La Porte !

Eh bah on n'est pas dans la merde.

Six pélos qui se retrouvent face à une belle porte en fer tous ensemble, la bouche en coeur, vous y croyez ?

Tout ça c'est à cause de Comet : ça doit le faire bien rire et je le visualise tout souriant et fier de lui, avec sa petite moustache toute tremblante là, de m'imaginer face à ce portail qui fait deux à trois fois ma taille...

Tsss...

Malgré tout, j'ai fait attention. J'ai veillé à tout prendre, tout faire correctement. De toute façon, c'est ça ou je crève : j'ai pas trop le choix. Je sais que la survie de la faction dépend de cette ouverture de porte, alors je place un peu d'espoir en cette petite sacoche qui entoure ma taille. Ca et mes trois petites gourdes accrochées à ma taille : tout est fait maison.

Je ne tarde donc pas à rejoindre le reste du troupeau : Nevermore, Napalm, deux Legendary et un Trapper. Intéressant. Sans pouvoir me l'expliquer, je m'attarde un bref instant et dans un silence religieux sur ce Legendary aux cheveux roux : je ne peux pas me l'expliquer, mais il me donne envie de le taillader en deux, comme un boulot que je n'aurais pas terminé dans une autre vie...

C'est très étrange...Mais ce n'est pas le moment d'y songer.

Bref, je décoche une première gourde, sirote un peu d'eau dans une paille et m'assoie dans un coin de la salle lorsque Nevermore se met enfin à l'oeuvre. J'ai quelques appréhensions le concernant, mais il me prouve rapidement tout le contraire : l'atmosphère devient bientôt glacial, le fer crisse et quelques gerbes de glace ne tardent pas à dépasser de la fente de la porte.

Finalement, c'est la voix de Nevermore qui me donne le top départ. Je détache alors aussitôt ma sacoche autour de ma taille en prenant soin de les déposer là où je suis.

Puis, non sans prendre mon élan, je m'élance.
Je cours, je cours, le bruit de mes prothèses résonne de concerto avec le crissement des verrous. Je ne perds pas mon aplomb, je pense bien pouvoir tenter de m'en débarrasser dans un jeu de jambe tout en souplesse. Lorsque je saute, mes lames rencontrent ma cible...Mais sa résistance me surprend plus que prévu.

Je n'arrive pas à retrouver mon équilibre et...

Je finis par tomber lourdement au sol, sans grâce.

"Eh..."

Je reste par terre, avachie. Affalée. Avec le choc, j'ai le souffle un peu coupé...

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Double échec mdr. L'important c'est de participer qu'on dit !

La Porte !

Certains échouent, certains font mieux.

Cette petite chute au sol m'arrache un grognement sourd. Un souffle coupé. Je dois probablement ressembler à un rongeur acculé et surpris, tiens ! Tant pis, ce n'est qu'un commencement ; une impulsion pour guider mon ire le long de mes lames aux prochains coups.

Me relever non sans frotter mon dos d'un mouvement de paume vigoureux, je réévalue la situation. J'ai sans doute sous estimé la résistance des verrous et leurs compositions et la prochaine fois...

La prochaine fois je ne compte pas faire la même erreur.

J'observe ainsi un à un les représentants de chacune de nos factions se mettre à l'action, comme on assisterait au petit défilé de grands enfants qui s'obstinent à tenter de déloger un ballon trop hautement perché dans les branches d'un arbre robuste. Les premiers passages sont à l'image de ma gamelle : ça vole pas trop haut.

On fait avec.

Le jeune homme roux, pour autant, semble faire mieux de justesse : j'observe le fer crissé sous le bruit de ses impacts. Mes yeux acérés ne tardent à déceler quelques faiblesses existantes de part et d'autre.

Nevermore en revanche, est la personne qui me surprend le plus. Il a cessé de chouiner. Il garde son sang froid...En quelque sorte. Moi qui pensait éventuellement devoir lui adresser quelques encouragements - ou menaces ? Je ne sais pas trop, difficile de maîtriser le teneur et la résonnance de ses propres paroles-, j'essaie de jauger au mieux ses actions. La maîtrise de son élément m'arrache un certain intérêt pour lui, pour les progrès qu'il a fait depuis le début.

Les bras croisés et toujours nimbé dans mon silence, il sera peut-être de considérer que l'oisillon est prêt à voler hors de son nid.

Viens alors mon tour, je suppose.
Mon devoir face à cette massue de glace que je saisis et dont la fraicheur me mord la main.
C'est désagréable, mais j'ai connu pire. Bien pire.
Alors je fais avec et, du bout de mes lèvres, j'adresse quelques mots sans jamais détourné mon attention de ces maudits verrous !

"On peut se faire un petit défi, si ça peut mieux marcher. A celui qui y mettra le plus de force."

Je referme mon emprise sur le manche de ma massue. J'ai probablement l'air de rien, avec mes petits bras, mais je sais mes attaques et mes feintes létales car elles sont de celles à frapper avec rage et obstination. Lentement mais sûrement, je simule les coups à venir avec une infini douceur pour finir par trancher cette volonté par un coup particulièrement vigoureux et violent sur les verrous.

Le bruit est insoutenable ; volontairement, bien évidemment.

Je ne m'arrête pas, je continue de taper. Taper. Taper. Taper.
Les joues gonflés et la machoire crisper.
Mon regard, animé de cette colère explosive qu'on ne retrouve peut-être que chez moi.
Oui, je tape,
Encore et encore, jusqu'à ce que l'élan ne soit plus.
Jusqu'à être un peu essoufflée, mais au moins proprement entraînée si quelque chose de pire se prépare.

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Utilisation de la massue en glace. (alter de Nevermore)

Dés : Jet Dé 2 - Réussite quasi critique
Jet Dé 4 - Réussite également