La guerre ne devrait apporter que misère et desillusion, désespoir et mort.

Pourtant, c'est bien un élan de bonheur qui s'est niché dans son coeur, au moment où ses prunelles azurées se sont posées sur cette silhouette en particuliers...

En avançant à dos de cheval en direction de la white land, Raziel n'a jamais cessé d'y repenser. Dans l'espoir secret de le croiser en dehors de ces malheureux Huntings Sports. Car si le blond intensifiait le chaos au sein de son propre clan, il était en revanche bien vulnérable sur un champs de bataille. Et depuis ces épreuves desquelles il a dû se montrer vaillant (non) et fort (non plus), à plusieurs reprises il a décelé cette silhouette altière à la chevelure obscure.
De fait, plus il le capte dans son sillage, plus son coeur s'entiche d'un fantasme éphémère, se demandant souvent s'il n'a pas été sous l'emprise d'un alter d'illusionniste.

Assurément.

Lorsque I.A. annonce le caractère des loges et son jeu tordu, bien que Raziel aurait très pu être l'instigateur d'une telle mascarade tant il est capricieux, il perçoit son nom sur les clés. Et sans surprise aucune il se retrouve dans l'une de ces loges aux côtés de sa tendre et chère soeur ; le seul petit être qu'il adule sur cette arche, dont son amour n'a d'égal que sa haine pour les hommes.

.. Et en parlant d'homme. Au sortir de cette loge, tandis que Calypso lui échappe pour rentrer dans le jeu cruel de l'I.A. à nouveau, les iris bleutées sont très vite attirées par la silhouette au loin qui semble s'être établie dans ce coin secret, prompt à l'intimité.

Intéressant, pense-t-il.
l'idée même que cet inconnu fantasmé réponde à l'appel de cette déité, sans jouer réellement le jeu, fait lever son menton d'un intérêt savoureux.

Il avance avec calme, et à mesure de son avancée, entend le son lourd (sourd) de son coeur. Ce n'est jamais qu'une histoire de plastique. Cet homme est sublissime.
Mais cet homme en est un.
Et étrangement, Raziel lui donnait facilement la casquette du sale connard egoïste.

- Je crois que je vais parier sur ça.

Ses avant-bras se glissent sur la rambarde qui donne sur le panorama des terres des Legendaries, et sans se départir de son insolente désinvolture, il poursuit :

- Personne ne t'a appelé ? N'es-tu pas aimé par ici ?

Les formalités, les régles de bienséance ?
Que nenni.