Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
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« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »

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(end) Bittersweet ft. Carbone
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Lun 3 Juil - 1:58
Let's take a trip down memory lane
Cause you're all I want, you're all I need
MUSIQUELe linge maculé de rouge s’écarte de sa plaie à l’entente de ta question et l’homme sait au fond, que tu n’apprécies guère la façon dont il se définit. Oui, une raclure, c’est ce qu’il avait été, malgré les circonstances atténuantes le concernant, c’était pourtant une réalité à laquelle Carbone ne souhaite aucunement se soustraire. Il n’avait pas d’excuses réelles, si ce n’est peut-être celle de sa propre existence. Combien de fois durant l’enfance s’était-il justifier de sa venue au monde ? Ne pas pouvoir compter, malgré les coups reçu, d’implorer le pardon de ceux qui l’ont tous les jours blâmer. Trouver une logique à sa vie, un sens, lui en donner une consistance, c’était là son but enfant, adolescent et à son arrivée chez les Wilds, à votre contact, à Dolly, Ivar et toi… Grâce à vous Hysteria, Carbone avait pu réécrire son histoire et se sentir enfin exister. Peut-être était-ce là sa destinée, bien qu’il n’y croyait absolument pas ; jamais Legendary, toujours Wild.

Et amoureux de toi ; quoi qu’il fasse.

Quand t’en viens à lui demander d’arrêter de douter, tu lui arraches malgré toi Hysteria, un sourire en coin ; le genre de sourire amer qui blase et qui rebute, Carbone le sait, mais il n’arrive pas à faire autrement. Toute sa vie n’a été que doute, misère et questionnement. Remise en cause, condamnation ; le positif là-dedans ne découle pas, au contraire, il se terre. Soupirant en t’écoutant, une nouvelle cigarette vient prendre place entre ses lèvres ; encore, toujours, comme pour calmer ses pulsions et cette envie irrémédiable de t’étreindre. La tête tourne légèrement, la fatigue et le sang perdu commencent à se faire ressentir ; Carbone le sent, il va divaguer, dire des choses sans peser les mots, juste tout laisser s’envoler, s’échapper, sans arrière pensée ; avec cette honnêteté qui le caractérise.

Je soulève pas les mauvaises questions, elles sonnent pour moi comme une évidence. Je crois en nous, sinon je serai déjà plus là. J’te dis pas les choses pour que tu culpabilises Hysteria, ni pour que tu te remettes en question. Tu as fais tes choix et… Et dans les faits, à ta place, j’aurai peut-être réagis comme toi. Je t’ai défendu auprès de Dolly, j’lui ai dit de te laisser le bénéfice du doute, parce que, j’ai douté. J’ai commencé à croire que j’étais celui qui avait tué Ivar. J’ai du mal à me convaincre du contraire, j’ai une part de responsabilité, c’est un fait et j’vais devoir… Faire face. La fumée s’échappe lentement de ses lèvres, parler d’une traite, sans interruption l’avait profondément fatigué et pourtant, Carbone se redresse, glissant son dos le long du tronc pour trouver un appui, la force nécessaire de se relever ; à défaut d’utiliser ton épaule ou tes bras, il devrait user de ce qu’il y a autour et surtout, de son courage, la seule chose qu’il lui reste.

C’est en s’étirant à nouveau que l’homme ressent cette douleur et cette fatigue, le faisant de nouveau chuter, main sur le front, la migraine encore plus vénère qu’auparavant. Ok, j’vais… J’vais avoir besoin d’une minute. Une envie de dormir, de se reposer, de pouvoir enfin aspirer au repos qu’il mérite, c’est ce qu’il souhaite Carbone, cependant, ce n’est ni le lieu, ni le moment ; devoir profiter et savourer ta présence, avant que tu ne disparaisses. Si tu savais… J’suis lessivé, la seule chose que j’veux, c’est pouvoir… Me reposer dans tes bras. Et j’peux pas… Les paupières se ferment, lentement, comme happé par le monde onirique, celui de la perte de conscience ; de la torpeur. Secouant vivement la tête pour se redonner un coup de fouet, Carbone fini par réappuyer le linge sur sa blessure pour se réveiller totalement. Ok, ça va l’faire. J’vais bien. La cigarette éteinte se fait rallumer par un coup de briquet nonchalant, ses yeux malachites se posant sur un bruit assourdissant qui retentit plus loin.

