Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
20/10 LE FORUM DO IT (all the time) EST ACTUELLEMENT FERME. Il ouvrira de nouveau dans les prochains mois !
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« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »

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Jeu 13 Juil - 19:53
Est-il possible pour toi de ressentir de la solitude?

Quels sentiments peux-tu encore associer à ta personne? L’angoisse, évidemment. Ne serait-ce qu’avoir à les compter te plonge dans le plus grand des désarroi. Tu ne sais plus si ceux-ci sont sincères où des bribes du peu d’humanité qu’il te reste.

« Ne réfléchis pas trop, qui sait, ta tête pourrait bien finir par exploser? » Encore des inepties, tu n’es pas crédule au point d’y croire, pas vrai? Pourtant, cette douleur lancinante autour de ton crâne n’en finit pas. Plus des doutes se forment et plus tu la sens prendre de la place. Paupières closent, tu tentes cette fois de faire le vide. Ce n’est pas si important, tant que tu souffriras ce sera là le signe que tout n’est pas perdu, qu’il te reste quelque chose d’humain, quelque chose à quoi te raccrocher. « Si naïve, je pensais t’avoir donner meilleure éducation. Combien de temps penses-tu encore pouvoir te retenir, hm? Tu l’as senti tout comme moi, je le sais. Tu ne peux rien me cacher, souviens-toi… » Ton poing retentit sur le bureau dans une colère semi-maîtrisée. C’est ta façon d'exiger le silence alors qu’un troisième oeil, d’un rouge luisant, disparaît sous le droit.

Ton esprit ne peux effacer les évènements de ses dernières heures et surtout pas ce visage horrifié que tu t’apprétais à engloutir si l’on ne vous avez pas surpris à temps. Les rations sont un calvaire pour le reste du QG, mais pour toi… Elles signent irrévocablement ta fin.

« FAHRENHEIT. »

Pas de surnom, pas de “colonel”, tu es dans l’urgence, tu agis en conséquence. Sa silhouette dans les couloirs, que tu ne chasses plus qu’à de rares occasions, se présente comme un soulagement aussi bien qu’une malédiction.

« J’ai à te parler. »

Sans pour autant t’approcher, à la manière des prédateurs, tu mets en garde votre audience en les défiant de se mettre en travers de ton chemin. Qu’ils sachent qu’à présent, il est à toi.
La première fois que tu l’as cherché ainsi, ton assurance s’était perdue dans un discours sans queue ni tête. Tu n’as jamais vraiment su comment lui demander de l’aide, car selon toi, tu n’as jamais eu besoin de l’aide de personne. Il était trop difficile pour toi de ravaler ta fierté, il l’est encore aujourd’hui, cependant… Fahr ne se vexe pas de ce caractère qui est le tiens. Vous vous êtes apprivoisé l’un l’autre il y a très longtemps.

« Doublez mes rations. » Sur votre route vers un endroit plus confortable pour échanger, tu fais part de tes premières exigences. Le colonel est au fait de tes particularités, mêmes celles que tu préfères garder pour toi. Il connaît probablement les motifs d’une telle demande, ce qui te rassure d’un côté et t'embarrasse d’un autre. Vers qui d’autre pourrais-tu te tourner? Ce n’est pas à votre roi qu’il te plairait de te confier, qui sait ce qu’il ferait de toi s’il savait. « Le colonel peut bien faire ça. » Plutôt que des questions, tu préfères les affirmations. Ton rang n’importe qu’à ceux qui ne te connaissent pas, ce dont c’est le cas savent qu’on ne décide pas pour toi. « Certains ont l’air de parfaitement s'accommoder de ce nouveau menu végétalien, personne ne verra d’objection à ce qu’on maintienne le mien tel qu’il l’était. » Personne, surtout pas votre colonel, c’est ce que tu espères. Est-ce qu’il mesure l’effort que tu fournis actuellement? Ce qu’il te coûte de venir t’en remettre une nouvelle fois à lui?

