Cinquième nuit sans sommeil.
Cinquième nuit où l’obscurité me semble être un enfer.
Cinquième nuit sans trouver le repos.

Esprit qui s’embrume de fatigue. Idées confusent. Rien ne va plus depuis ses derniers jours. Insupportable inconscient qui parle sans avoir eut la parole. Murmures des souvenirs que je veux oublier. Tourmente encore et encore chaque heure qui passent sans se taire.




L’alcool n’est pas la solution. Les lendemains sont trop douloureux. Cotonneux. Tomber dans ce travers n’a pas de sens que de se tirer une balle dans le pied. J’ai bien des addictions, mais celle-ci est trop destructrice. Quixote va encore me passer un savon de l’enfer si je me pointe avec le parfum d’ivrogne.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que mes pas traversent le couloir de nos chambres. Une main sur le mur pour trouver appuie. Trouver le chemin jusqu’à lui. Tout semble flou… Ce n’est pas une façon de se présenter aux soldats. Mais je n’ai plus le choix.

Les mains de part et d’autre de l’encadrement de la porte, je reprends un peu de force. Avoir un visage qui ne traduit pas la fatigue qui tire mes traits. Longue inspiration. Quelques coups à sa porte. - Morpheus ? Comme c’est terriblement ironique…

S’il te plait, ne tarde pas à me rejoindre. Je suis à deux doigts de vriller. D’éclater cette porte juste pour accéder à ton pouvoir.

Un bruit de clef et la porte s’ouvre enfin.
Mon seul espoir de trouver le repos.
Sans cauchemar.
Sans cette voix qui pousse à réfléchir.
Le silence pour mon âme. Pour mon corps.

Mains qui peinent à relâcher les bords de la porte qui me soutienne. Tenir droit est un enfer. Pourquoi mon corps refuse de se plier au sommeil alors qu’il ne tient plus. La résistance de mon esprit aux portes de la folie consciente.

Regard envieux sur un être qui lui se réveille d’un sommeil sans peine. C’est pourtant simple. Fermer les yeux et ne plus penser à rien… Un Sourire de soulagement bien qu’à la limite de la raison s’affiche sur mes lèvres. - Je te réveille ? ~ Enjôleuse voix grave s'émane de ma personne. Comme une pique d’euphorie à l’idée d’enfin apercevoir un bout d’inconscience.

Main lourde se posant sur son épaule pour le faire reculer et fermer cette porte dans un huis clos intime. Dévoiler mon plus grand secret, ma plus grande faiblesse n’est pas chose facile. Mais... Je serais capable de tuer, là maintenant, si cela pouvait m’accorder une heure de sommeil.

- Oh oui que tu peux faire quelque chose pour moi… Géante stature qui balai les limites de distance entre lui et moi.  Doigts remontant sur sa peau, parcourant sa nuque dans une prise ferme aux nuances de douceur. L’invitation est implicite, avoir toute son attention malgré le coton de son réveil surprise. Cela en serait presque charnel si le sentiment d’urgence et d’hystérie ne se préparaient pas à exploser dans ma tête. Je ne veux pas le faire paniquer. Pas maintenant que dans mes mains, j’ai le salut des nuits sans sommeil.- J’ai besoin de toi Morphéus, rends-moi un service…

Est-ce de la honte qui poussent mes lèvres à venir proche de son oreille pour chuchoter, murmurer cette demande. - J’ai besoin de dormir…J’utilise les dernières forces de bon sens pour cette requête. Aura d’impatience se muant en danger.  - J’ai vraiment besoin de dormir… Ne me refuse pas ton pouvoir l’ami. Pas dans cet état… Douceur de ses mèches venant se coincer entre mes doigts. Cela aurait pu être un ordre…quoique cela l’est. Silencieux. Sous-entendu. Pression contre son crâne en avertissement du point de non-retour dépassé.

À quoi tu t’attendais Morphéus ?
À ce que je vienne dans ta chambre pour réclamer un moment plus si affinité ?
J’ai donc une si mauvaise réputation ou un succès qui me dépasse ?

Ai-je l’air d’avoir envie de rigoler ? Je suis fatigué. Au bord de l’explosion. La mélodie de son rire me fait vriller. J’ai besoin de dormir, je m’abaisse à venir réclamer, en plein milieu de la nuit, que l’on m’achève et tu ris ?

