nous nous aventurons là où nous ne devrions guère et nous ne savons pourquoi nous le faisons ; nous cherchons simplement le lieu le plus propice à notre plan diabolique. c'est que nous avions médité - nous avions un tant soit peu de cervelles et nous nous sommes posés tranquillement ; méritions-nous de nous faire traiter impunément par autrui comme ça ? nous aurions pu nous venger directement sur l'individu l'ayant proféré, nous préférons l'autre victime - c'est qu'elle est savoureuse. va-t-elle encore aboyé si ce n'est plus ? nous étions un tant soit peu curieuse.

nous avions simplement laissé le destin faire son oeuvre, adressé celui-ci à ce cupidon d'une soirée - sans connaitre aucunement son identité ; si l'IA est tumultueuse, elle saura la mener à bon port. et d'une autre missive nous portâmes à bon port - sans nul doute ne viendrait-il pas mais pousser par cette honte et par cette envie de vouloir nous rabattre notre caquet (inexistant) - il ne pourra résister, non ?

sous l'arbre à l'amour - nous ne comprenions point pourquoi ; nous avions posé notre dos, notre fouet convenablement à sa place ; nous n'étions pas désirées en ces lieux. et nous attendions avec les effluves jasmin - la moindre odeur, le moindre son nous indiquant sa future position ; qui sera proie, qui sera prédateur ? qui en finira estropié, qui en finira maudit, qui en finira souillé ?

drôle de jeu que nous abordions ;
avec ce sourire ravageur.

nous n'eumes pas à attendre bien longtemps, un pas lourd se faisait entendre et nous ne doutions pas de l'identité de l'auteur de cet acte ; on ne pouvait pas dire que la discrétion faisait partie de son vocabulaire, encore moins de ses habits. que c'était triste. n'avait-il pas assez de ressources pour se permettre de s'habiller autrement ? pathétique. les legendary ne sont plus ce qu'ils étaient, n'est-ce pas ; nous étions limites mieux habiller que lui et pourtant - nous avions pris la première petite robe pourpre qui nous tombait dans la main, laissant visible aux yeux de tous ton arme ; c'est qu'elle ne descendait pas très basse cette robe.

et nous nous en fichions royalement ! nous n'en avions cure des avis d'autrui, de leurs remontrances ou de leurs prétendus moral rabat-joie ; nous nous habillons comme nous souhaitons et au diable les autres. un bruit discret entre les arbres qui nous firent dévier notre regard sans pouvoir capter qu'une simple silhouette, bien trop loin pour que nous puissions l'identifier de quelque manière que ce soit - cupidon ? nous étions curieuses. pour nous, les sentiments sont néfastes.

nous avions vu et observer bon nombre d'individus - les sentiments nuisent à l'intégrité de chacun et chacune d'une manière bien différente et personnelle. mais plus que tout, cela conduit à l'immaturité, à la nuisance et l'irraisonnable. tout n'est que négatif et rien ne pourrait nous faire apprécier de devoir ressentir comme tous et toutes - nous ne voulions devenir dépendantes comme eux.

notre regard qui se ramène sur ce mars - notre coeur qui bat un peu plus vite, une chaleur au creux de notre ventre et nous penchons la tête de curiosité visible sur notre visage. ce n'était que ça ? nous étions presque déçues. rien de bien folichon, rien qui puisse faire monter au septième ciel et nous pousser à rendre l'âme pour le protéger. notre colère face à cette soirée encore ressentie dans notre corps - ainsi, deux émotions pouvaient cohabiter.

intéressant.

nous ne pipons mot ; nous ne faisons même pas de signe. nous restons adossées et contemplons. ose, parle, brise ce silence ; que nous puissions te punir convenablement.

sa voix sonnait-elle aussi pénible dans notre tête ? elle l'est - l'agacement prend place et une autre émotion que nous ne souhaitons pas vraiment définir ; nous pourrions presque croire qu'elle correspondrait à quelque chose de typiquement doux. nous ne souhaitons pas réellement savoir le terme employé pour la définir et l'utiliser convenablement.

nous connaissons réponse à sa question - y répondrons-nous ? nullement - nous ne gaspillerons pas notre salive pour ce toutou ; nous ne pouvons oublier son aboiement - qu'il avait effectué par plaisir et non par ordre. petit sourire qui trône sur notre visage en nous rappelant cette délicieuse scène - les pertes survenant après celle-ci ayant déjà disparu de notre mémoire. pathétique et inutile être vivant traînant sur cette terre - nous perdons néanmoins très vite contenance quand il soumet un ordre ; se croit-il supérieur à ce que nous sommes ?

nous ne pouvons point laisser passer ceci - nous hochons simplement la tête ; répondant positivement à cette question avant d'humecter nos lèvres, avant de prendre notre souffle, avant de lâcher avec beaucoup de bonheur.

_ Couché.

il ne pourra se contenir cette fois - il ne pourra guère car nous ressentons tout le pouvoir sortir de notre gorge ; car nous sentons vibrer nos cordes, nous sentons cette corde se tendre, et un jour qui nous lâchera misérablement, cette fichu corde vocale ! et nous nous délectons déjà du spectacle qui se déroulera devant nos petites pupilles - notre sourire s'agrandit et avec lui, l'hémoglobine qui se déverse de nos lèvres ; un jour, nous étoufferons-nous avec ceci, par punition ?

nous ne sommes pas fae de vos rêves ; nous ne sommes qu'illusion de vos désirs, de votre pouvoir - nous ne sommes que la femme qui croise ses bras pour mieux regarder de haut ; les insectes que vous pourriez être quand nous murmurerons votre douleur au creux de votre audition.