MUSIQUE — Les coups qui pleuvent
C’est son pain quotidien
La peur qui le ronge dès le matin
Et qui le hante à la nuit tombée
T’es pas son seul bourreau Mars, mais t’es doué dans ton domaine, pour le terroriser. Il en oublierait presque cette année de différence qui vous sépare, il en oublierait presque les remontrances, la déchéance de son ambivalence. Il n’est pas un Legendary, il n’est pas comme toi et heureusement pour lui, il n’a jamais souhaité te ressembler. T’es comme sa mère, un ramassi de violence ; t’es tout ce qui l’exècre.
Et il se souvient de toi, de ce sang qu’il a versé, que t’as pris plaisir à laisser couler, pour des raisons qu’il n’a jamais compris. Comme avec sa mère en somme, Carbone ne comprend pas. Et en cet instant, la brûlure sur sa peau, les cris qu’elle étouffe de par sa main, les coups donnés, tout lui rappelle cette putain de ruelle. Vous vous étiez tous donnés de concert pour le tourmenter à ce point ? Est-ce que son existence en elle-même était un crime ?
Les cottes se brisent, encore. Le sang dégringole de ses lèvres, de son nez, la brûlure sur son estomac, sur son coeur qu’elle souhaite pouvoir arracher ; mais sans pour autant vouloir perdre “son objet de torture préféré”. Ce n’est pas une mère et tu n’es pas un homme Mars ; vous n’êtes que des tortionnaires qui ne méritez même pas qu’on vous abatte. Elle le laisse sur le sol miséreux de cette chambre, jetant ce manteau sur lui, tout comme toi tu l’as laissé pourrir dans cette ruelle, à moitié mort, retrouver par on ne sait qui, le ramenant en enfer.
Le QG des Legendary sera son tombeau s’il reste.
Alors, ce soir, il fomente un plan, enfin, il le finalise.
Subtilise les affaires, volent ce qu’il peut, préparant sa fuite.
Tout ce que souhaite Carbone, c’est survivre.
Le soir pointe le bout de son nez, elle a enfin finie, cette folle à lier, de le défoncer. Et lui, il veut juste se rendre au chevet de Flower, une dernière fois, pour lui présenter ses excuses quand Lethal ne regarderait pas. Vivant, mais se sentir profondément déjà mort, avoir une guillotine branlante au-dessus de la tête, c’était invivable. Cachant les sévices d’un gros pull noir, d’un jogging pour pouvoir se mouvoir correctement, il ne sent pas tout de suite qu’il est suivit. Mais pourtant, son coeur le sait. Il se sent à chaque heure traqué, il se sent à chaque moment de sa vie sur le qui-vive, attendant le coup de fusil, une balle entre les deux yeux, sans avoir le temps de la voir arriver.
Mais non, c’est ta poigne qui l’attrape et c’est avec véhémence qu’il se retrouve plaqué malgré lui au mur, lui arrachant un râle de douleur. Les prunelles azurés mais rougit par les tortures qu’il a subit ce soir, le sang coulant de ses narines, de ses arcades, les sourcils froncés par la haine que tu lui inspires, il réplique instantanément Carbone.
Va te faire enculer Mars, j’ai d’autres chats à fouetter et même si je sais que t’en serai friand, t’es pas dans mes petits papiers. La peur que tu lui inspires est minime contrairement à celle que lui suscitait sa mère, ou encore Lethal. T’es qu’un adolescent qui tape pour se sentir vivant, pour se créer une facette ; tu fais que te cacher. Au fond, t’es juste misérable. Carbone a beau trembler, c’est surtout de haine. Sa main attrape la tienne, la limaille de fer dansant déjà dans sa poche ; prêt à te cribler de balles.
Si tu crois que j’vais trembler toute ma vie devant toi, tu peux te brosser. J’oublierai jamais ce que tu m’as fais, mais j’te laisserai pas non plus réitérer. Les balles se dressent autour de toi ; sa voix se fait plus forte, plus claire.
Alors maintenant TU TE CASSES DE MON CHEMIN OU J’TEN LOGE UNE EN PLEINE TÊTE ! Vouloir partir, quitter cet enfer, mais te croiser le jour où il prend sa décision. T’étais le roi du mauvais timing Mars, t’étais le roi des emmerdeurs et surtout, le pire être que cet terre lui ai foutus sur le chemin.