Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.
Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes. Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
20/10 LE FORUM DO IT (all the time) EST ACTUELLEMENT FERME. Il ouvrira de nouveau dans les prochains mois !
18/06Mise à jour des informations ICI. Les Missions sont en cours !
20/08MAJ 3 du forum ! Chapitre final enclenché et lancement des dernières missions ♥
05/02L'Ordre de mission a été mis à jour : finissez toutes les missions pour débloquer un Event et 100 golds par participants !
04/12Do it all the time, Survival, est de retour : On ouvre le forum !
« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »
La mission est lancée. Elle se prépare et vérifie tout une dernière fois avant de prendre son sac. Lourd, vu tout ce qu’il y a dedans, mais il le fallait bien pour le but de son expédition.
Jupiter l’ouvre pourtant avant de sortir, vérifiant encore qu’il ne manquait rien avant de se diriger vers le point de rendez-vous donné pour elle et toutes les autres personnes. Calme, ce n’était pas non plus la première fois qu’elle sortait pour ses découvertes, elle se devait de passer outre son côté introverti pour avancer dans ses recherches. Même si parfois c’était dur d’affronter le monde, elle était toujours fière de ce qu’elle accomplissait.
Un pas de bébé est toujours à prendre en compte.
C’est ainsi qu’elle se retrouve donc devant le château des Legendarys, attendant patiemment que les autres participants de la mission arrivent à leur tour. Ils ne sont pas très nombreux, mais le principal est qu’elle ne soit pas seule.
Les dangers eux, sont plusieurs à être craints.
Une fois réunis, elle leur explique rapidement la situation en les remerciant, la plupart d’entre eux étant habitués aux expéditions de la jeune fille car l’accompagnait souvent avant qu’ils ne se mettent en route. Sans chevaux, pour rester discret, c’est à pied qu’ils vont donc vers la forêt. Jupiter la connaît presque par cœur à force d’y aller mais récemment, il y a bien eu quelques étrangetés qui a mérité ce déplacement plus important.
« Faites attention à vous, et surtout ne faites pas de bruit. Si le bruit est trop fort, cela peut attirer des créatures pas forcément amicales, donc le maitre mot est la discrétion. »
Un regard sévère vers son groupe avant de pénétrer dans cette vaste étendue d’arbre, prête à affronter ce qui viendrait.
Comme très souvent, il est l'ombre de Jupiter. Pourtant il respire et marche à ses côtés, mais il semble tout naturel qu'elle ne le voit pas, ou ne lui adresse pas la parole. Ils sont après tout commes les deux doigts de la main.
Cette mission sentait un parfum anodin, une habitude, une récurrence de laquelle il ne se prépara. Au contraire, c'est avec une désinvolture insolente que l'homme glisse son sabre dans son dos, et endosse son cheval sans piper mot.
Mais sa comparse dégageait bien plus de motivation, d'entrain. Elles auraient pu être contagieuse si elle lui avait adressé un mot. Au lieu de quoi, ils commençèrent tous à avancer. Car ils étaient 4 légendary à partir en direction de la forêt de Wisteria, là où les larmes de glycines enchantent les hommes par leur grande beauté ; par leur grande douleur.
Il arrive des fois qu'Oblivion entende des plaintes, parmi les pétales mauves. L'appréhension de les retrouver en cette quête banale le laisse davantage empêtré dans le mutisme.
Les deux autres membres avaient déjà pris le pas sur eux, et ils pénétrèrent tous bien vite l'entrée de la forêt. C'est alors que le soleil plonge dans une douce obscurité, et que les millions de feuilles violettes dansent sous leur yeux. Un endroit féerique, où il espérait vraiment trouver une nouvelle plante pour Jupiter...
- Faites attention, derrière. On va se rapprocher de la frontière des Trappers. Le champs des Gingkos donnent directement à l'orée ouest de la forêt.
Et d'un coup, l'oeil de brun s'illumine un faible instant :
- Tu as une idée de ce que tu aimerais trouver comme végétal, Jupi ?
Elle se tourne vers Oblivion. Sa présence est tellement normale que ça aurait été son absence qui l’aurait perturbée. Elle lui sourit et hoche la tête avant de lui répondre.
« Oui… Il y a quelques jours quand j’ai voulue prélever des échantillons habituels, il y avait des traces étranges sur le sol et certains végétaux ont été écrasés par quelque chose… de gros. »
Elle fronce les sourcils, se souvenant de la façon dont les plantes alentours semblaient se plier pour laisser passer quelque chose. Après, savoir s’il s’agissait d’un monstre énorme ou bien de quelque chose qui les a écartés volontairement… Quoi qu’il en soit, ce n’était pas normal.
