Les lundis sont toujours particuliers pour Oracle, autant ils se ressemblent dans leur processus, autant ils sont toujours singuliers, n'ayant rien à voir avec la semaine passée. Mais une des choses immuables d’une journée comme celle-ci, c’est l’inertie qui empart le corps de l’ange blond aux reflet blanc et à la peau opaline. Elle commence toujours légèrement, s’estompe un peu avant qu’elle ne reprenne avec plus de puissance, un manège qui tourne, s’arrête, reprend à l’infini… où en tout cas jusqu’à ce que l’heure soit à la fermeture et que les chevaux de bois arrêtent totalement de galoper dans ce cercle infernal.

C’est ce qui se produit pour Oracle qui à la fin de la journée, alors qu’il a usé de son don à de nombreuses reprises pour répondre aux questions des ignares et des cagnards qui foulent le sol sacré de ce lieu de culte qui lui est propre. La beauté de ce lieu ne s’en plaint pas, il reçoit en échange plus que n’importe qui, du simple bouquet aux joailleries en passant par les douceurs du palais aux étoffes délicates. C’est de là que vient sa richesse qu’il conserve précieusement comme une pie avec son trésor. Alors que l’immobilité lui vole sa liberté, il donne le change grâce à la mise en place soigneusement élaborée depuis des années. Nombreux sont les coussins qui jonchent son estrade, décorant le lieu d’un camaïeu arc-en-ciel à en faire pâlir ces derniers de jalousie. Des plaids le couvrent, cachant ses jambes qu’il ne peut mouvoir, dévoilant un pied que la douce brise vient à chatouiller. Il est assis, et observe tout ce qui se passe jusqu’à ce que la nuit vienne à tomber et engloutir dans ses ténèbres la plus petite source de vie…

En général le sommeil le gagne peu après, retrouvant son aisance dans la nuit, ses jambes endolories s’allongeant, ses bras s’étirant à la recherche d’un corps à rapprocher contre le sien pour en voler la chaleur et ce jusqu’au réveil où il se sent vivre à nouveau comme un bébé sortant de l’utérus trop exiguë et sanguinolent de sa mère. Il pousse alors son premier cri, plus proche d’un soupir de soulagement que d’un braillement qui ne lui sied pas. Mais ce petit plaisir il n’en disposera pas avant plusieurs heures et si la journée n’a pas été aussi riche que certaine il a déjà vu neuf âmes vagabondes depuis le matin… De quoi le paralyser jusqu’à ce que les étoiles filantes scient le ciel de leur traînée lumineuse et inoubliable.

Alors que son petit chiot c’est assoupi non loin, caché dans un coin, il observe l’entrée du temple qui se pare d’un ocre chaleureux alors que l’astre du jour décroît dans le ciel. La plénitude de l’instant n’est point interrompu, même pas quand une silhouette apparaît comme si elle s'était toujours tenue là. Imposante, impérieuse même, elle s’avance faisant fie des us et coutumes, salissant de ses chaussures le sol emprunté par des milliers de pieds nus avant les siens. Oracle n’a point besoin de tendre le cou pour deviner le visage à contre jour, il sait qui il est, l’ayant vu bien des années plus tôt lors d’un bain qu’il est loin d’oublier. Car la force de son pouvoir n’est pas de dire l’avenir, mais bien de voir cet avenir devenir présent ! Il se souvient encore de ce corps nu s’approchant du sien, ordonnant presque de sa voix autoritaire à connaître celui qu’il était alors et qu’il est toujours.

- Tu le découvriras bien assez tôt…

Voilà ce qu’avait répondu Oracle en ayant effleuré le bras de l’homme à la carrure alléchante et aux goûts de vengeance sur la langue. Il s'était présenté sous le pseudonyme de Snow White, inoffensive créature capable de parler avec les animaux de la forêt en chantant des chansons niaises mais pour le moins fleuries. Jamais il ne lui avait divulgué sa faction, à quoi cela pouvait bien servir ? Ils ne se rencontraient que de temps à autre, quand le besoin de se faire serrer avec une douce violence lui faisait tendre la croupe avec une chaleur ardente. La relation était devenue plus amicale, plus agréable, légère mais sincère, chose qui allait sans nul doute changer maintenant que le voile était levé !

