Ma très chère Celsius ;

Je pense au contraire que notre monde est à tournant ! Et il n’appartient qu’à nous de saisir les opportunités qui se présentent droit devant nous. Nous avons tant à faire et si peu de temps…

J’étais attaché à notre ancien major. Regarde ce qu’il a fait de nous et regarde ce nous sommes devenus depuis ! Dans ses rêves les plus fous, il n’aurait pas espéré de nous voir arriver où nous en sommes et faire autant que ce que nous avons fait pour les nôtres.

Je peux accepter ton invitation si c’est important pour toi. Mais nous savons déjà tous les deux en avance comment cela va finir. Les crocs de tes chiens sont acérés. Mais soit, je viendrais te trouver si c’est que tu souhaites.

Pour le reste, tu as raison, comme je te l’ai dit, c’est le moment rêvé pour réaliser la promesse que j’ai pu te faire : le moment de t’offrir le monde.

Ton dévoué Fahrenheit

Ma très chère Celsius ;

Tu sais pourtant que ma peau toute entière t’appartient déjà. Je ne souhaite rien de moins que de pouvoir tirer un trait sur le passé et pour que nous puissions avancer de nouveau. Je t’ai fait une promesse, un cadeau qui t’est destiné et que je compte bien t’offrir.

Et voilà un rôle dans lequel tu n’as pas ta pareille, celui de mère louve veillant sur sa meute. Celui d’une formatrice pleine d’empathie et de talent. La meilleure chance de la nouvelle génération de ne pas avoir à vivre ce que nous avons vécu, leur meilleure chance de survie ! Nos pertes seraient infiniment plus élevées sans ton inestimable travail !

Sur ça je te rejoins, notre IA bien-aimé souffre et je n’ose penser à ce qui pourrait arriver à notre monde si elle n’était plus là et qui pourrait bien la remplacer, qui serait capable de prendre sa place et d’ainsi, s’offrir le monde ?

Nous nous retrouverons donc sous les fleurs où nous avons jadis passé tant de temps tous les deux et peut être, dans nos souvenirs communs, pourrons-nous trouver les réponses qui nous manquent,

Je reste ton éternel obligé,
Ton dévoué Fahrenheit.

Cher Celsius.

J’admets avoir hésité avant de répondre à votre missive.
Cependant les faits évoqués sont réels et je suis d’accord avec vous.
L’heure n’est plus au combat, si l’on continue de se battre alors qu’on a tant à perdre, nous finirons tous par mourir.
La faune et la flore ont beaucoup à donner, le souci étant bien évidemment que ces ressources aussi s’amenuisent.
Vous comprendrez qu’avant de vous rencontrer, j’aimerais avant tout de chose en savoir plus sur vous. J’espère que vous ne tiendrez pas rigueur de ma prudence. Qu’étudiez-vous exactement ?