Tu n’iras pas loin marchand de sable, la pression dans ce cuir cheveux devenant plus oppressante, dangereuse. Tu me prends pour quel idiot ? Est-ce que j’en ai quelque chose à foutre que les autres viennent te réclamer la même chose que moi ? Regard oscillant avec la folie, observe cet homme qui réveille de sombres pulsions mortelles. -  Il est tellement dommage, tu te contentes de si peu avec ce que tu as entre les mains, cela serait tellement plus intéressant de rentrer dans la tête de tes “clients”, les plonger dans un cauchemar sans fin… Que tu apprennes à maitriser un alter qui n’offre pas assez de possibilité Morphéus.

Battement de cœur dans la tempe, résonne dans la boite crânienne comme une mélodie d’horreur. Un éco de douleur sans nom. Main qui secoue d’un côté et de l’autre ce visage insolent. Des mots qui font bouillir mon sang, la raison absente d’un esprit en roue libre.  -  Qu'est-ce que cette demande sûr place ou à emporter, tu te crois dans la cantine du quartier général ?


Les legs et notre égo démesuré. Je n’ai le souvenir d’avoir croisé aucune âme bienveillante dans nos troupes. L’étrange souvenir de cette femme dans la nature me revient. Nous sommes brillants, beaux et égoïste. Un simple service devient une dette. Ridicule pour si peu…

Sensation cotonneuse me submerge bien plus vite que je ne l’avais anticipé. C’est fourbe, mais efficace. L’autre main vient s’installer en appuis sur son épaule pour trouver un équilibre chancelant. - … Les mots s'emmêlent, se mélangent. La vision floue cherche en plissant les yeux un point d’attache. Merde ça va drôlement vite cette connerie…  -  Je voudrais juste dormir un peu, c'est foutrement trop demandé… Colosse qui se retrouve dans l’onde de choc de ce pouvoir mystérieux, titube, montrant un peu de faiblesse. Un peu de moi précieusement caché aux yeux du reste du monde.

Le bon sens veut que ce charmeur de sommeil me guide jusqu’à sa couche. Et pour une fois ce n’est pas pour l’allonger. Quoi que… Dans des gestes maladroits, l’abandon de conscience. Mon corps qui lâche, tombant sur cet homme de tout mon poids, sans pouvoir avertir. Le néant Total…

Le temps n’avait plus aucune définition. Le lourd sommeil, vide d’émotion. Les abysses de l’obscurité. Enfin… Jusqu'à ce que la réalité revienne.

Brumeux réveil, aux notes de chaleur. Je suis où bordel ? Tête enfouie dans un confort connu, cou accueillant un soupir semi-conscient.Dans quels bras j’ai encore finis… Une plainte grognée dans un long soupire, frottant mon visage contre cette peau à disposition. Je n’ai pourtant pas l’habitude de rester après… Étirements presque félins me donne une vague idée que je me suis laissé, la détente de m’endormir dans une position beaucoup trop tactile pour que cela soit innocent. Enfin, je crois… - … L’innocence après tout c’est une question de point de vue… Et on ne maitrise pas tout au réveil. Claquement de langue dans un inconfort matinal ? Si c’est réellement le matin…

Je me suis interdit de rester dormir.
Je me suis interdit d’offrir plus.

Cette sensation d’avoir quelqu’un proche de soi au réveil. Cela faisait combien de temps que je n’avais pas eu cette chaleur. Cette présence. Avoir envie d’être nulle part ailleurs qu’ici. Esprit vaporeux peine à revenir à la réalité. Pourtant, c'est si agréable…

Voix lointaine semble parler. Une suite de mot qui n’a aucun sens à mon écoute. J’apprécie beaucoup trop ce moment pour en avoir envie. Long soupire faisant voler quelques mèches. Qu'est-ce qu’il raconte ? Encore un peu, laisse-moi profiter.

Corps trop détendu, prends ses aises dans ce lit visiblement trop petit. D’ailleurs si je suis arrivé dans celui-ci c’est pour une “raison”. Suis-je un homme facile ? Amateur de frivolité ou boulimique d’ocytocine pour oublier, me dire que je n’ai que cela à offrir, que je ne veux offrir que cela. Genou qui remonte pour une position allongée plus confortable. Comme cette main qui trouve le chemin d’une silhouette et vêtement, se glissant en dessous. Ce foutu besoin de contact. Ces réflexes de cajolerie absurde. Ces trucs que je n’ai pas réussi à oublier, à me détacher.