« Il me semble t’en avoir vaguement parlée, mais j’ai préférée demander cette sortie. Je souhaite que l’on soit préparé si jamais quelque chose de dangereux rôde dans le coin. Parce que je n’ai jamais vu une telle trace de vie dans cette forêt. »
Moue concernée avant de commencer la marche, veillant à ce que son partenaire la suive.
« Fais attention d’accord ? Même si je me fais des idées, j’aimerais au moins prouver que j’ai tort. Et si j’ai raison… Il faut que tout le monde le sache. »
Même si elle préfère clairement la première option, elle devait s’assurer que tout cela ne soit que son imagination.
« Le but est donc de trouver des traces, faune ou flore, indiquant une nouvelle forme de vie dans les parages. Si on ne trouve rien, ça ne sera qu’une bonne nouvelle. »
Les deux autres personnes accompagnantes s’attelaient déjà à la tâche, examinant les alentours qui, pour le moment, semblaient on ne peut plus normal.
Il ne peut s'empêcher de tout de suite penser aux ténèbres qui se sont abattues sur leur quartier général, depuis quelques mois déjà. Il était tout à fait possible que sa cible s'impose par une taille hors-norme, mais un détail l'empêchait tout bonnement d'y croire... parce que .. L'ennemi était discret.
et invisible.
Le cheval s'ébroue, d'impatience sûrement, à l'idée que son hôte quitte son assise. Ca n'empêche en rien Oblivion de rester fermement attentif aux propos de sa partenaire, dont ses réponses ne lui disent rien qui vaille.
- Est-ce que tu penses ... à ....
Sans finir sa phrase, il se perd dans quelques méditations soucieuses. D'un mouvement de pied, l'animal comprend la demande de se hâter davantage.
- Finalement, cette mission d'extraction n'est qu'une couverture. Nous jouons les éclaireurs.
Et ce n'était pas leur domaine de prédilection. Oblivion a toujours su garder l'enceinte des murs du QG ; à l'inverse, l'exploration ne le sied guère. Il est pour le moins contrarié par cette découverte, qu'il se garde bien de partager à Jupiter. Telle une ombre silencieuse, il la suit jusqu'au bout de la quête, et la protège, loin des regards lourds et assassins de Mars, le regretté frère de cette demoiselle, mais tout cela à quel prix ?
Une fois arrivé, le cavalier se glisse hors de son siège, et sort dans une gestuelle méticuleuse un fragment de soie imbibé de savon, pour l'appliquer sur son front. Nul doute que la vase avait déjà commencé à grignoter sa peau. Sans se soucier des alentours, il s'épousète le derme petit pan par petit pan, avant de le ranger dans un boitier dédié.
Une autre de ses habitudes s'éveille lorsqu'il touche son petit tube d'herbe, qu'il fait très vite glisser entre ses lèvres pour l'enflammer. Le cliquement du briquet résonne parmi le paysage idyllique, tandis qu'il s'attèle enfin à rechercher âme qui vive, la main portée sur le manche de son sabre fixé dans son dos.
Elle écoute, fais une moue avant de prendre la parole face à ses propos.
« Si on veut. Mais j’ai vraiment besoin de ces échantillons si jamais on en trouve pour les étudier de plus près. Après je n’ai pas voulue donner une grosse alerte parce que, comme je l’ai dis, je ne suis pas sûre que ce soit vraiment un danger. »
Jupiter ne veut pas créer de scandale, elle préfère prendre ses précautions avant de crier au loup. Ainsi, elle avance doucement en regardant autour d’elle, faisant bien attention à ne pas faire de bruit ou ne pas marcher sur des branches brisées.
Sourcils froncés alors qu’ils s’engouffrent, elle tourne alors dans une intersection qu’elle s’était elle-même créée dans sa tête pour se repérer.
« C’est par là que je les ai vu la dernière fois… »
Un murmure dans le souffle qui passe entre les arbres, elle a pour réflexe de se pencher un peu vers l’avant pour pouvoir plus facilement se cacher si besoin. Les deux autres personnes l’accompagnant lui font signe qu’ils vont regarder un peu plus loin et c’est ainsi qu’elle se retrouve seule avec son partenaire.
« J’espère que ça va aller… On fait ça vite et on rentre, d’accord ? »
Elle se tourne vers Oblivion. Clairement, elle ne veut pas s’attarder si un danger rôde.