Il ne peut pas refuser. Il ne doit pas refuser.
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Dim 16 Juil - 18:19

Je lève les yeux du rapport que j’étais en train de lire et redresse la tête. Me voilà installé derrière mon bureau sur cette femme qui frappe du point sur la table et crie ensuite mon nom. Quelqu’un d’autre qu’elle aurait sans doute regretté pour plusieurs vies ce manquement à la discipline et au respect militaire le plus élémentaire. Mais cette femme n’est pas comme les autres. Il y a Celsius, et il y a elle : Devour. Elle n’est pas, contrairement à la major, la moitié de moi-même, mais elle est l’un des rares liens qui me reste. L’une des rares personnes qui m’intéresse encore vraiment. L’une de celles qui trouvera sa place dans la pile de cadavres vers le nouveau monde en dernier. Je porte doucement la main à une petite boite décorée qui se trouve sur mon bureau : rempli du cigarette. J’y retire donc un petit soldat de la mort, le porte à ma bouche et l’allume avec le briquet posé juste à côté. Une grande inspiration suivit d’une expiration de fumée et je reprends :

« - Bonjour à toi Devy. Ma foi, les choses vont plutôt bien pour moi, je suis content qu’il en soit de même pour toi, voilà longtemps que nous n’avons pu nous parler. Tu m’as manqué. »

Une nouvelle bouffée de tabac et j’entends ce qu’elle a à me dire. Ainsi, elle veut que je double ses rations. Je m’attendais à quelques genres de problèmes vis à vis de notre nouvelle situation. Particulièrement avec certains des nôtres dotés de pouvoir plus spéciaux, Devy en tête de liste. Enfin, s’il n’y a que ça, je n’ai qu’à siffler pour que cet ordre soit effectué. Après tout, les rations sont là un bon moyen de tenir la discipline. Mais reste une question simple à laquelle elle devra répondre. Elle n’est pas venue me voir juste pour ça, elle aurait pu trouver moyen de se procurer ce qu’il lui faut de son côté. Via la contrebande ou la chasse. Je laisse le silence s’imposer encore après qu’elle eût terminé. Une nouvelle fois brisé par le crépitement du bâtonnet de tabac se consumant, sur lequel je tire une nouvelle fois. Recrachant la fumée que j’engloutis ensuite d’une nouvelle inspiration. Je tape la cigarette pour faire tomber les cendres dans le cendrier déjà bien trop rempli.

« - Oui, je peux faire ça pour toi Devy. Mais pourquoi est-ce que je le ferais ? De quoi as-tu vraiment besoin, tu bien en parler à ton petit frère. »

Je lui adresse ensuite un sourire charmant et l’invite d’un geste de la main, familier et chaleureux à prendre place devant moi. Bien qu’elle ait l’air nerveuse, voyons dans quel sens elle veut faire souffler le vent. Et voyons surtout ce que cachent ces retrouvailles.

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Dim 16 Juil - 19:36
Ça y est, il recommence. Ce ton léger qui vient exiger des banalités qui n’importe à personne. Qu’espère-t-il? Il n’a plus rien d’un gamin, il devrait savoir ce que le temps fait subir aux gens comme vous. Cette comédie est bonne à jouer devant une bande de bleus, cette période est loin derrière vous.
Fahrenheit est sans l’ombre d’un doute encore plus atteint que tu ne le seras jamais.

« Manqué? » Derrière tes verres, ton regard s'assombrit. Compte tenu de vos dernières rencontres, cette déclaration te laisse un goût légèrement amer en bouche. C’est à se demander ce qu’il apprécie chez toi, enfin, s’il reste quelque chose à apprécier.

En ce qui te concerne, ce n’est plus une question de savoir envers qui tu éprouves quelconque amitié. Instinctivement,tu reconnais ceux qui peuvent encore éveiller des sentiments dont on t’a dépossédé. Savoir s’il s’agit d’amitié ou d’une forme d’attachement qui perdure malgré toi, c’est au-delà de tes capacités. Qu’en est-il de lui? Pourquoi persiste-t-il à conserver vos mémoires comme des morceaux qu’on collerait par dessus un présent à camoufler. A quoi bon nier votre réalité brisée. Rien ne sera jamais comme avant, qu’il n'essaie plus de te torturer en remuant le couteau dans la plaie.