Deuxième piqure de rappel qu’il faut sortir de cet état amorphe. Claquement de langue, je n’ai jamais eu le réveil simple. Comme le sommeil… Ouvrir les yeux me demande tellement d’effort. Vu flou n’aide pas à distinguer où je suis. - Doucement… Grognement endormi en réponse. Pourquoi est-il si pressé de me réveiller…

Avant-bras en appuie pour me redresse et frotte mes yeux. J'aurai bien continué de sommeiller encore quelques minutes. Puis. Ce moment. Pourquoi j’ai Morphéus dans les bras ? Regard qui se plisse dans une question muette. Mes souvenirs ne semblent pas tout à fait d’accord pour revenir maintenant. Observation pour ramener un peu de logique dans cette situation.

Malgré la proximité que nous avons, tout ceci est un quiproquo. Vraiment gênant. Le silence s’installe et des brides d’avant ce black out reviennent. Long bâillement avant de revenir s’installer comme à l’origine. C’est rudement confortable.  - Bien jouer gamin… La privation de sommeil, pire torture pour un être humain. Peu importe à quel point cet être peut être fort, ce sentiment de doucement glissé vers la folie touche tout le monde.

Lèvres posées sur sa peau pour un baiser sonore, l’esprit étant revenu, dans un semblant de normalité, s’enclin à la taquinerie. Léger rire avant de rouler sur le côté, l’allégeant de mon poids sur lui. Bras qui se tendent pour s’étirer de nouveau, accompagné du doux son de craquement d’os et d’un autre bâillement. Dormir, la meilleure chose au monde… - J’ai dormi combien de temps ? Cela semblait être une éternité.

Un bras sous la tête, les yeux restant fermés pour apprécier à sa juste valeur, la sensation cotonneuse d’un sommeil de plomb.- Tu ne peux pas savoir à quel point je te suis reconnaissant… Égoïste besoin réclame reconnaissance de l’aide apporté. - Je suis désolé, j’avais besoin de toi ou j’allais tuer quelqu’un… Aveux presque murmurés alors qu’enfin mon regard se pose sur lui, plus doux et calme. - Je suis désolé d’avoir débarqué comme un cinglé. Peut-être son supérieur, mais pas un salopard. Pas tout le temps. Léger sourire et regard en coin. - T'as aimé ?~

On ne peut se plaindre,
D’attirer ceux qui sont séduits,
Par notre aura.
C’est notre faute.

J’avais cherché à avoir un peu de sommeil. Pour une fois, je n’avais pas cherché plus. Une taquinerie qui allume le feu à la mèche. Attendait-elle de s’enflammer ? Curiosité malsaine d’une légende, d’un murmure. De soupire transporté dans les couloirs de l’enceinte du QG. Dois-je prendre cela comme un compliment ? Réputation sulfureuse qui enferme dans le rôle de celui qui satisfait.

Ce n’est pas plus mal. Rester loin des sentiments que je ne veux pas revivre.

Morphéus se plaint. Pourtant, ça me grimpe dessus sans pression pour réclamer un paiement. En nature, je suppose au vu du sous-entendu un peu trop flagrant pour ne pas être compris. Et bien, des personnalités qui se révèlent dès que l’occasion se présente…

Homme qui se laisse sombrer dans l’euphorie d’étreinte,
N’est pas homme à réfléchir ?
Tu ne sais pas à quel point cela me fait plus plonger,
Que me donne du plaisir.

Morphéus.Tu me déçois tellement. Roulement d’yeux et claquement de langue accompagne son commentaire très ‘flatteur’ à mon égard. Oh vraiment petit marchand de sable ? tu n’es donc que sur mes cuisses pour te vendre ? Tu te donnes un rôle de catin pour ton frère ? Quelle preuve d’amour fraternelle absolument… infecte.