Tout à sa recherche visuelle, l'index et le majeur restent coincés entre le petit cylindre, toujours accroché à ses lèvres. La jeune rouquine à l'apparence si candide se rapproche de lui, et lui inspire des désirs de protection ultime, plus que de recherches assidues. Il le fait pour le sang de la faction, mais tu le fais pour elle aussi.
A son interrogation teintée d'une certaine inquiétude, contagieuse à son plus grand regret, l'homme tente de montrer ô combien sa charpente est infaillible :
- Tu as peut-être l'un des plus faibles partenaires à tes côtés, Jupiter, mais te protéger est ma priorité première.
A peine ces mots sortent-ils de sa bouche qu'un son attire son attention. Des bruits de pas calfeutrés peut-être, ou est-ce le gémissement étouffés qu'il a entendu devant lui, derrière les grands fourrés bleus. Sans même dissimuler le trouble que ces étranges sons lui causent, Oblivion décide de sortir son arme de son fourreau, la lame caressant dans un frottement metallique sa cage pour retrouver sa liberté. Aux aguets, il tend son arme vers l'avant, sans prêter la moindre attention aux propos de Jupiter. En revanche, il s'assure d'un coup d'oeil analytique qu'au-dessus ou dans les alentours, nul danger ne rôde à proximité.
C'est en se rapprochant d'elle, lui saisissant le bras d'office, qu'ils entendirent cette fois-ci un hurlement sinistre non loin d'eux. Un cri qui cette fois-ci, ne fut pas étouffé.
- Reste-là.
L'alter de sa partenaire ne lui sert à rien, et la réciproque est tristement vraie aussi. Ils étaient le pire duo possible pour un combat.
Quand il répond, elle fronce les sourcils. Il n’est pas faible. La preuve, il est plus fort qu’elle.
Elle ne sait ni se battre, ni se défendre correctement. Mars lui a bien apprit des bases, mais elle ne se met pas en danger inutilement. Son pouvoir peut toujours être utile mais pour Oblivion, ce n’est pas sûr vu qu’il n’a pas de pouvoir connu. Une moue se dessine alors qu’elle continue sa route.
Pour s’arrêter en entendant des cris. La main de son partenaire lui attrapant le bras, c’est une panique qui monte dans sa tête qu’elle essaie à tout prix de contrôler afin de garder son sang-froid. Ce n’est pas le moment d’avoir peur, il faut garder la tête froide…
Elle n’est pas seule. Elle fixe Oblivion, le regard teinté de frayeur pourtant.
« … On ne peut pas rester là, il faut se cacher… »
Elle cherche une cachette, quelque chose qui pourrait les tenir en sécurité l’espace d’un moment. Le temps que le danger soit écarté. Sa tête tourne à toute vitesse avant qu’elle ne désigne un coin de la forêt du doigt.
« Par là… Il y a des buissons épais qui pourraient nous dissimuler le temps que ça s’arrête... »
Elle tire sur sa main, voulant s’en aller le plus rapidement possible. L'adrénaline faisant penser à sa survie avant la mort de ses camarades.
Tu t’étais volontairement fait discret. Parce que tu n’aimais pas l’étouffer, mais que tu aimais la surveiller. Pour une fois, tu allais faire profil bas pendant quelques instants de sa vie, et rester en arrière du groupe. Les oreilles plaquées, tu observais les environs. Il faut dire que tu n’avais pas grand chose sur toi, et que ce genre de choses, d’extraction, n’était pas ton truc. C’était loin des HS dont tu avais l’habitude, et c’était plutôt une promenade de santé pour toi.
Tu t’étais même égaré à observer un peu plus ton environnement, pour remarquer que ta soeur avait finit par disparaitre de ton champ de vision. Oblivion aussi. Fronçant les sourcils, tu vérifiais automatiquement que tu avais ta dague sur toi, avant de t’éloigner doucement pour suivre les traces - et supposément, la présence - de ta soeur quelque part.
Comme un rempart, un bouclier, ou une ombre, tu te dressais toujours devant ou derrière elle. Ce qui ne t’arrangeais pas, mais dont le sang-froid te permettait de réagir avec une habitude triste de ces sons d’horreur, c’était les cris qui venaient de déferler dans les environs. Tu espérais au fond de toi, que ce n’était pas ceux de Jupiter. Oblivion pourrait crier ainsi s’il le souhaitait, son estime ne baisserait pas plus que ça, mais ne monterait pas non plus.
Sortant des buissons tel un léopard sauvage, tu fronces les sourcils en regardant la dague du brun devant toi.
