Nom du pouvoir : Capture de tout sentiment positif ♥
Description : Vous êtes habité de couleurs chaudes, rouge, jaune, orange, elles vous font vivre, vous brûlent la peau, donnent cet éclat à vos yeux et font battre votre cœur. Doux oisillon si naïf qui peine à déployer ses ailes ou grand oiseau trop fier qui se surestime. Il ne voit pas venir le serpent caché sous l'amas sableux, qui glisse et s'approche, s'éprend et se positionne. Près de lui, et c'en est fini. Joie de vivre, bonheur et chaleur, rire, rêves et optimisme vous quittent. Loin, très loin de vous, hors de votre esprit, les pupilles ne brillent plus, carcasses vide, battement fébrile. Triste. Pour vous. Rire . Pour Moon. Elle vous a touché,  le malheur est là : vous avez senti sa peau contre la votre, froid et désagréable. Ou tentatrice, tiède et accueillante. Tromperie. Vous connaissez le néant l'espace d'un instant. Tout est si noir, gris, bleu et sombre, si sombre. Pauvre bête vulnérable, cible parfaite pour le groupe assoiffé. La serpente vous a atteint et se nourrit de votre paradis. Elle engloutit tout, extase dans ses prunelles, agrippée à vous, bien déterminée à ne pas vous lâcher jusqu'à ce que vous regagnez votre emprise sur vos sentiments. Comment vous sentez-vous dès à  présent ?

Moon a le pouvoir de capturer et d’absorber la bonne humeur, la gaieté, le plaisir de la vie, en bref ce qui anime en bien la personne, étape par étape, pour ce faire, elle doit s'accrocher à la personne, maintenir une grippe sur elle. Pendant tout le processus la personne peut se retrouver figée, à elle de tenter de se défaire par la force de son pouvoir, de son mentale, de son physique, celle de ses compagnons.

Maitrise du pouvoir et condition: Niveau 3 en transition vers le 4, mais a besoin de beaucoup d'entraînement.

[0] I - Moon a besoin d'entrer en contact avec la peau fine de sa proie pour venir s'immiscer dans son psyché et extraire un peu de joie, d'espoir, de conviction : poignet, cou ou nuque. Aucun tissu ne doit recouvrir la partie ciblée.
Temps : 15 secondes.
Conséquences : La personne est fatiguée, perd un peu ses repaires (dépend tout de même de son état de base) . Moon arrive à garder l'esprit clair, peut être essoufflée selon l'adversaire.

[1] AM – Elle piège votre chevelure, votre jambe et tronc dénudés, votre main baladeuse, puis votre bonheur et optimisme de l'instant, votre dernier rêve.
Temps : 30 secondes.
Conséquences : fatigue, étourderie, perte de repaire. Elle a besoin de quelques secondes pour se rétablir, retrouver pied et repartir à la chasse.

[2] THE – La sangsue n'en a que faire de vos vêtements, elle est là et aura ce qu'elle désire : le spectacle de votre chute libre. Sa poigne se fait plus insistante, dérangeante, difficile à dégager. Il vous faut plus d'énergie. D'autres rêvent vous quittent, le bonheur se confond en vaste blague, le tableau est tacheté.
Temps : 40 secondes.
Conséquences : Qu'il est dur pour tout humain censé de ne sentir que mélancolie, désespoir, calamité pendant quarante longues secondes. Au bord de la transe pour les plus faibles, l'affamée aspire, avale et garde jalousement ce qui vous rendrait votre souffle. Ses bras entourent votre nuque, ses jambes prennent appuie sur le sol, vous haletez.
Elle transpire, vous laisse partir, tangue et a besoin de soutien, mais elle vous a fait mal et son but est atteint. Le repos est nécessaire.

[3] BAD – L'enfer c'est les autres, surtout elle.
Que c'est long soixante secondes. Votre corps réagit, il souhaiterait se glisser hors de sa portée, alors en réaction à votre mécontentement malvenu, la belle renforce son amour pour vous. Quelque chose gratte dans votre tête.
Temps : 1 minute.
Conséquences : Vous tombez, par réflexe vous réussissez peut-être à vous éloigner, mais quel spectacle comique. Enfin, la jeune femme ne peut réellement se complaire de cette scène, à elle de se sentir toute drôle et de prendre de plus grandes respirations. Vivre un trop plein et ne plus rien vivre du tout en l'espace d'une fraction de secondes n'est pas chose aisée à accepter.

[4] GUY - Ses longs doigts fins englobent votre visage, vous avez l'air si plein de vie, le reflet dans ses iris, elle vous mangerait tout cru. On gratte encore dans votre boîte crânienne. C'est...bizarre. Vous commencez à penser que les bonnes choses n'arrivent qu'aux autres, que les cieux où votre Dieu vous attend ne sont que pure utopie. Alors que ses mains servaient à exercer son pouvoir, il semblerait qu'elle essaye sur vous une nouvelle technique. Et si elle vous prenait dans ses bras pendant votre état de latence, frotterait votre joue contre la sienne, poserait ses lèvres amères sur les vôtres ?
Temps : 1 à 2 mn, si autres parties du corps autre que les mains, le temps n'a pas vraiment d'importance, l'impact sera par contre plus intense.
Conséquences : Évanouissement dans le pire des cas, pleurs, toujours cette fatigue et cet étourdissement. Moon ne va pas bien non plus, elle le cache cependant mieux. Elle sait ce qui l'attend. Néanmoins, si elle utilise un baiser ou une étreinte, façon de faire qu'elle ne maîtrise pas  totalement/ point encore, elle est sujette à de grosses migraines instantanées qui l'immobilisent.