Seul son visage était encore emprunt à exprimer ce qu’il ressentait, un doux sourire étirait sa lippe généralement aguicheuse par son bombé, alors que la frange de ses cils blancs battait sur ses prunelles brillantes de malice. Dire qu’il s'était attendu très souvent à la voir et qu’il avait fallu attendre si longtemps pour que sa vision ne se produise enfin. Il le laisse s’approcher et finit par rompre le silence, la surprise ayant assez durée pour pouvoir enfin le sermonner gentiment tout en lui montrant le plaisir qu’il a de le retrouver enfin sous sa véritable identité.

- Hysteria, je t’avais dit que tout vient à point à qui sait attendre… Je me permet, en tant que maître de ces lieux, de te rappeler trois choses. Les armes ne sont pas autorisées, l’utilisation des pouvoirs non plus et fouler ce sol de culte doit se faire nu, enfin les pieds seulement même si j’apprécie toujours de te voir dévêtu.

Il ne s'est jamais caché de ses préférences, de ses aspirations, de ses fantasmes et de ses désirs. Oracle aurait bien aimé que l’homme masqué devienne un de ses amoureux mais son caractère n’est propice qu’au badinage et maintenant qu’il était au courant de sa faction, les galipettes seraient peut-être plus qu’un délicieux souvenir. Mais ça il le saurait quand il aurait l’occasion de le toucher, si bien entendu le brun était venu pour en apprendre plus sur le chemin de sa vie dans les jours, mois et années à venir !

- Viens, rejoins moi… tu t’es fait désiré pendant toutes ces années ! Mais je savais que ce jour viendrait et ne m’en veux pas d’avoir voulu en profiter un peu… si tu es là c’est que tu désires trouver des réponses à certaines de tes questions ou seulement pour confirmer tes doutes en ce qui me concerne ? Enfin peu importe, je suis à ta disposition sache-le…

Hysteria fait partie de ces hommes qui font rire à leur dépend Oracle. Et comme on le sait tous, homme qui rit finit dans son lit et en bonne compagnie qui plus est ! Mais si ce dernier avait eu le courage d’assumer ses pensées, il aurait été certain que le blond au pouvoir si particulier se serait fendu de bien plus qu’un sourire… car il est très loin de “toujours” avoir raison. Mais jamais il ne l’avouera car qui avoue perd et Oracle n’est pas un perdant dans le jeu qu’est sa vie. C’est seulement que dans la bouche d’Hysteria cela aurait été particulièrement délectable de l’entendre dire ceci ! Quoi qu’il en soit Oracle n’a pas accès aux pensées et il se contente de se délecter des mimiques si faciles à déchiffrer de son vis à vis qui en vient à s’installer face à lui.

L’observation trouve sa réciproque dans le regard aux lueurs des flammes d’Hystéria qui sous son apparence plutôt à l’aise cache, comme derrière son masque délaissé, ce qu’il redoute à être ainsi installé. Pourtant il n’y a pas de position de force au temple, Oracle s’impose de par sa prestance naturelle mais il est au même niveau que ceux qui viennent le voir. Il n’y a pas à se sentir délesté de quoi que ce soit, à part sa force brute et ses chaussures, la virilité et l’esprit sont accueillis à bras ouverts voir aux cuisses ouvertes de temps à autre quand le jeu s’y prête. Quand les mots viennent enfin se joindre au doux son du vent qui fait voler les tentures aux grandes fenêtres, la réponse d’Oracle se fait instantané en un rire sincère et profond qui réchauffe les corps… sauf sûrement celui dont il rit.