« Cesses de minauder, tu vois bien que je ne suis pas d’humeur. » Tes mots sont peut-être durs, mais ton ton lui est toujours le même. Tu ne céderas pas à la colère, ta frustration restera discrète. « Je suppose que tu meurs d’envie de te remettre à m’étudier… » Ce qu’il entendait par “Tu m’as manqué”, tu ne peux l'interpréter autrement. Une main sur le dossier de la chaise, tu la tires pour enfin prendre place devant ton colonel, l’air grave.
« On fond, tu sais déjà que c’est peine perdue, n’est-ce pas? Tu ne peux décemment pas croire que cet humain puisse y faire quoi que ce soit, n’est-ce pas? Hm? Devour? » « Il en va de la sécurité des membres du QG. Fais ce qu’il faut cette fois. » Difficile de lutter contre la forte envie de ne soucier que de sa propre personne, contre cette voix qui s’impose à chaque fois que tu penses pouvoir reprendre ton souffle. Mais tu refuses de devenir complètement ce monstre qui te hante et même s’il te fait souffrir, tu sais à présent que tu peux lui rendre la pareille.

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Mer 19 Juil - 20:14
Je vois son mécontentement sur son visage. Je la vois se contrarier. Je dois dire y tirer un certain plaisir mesquin. Je sais qu’elle a faim. Pas la faim surnaturelle qui l’habite, ni si celle tout à fait triviale qui semble lui poser problème. Non. Elle et moi avons un appétit similaire : celui du pouvoir. J’ai quelque peu mangé son assiette de donné le reste à Celsius alors il se peut que celle qui fût jadis pour nous une grande sœur m’en tienne un peu rigueur. Mais le fait qu’elle se prête, bien à sa façon, à mon petit jeu mais montre à quel point elle semble désespéré. Combien elle semble avoir véritablement et profondément besoin de moi. La pauvre…

« - Tu n’es jamais d’humeur Devy. Ne me dit pas que ta bête a fini par dévorer ton sens de l’humour ? »

Je lui adresse un petit sourire puis je porte ma cigarette à ma bouche et en tire une longue bouffée, dont je recrache ensuite la fumée. La suite me prend de cours et elle devra le voir sur mon visage que je m’attendais pas à ce qu’elle soit désespérée à ce point. Oui, j’ai vraiment pitié d’elle. Si le seule solution qu’elle a put trouver pour essayer de régler son problème, c’est de s’occuper de moi. Mais je dois dire que les sujets d’analyses me manquent dernièrement. Après tout, la Science demande parfois de grands sacrifices et il faut parfois savoir, pour l’aider à avancer, à ne pas s’embarrasser de la moral.

« - C’est donc ça que tu proposes ? Je m’arrange pour que tu bénéficies de rations carnées supplémentaires et en échange, tu offres ton corps à la science ? Je ne te savais pas si… mauvais en affaire. »

Une nouvelle taf sur ma cigarette vient ponctuer ma déclaration. Terrible ce que le désespoir peut pousser les gens à faire. Surtout si elle pense représenter un danger pour les autres. Je n’en suis pas si certain. Mais il est vrai que, même parmi la gamme de nos pouvoirs si spéciaux le sien défi l’entendement. Il y a trop à apprendre d’un pouvoir tel que le sien pour le laisser simplement filer. Je laisse planer alors le silence quelques instants, la dévisageant et la détaillant de haut en bas. Essayant de repérer les changements physiques qui avaient opéré sur son corps. Je doute que ces derniers  soient les plus visibles. Si mes souvenirs sont bons, son alter dévore littéralement tout et son âme est le plat préférer de sa bête.

« - Très bien. Alors si tu veux que je fasse quelque chose pour toi. Vraiment quelque chose pour toi. Alors parle. Raconte-moi tout. N’oublie rien, aucun détail. Il te faut mettre ton âme à nu grande sœur. »

Je m’étais redressé sur mon bureau, bien calé dans le fonde de ma chaise. J’achève ma cigarette dans une dernière longue inspiration. Il y a peu de gens qui savent vraiment pourquoi je m'accroche à ses petits soldats de la mort comme à ma propre vie. Elle en fait partie. Soldat que j’écrase avec négligence dans le cendrier. Mes mains se portent machinalement vers la boîte à cigarette sur le bureau mais je ne cède pas encore.

