si le roi faisait attention à ses sujets, la trahison ne serait pas aussi courante.
Lore & Résumé5 ans
- Le monde est grand, il est beau. Gamine émerveillée mais qui pose beaucoup de question. Curieuse de tout et d’un rien, elle apprend vite et bien. Obéissante enfant qui fait tout pour être sage, prenant exemple sur ses aînés pour ne pas décevoir.
8 ans
- Se rend compte de l’absence de sa mère, ne comprend pas pourquoi elle préfère s’occuper des premiers en la laissant tomber. N’est-elle pas assez ? Doit-elle s’améliorer pour avoir un regard ? C’est la quête de l’excellence qui commence, se promettant qu’un jour quelqu’un serait fière d’elle.
10 ans
- Même si ses ainés sont présents, son cœur en demande plus. Elle cherche l’attention, elle cherche quelqu’un pour lui dire qu’elle est présente, qu’elle existe et qu’elle est importante. Gamine qui envie et jalouse, qui garde le sourire mais qui maudit en silence. « Aimez moi » qu’elle voudrait hurler. Mais ça ne serait pas assez, elle le sait. Est-elle écoutée ? Est-elle considérée ? Ses aînés sont eux déjà si occupés, peut-être qu’eux aussi vont l’oublier.
13 ans
- Brûler c’est facile. Faire des bêtises aussi. Peut-être que son père galère, mais au moins il la considère. Elle en rit, pauvre de lui, elle se sent plus libre. Parce qu’il est gentil, parce qu’il lui sourit. Parfois elle se sent coupable, elle le lui dit. « Désolée, mais je t’aime tu sais. » Pourtant, lui aussi doit tout gérer. Il repasse derrière ses aînés, il répare tout ce qu’ils cassent. C’est une maman qui ne peut pas enfanter.
15 ans
- La quête d’excellence a brutalement pris fin quand alors un inconnu lui envoie une lettre. Sans savoir qu’elle allait tout bouleverser, c’est curieuse qu’elle l’a ouvert pour en prendre connaissance. Un admirateur secret lui souffle Narcisse, quand la révélation se dévoile dans une surprise des plus inattendues. « Je suis ton
vrai père » mais elle ne pouvait y croire. Comment une personne aussi gentille ne pouvait être son géniteur ? Partie pour brûler ce menteur, c’est avec effroi qu’elle découvre la vérité en le voyant porter ce même œil d’or tandis que ses flammes aux reflets bleues lui prouvent ses dires. Bouleversée, elle préfère nier et s’en aller pour que la vérité soit effacée.
18 ans
- Trois ans qu’elle tut ce fait, qu’elle hésite en voyant son « père » toujours se comporter comme tel avec elle. Supportant ses caprices et ses changement d’humeur intempestif.
Il ne mérite pas ça qu’elle se dit. Mais elle n’ose dévoiler sa découverte, de peur de possibles représailles inconnues à ce jour. L’ignorance que sa mère lui porte est pourtant expliquée par ses origines ? Est-ce pour cela qu’une attention à peine accordé lui est dédiée ? La réflexion est pesante, plus elle y pense et plus elle se le demande.
Ai-je seulement ma place ? C’est une cascade de doute qui coule dans sa tête, devenant incendie alors que le temps passe. Elle décide avant la fin de cette année-là de s’en aller vers celui qui est réellement celui qu’elle appellera plus tard « père » chez les Trappers.
20 ans
- Deux ans qu’elle a changée. Qu’elle a trahie. Qu’elle s’entraîne toujours plus dure pour se dépasser afin de prouver qu’elle vaut quelque chose. Qu’elle vaut la peine d’exister, qu’elle a aussi un rôle à jouer. Pourtant, son cœur se pince en pensant à ses aînés, à ceux avec qui elle s’est amusés, ceux avec qui elle a pu partager une partie de sa vie. Sans rien dévoiler, sans jamais dire pourquoi elle s’en est vraiment allée. Parce que personne ne la croirait, même si des rumeurs peuvent circuler. Heureuse, elle l’est un peu plus.
Mais quelque chose manque toujours, pas vrai ?
Cher Osiris,
J’espère que tu te portes bien et que nos autres frères et sœurs aussi.
J’ai du mal à me dire que je ne vous reverrais plus aussi souvent qu’avant, que tu ne seras plus constamment derrière moi à me demander si je vais bien ou encore voir Anubis… eh bien, être lui-même. J’ai dû donner mon bracelet familial en guise de bonne foi de ma venue chez les trappers, je suis donc définitivement plus une membre des Legendarys.
Je sais que cela peut être inconcevable, mais… Je me sens bien ici.
Je suis acceptée, même si la méfiance rôde encore. Mais c’est normal, après tout, je suis une traître qui a changée de camp.
Je fais ça pour moi, c’est égoïste, mais je ne peux plus supporter tout ça.
Grand-mère et grand-père font de leur mieux, mais ce n’est pas suffisant. Ce n’est pas normal d’être élevée par eux alors que mère est censée être là. Son trône est si aveuglant qu’elle n’en voit plus rien d’autre.
Je ne lui pardonnerais pas.
Et je ne reviendrais pas.
Je prouverais ma valeur envers des personnes qui retiendront mon prénom. Qui me traiteront convenablement et qui ne se contenteront pas juste d’à peine me regarder.
… Vous me manquez.
Pourtant je suis consciente que si l’on se revoit, ça ne sera plus en tant que frère et sœur mais possiblement en tant qu’ennemis. Peu importe ce que l’on dira, sache que je vous aime. Sauf mère. Elle ne mérite pas mon attention tout comme je ne mérite pas la sienne.
Prenez soin de vous.
Sekhmet.
Soupir, alors qu’elle pose sa plume.
Elle relit son écrit, se laisse un moment porter par les émotions avant d’ouvrir son tiroir. Pliant sa lettre, elle la range dans un carnet où d’autres écrits attendent en prenant la poussière.
Jamais ces lettres ne seront envoyées.
Elles finiront certainement brûlées.