Regarde mauvais qui se pose sur cet homme qui pense que me charmer avec la promesse d’une étreinte pour ses propres fins est un bon échange. Je vais jouer à ton propre jeu petit soldat…

Larges mains qui viennent presser plus encore les courbes “offertes” lui empêchant une fuite furtive. Lèvres qui viennent effleurer cette mâchoire qui me donne soudainement très envie de la fracasser. - Oh morphéus…. tu penses que je suis un homme qui pense uniquement avec sa queue ? que juste me sautiller dessus suffirait à me faire oublier mon rôle ? mon statut ? tu te penses assez bon pour me faire ce genre d’effet ?, c'est très prétentieux… Doigts venant agripper un peu plus encore ses hanches fermement. Douloureusement. — Et qu’en plus, je suis le bon toutou des têtes couronnées ?…

Insulte-moi. Mais pas notre reine. Pas Quixote.Que notre souveraine est influençable par n’importe qui assez proche d’elle pour lui retourner l’esprit ? Te rend tu comptes de tes mots?….Par la fidélité de mon engagement envers elle. Il y a probablement une part de vrai. Je plierais volontiers mes genoux à terre pour elle. Mais, il y a des limites à la connerie.

— Je ne sais pas quelles allusions est la pire…  Le maîtriser est assez facile. Parce que nous n’avons pas la même carrure. Pas la même force. Doigts qui viennent glisser sur sa nuque. Emprisonnant sa si douce chevelure dans ma main. Poigne ferme, basculant cette tête si insolente en arrière, brutalement. Me redressant par la même occasion. - Tu sais ce qui aurait été drôle ? que je te brise la voix à force de te retourner et que j’aille balancer à ta reine que tu t’es vendu pour sauver ton frère. Tu es foutrement désespéré pour aller vendre ton corps… C'est particulièrement… gerbant.

Je me note de ne plus toucher aux Légendary. Trop pénible. Trop hargneux. Trop…

Main qui secoue cette tignasse pour capter toute son attention. - On ne peut donc demander un simple service à son équipe ? Il y a toujours un échange de bon procéder?... Je suis fatigué de cette ambiance donnant donnant. - Bouges de sur moi, tu me fais pitié. Tu m’aurais demandé simplement. M’expliquer que ton frère est au fer. J’aurais écouté. Je ne suis pas qu’un Connard prétentieux. Il y a une certaine justice à avoir quand on est au sommet d’une pyramide.

- Tu m’as aidé à dormir. J’irai toucher un mot à propos de ton frère après si je suis de mauvaise humeur, j’irai balancer que tu es au final un traitre qui peut s’allonger pour n’importe quoi. Après tout, tu veux aider ton frère, si tu es avec lui, tu pourras en prendre soin. Non ? Corps de géant qui se lève après avoir balancé le marchand de sable sur son propre lit, rattachant mes cheveux.  - Réfléchit trente secondes au lieu de dire des conneries et d’en faire Morphéus. Tu crois sincèrement qu’avoir ma queue dans ta bouche aurait changé le statut de ton Bjorn ? Il y a d’autre moyen de sauver des gens et d’avoir de l’honneur. Mets-toi ça dans le crâne au lieu de jouer les petites salopes.

Homme qui se laisse sombrer dans l’euphorie d’étreinte,
C'est au bord du gouffre,
que l'on se révèle.

Piquer dans son égo, Morphéus se léve et me crache au visage. Je ne peux pas lui en vouloir. J’ai moi aussi piquer là où cela faisait mal. Remettre à sa place un soldat après avoir profité de lui. J’accepte ma faute.J’ai moi aussi des limites. Mental, humaine. Dur de se lier avec chaque être qui foule notre QG.D’être une figure au sein de la faction. De faire naitre le respect comme la crainte. Un rôle difficile à tenir quand on n’est qu’un homme.

Le silence. Ou plutôt l’écoute. Je le vois. Je le sens que tu es à bout de nerf. À bout de force. Regard poser sur lui sans un mot. Nous sommes tous utilisés. Machine de guerre, chair à canon. Nous ne sommes pas une famille. Nous sommes un clan. Avec une hiérarchie de place, chaque pion sur le vaste échiquier de ce petit monde.J’en fais parti comme toi.

Colosse immobile. Montagne sur laquelle s’accrocher. À peine quelques pas en arrière pour stopper la course. Un long soupire à peine audible. Depuis combien de temps gardes-tu tout cela en toi Morphéus ? Tout le monde est donc brisé chez les si brillants Légendary ?