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Ven 21 Juil - 1:23
Détenteur de l’autorité face à toi, Farhenheit est certes resté très familier à ton égard, il a surtout gagné à devenir une figure à cogner de ton point de vue. Ce n’est pas lui qui t’insupporte, mais son statut pousse une part de toi à le haïr comme tu haïrais n’importe quel péquenaud assit à sa place. Le pire avec celui-ci, c’est que l’as connu encore blanc-bec, à peine sorti de l’oeuf alors que tu faisais déjà tes preuves, baignée dans le sang de vos ennemis. Tu viens parfois à te questionner, te demander ce que tu fais dans une faction qui ne jure que par la taille de ses cerveaux. On offre le prestige à ceux qui savent se torcher le cul de 56 façons différentes, comme si c’est que qui pouvait impressionner vos voisins et les dissuader de venir se présenter à vos portes. Ridicule. « Ahahah… » Lourdement, tes paupières se ferment et ta mâchoire se serre, tu en grincerais presque des dents.
Pas de réaction lorsqu’il fait allusion à ce que cette chose aurait pu faire à ton humour, tu n’aimes pas rire et encore moins de ça. Alors tu affrontes de nouveau le regard de ton vis-à-vis avec encore plus d'intensité et par chance, tu parviens à ne pas grogner.

Le résumé qu’il fait de ta visite te dépasse. Passons sur le fait qu’il insulte tes capacités de femme d’affaires, il devrait savoir qu’il ne s’agit d’en rien d’une offrande. C’est facile pour lui, pour eux. Ils n’ont pas à parlementer avec leurs alters pour parvenir à s’en servir correctement. A choisir, tu aurais préféré naître sans et si quelqu’un peut rectifier ce paramètre, c’est probablement lui et sa science infuse. Bien que l’étude des alters ne soit pas un sujet qu’il traite régulièrement à ta connaissance, tu espères que son génie puisse enfin te servir un jour. Pour quelle autre raison continuerais-tu à t’accrocher de la sorte? L’amitier? Ce mot dont tu ne parviens pas à trouver définition…

« Je ne suis pas venue négocier Fahrenheit. TU vas trouver une solution ou NOUS auront des problèmes. A moins que l’idée de faire enfermer ta chère “grande-soeur” ne te ravis. Je me demande ce qu’en penserait ma cousine, peut-être que nous devrions lui demander son avis, qu’est-ce que tu en dis? »

Tu peux également prendre ce ton si c’est ce qu’il désire, tant qu’il ne te fait pas perdre ton temps.
Ton dos retrouve le dossier trop court de ta chaise lorsque tu parviens enfin à détendre tes muscles, laissant un espace inutile entre tes jambes pour prendre encore davantage tes aises. Tu es grande et ne te gêne jamais pour prendre de la place, c’est ainsi qu’on existe dans ce monde peuplé de hyènes.

« J’ai passé l’âge de me confier à mon journal intime, si tu veux savoir quelque chose demande le moi franchement. » « Pourquoi tu ne lui parles pas du petit incident de ce matin? Est-ce que cette gamine s’en est remit tu crois? Ton colonel a bien le droit de savoir quel genre de mauviette pollue vos rangs… » « Si tu ne le fais pas, je te répèterai simplement ce que je t’ai déjà dit les autres fois. C’est une nuisance, je veux qu’il disparaisse. » « Je me demande si elle va en souiller ses draps… Retournons la voir demain Devour! » Coude sur le dossier, deux doigts sur la tempe, tu fermes les yeux visiblement agacée. « Tu sais que je ne viendrais pas te voir si j’avais d’autres options… » « Voir ce visage innocent petit à petit se déformé sous la terreur... C'est vraiment le pied tu trouves pas? Je sais que tu as aimé ça toi aussi, ne mens pas! Après tout, c'est toi qui a fait ça... Ahahahaa- »

Reste calme.
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Ven 21 Juil - 1:59
Bien. Excellent même. Je commence à l’énerver. Le moment est venu maintenant de poser mes pions suivants. Je dois néanmoins ne pas trop pousser ma chance. Il ne s’en faudrait que de peu pour que je me retrouve emporter par la tempête. Pendant qu’elle se lance dans sa grande tirade, je plonge ma main dans la boîte à cigarette devant moi et prends le temps d’en allumer une nouvelle. Combien en ai-je déjà fumé depuis qu’elle est arrivée ? Depuis le début de la journée. Les cadavres de cette bataille que je ne peux gagner en témoignent, empiler dans le cendrier.