- Hysteria, voyons, nous savons tous les deux que ta fidélité revient à toi-même… Ô grand jamais je ne m’attendrais à ce genre de sentiment envers moi en ce qui te concerne. Je ne désire rien, à part ton corps délicieux pour cela je ne m’en cache pas et ton cœur qui me ferait grand plaisir de battre avec le mien, mais qui malheureusement n’est pas de ceux à conquérir j’en ai conscience. Alors oublie les manières et ne tourne pas autour du trou, dis ce que tu as en tête…

Si Oracle était vraiment à l’aise, entier et direct comme à son habitude non sans faire quelques petits sarcasmes pas bien méchant, on peut voir une légère frustration se dessiner sur son front plissé. Lui qui bouge aisément des mains pour parler s’en voit privé à cet instant et c’est douloureux d’imposer le geste de balayer de la main et que même si l’information est prise en compte par le cerveau que le geste ne suive pas laissant ses bras dans une immobilité déconcertante. Il retient un soupir de lassitude, bien trop habitué par cette situation déplaisante. Il a hâte que plusieurs heures passent pour retrouver un semblant de motricité.

Le silence revient ne dérangeant pas le moins du monde Oracle qui a l’habitude d’écouter le vent souffler, les oiseaux chanter, les arbres craquer… Au contraire, il y a un certain pouvoir à ne pas subir le silence et son regard se fait plus persistant et pénétrant alors qu’il a tout le loisir de l’observer sans être interrompu par le moindre mot futile qu’il viendra à prononcer. Il la voit, cette tension palpable qui contracte ses triceps et tend ses trapèzes. Le tout enrobé par le voile des prunelles qui ne peuvent mentir. Vouloir savoir ne veut pas dire qu’on est prêt à entendre et ils sont nombreux à se tétaniser devant lui, effrayé de connaître la vérité. Alors comme toujours Oracle aide ses brebis égarées à trouver le chemin sans qu’ils n’aient à s’inquiéter d’avoir dit tout haut ce que leur cœur crie si fort.

- Prends ma main… laissons à ton avenir me montrer de quoi il est fait, peut-être que tu y trouveras des réponses à tes questions muettes ou peut-être que cela te permettra de les formuler… mais il faut savoir se sortir les doigts du cul même si ça fait du bien qu’ils restent au chaud. Je vais pas attendre toute la nuit que tu te décides à l’ouvrir et je ne suis pas devin comme beaucoup pensent à tort !

Il sourit mais avant que le brun ne puisse glisser sa paume dans la sienne, qui est tournée face au ciel la main posée nonchalamment sur sa cuisse immobile, Oracle gronde le ton bas et grave oubliant la malice dans son regard pour qu’un profond sérieux la remplace. Il n’y a qu’une chose que le Legendary se refuse à voir et si quand on lui pose la question il peut se défiler, quand on le touche sans qu’il n’y soit préparé, la réalité peut le baiser à sec de plein fouet. Et dans son état vaut mieux pas que cela arrive ou il n’est pas certain qu’il s’en relèvera de si tôt !

- Mais si tu penses à la mort, celle qui nous attend tous au tournant, tu peux repartir comme tu es venu… Tu dois sûrement savoir que je refuse de répondre à cette question dont je n’ai que bien trop souvent la réponse.

Oracle avait l’habitude de recevoir toutes sortes de demandes et souvent elles n’avaient pas grand intérêt pour lui, toutes se ressemblent, formulées de différentes façons, des bouches multiples qui s’agitent face à lui sans qu’il ne prenne réellement la peine de les écouter. Mais cette fois, il était curieux de savoir ce qui pouvait bien hanter un homme comme Hysteria. Lui qui a une certaine fierté mal placée, qui se sent au-dessus de beaucoup d’entre eux, surtout d’un Legendary comme l’est Oracle… et bien malgré tout il était face à lui toute hésitation apparente. Le mystère s'épaissit jusqu’à se lever comme le brouillard.

La chaleur de cette main fait frissonner le blond dont la chair ne bouge pourtant toujours pas à partir des épaules et jusqu’à ses orteils. Et pourtant il a cette sensation qui se transmet à son cerveau alors que son être se réchauffe par ce simple contact. Il sent l’énergie se répandre et alors qu’il relève ses prunelles pour plonger dans celles de son vis-à-vis, une grimace déforma ses lippes charnues et rouges en comprenant qu’il sera quand même question de mort. Pourquoi les gens n’ont que ça à l’esprit, les HS ne leur suffisent pas ? Mais il est trop tard, la question est posée, la main est tenue et si Oracle avait pu bouger il la lui aurait serré plus fort alors que les images et sensations défilaient devant ses yeux.

