w. Jupiter
Chambre silencieuse. Comme toujours.
Sa résidente ouvre des yeux fatigués.
Une seconde, le noir obscur.
Pétales sombres qui voilent la vision.
Puis la vision embrumée, floue.
Un long soupir échappe ses lippes roses.
Ses lunettes sont posées non loin et se levant, elle les met sur son nez.
Ses yeux n'ont rien vus. Ses fleurs ont éclos, n'ont pas rapporté de lot.
Elle marque des choses incompréhensibles,
Un langage qui ne peut être lu par les habitants de l'arche,
Puis glisse le calpin dans sa veste avec son stylo.
Dirigée vers les salles où la vie explose.
Sourire doux, avenant, elle dit bonjour à toutes ces personnes,
Qu'elle connaît de noms, qu'elle connaît depuis deux ans.
Persephone était une Wild. Elle sait que sa place n'est pas ici.
Du moins elle sait qu'ils ne veulent pas vraiment d'elle ici.
Alors Persephone fait de son mieux pour qu'ils ne se débarrassent pas d'elle comme d'une vieille carcasse, un squelette.
Une morte, comme son cher mari le croît encore.
Passant par la cuisine, Persephone exerce ses talents.
Après tout, cuisinière elle fut un temps.
Mensonge. L'Espion savait à peine cuisiner.
L'Espion a dû tout apprendre.
L'Espion continue d'apprendre.
Pour ne pas se faire prendre.
La voilà donc avec une petite assiette encore fumante de bonnes odeurs,
Quelques tous petits mets qui la salive aux lèvres,
Prête à aller s'assoir dans le salon pour dévorer ces délicatesses.
Elle en donne aux quelques habitants qu'elle croise et échanger quelques douceurs verbales,
Que c'est bon de partager ce genre de choses. N'est-ce pas ?
Pas vraiment.
Ne restant qu'un petit four, qu'elle voulait s'offrir,
Son regard perçant voit au loin une silhouette familière.
La chevelure de feu qui apparaît dans sa vision n'a rien de vibrante.
Au contraire, cette boule enflammée qui trône sur le fauteuil semble vouloir s'éteindre,
Devenir cendres.
La scientifique des Legendarys. Biologiste.
D'intérêt extrême.
Par derrière et dans le silence,
L'Espion tente de lire quelques bribes.
D'une voix douce et chaude,
Persephone interpelle celle qui dans ses pensées est plongée,
Posant devant sa figure recroquevillée le dernier des mets.
Je te donne le dernier des petits fours si tu me dis pourquoi tu fais une si petite mine ! Je te préviens, il va bientôt refroidir ~