La traque des exilés, encore. J’pourrais pas leur échapper éternellement. En être conscient ; c’est dit dans un murmure opaque ; sa caboche se redressant enfin ; droit sur ses guiboles, Carbone enfile de nouveau le pull noué à sa taille, qui t'appartient à la base et visse la capuche sur sa tête comme à son accoutumé. T’es pas exécrable Hysteria, t’es impulsif et parfois, tu réfléchis pas comme tu le devrais, t’oublie le recul et la vision d'ensemble. T’es juste humain, t’es pas infaillible. Si je t’ai fuis pendant deux ans, c’était pour les mêmes raisons, j’voulais que tu me pourchasse, c’était mieux ça que… Que l’indifférence et d’pas te voir. L’écho d’un rire qui résonne, son regard s'ancrent au tien à nouveau. Qui est le plus exécrable de nous deux ? On est juste pareil chéri, t’es pas plus fautif ni coupable que moi. La cigarette est quasiment terminée, alors Carbone l’éteint d’un mouvement de main, l’écrasant à travers les doigts bioniques de sa prothèse.

C’est toi qui va m’écouter Hysteria ; tu vas pas pouvoir rester avec moi, je te l’ai dis. J’vais pas pouvoir leur échapper éternellement et il est hors de question que tu assistes à ça. J’vais devoir faire face à mes responsabilités, à mes fautes. Si je te le dis, c’est parce que j’suis dans l’incapacité d’te mentir et tu le sais maintenant. J’veux que tu rentres tout à l’heure, que tu racontes tout à Dolly et qu’on planifie notre prochaine entrevue ; c’est déjà dur de vivre comme un clochard, j’veux pas que tu vois ça. D’un signe de la main, il tapote sa propre nuque en te faisant un signe du menton en direction de la tienne. Tu l’as encore, non ? La chaîne que je t’ai offerte ? Alors n’oublie pas, tant qu’elle sera intacte, ça sera la preuve que je vais bien. Tu crois que tu pourras te contenter de ça ? Les lèvres s’étirent à nouveau dans un sourire bienveillant, rassurant ; y mettre toute son énergie restante, pour te faire garder confiance… T’as confiance en moi, non ? Je sais que tu trouveras une solution et moi… Moi j’vais régler ce foutoir, à ma façon… Lethal, sa mère, le reste… Il allait devoir faire quelque chose ; ne pas rester spectateur de sa propre vie…

Je mérite ton amour, je l’ai compris et j’le ressens, ça cogne vivement ici. Son pouce sur le cœur, Carbone continue sur sa lancée. Mes yeux parlent pour moi, tu sais que le mien est aussi ardent que le tien, alors crois en ce que je te dis, j’te fais la promesse de te revenir, quoi qu’il puisse arriver. Titubant sur ses jambes, l’homme tente de garder contenance, de s’ancrer dans le sol, droit et imperturbable. Par contre, j’te cache pas que, là… J’vais avoir besoin de… Ton aide. J’vais te guider jusqu’à l’un de mes repères, j’ai pas la force de rentrer. Un nouveau bruit retentit au loin, la nuée d'oiseaux volent au-dessus de vos têtes, le faisant aussitôt cogiter. Leur provenance, la direction, contourner le problème. J’te demande pas de faire l’appât, compris monsieur le kamikaze ? Juste de m’accompagner. Et si ça tourne au vinaigre, tu te téléportes. L’autorité naturelle chez Carbone, c’est quelque chose d’acquis, pas d’inné, mais son ton ne laisse place à aucune palabre ; pas de discussion possible à ce sujet. J’suis sérieux Hysteria, s’il t’arrive quoi que ce soit à cause de moi, j’m’en relèverai jamais…

Et il sent un poids dans son cœur, comme une mort qu’il a vécu ; comme ta perte sous ses yeux. L’impression de déjà vu, qui fait mal, qui chamboule, qui foudroie. J’ai déjà rêvé d’un monde sans toi et c’était cruellement vide ; si t’en venais à mourir, j’aurai plus rien… Parce que t’es devenu sa raison de vivre, ce qui l’aide à avancer, un moteur ; les rouages qui se mettent en marchent. C’est toi. Alors accède à ma requête… Accompagne moi et rentre auprès de Dolly ensuite, s’il te plaît mon amour.. Carbone ne souhaite pas t’implorer et c’est pourtant malgré lui, qu’il se courbe devant toi ; appuyant sa demande de cette façon.

