant toi en marchant.
“Je me demande bien pourquoi c’est le tien.”
Après tout, le tien n’était pas aussi clair que l’eau de roche te concernant, mais le sien, encore moins à tes yeux.
Il avait ignoré sa proposition. Aussi passerait-elle ses mains dans sa nuque dans l'espoir de délier ses muscles. Elle pourrait utiliser le Caducée mais… Révéler son alter à un ennemi de la sorte serait une erreur impardonnable.
Les voilà qui marchent vers les frontières. Bien qu’elle soit déçue de quitter les lieux si rapidement, cette rencontre ainsi que cette discussion satisfont sa curiosité actuelle. La tuer ? La brune pouffa doucement.
- Essaie pour voir, je ne me laisserai pas faire.
Elle se battrait avec férocité. Les hauteurs ne lui faisaient pas peur. Elle avait son grappin sur elle et avait confiance en ses capacités au combat. Mais elle savait aussi qu’elle n’en aurait pas besoin aujourd’hui, malgré les menaces non dissimulées du soldat.
- D’accord pour ton roi. Mais il n’est pas obligé de tout savoir.
Tourne sa tête vers lui pour le défier du regard. Était-il du genre très dévoué ou bien pourrait-il cacher cette rencontre sans importance pour leurs factions respectives ? Ses yeux sont déjà un peu plus expressifs… Elle avait toujours l’espoir de lui arracher un sourire avant son départ.
- Ils ne m’ont jamais déçu…
L’amour est aveugle. Une once de mélancolie dans sa voix. Les hommes sont difficiles à suivre parfois. Ou est-elle trop indépendante ? La peur de s’attacher sans doute. Puis ces paroles… Sous-entendu certain qu’elle n’oserait relever.
- Mourir par amour.
Vivre à fond la passion. C’est ça qu’elle recherche. Un compliment ? Elle lui adressa un sourire même s’il ne la regardait pas. L’histoire derrière son nom ? Il allait la lancer sur un sujet qui lui tenait bien trop à cœur.
- La légende du roi Arthur… La fée du lac qui donna excalibur au roi.
La dame du lac donna l’épée enchantée à l’élu. Ne t’étale pas Viviane ! Bien trop de gens trouvent ça barbant.
- Mon père était passionné par ce mythe… Et je le suis aussi.
Une pointe de mélancolie dans son regard dirigé vers l’horizon. Mais il l’avait rendue curieuse maintenant… Et quitte à discuter, autant le soulager non ?
- J’aimerais aussi en savoir plus sur ton nom…
Encore des histoires. Fouiller le passé c’est ce qu’elle fait de mieux et ça la passionne aussi. Se plante ensuite devant lui pour interrompre sa marche.
- Arrêtes-toi un instant et laisse toi faire. Je masse plutôt bien.
Un sourire taquin. Voyons s’il sera enclin à accepter.
Tu haussais les sourcils devant la réaction provocatrice de la jeune femme. Tu ne t’attendais pas à un tel répondant face à un ennemi, encore moins sur le territoire qu’elle franchissait sans votre consentement. Tu la regardais alors avec intensité.
“Je suis rarement gentil, ne mets pas à mal ma patience.”
Cacher des choses à ton roi était impensable pour toi. Tu fronçais les sourcils alors.
“Je ne cache rien à mon roi.”
Aussi serait-il au courant de cette intrusion. Il serait surement blâmer pour ne pas avoir tacler la demoiselle avec plus de férocité, mais vu les circonstances, c’était tout bonnement idiot de provoquer une guerre avant les alliances possibles.
“Je retiens cependant que tu es capable de cacher des choses à tes dirigeants.”
Tu haussais un seul sourcil, presque à sourire - mais hélas, celui-ci ne vient pas. Cependant, l’amusement se voyait dans ton regard qui ne la quittait pas, encore moins quand elle avouait que Mourir par amour était une possibilité. Tu étais pensif sur la jeune femme, qui maintenant que tu l’observais, rassemblait les critères que tu pouvais admirer et apprécier chez le sexe opposé.
“Je ne connaissais pas cette légende.”
Tu ne lis pas beaucoup, et les vieux livres n’étaient pas assez intéressants à tes yeux pour que tu t’en préoccupes. Tu inspirais alors, te demandant bien pourquoi elle était si intéressé par cela, mais finalement, la réponse vient elle-même. La passion de son père, donc. Le coté famille, tu le retrouvais bien là.
