Tu ricanes en voyant le petit bonhome s’énerver.
C’est qu’il te divertissait, il est vrai.

Hors de question qu’il te dit.
Tu ne te souvenais pas lui avoir demandé son avis.
C’était évident, non ?
Que les choses se passeraient comme tu l’entendais, toi.

“Une mission ? Oui, maintenant elle est de m’accompagner.”

Tu souris, inspirant.
Tu ne prends même pas une arme pour te défendre.
Il n’était plus dans la case ennemi, dans ton esprit.
Tu plissais alors les yeux.
C’était pas assez convaincant, il fallait que tu sois plus que ça.
Rien à gagner, hm?
Tu souris un peu plus.

“Et que dirais-tu d’étudier une faction ennemi de l’intérieur? Un kidnapping est idéal pour ça. Je serais d o u x.”

Tu appuies bien tes mots, avant de lui faire un clin d’oeil.
Tu aimais bien perturber et faire chier les gens avec des paroles douteuses, alors que tes actes n’allaient jamais aussi loin.

“Imagine, tu serais un h e r o s parmi les tiens en revenant, non ? C’pas une super idée? Je pourrais même dire que c’était la tienne si tu veux.”

Tu attends sa réponse, amusé.
Pour toi, il était évident qu’il te fallait en faire un allié.
Pire encore, qu’il fallait le garder comme un sac à main à tes cotés.
Quelques temps du moins.
Le temps de souffler.

Rêver, oui c’est le mot.
Qui ne rêverait pas de se faire kidnapper par le grand, le beau et l’unique Mars ?

“Importante ? Aussi importante que m’aider ? Je ne pense pas.”

Ton égocentrisme à ton paroxysme.
Tu soupirais alors, passant une main dans tes cheveux avec désinvolture.

“C’est vrai que tu marques un point.”

Ce soucis de faction, c’est bien la première fois que ça t’emmerdes. Tu postes tes mains sur tes hanches et sembles réellement réfléchir en regardant le petit être. Dès qu’il fait un pas pour reculer, un instant de panique s’affiche sur ton visage.

“Non! Bouge pas. Attends, pars pas. On peut trouver un arrangement?”

Voilà que tu semblais réellement perturbé à l’idée qu’il s’échappe de ta portée.

“Qu’est ce qui te ferait changer d’avis, hein ?”

Tu savais que les Hs n’étaient peut-être pas la meilleure chose à venir pour le convaincre, mais tu pouvais au moins essayer autre chose. Il avait l’air d’être une tête pensante. Il y avait bien quelque chose qui pourrait l’intéresser, non ?

“Je suis meneur dans ma faction, j'aspire à plus haut que ça un jour. Je peux t’aider, si tu m’aides.”

Tu fronçais les sourcils, bien décidé à garder ce précieux atout pour ton confort de vie. Au point de mettre en péril les Legendary ? Pas forcément. Tu allais devoir ruser toi aussi, ou trouver quelque chose qui vous arrange tout les deux, mais sa fuite, c’était hors de question. S’il le faut, tu le prendrais de force.

Tu ne voulais pas te livrer ainsi, mais tu hésitais.
Après tout, si cela pouvait te permettre d’avoir la compassion de ce jeune homme, tu pourrais presque lui livrer tout tes secrets.
Cependant tu restais méfiant, et silencieux, pour le moment.

Tu étais cependant déçu qu’il ne coopère pas à l’idée d’être ton petit chien domestique à te suivre partout.
L’idée était pourtant plaisante.
Pour toi, certes, mais tout de même.
Non?
Bon, soit. Tu attendais de voir ce qu’il proposait avant que tu ne le kidnappe contre son gré.
Sa hache ne te faisait pas peur, pas plus que sa petite taille.
Il devait être léger comme une plume.

“De temps en temps ? Régularité précise.”

Tu ne te voyait pas donner des informations sur ta faction, même futiles, pour simplement une journée par mois. Tu prends alors les devants.

“Tout les débuts de semaine, une heure avant le coucher du soleil, à la frontière Est.”

Tu attendais de voir son arrangement, et si cela lui convenait à lui aussi.

“Sauf en cas de Hunting Sport, et que nous sommes choisis, c’est la seule excuse de l’absence valable.”

Oui, parce que pour toi, le reste n’était pas une excuse d’absence valable, et limite, tu pourrais prendre cela comme une trahison, même si la trahison était censée être de mise entre deux hommes ennemis de faction, pour une fois, tu lui donnais le bénéfice du doute, d’homme à homme, tout simplement.

Tu tendis alors ta main pour prendre la sienne, si tant est que tes conditions à toi lui allait.