Dans ces moments il est encore présent, il voit le visage du brun qui le fixe attendant ses réponses et par delà d’eux, de cet instant, de ce moment qui s’arrête en quelque sorte, il voit l’avenir plus ou moins proche, plus ou moins lointain, qui attend Hysteria. Les traits d’Oracle se figent avant de se crisper en voyant des choses qui ne sont pas celles qu’il aime à partager, puis son visage se détend, son regard se fait plus pénétrant alors qu’un sourire commence à naître accompagné d’un étonnement amusé. Il n’y a pas que du mauvais, comme toute vie il y aura toujours du bon et du moins bon, de l'inattendu et du prévisible.

- Je ne peux te parler de la mort des autres, éthiquement parlant ce n’est pas acceptable, leur mort ne te regarde pas mais je peux te dire que tu n’as pas à t’en préoccuper pour l’instant, profites-en pour chasser ces craintes de ton esprit qui ternissent considérablement tes jours et tes nuits… ça fait vraiment pitié !

Oracle avait vu et ressenti le chagrin d’Hystéria par rapport à cet Erinye mais même si la mort est inévitable il avait le temps de profiter d’elle encore un bon moment. Le voir attendre plein de doute et de désarroi, de peur, de crainte, d’hésitation… il cachait bien son jeu mais quand il était seul il ne pouvait se mentir à lui-même, et ne pouvait mentir à Oracle qui l’avait que trop vu dans cet état végétatif. Par contre ce qu’il avait pu voir ensuite l’avait surpris et plût à la fois. Cc’est le genre de vision de l’avenir qui le persuade de continuer à faire ce qu’il fait, mettant à profit son pouvoir pour les autres, une forme d’altruisme dont-il tire partie, mais sans modestie, c’est une putain de belle personne pour faire ce qu’il fait.

- Tu ne seras plus seul sur la route, ton cœur ne peut-être conquis mais tu es libre de le donner et l’amour qui le fait battre si fort me rendrait presque jaloux. Ne lutte pas contre ce qui est inévitable, il y a de la beauté dans ton avenir et une personne à aimer plus que tout.

Le blond était plutôt fier de lui, il savait qu’il allait le rendre fou avec cette nouvelle et surtout de savoir ça sans lui en donner les détails. Oracle est ainsi, il donne ce qui lui semble essentiel et nécessaire mais garde pour lui ce qui pourrait altérer l’avenir ou ne pas être adapté à ce moment précis. A sa façon de le regarder, il lui fait comprendre que c’est terminé, ne pouvant bouger lui-même pour retirer sa main de la sienne. Mais en glissant à nouveau ses prunelles dans les siennes, sans avoir réussi à se départir de son sourire, il craque et avoue un petit détail rien que pour l’embêter ! Qu’on ne lui en veuille pas, c'est son dernier petit plaisir de la journée, lui qui est bloqué dans une immobilité ennuyeuse et terriblement frustrante.

- En tout cas j’ai aussi vu qu’on a un amant en commun, on pourrait faire ça à trois la prochaine fois !

Comme toujours, Oracle en avait vu plus qu’il ne le disait. C’était comme ça, son pouvoir lui montre des choses mais pas toujours en relation avec les questions que se pose la personne. C’est comme si l’avenir voulait qu’il voit ceci ou cela absolument, surpassant les désirs de la personne concernée. Il prend toujours note de ce qu’il voit, il a tellement d’informations sur tellement de personnes différentes. Sans aucune notion du temps que prendront toutes ces choses, il est comme un espion, un enquêteur qui doit résoudre des casse-têtes. Des fois il y a des informations qui se croisent d’une personne à l’autre, lui permettant de mieux comprendre ce qu’il voit… et c’était le cas avec Hysteria.