Tu te stoppais lorsqu’elle le demanda, tromper par le calme de sa demande. Tu n’étais pas si docile, mais la conversation agréable avait bon dos sur le moment. Tu restais quelques secondes à la jauger. Te laisser toucher par une ennemie ? Elle pourrait à tout moment utiliser son alter contre toi donc tu ignores la provenance encore. Tourner le dos, serait une stupide erreur.
“Ne fais rien d’imprudent.”
Un énième avertissement. Cependant, le fait que vous étiez sur les terres Wild, te donnait un semblant de confiance quant à ses actions. Elle ne tuerait pas un soldat sur ses propres terres, cela serait de la folie. L’inverse serait plus normal, au final. Tu tournes alors légèrement la tête, l’incitant à t’approcher plus que de raison. Regrettant surement tes choix au moment ou tu les prenais, mais peut-être pourrait-elle réellement soulager ta douleur passagère.
“Parce que rien n’a d’importance.”
Tu répondais enfin à sa question concernant ton nom, le regard dans le vide. Cela en disait long sur ta personnalité.
Pouffe une nouvelle fois à ses paroles. Il n’avait pourtant pas l’air méchant. Simplement froid et secret. Et la différence est conséquente. La brune lui adresse donc un sourire amusé.
L’homme précise ne rien cacher à son roi et elle ne sait pas trop quoi en penser. Soit il s’agissait d’un mensonge, soit c’était bel et bien vrai et elle trouvait ça bien dommage… -mensonge éhonté monsieur-
Hausse un sourcil lorsqu’il surenchérit. Il peut retenir, c’est bel et bien le cas. Elle se balade beaucoup et tout ce qu’elle voit et fait n’est pas forcément à rapporter. Elle considère toutes les personnes de Carcosa et c’est pourquoi elle ne les embarrasse pas sans que sa faction ait réellement besoin de l’information.
- Mon intrusion sera donc immédiatement rapportée… Quel dommage, je pensais que nous avions un secret.
L’ironie dans sa voix était claire. Mais créer une certaine complicité entre eux l’amusait beaucoup.
- Moi je n’en parlerai pas. Même si je découvrais ton alter. Parce que j’estime que toute personne ici mérite le respect… Dirige son regard vers le soldat. Même un ennemi. Un sourire malicieux. Et puis tout n’a pas besoin d’être dit…
Son sourire s’adoucît lorsqu’il dit ne pas connaître la légende. Elle ne révélerait certainement pas l’utilité de connaître les mythes pour la maîtrise de son alter mais rien ne coûtait de dire qu’elle était férue d’histoire et de mythologie.
- Je m’intéresse beaucoup à ce genre de choses…
Lorsqu’elle lui propose de le masser, le provoquant par la même occasion, curieuse de savoir comment il réagirait, il s’arrête et la jauge un instant. Son sourire taquin ne faiblit pas tandis que ses noisettes sont plongées dans ses yeux. Il choisit finalement de lui adresser un nouvel avertissement avant de mettre en évidence la zone qui le faisait souffrir.
Viviane hausse un sourcil en sa direction, amusée, avant de s’approcher de lui et de se mettre légèrement sur la pointe des pieds pour poser une main dans son cou avec délicatesse. S’approche encore un peu, si bien que leurs deux corps se touchent, juste un peu. Il était assez grand et avec plus de distance, ce serait compliqué de le masser. Elle glisse sa main un peu plus bas, à la base de sa nuque, et rapproche son visage de son oreille.
- Tu agis de manière bien contradictoire…
Commence alors à le masser fermement mais aussi avec une certaine délicatesse, cherchant ses muscles tendus pour le détendre et le soulager de sa douleur. Ce qu’il venait de dire concernant son nom… Ça lui serrait le cœur. Mais elle était intimement persuadée que c’était faux et elle ne se gênera pas pour le dire. Toujours à son oreille.
- Je pense que c’est faux.
Trouve finalement le nœud au niveau du trapèze du wild et se concentre sur cette zone.
- D’après ce que je vois, ton roi et ta faction comptent pour toi. Alors j’imagine que c’est possible et qu’il peut y avoir d’autres choses.
Et par ça elle entendait des gens, des sentiments et plus encore.
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