“Vraiment? C’est avec ça que tu comptes protéger ma soeur?”
Sarcasme bonjour, mais tu te retournes alors en fronçant les sourcils, toujours interloqué par ce qu’il se passe dans les alentours, et qui n’était pas normal. Tes oreilles se plaquent sur ton crâne et tu recules vers les deux jeunes, tu n’aimais pas ça du tout, même si tu étais plus habitué qu’eux à ce genre d’évenements.
Alors que trois âmes carcosiennes se regroupent à des fins de survie, le silence écrase Wisteria Forest, tandis que les ailes d'oiseaux battent frénétiquement dans l'air, sans doute dans l'espoir d'echapper à un funeste destin.
Car en effet, non loin du trio, c'est soudain que des hurlements surgissent, des cris terrifiants de douleur dont on sait aisément le sort qui leur est reservé. Cela dure près de quelques secondes, mais la sensation semble durer plus d'une minute.
Le silence revient alors, et des bruits de pas se rapprochent. Il semble s'agir de l'un des chasseurs, recouvert de sang, le regard hagard. Par une recherche visuelle il observe les bosquets, comme si cela pouvait lui permettre de survivre. Puis, il voit Mars. Ainsi, il s'exclame :
- UN DEMON ! IL Y A UN DEMON DANS LES PARAGES. QUE CARCOSA NOUS GARDE. IL FAUT FUIR, IL FAUT PARTIR.
D'une main cent fois aguerrie et chevauchée des désirs de protection, il se laisse d'abord entrainer non loin d'un buisson épais de feuillages luxuriants, avant que de lui-même, il ne bloque sa dextre sur l'épaule de la jeune femme dans la seule intention de la pousser si le danger les bravait d'un coup d'un seul.
Et effrayé par la possibilité d'un monstre terrifiant où peut résider en son être la seule option de fuir, c'est avec effroi qu'il accueille la présence imposante de Mars. Sans rien donner, ni dire, il s'étend à peine sur l'ironie de la situation où la surprise n'avait plus lieu d'être.
Accroupi alors, il entend les hurlements lointains déchirer ses seuls repères de défense, prêt à plaquer ses mains sur les oreilles de son innocente partenaire. Il s'exclame alors soudain :
- Il serait bien de...
Des fourmillements familiers l'arrachent à sa concentration, et lui brouillent la tête avec une brutalité sans précédent. Il saisit la raison de ce symptome indésiré avec épouvante, quand sa main tend à chercher rapidement son carnet... Seulement Oblivion sombre d'ores et déjà dans les méandres des ténèbres, avec pour seule indication une émotion sauvage et sanguinaire.
Pour autant, Oblivion regarde droit devant lui sans faire mouvoir l'ombre de ses cils. Les yeux fixés sur un point du vide, il demeure accroupi et accablé plus par le poids d'une angoisse irrépressible que la gravité elle-même.
Tu hausses un sourcil jugeur sur le chasseur qui crie au démon. Pour un peu, tu lacherais un gros soupir. Tu en lâches un, même.
“Un démon, rien que ça?”
Tu le jugeais sans la moindre once de gêne, une ironie entre les lèvres. Certes, tu te doutais que certains avaient des alters effrayants. Que c’était possible, en soit. Qu’un “démon” sorte de nulle part, mais tu avais vécu et affronté tellement d’horreur, qu’il était hors de question que tu plies et ploies devant la chose qui viendrait.
D’autant plus que fuir devant Jupiter n’était pas une option. Tu préférerais encore mourir. C’était une option plus convenable que d’être lâche. Tu te redresses alors, et l’autre tanche finit même pas sa phrase.
Tu jettes un rapide coup d’oeil vers lui et fronces les sourcils. Qui diable avait foutu cet homme dans les pattes de ta soeur ? Comment pouvait-il être si... angoissé et vivant, dans un même corps ? Tu inspires alors, et réellement, l’envie de toi-même mettre fin à tes jours était envisageable pour ne pas avoir à subir une telle équipe. Tu resserres alors ta poigne sur tes armes blanches et grommelles des choses que toi seul comprend, râlant.
Tu tournes alors le dos aux deux, ou trois zozios.
“Vous êtes si affligeants.”
Soyez forts. Soyez prêts. Vous êtes le futur des Legendary.
Et tu avances vers la source des terreurs, refrénant la tienne.
Elle ne sait pas si elle doit être surprise de voir son frère sortir de nulle part. Quelque part, cela la soulage. Mais qu’est-ce qu’il fait ici ?