En plus d’avoir vu qu’ils avaient un amant en commun, il l’avait vu avec une autre personne proche de lui, une personne qu’Oracle avait touché il y a peu et dont-il avait vu ce même avenir en commun avec l’homme face à lui. Un sourire discret avait étiré ses lèvres car il a souvent la chance de voir la roue du temps tourner et réparer… une justice mystique, temporelle, la roue de la fortune qui se présente aux uns puis aux autres à des moments cruciaux pour certains. C’est pour cela que pendant tout leur échange, le blond n’a pas fait un faux pas sur ce qu’il a pu observer par-dessus l’épaule d’Hysteria. Une vision qu’il a déjà vu plusieurs fois mais qui à cet instant prend un sens bien différent.

Mini Cthulhu alias Clouclou pour les intimes est un peu comme l’enfant d’Insomnia et celui d’Oracle. Cette petite chose adorable et visqueuse a une propension pour le vol et la dissimulation. Combien de fois a t-il fait le coup avec des fidèles du temple. Évidemment que lui ou son adorable petit chiot ont toujours réparé les bêtises de cette petite canaille. Mais aujourd’hui cela tombait bien ! Oracle n’avait même pas oscillé d’un sourcil en voyant Clouclou allait dérober les chaussures d’Hysteria et disparaître avec pour aller les cacher il ne sait où ! Insomnia faisait encore sa sieste, même si son sommeil agité ne l’aidait pas à se reposer véritablement et Oracle n’avait pas bougé d’un iota, il ne pouvait même pas lever le petit doigt, ainsi aucun d’eux ne pouvait être accusé du moindre méfait.

Ceci est un juste retour de bâton pour ce qui arrivera très bientôt. Et puis cela donnera une raison à Oracle de revoir Hysteria, pourquoi ? Et bien embêter le vigilante est un passe-temps des plus agréable et puis il ne se lasse pas de ce torse délicieux et de ses hanches si étroites qu’il découvrirait bien du bout de sa langue. Puis rien n'est laissé au hasard avec Oracle, il faut toujours avoir un coup d’avance dans sa manche… c’est la base de la survie ! Alors que le temple est vide, que Clouclou a disparu et qu’il ne reste plus qu’eux deux et Insomnia dans un coin, il frissonne intérieurement en voyant Hysteria se relever si vite, retirant sa main comme s’il l’avait brûlé. Ça lui apprendra à le regarder de haut et à le mépriser.

- Je n’ai aucune cible Hysteria… je suis neutre. Ici quiconque peut venir peu importe sa faction, je mets au service de tout le monde mon pouvoir au détriment de ma santé, ne vois-tu pas que je ne peux bouger, je ne peux même pas lever la tête pour te regarder dans les yeux…

S’il faisait un pas ou deux en arrière Oracle aurait le plaisir de voir son visage, mais là, debout face à lui, il ne pouvait qu’admirer son entrejambe… Il comprenait la colère et la frustration du brun. Il le savait depuis leur première rencontre car à chaque fois qu’ils c’étaient liés, qu’il l’avait touché, il avait vu certaines choses qui avait dépeint le Vigilante comme une personne torturée par son passé et méfiante de son présent ce qui lui faisait redouter son avenir. Oracle aurait aimé l’aider, le guider, mais Hysteria n’était pas enclin à s’ouvrir et à laisser le blond, un Legendary, l’aider d’une quelconque manière. Il venait même sûrement de signer la fin de leurs petits moments aux sources, lieu où ils se sont liés à plusieurs reprises pour le plaisir d’être serrés dans les bras d’un autre. Tant pis, ça ne change rien au fait qu’Oracle serait toujours là pour celui qui en a besoin, même si rien n’est jamais gratuit… La dernière phrase aurait pu blesser le blond mais il connaissait le phénomène pour savoir qu’il se blessait lui-même en parlant ainsi.

- Comme tu voudras. Je sais parfaitement feindre l’ignorance surtout en ce qui concerne ceux qui se voilent la face. Mais n’oublie pas que tu me dois une faveur dorénavant même si ce que ton avenir m’a montré ne te plaît pas, ici c’est donnant-donnant. Dégage maintenant, j’ai assez vu tes parties pour les regarder en gros plan…