Nom du pouvoir : Sens exacerbés
Description : Ses cinq sens sont surdéveloppés. D'abord à un niveau basal, ses sens sont plus affûtés que la normale, sans avoir à y penser consciemment, mais ce qui veut également dire qu'il ne peut pas "désactiver" cette perception sensorielle accrue, même s'il le souhaitait. Et à un autre niveau, il peut se concentrer pour solliciter l'un de ses sens plus particulièrement.
[0] Les sens sont poussés à la limite de ce qui est humainement possible (i.e. vision 20/10, super-goûteur, etc.)
[1] Les sens sont développés à un niveau nettement supérieur à ce qu'on retrouve chez l'humain.
[2] À partir de ce niveau, il est en mesure de solliciter volontairement l'un de ses sens, et ce jusqu'à 5 secondes de temps.
[3] Les sens sont tous développés à un niveau surhumain. Il peut solliciter un ses sens volontairement jusqu'à 40 secondes, ou encore deux en même temps pour 5 secondes.
[4] À partir de ce niveau, lorsqu'il utilise l'ouïe ou l'odorat, il est en mesure de localiser précisément la source d'un son ou d'une odeur.
[5] Tous les sens sont développés à un niveau basal bionique, plusieurs peuvent être sollicités volontairement en même temps, pour une durée allant de 5 à 60 secondes (plus de sens sont impliqués, moins cela durera longtemps).
Maitrise du pouvoir : [3]
Condition : Puisque ses sens sont toujours surstimulés à un certain degré, il souffre de migraines chroniques, intensifiées lorsqu'il se concentre volontairement pour faire appel à l'un de ses sens.  Après une utilisation aiguë, il est particulièrement fatigué, et des effets secondaires liés au sens sollicité se manifestent (donc respectivement pour les cinq sens cela peut être des acouphènes, un goût métallique dans la bouche, les yeux secs, des démangeaisons intenses ou encore des hallucinations olfactives persistantes). Plus l'utilisation du pouvoir a été faite de façon soutenue/accrue, plus les effets secondaires seront sévères et subsisteront longtemps.
Niveau de dangerosité : Faible-moyen, ce n'est pas un pouvoir qui a une valeur offensive en soi, mais ça vaut certainement la peine d'être plus sur ses gardes.

Le décor était assez simple: deux parents chirurgiens et deux enfants modèles dans un grand appartement en banlieue de Moscou. Mais derrière les rideaux, c'était plutôt deux parents absents, un foyer beaucoup trop grand pour un frère et une soeur qui s'adressaient à peine la parole, et surtout le vide angoissant, qui vient s'immiscer dans tous les recoins de la pièce et de la tête.

Lavrentiy a connu une enfance saveur plats réchauffés et devoir de mathématiques laissé sans réponse sur le coin de la table de la cuisine, les journées rythmée par le bruit de la porte qui claque trop tôt le matin et qui s'ouvre dans le creux de la nuit. L'absence et le silence.

L'absence et le silence, bientôt rejoints par l'angoisse. L'angoisse étouffante, qui prend à la gorge, l'appréhension qui s'agrippe dans l'estomac avec chaque jour passé. Ce que Lavrentiy comprenait, c'est que le virus était partout, mais encore plus dans les hôpitaux, et que ses parents se trouvaient là aussi. Alors que tous s'enfermaient dans un élan de claustrophobie nécessaire, lui n'avait même plus le luxe des plats déjà préparés. Il se souvenait des marques profondes sur le visage de ses parents, fébrile aquarelle de noir bleuté et de rouge.

Avec des parents qui passaient le plus clair de leur temps entre les murs blancs des hôpitaux, le risque de contagion élevé, la question ne s'était même pas posée. Et bien assez tôt, il se vit injecter le vaccin, qui se voulait promesse de salvation finale, rendez-vous avec la vie à nouveau. Sauf qu'il y a toujours un hic, la promesse est brisée et vient avec les lourdes conséquences des paroles mal tenues.

Ce que Lavrentiy avait au début pris pour une réaction allergique se révéla bien autre. Une fois retiré sa chemise, sur sa peau se trouvaient des écailles, comme celles d'un serpent. Vert foncé sur l'épiderme pâle, bientôt frénétiquement caché sous les manches de pulls et derrière les écharpes.

Et surtout, ce fut le début du chaos, comme une explosion. Les chaos, c'était les éclats de voix, mais aussi les mots dits tout bas, dans le couloir lorsque l'on croyait qu'il dormait (comment dormir, alors qu'il pouvait comprendre chaque mot, et que chacun se faisait sentir comme un coup de couteau dans les entrailles?). On faisait des hypothèses, des conjectures. On se disputait, on pleurait. Et on recommençait le lendemain.

(Peut-être qu'il ne développera pas... l'autre effet secondaire ?
Est-ce que tu veux vraiment attendre de voir ? C'est dangereux.
Mais c'est notre fils !
...
...)


Ça avait duré peut-être un an, peut-être quelques mois de plus. Une année où l'on changeait d'avis tous les jours, où le stress avait établi domicile pour de bon, où chaque matin il se réveillait avec cet horrible sentiment d'une catastrophe imminente.

Puis finalement, la trahison. Une mère et son fils. Une mère qui tenait trop à son métier, à sa licence, une mère qui n'a pas réellement connu celui qu'elle appellait son enfant. Une mère qui se dégoûtait à sa seule pensée, qui craquait de partout sous le stress supplémentaire. Mère et fils il n'y a plus. Pont brûlé dans une ferveur pyromane maternelle.

Kerosene il ne le sait pas, mais il est encore dans sa Russie natale. Bien loin du grand appartement de la banlieue moscovite, cependant. Et il ne le sait pas, que la douleur mal anesthésiée de la trahison se fait encore sentir quelque part dans le creux de son âme, enfoui tout au fond, un mal être qu'il n'arrive jamais à identifier. Kerosene, tout ce qu'il connait, c'est Sakhaline et ses forêts, sa beauté et sa violence. Pas fait pour combattre, autant d'esprit que de capacité, il s'est dit que s'il n'avait pas le choix que d'avoir les mains tachées de rouge hémoglobine, il préférait encore que ce soit de la force vitale qu'il essaye de préserver. Brasier qui s'enivre sur les vapeurs toxiques de l'existence. Trop de questions et trop de doutes qui le rongent et ce désir maladif d'humanité.

un classique cas de "omg je devrais pas m'inscrire j'ai pas le temps-" yet here we are. je me suis récemment remise au rp après une loooongue longue pause. sinon vite fait j'ai 23 ans, étudiante, et je vous dit cc de l'autre côté de l'atlantique donc oui j'ai des horaires de sommeil un peu fucked up mais surtout 6h de moins au cadran