Large main qui se pose sur l’arrière de sa tête. Geste doux et réconfortant. Non je ne vais pas te balancer à la reine. J’entends. Je comprends. Je ne suis ni stupide ni un connard. Les liens du sang sont plus fort que tout. Malgré la colère, malgré la tristesse, malgré la trahison. Le sang reste le sang. Le monde peut s’écouler si tu pourrais le sauver lui. Jusqu’à vendre ton corps. Jusqu’à vendre ton âme. Jusqu’à vendre tout ce que tu es.

Légère friction pour apaiser ce début d’hystérie. De lâcher prise. - j’aurais dû te soulever pour te déstresser….Léger rire. Un trait d’humour. - Je suppose que tu en as déjà parlé à la reine ? Parce qu’elle aussi a tout un monde à porter à bout de bras. Être juste et équitable. Ne pas sombrer dans l’ivresse du pouvoir. - Soit donc un peu moins dramatique… choisis au moins une mort qui sera un exemple pour tous. Morphéus le martyr…

Doigts qui glissent de ses cheveux à sa mâchoire pour la saisir et remonter ce visage qui veut se perdre contre ma personne. Affronte mon regard. Soit un homme. -Il faudra que je touche à Quixote un mot pour une cellule psy. On va finir par s’entretuer si l'on agit tous comme des sociopathes refoulés… Tête doucement secouée comme on le ferait à un enfant. -Va falloir me parler un peu plus de ton frère. Je n’ai pas toute l’histoire en tête. Soit convaincant et n’agit pas comme une adolescente en pleine crise… Et, de l’alcool aussi.

Corps repoussé pour aller proche de la fenêtre, trainant sur le passage une chaise attrapé au vol. Grincement de bois au corps de titan. Aller raconte ton histoire et la sienne voir si il y a moyen de négocier quelque chose.. ou d’au moins qu’elle prenne le temps de m’écouter un peu plus… Briquet qui pour une fois ne fait pas des siennes allume une cigarette coincée entre mes lèvres. La nuit va être longue...

Peu importe l’amour,
il nous rend plus fort,
il nous rend plus faible,
il nous rend plus désespéré...

Pas d’alcool pour écouter ses conneries. Bordel, ça va être long… Écouter son histoire attentivement afin d’aller voir si ma chère reine veut bien écouter un peu plus ma voix que celle d’un Légendary moins proche. Cela à parfois du bon d’être proche des têtes couronnées. Je ne forcerai pas une décision déjà prise. C’est à elle que revient la justice. MAIS, parfois être au plus près de l’action n’aide pas à voir ce qu’il y a aux alentours…

D’une certaine manière, je comprends Bjorn. Ce mal qui le ronge d’avoir perdu cet être qui était son monde. Cela fait éco dans mon propre cœur, laissant l’homme que je suis silencieux à cette histoire. Qu’est-ce que cela aurait pu être si j’avais vrillé, si j’avais décidé de tout laisser tomber. Si j’avais laissé ma peine débordée au point de bruler, rasé la terre entière, faire exploser ma haine, ma douleur, ma tristesse au lieu d’enfermer cette perte au fond de mon esprit. M’autodétruisant un peu plus chaque jour passant. La longue descente vers les abysses, vers un enfer que j’ai vu venir…


Mon esprit revient à la réalité me rendant compte que Morpheus, c'était autant avancé. Lèvres encore entrouvertes, crachant la fumée dans son visage.  - Je pensais que tu n’étais pas fumeur ou tu veux juste me péter les couilles ? À son sourire satisfait, c'est bien l’option deux. Sourcil légèrement haussé, sourire naissant.  - T’as plus vraiment l’âge de venir t’installer sur mes cuisses… Geste de l’index, ordonnant en silence d’apporter cette cigarette volé à mes lèvres. - En n'ayant rien d’innocent derrière la tête.

Une nouvelle inspiration avant de reculer un peu sur la chaine l’observant avec grande attention. - Alors Morphéus, tu veux quoi maintenant que tu t’es livré ? tu veux toi aussi m’utiliser pour ton bien-être personnel ? Ce fameux donnant donnant… Nuque qui se tend d’un côté, craquant. - ou en remerciement ? Rire léger. Cette situation me dépasse tellement… j’avais juste envie de dormir de base.