« - On n’enferme pas une bête enragé. On l’abat, tout simplement. »

D’un ton d’une neutralité complète, sans une once d’émotion je lui offre alors ma seule réponse. Mes yeux de faucon planté dans les siens. Une nouvelle bouffée nonchalante de fumée venant accompagner ma déclaration. Ma réplique pouvait tant s’appliquer à elle qu’à son pouvoir et je suis curieux de voir dans quel sens elle va vouloir voir le vent tourner. Pour le reste et bien une foule d’expérience et d’hypothèses se bousculent dans ma tête pendant que je dévisage. Je ne la vois plus vraiment en tant que personne sur le moment. Elle fait partie d’un schéma plus grand, d’une expérience. Son pouvoir est-il vraiment quelque chose d’extérieur à elle ou simplement l’expression d’une partie de son Ça qui lui servirait de catalyse ? Je ne peux décemment pas lui ouvrir le grand, quoi que…

« - Je vais le faire. Je ne peux pas te laisser comme ça. »

Une nouvelle bouffée sur ma cigarette que je pose ensuite sur le cendrier, la laissant doucement ce consumé dans ce charnier qui me conduira un jour parmi eux. Je laisse planer le silence quelques instants, un couple de battement de coeur.

« - Je ne vais pas te demander de me faire confiance. Mais tu vas devoir faire ce que je te dis. La suite ne sera sûrement pas très plaisante mais j’ai quelques hypothèses à tester. Alors prépare toi. »

Si tu survis…

« - Mais j’ai besoin que tu t’épandes Devour. J’ai besoin de savoir ce que tu as perdu depuis la dernière fois. Les morceaux de toi qu’il a dévoré et si je te pose les questions, cela risque de fausser le résultat. Alors que si tu es aux commandes, j’aurai les données dont j’ai besoin. Rien de plus. Alors, donc, je me répétais. Raconte-moi tout. Je veux savoir ce qu’il reste de toi, ce qu’il te pousse à faire, ce qu’il te pousse encore à devenir. S’il existe encore une frontière entre vous. J’ai besoin de données pour pouvoir travailler. »

… tu seras peut-être le premier des miracles. Trouver comment neutraliser un alter et réussir à généraliser le processus et bien c’est le monde entier que je nous offrirais. Encore plus rapidement et plus certainement que prévu.

« - Et quand nous en aurons fini avec ces questions préparatoires, je pourrais établir un protocole expérimental viable. »

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Mer 9 Aoû - 16:53
Colère et rage surgissent depuis tes entrailles, brûlant chacun de tes muscles. « Misérable… » Des ongles aiguisés tracent un avertissement sur la surface du bureau dans un grincement strident et tu luttes pour que celui-ci ne prenne pas plus d’ampleur. Peu importe à qui ces mots s'adressaient, vous êtes tous deux outrés qu’un être si fragile puisse vous menacer avec tant d’aisance. C’est insultant.
Il te faut quelques instants pour reconnaître Fahrenheit derrière ce nuage d’émotions. Quelques instants pour arrêter de considérer l’idée de l’éviscérer. Pour cesser d’imaginer sa tête rouler sur le sol et sa jolie chevelure recouverte d’une teinte écarlate. « De quoi as-tu peur? Aimes-tu à ce point lui servir de repose-pieds? Ne trouves-tu pas plus juste d’inverser les rôles? Il ne te sauvera pas, je suis le seul en qui tu peux avoir confiance, Devour. Toi et moi, nous sommes identiques. Cesse de me fuir et tu obtiendras tout ce que tu as toujours voulu… »

Tu déglutis, puis redresse tes lunettes en fixant ton vis-à-vis. Clignant des yeux, lentement. Tes ongles retrouvent leur forme d’origine, le pire est passé.

« Je suis prête. Tes aiguilles et tes petits couteaux ne m’ont jamais fait peur. »

Ton quotidien est bien plus effrayant que de lui servir de cobaye. Peu importe ce qu’il veut tester, tu le laisseras faire, non pas par confiance, mais par désespoir.
Les questions deviennent plus concrètes et tu ne peux réprimer une certaine gêne à aborder le sujet de cette façon, d’exprimer ce que toi tu ressens. Une habitude de soldat sans doute, faire passer ses sentiments après sa mission. Et ta mission à toi, elle ne s’arrêtera jamais d’exister. Tête baissée, tu parviens à délier ta langue sans grande volonté.

« Au début, je pensais qu’en l’ignorant, il finirait par me laisser tranquille ou du moins, que j’arriverai à ne plus y prêter attention. Je me suis trompée. Il est différent, un peu comme une maladie… » Tu ne sais pas s’il y a un rapport avec l’alter de Farh, mais tu l’espères. Il peut peut-être réussir à contrôler les dommages causés par cette ignominie. « Il arrive à modifier mes idées, mon comportement… mon alimentation. » Et si ça continue, tu crains qu’un jour il ne finisse par te remplacer complètement.