Car il te connaît impulsif, il te connaît buté, têtu. Et surtout, maintenant, Carbone est convaincu, que tu l’aimes avec autant de passion et de conviction que lui. Alors il sait que sa demande est une torture, il en est persuadé, mais c’est pour votre bien, surtout le tien. Tout ce qu’il souhaite, c’est te savoir indemne ; même au détriment de sa propre sécurité. Carbone passera toujours au second plan, c’est ainsi que les choses doivent être.

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Hysteria
Lun 3 Juil - 14:37
Shall Never Surrender
I never surrender
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Tout ça, c'est trop pour toi.
Tu le savais, au fond, que ça te rendrait fou. Et c'est pour cette petite et simple raison que tu as mis le temps de venir.
Parce que tu sentais que vivre loin de lui aujourd'hui, ça te mettrait six pieds sous terre. T'étais déjà en manque de lui depuis le jour où le pardon s'est imposé à toi, mais maintenant, c'est le destin tout entier qui vous empêche d'être heureux.

Ca te bouffe.
Ca te bouffe tellement que t'en as la nausée. Tes viscères se retournent à force de pétrir une frustration trop grandissante pour qu'elle soit saine pour deux.
Le poing serré, tu accuses les paroles de Carbone.
Comment te rend-il si impuissant face à ses démons intérieurs ? En un claquement de doigt, tu te sens tomber à genoux, tu sens le sol se dérober sous tes pieds et seul le néant est là pour t'accueillir.

Et le voir dans cet état de fatigue intense, avachi dans une culpabilité où la gangrène prend davantage ses aises, est un supplice à tes yeux. Il doit sans doute se rendre compte de l'effet qu'il te fait, mais il sous-estime combien tu es fou de ne pouvoir rien y faire. Si seulement tu pouvais te shooter d'antidouleurs, ou de stimulants pour que tu oublies tout.

Tu tiendrais quand même.
Pour lui. Même si tes muscles sautent sous le coup de la nervosité, tu resterais son protecteur. Son partenaire.

T'aimerais exploser surtout quand il se ment à lui-même, mais au lieu de te laisser berner par une nouvelle crise impulsive, t'es froid, t'es dur comme un roc, t'es ce puissant Lynx en observation où seul l'abîme parait moins rude que cette succession de merdes, qui s'enchaînent et s'enchaînent, qui vous collent à la peau et dont on a plus l'impression de pouvoir s'en dépetrer.
Comment tu vas faire.
tu sais pas.
tu sais pas.

- Non, ça va pas le faire.

D'une main, tu te la plaques sur le visage pour masser ta peau tendue par la colère sourde. Il te demande de te barrer, et de le laisser seul aux prises d'ennemis insatiables et redoutables. Dans un état déplorable.
Bah voyons, il n'a qu'à lui demander aussi de lui tendre une scie pour qu'il se coupe une jambe, ça reviendrait au même.

Le poing serré, tu fais en sorte de ne pas éclater tes molaires sous la pression. Putain, Carbone, PUTAIN CARBONE.

T'en as marre. Et ça te libère de hurler intérieurement mais c'est pas suffisant. Tes yeux s'humidifient sous cette insolente privation de ce que tu désires le plus.
Enfin, par instinct tes doigts viennent se glisser autour de la chaine, ton index s'enroulant autour des maillons. Ca te permet de respirer l'espace de quelques secondes. Parce que ta situation est telle que t'es sans cesse en apnée.

- Tu fais chier. Tu fais littéralement chier, de m'éloigner comme ça.
Et putain, prend un médecin, fais quelque chose ou tu vas me tuer.


Tu te détournes de lui pour répondre à ses attentes et ne plus le voir. Car en le regardant, tu te condamnes davantage à demeurer à ses côtés, à le désirer plus que ta vie elle-même.
D'un mouvement de tête, tu cherches la source du raffut adversaire, et vous avancez alors vers l'opposé. Un endroit où il serait à peine à l'abri.
Comment il peut te demander de rester près de l'abattoir. Ca te rend fou. T'en es là à tergiverser dans tes pensées et à crisser des dents sans pouvoir tout lâcher. Si tu le fais, tu risques de briser le peu de serenité qu'il vous reste. Si tu parles, tu le blesseras encore.

