r e b o o t

Il ne sait pas combien de fois il est mort pour ce moment.
Il ne sait pas combien de Spring ont crevés dans l'agonie, les yeux éteints dans leur marre de sang.
Mais il sait qu'aucun d'entre eux n'a regretté ses actes.
Pas par héroïsme, non.
Spring n'était pas un héros, pas comme les autres. Il n'était pas là pour sauver ses proches d'une guerre qui cette fois n'avait pas commencé, il 'était pas là pour sauver le monde, ni pour la revanche, ni pour la justice, ni même pour la gloire. Putain, il n'était même pas là pour la science.

Il était là parce qu'il pouvait.
Parce qu'il ,pouvait, lui, petite merde vigilante qu'on frappait sur le bas-côté pour n'être qu'un gamin malaisant, lui sale trapper manchot et misanthrope qui vous regarde haut dès que vous passez la porte de son laboratoire, être là où personne d'autre n'était allé, voir ce que personne d'autre n'avait vu, et faire ce que personne n'avait tenté.

Il était là, parce qu'il voulait.
Même si Hysteria ne lui avait pas demandé, il voulait.
Vivre sa propre vie.
Mourir sa propre mort.
Pas pour tous ces sacrifices à la con qu'on avait toujours attendu de lui sous la bannière Vigilante, ni même pour la protection de la connaissance qu'Alastor aimait invoquer.

Il était là selon ses termes.

Hysteria le prit par la main, voyage instantané dans la confiance d'un homme qu'il ne connaissait que depuis quelques heures tout au plus, mais avec qui il avait vécu une infinité de morts dont la douleur était perdue dans les méandres du temps à jamais.

Il le couvre. Il a fait son travail.
A lui de faire le sien.
Et Spring n'était pas doué pour grand-chose.
Il était mauvais en amour et mauvais en amitié, il était mauvais fils et mauvais soldat, mauvais sujet et mauvais subalterne, il ne savait pas réconforter les gens ni les insulter, il ne savait pas se défendre et il ne savait plus pleurer.
Mais putain de merde.
Qu'est-ce qu'il était bon à son job.

Il était calme. Ses lunettes de mécanicien sur le nez, il passait en marmonnant chaque sécurité du cœur de l'Ia avant que celle-ci ne soit plus suffisamment divertie par ses compagnons. Il avait passé sa vie entière à étudier. Il avait passé sa carrière entière à monter et démonter des objets, faire des plans pour des machines qu'il n'avait pas les ressources de faire. Chaque câble, chaque message d'erreur, chaque sécurité. Il n'avait jamais créé de technologie aussi avancées mais il savait. Il n'avait jamais touché un ordinateur de ses mains mais il savait. Se plonger dans cet univers mécanique.
Il savait car tous les Spring avant lui avaient essayé.

Ils avaient essayé et laissé chaque découverte, chaque essai dans la mémoire d'Howlite, par quelques mots au talkie walkie avant que sa vie ou la sienne ne s'éteigne.

Comment pouvait-il échouer. Il avait avec lui la connaissance de 20 versions de l'homme le plus intelligent de Carcosa.
(Et du plus modeste aussi).

Et enfin la voilà. Il tira la langue et sourit.

▬ Gotcha'.

Sortit son talkie-walkie.

▬ Howlie. J'ai la salope. C'est ta bataille, pas la mienne, alors donne l'ordre, boss, et finissons-en.

Il posa l'ourson en peluche que l'I.A lui avait offert, près du cœur de son cœur bientôt éteint.

Et bonne nuit, connasse.

RÉSUMÉ
▬ se fait tp
▬ désamorce les protections de l'ia avec toute la connaissance accumulé des 20 spring morts avant lui
▬ demande le signal final à howlite en talkie walkie
▬ met l'ours en peluche que l'ia lui a offert avant de porter le coup final sur le signal d'howlite