Ton rythme cardiaque s’est accéléré avec la crainte de l’entendre de nouveau, mais la bête reste silencieuse, comme pour te torturer dans ce moment d'appréhension. Le silence que tu apprécies tant devient presque angoissant et pour le chasser, tu décides de continuer.

« Je commence à me demander si c’est réellement un alter ou autre chose. Peut-être que je suis simplement folle? Que ma tête a créé cette chose de toute pièce. » De l’intérieur de ta veste, tu récupères une boîte de laquelle tu sors un cigare préalablement coupé. Une fois allumé, sa forte odeur ne met pas longtemps à envahir l’espace autour du bureau. « J’ai entendu dire qu’un vigilante était capable de faire disparaître les alters. Tu sais quelque chose? » Tu n’attends pas de Farh qu’il soit honnête, il doit réfléchir à ce que cela implique de te transmettre une telle information. Contrairement à d’autres trappers, tes desseins prime sur ta loyauté envers ta faction. Cependant, tu n’irais jamais jusqu’à les mettre en danger, lui ou Celsius.
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Mer 9 Aoû - 23:09
[quote="Fahrenheit"]
Il y a au final, des pouvoirs plus passionnants que d’autres et celui de Devour, à vrai dire, est l’un de mes préférés. Son existence même défi ce que j’ai pu comprendre sur ces pouvoirs et nos existences. J’aimerais beaucoup pouvoir m’entretenir avec son monstre, je suis sur qu’il aurait bien des choses à me dire. Oh, j’apprécie ma sœur. J’éprouve un vague souvenir de relent d’affection à son encontre, rien de plus. Elle fût importante pour moi, il est vrai. Mais c’est son monstre qui me correspond plus maintenant. Je me demande quelle promesse sanglante il lui glisse à l’oreille. Je ne doute pas que cela implique ma mort dans des souffrances atroces. En est-elle déjà au stade de m’éventrer et me dévorer. Mais cet esprit est-il la manifestation de ses gênes ou son pouvoir est différent… Devour, tu es formidable !

« - Nous sommes passé à l’étape supérieure, ma sœur. Cette étape-là était la plus… douce. »

Je ne vais ni te mentir, ni te rassurer. Tu sais que je ne suis pas ce genre de personne, tu sais que je ne te ferais pas ça à toi. Je reprends la cigarette que j’avais posé sur le cendrier et tire une nouvelle bouffée de fumée dessus. Et j’écoute alors tout ton discours avec attention. Mes mains suivant sur la table une séquence visant à m’aider à ranger cette rencontre dans mes souvenirs. Il faut être organisé quand on est incapable d’oublier. Une maladie hein ? Voilà une structure qui me parle. Il ne doit pas exister deux personnes comme moi dans le monde capable de comprendre cette allégorie avec autant de précision. Je sens le poule de la mort battre avec certitude. Mais non, ce n’est pas une maladie, mais bien un parasite. L’idée de transformer l’hôte pour qu’il colle mieux aux besoins de son locataire indésirable colle plus avec un schéma parasitique qu’infectieux, même si certains virus particulièrement exotiques en sont aussi capable.

« - Fou, nous le sommes tous, mais ton monstre est bien réel. N’est ce pas, créature ? À moins qu’il ne préfère être appelé autrement ? Il t’as déjà parlé de lui, de ce qu’il est ? Je suis sûr qu’il a déjà dû te dire qu’il est toi, que vous n’êtes que la même chose et qu’il incarne tes désirs profonds ? Ce genre de choses ? Rien de bien impressionnant, à vrai dire. Je suis certain de pouvoir arriver au même résultat, mais je suis sûr qu’il peut faire mieux non ? Qu’il doit pouvoir te dire mieux ? »

Je plisse ensuite légèrement les yeux quand elle parle de ce Vigilante capable de supprimer les pouvoirs.

« - Oui, j’ai entendu parler de ces rumeurs. Mais je dois te mettre en garde, ça ne serait qu’un répit… provisoire. Tout dépend ce que tu cherches, Devour. Un pansement, ou une vraie solution. C’est la seconde, que j’ai à t’offrir. Elle serait longue, incertaine, et douloureuse, mais nous trouverons. »

L’espoir est la mort de l’homme. Je n’en ai plus en rien depuis longtemps, mais suis-je vraiment vivant pour autant ?

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