Alors, t'es muet, muet comme une pierre.
Qui est le connard de medecin des Legendary ? Bordel, comment lui trouver de quoi le soigner ?
t'as les nerfs qui lâchent.
Faut que tu t'calmes.

Une fois assez proche de ce qui s'apparente à l'un de ses repères, tu disparais sans prévenir - comme souvent - pour revenir dix minutes plus tard avec le nécessaire à sa survie : nourriture, kit de soin, de nouveaux vêtements.
T'es devenu un voleur pour lui, mais c'est le cadet de tes soucis, t'as toujours été plutôt sans gêne avec un alter qui te pousse au larcin.

Puis tu t'éloignes un brin, la tête basse, sans même le regarder. Tu vas finir par t'ancrer et t'enracines au sol si tu le fais.
Entendre et sentir sa présence est une bien maigre consolation.

- Je reviens dès que j'ai une solution.

C'est là que c'est fourbe quand tes yeux ressentent la piqure des larmes brûlantes. T'enserres ton bras gauche et te recroquevilles un instant sur toi-même.
Ta voix s'étrangle dans cette étreinte vocale, et d'une intonation amère, tu disparais pour de bon de son champs de vision.

- Je t'aime.
C y a l a n a


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Mer 5 Juil - 3:02
Let's take a trip down memory lane
Cause you're all I want, you're all I need
MUSIQUESe comprendre en un regard ; c’était ce qui vous unissait désormais.
Ce lien indéfectible que bon nombre pourraient vous envier.
D’être ainsi connecté, en parfaite osmose, funeste symbiose.
Mais qui aujourd’hui était malheureusement remise en cause.

Tout cela à cause de cette I.A ; vous aviez fait le choix de lutter ensembles, main dans la main, pour en venir à bout ; et voilà ce que vous aviez récolté Hysteria. Pourtant, tu sais, Carbone ne regrette pas, il n’y arrive pas et si c’était à refaire, il le referait sans hésiter. Pour Howlite, pour Dolly, pour Mist, pour December, pour toi ; pour tout ceux qui vous accompagnent. Alors quand tu relèves la tête et que ton regard mordoré rencontre le sien, azuré, assuré ; et que tu lui dis que “ça ne va pas le faire.” Quelque chose dégringole dans sa poitrine. Comme une sensation profonde de malaise, de douleur qui se mélange à l’ardeur d’une colère froide qui ne demande qu’à rester sourde et terrée. Il te connaît, il sait comment tu penses maintenant, comment tu fonctionnes ; tu t’inquiètes Hysteria, t’as peur et c’est normal, c’est également le cas de l’homme en état de décrépitude en face de toi. Mais Carbone ne veut pas ployer, il ne veut pas te ronger les sangs, alors oui, t’éloigner est un châtiment ; mais le genre de châtiment qu’on accepte en serrant les dents.

Voir tes yeux s’humidifier lui arrache un râle muet, une envie de courir et de prendre ton visage en coupe pour te rassurer, pour te laisser te plonger avec plus de profondeur dans son regard rassurant et bienveillant ; mais Carbone n’en est pas capable. Alors il reste là, debout, à moitié dans le coaltar, t’écoutant encore et encore t’exprimer avec tes mots ; le genre de sentences qui n’appartiennent qu’à toi. Oui, il fait chier, il est au courant et ça ne risque pas de changer. Il aimerait répliquer quelque chose, mais l’homme sait, que quoi qu’il dise, vu ton état, tu risques de partir au quart de tour ; car à l’heure actuelle, t’étais déjà en train de te perdre dans ton mal-être, dans ton ressentiment. Tu lui en veux… Et y’a pas pire sensation que celle-ci. Me dit pas ça… Ne lui dit pas ça Hysteria, ne lui dit pas que son état va te tuer… Il aimerait tant si tu savais, pouvoir effacer tes angoisses, ta confusion ; mais vous étiez dans cette galère à deux, ensembles, vous alliez devoir subir et faire face ; comme deux colosses capable de tout encaisser.