« Mars… C’est dangereux il ne faut pas… »
Phrase coupée dans un autre hurlement, son corps frissonne en entendant cette terreur qui se propage jusque ses oreilles. Figée, tous ses sens en alerte, elle lance un regard circulaire dans le but de trouver un endroit où fuir.
Jupiter ne peut rien faire. Ce n’est pas une combattante. Ce n’est pas une femme forte.
Sursaute presque quand un homme sort des buisson, recouvert… de sang. La panique prend le dessus sur la raison. Son être entier se crispe sous la possession de la peur. Ce liquide pourpre omni présent sur le corps de celui qui crie au démon ne vont pas pour arranger les choses.
Il va mourir, il va mourir… Il ne serait pas mort si elle n’avait pas lancée cette expédition. C’est sa faute. Sa faute à elle uniquement.
Elle s’accroupie, les mains posées sur sa tête. Les yeux en larmes, dépassée par ses émotions et les évènements.
« Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée… »
Le visage livide, Oblivion semble être habité de multiples émotions, où résonnent quelques souhaits de rémission. Les grands cils erigés vers le ciel, le regard s'assèche à mesure que les paupières restent dans leur immuable stagnation. Et il attend. Entend le cri des pauvres ères de ce monde. Entend les sanglots de Jupiter, Mais il est bien incapable de mouvoir un centimètre de son corps, mutilé par son typhon intérieur, une tempête d'émotions sibyllines.
Tu sens la tension dans ton dos. Les larmes de Jupiter. Tu te freines dans ta démarche, et pourtant, Tu sais que les choses ne devraient pas être ainsi. Tu sais qu’elle revit des choses qu’elle ne devrait pas revivre.
Tu regardes le chasseur.
“Va te mettre à l’abri, et hors de ma vue.”
Qu’il soit loin d’elle, lui et son sang. Qu’elle puisse bouger, fuir, au cas où.
Ton regard se porte sur Oblivion.
“Debout.”
Tu ordonnes presque. Pour une fois que tu lui demandes de l’aide. Tu sais qu’il ne blessera jamais Jupiter, n’est-ce pas ? C’est au moins quelque chose que tu ne peux lui retirer. Tu veux qu’il se bouge, qu’il ne reste pas stoïque dans sa peur, dans sa rage ou que sais-je. Tu aimerais qu’il prouve sa valeur, à tes yeux du moins, en protégeant celle qui te reste. Ta seule famille.
Tu lui tournes à nouveau le dos pour observer le danger peut-être imminent. La tension monte dans tes doigts, et la peur s’installe dans tes veines. Tu la contrôles, car tu n’es pas de ceux qui fuient la peur. Tu l’as longtemps fuit, mais à présent, tu n’as pas le choix de lui faire face.
En temps normal, Oblivion était un ennemi, un concurrent pour Jupiter, un rival. Faire face à un ennemi, pour tourner le dos à un autre, n’était peut-être pas la meilleure stratégie. Pour une fois, tu lui laissais le bénéfice du doute, et de se joindre à tes cotés.
D'éternelles songes il se mure vers l'obscurité, et n'entend plus la voix virile de son supérieur. Accablé d'une destinée dont il désire seulement la fuir. D'un regard fixe, presque écarquillé, son menton demeure dans l'immuable la plus totale, sans répondre à l'autorité sonore et vaporeuse qui s'échappe parmi la brume de ses synapses.
Et sans plus attendre, la prochaine victime est choisie par le démon de l'invisible. Car il s'agite, il cherche la fuite. Son souffle s'accélère, il le sent, il le sait.
- OH NON. PITIE AIDEZ-MOI. C'EST LA, JE LE SENS, C'EST LA. C'EST-..
Le cri prend possession de lui, l'être paralysé par une peur innommable, ou est-ce le fruit d'une sentence inéluctable. Ses vêtements sont pétris par une force invisible, elles semblent trancher à vif les tissus, puis chairs à tel point que les cordes vocales rompent sous le couperet de la mort. Et avant que le silence ne viennent surprendre ses hôtes, la victime s'éffondre morceau par morceau, pour ne laisser rien d'autre qu'un effroi inénarrable sur son sillage.
Et alors, Oblivion, si ce n'est de terreur ou de souffrance, sent ses forces l'abandonner entièrement, quand il s'écroule par terre sans plus de raison, et d'agitation. Pour laisser un souffle seul.
Que la pluie s'élance alors sur les feuilles et végétaux témoins de ce carnage épouvantable.
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