La source du raffut se rapproche et l’inquiétude de Carbone te concernant grimpe d’un cran, alors c’est avec rapidité malgré ses blessures qu’il te guide à travers les bois denses, les marais, zigzaguant à moitié tellement il est éreinté, s’appuyant plusieurs fois durant le trajet à un tronc d’arbre ou à un immense rocher, pour reprendre son souffle, ses esprits. Il est lessivé, c’est un fait qui est avéré et qui est désormais totalement lisible ; mais l’homme tient bon, c’est ça de faire honneur à son nom. Carbone. Une plus grande dureté, une plus grande résistance à la rupture, l’un des rois des alliages… Tenir, quel qu’en soit le prix, ne jamais défaillir, ne pas mourir. T’es muet Hysteria, et Carbone l’est tout autant, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, sentant les blessures se rouvrir, l’empêchant de parler, de palabrer. Pourtant, c’est ce qu’il aimerait faire, car dans quelques minutes, vous seriez séparés. Pour combien de temps ? Ne pas savoir… C’était peut-être ça le plus flippant.

Une fois dans le repère, Carbone se laisse choir dans cette grotte improvisée, dos et tête apposé sur la roche, inspirant lentement et expirant longuement ; écoutant les échos des bruits environnants qui sont désormais bien plus loin. Quand il voit ta disparition, l’inquiétude vient de nouveau le tarauder, comme toujours quand tu disparais sans rien dire ; cela lui rappellera toujours ce traumatisme, de cette fois quand t’as quitté sa chambre sans lui adresser un regard, sans te retourner. Cette image restera gravée et le hantera à jamais. D’un mouvement lent, ton pull quitte sa peau, son tee-shirt est relevé pour constater les dégâts, les cicatrices nouvelles, les traces de sang séchés… Quand est-ce que tout cela allait s’arrêter ? C’est en laissant s’échapper un profond soupir, histoire d’expulser la douleur et la frustration, que tu réapparais sans rien dire devant lui, encore avec des choses sous les bras, de quoi lui arracher un nouveau soupir. Les ressources ne sont pas suffisantes ; mais il n’arrive pas à te réprimander Carbone, non, bien au contraire, il ne peut pas refuser cette attention, cela serait craché sur ton inquiétude.

Et il s’y refuse.

C’est en attrapant le kit de soin et en retirant son tee-shirt que Carbone s’adresse à toi, le regard fixé sur le sol. Je te l’ai déjà dit, ne t’en fais pas, je survivrais, tout ira bien. Alors file, t’as pas envie de voir ça, crois-moi… Le voir recoudre ses propres blessures, plus bas que terre, non, ne t'inflige pas cette vision de lui Hysteria… Mais te voir si démunie, ça lui arrache la gueule, ça lui comprime le cœur et lui éviscère les entrailles ; à tel point qu’il sent Carbone, cette envie de dégobiller qui lui prend les tripes. Ta voix qui s’étrangle en prononçant tes dernières sentences, lui arrache un sourire ; dont ruisselles de ses joues quelques larmes. Je t’aime, nous nous reverrons bientôt.

Et quand tu disparais Hysteria, que ta silhouette ne lui apparaît plus ; les larmes déferlent de plus belle. Front posé contre l’un de tes pulls, humant ton odeur à nouveau, se haïssant de t’avoir ainsi repoussé, pour mieux t'appeler dans son agonie. Oui, il voulait que tu restes, que tu sois là avec lui, pour l’aider à tenir, pour ne pas avoir à affronter ses responsabilités. Mais le visage de cet homme s’impose à son esprit ; la raison, c’est ça. J’vais finir en cage, quoi que j’fasse… Allongé de tout son long, les yeux scrutant le plafond de la grotte, c’est après avoir pansé ses plaies avec l’énergie du désespoir, qu’il lâche dans un soupir avant de s’endormir. T’es parti y’a même pas une heure et tu me manques déjà ; faite que je puisse te revoir bientôt…

Se laisser happer par le monde onirique, pour t’y retrouver en rêve, le temps d’un instant de félicité ; pour préparer son emprisonnement prochain. Carbone ne se fait guère d’illusion, il sait qu’il n’échappera pas à sa condamnation, que son passé le rattrapera… Quand ? C’est là qu’était toute la question. Mais au moins, tu n’assisterais pas à ça Hysteria. C’est avec ce sentiment de soulagement étrange, qu’il s’endormit pour la première fois depuis son exil ; sans faire de cauchemars.

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cactus

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