[5] DUH. - Le tableau se noircit totalement, vous chutez, la dépression dévore les sensibles et ouvre la porte mentale des plus réfractaires.
Temps : 2 minutes. Intensité max.
Conséquences : Effet d'un cœur brisé, littéralement, vous perdez pieds, vos entrailles se tordent, les ongles griffent l'herbe, la terre, l'épiderme de la jeune femme. Les larmes coulent d'elles-mêmes, c'est si beau à admirer. Vous la supplierez presque, criez « Maman ! Maman ! » et elle vous imite, ricanant, vous répond « Et papa, il est où papa ?! ».
Une fois le charme rompu, vous perdez connaissance et rejoignez un cauchemar. Cela fait mal à Moon, car vous lui avez donné le meilleur de vous tandis qu'elle a oublié le pire de sa propre existence. Elle pleure à son tour, perles salées, visage de dégoût. Moon vous hait, se hait, voudrait dormir à son tour pour tout oublier, ou courir vers sa prochaine victime pour revivre cette ivresse éphémère. Manquant de force, cela ne se soldera qu'en un crachat de sang et un long repos obligatoire.
Niveau de dangerosité : Dépend de votre résistance, mais disons 6/10

Moon, lune. C'est le prénom qu'on lui a donné alors qu'on l'arrachait à sa famille à ses quatorze ans à Berlin. L'air intrigué pour un rien, la peau extrêmement pâle et les cheveux semblant sortir tout droit d'un marécage. Zora faisait peine à voir, presque effrayante à approcher avant qu'on  remarque sa petitesse, son corps tout menu, ses membres de bébé et sa petite bouche n'égalant guère l'aura renvoyée lors de la première impression. Zora, on a toujours eu envie de l'harceler, de la pousser et de s'en moquer. Alors, avant que ce schéma soit finement établi, la jeune fille s'était très vite dit qu'il fallait agir avant de subir. A elle de pousser, à elle de faire trébucher, s'excuser à demi-mots et se faire pardonner par dépit.

« - Merci de vous être déplacé, c'est au sujet de votre fille. »
« - Elle a encore embêté un de ses camarades ? »
« - Mais ce n'est pas écrit dans le règlement que je- »
« - Tais-toi de suite ! »

Zora c'est le prénom de son arrière-grand-mère, on l'avait nommée ainsi en guise d'hommage, néanmoins tristes désillusions quand on l'entendait plus pour des réprimandes que des louanges. Krüger vient de papa, car du côté maternel on descend tous d'une lignée chinoise qui n'a pas marqué l'histoire. Métisse dans un pays de la mondialisation n'a pas suffit à éviter les brimades de ses camarades, mais qu'à cela ne tienne. Zora voit au-delà de tout ça, du chaos, car elle le crée avant qu'il l'engouffre. Le monde ne s'écroulera pas sous ses pieds sans que ce soit elle qui en est causé l'hécatombe.

Malgré cette enfance et cette scolarité en dents de scie, elle se plaisait dans son chez soi. Sa petite maison et son jardin donnant vue sur un lac fréquenté par personne d'autre que le voisinage. Le calme, que du silence et le vent qui frappe aux volets. Paisible, terriblement ennuyant, mais c'était mieux que vivre en ville et rencontrer les gens de l'école.

La maladie aurait du l'emporter, elle l'aurait même accueillie à bras ouverts, cependant il était hors de question qu'on ne préserve pas sa jeune vie. L'avenir représentée en son être, un gros point d'interrogation pour ses parents, que faire d'elle plus tard si madame ne se calmait pas ? Elle allait sûrement finir en centre de redressement, le pensionnat la guettant déjà du coin de l’œil.

Et l'étrangeté apparue. Ses cheveux de jais s'éclaircissaient, sa pigmentation diminuait. Ne restait qu'une humaine au teint blafarde et aux mèches trop encombrantes. On pointait du doigt la mère, qu'avait-elle fait à sa propre fille ? L'originalité connaissait ses limites et elle les dépassait un peu trop ! Papa s'inquiétait, le médecin répondait aux questions par d'autres questions. Diagnostic flou, et cette sensation de malaise quand le docteur lui serra la main pour la saluer. Qu'est-ce que-  

« - Peux-tu me retoucher s'il-te-plaît ? »
« - Comme ça ? »
« - ...Tu ne ressens rien ? »
« - Non. »
« - Non ? »
« - Non. Enfin, je suis contente moi, pas vous ? »

Pourtant le froid s'installait, juste l'espace de quelques secondes, bien assez pour en être interpellé.
Zora continuait sa vie, ses géniteurs aussi, mais bientôt Zora allait partir, ses parents derrière elle. Le secret professionnel bafoué, tant pis, c'était un mal pour un bien. Il fallait signaler ce problème. Le problème s'appelait désormais Moon. Cliché, mais on avait pas mieux dans la manche, et la nuit était si sombre et angoissante, l'astre si imposant et intimidant. Moon oui, validé.

La communauté était gentille avec elle, si jeune et déjà très déterminée à être autonome. Difficile à dompter, serviable quand on lui demandait, pour les autres moments de la journée il ne fallait pas la presser. Moon attend la nuit pour être heureuse, naturellement. Quand elle n'utilise pas ses pouvoirs pour sentir cette vague de chaleur. Ce n'est pas qu'elle ne sait pas l'être, contente de manger, de dormir, d'être bien habillée et de s'amuser des autres. Elle vit le jour à son rythme, mais un petit boost de temps en temps, pourquoi pas ?

Inconsciente du danger quand elle chatouillait la peau d'autrui, que ce dernier sursautait et que sur son visage, on voyait les traits se déconstruire. On tissait des liens comme ça pourtant, non ? Un câlin, des commentaires mesquins, des échanges de sourires, des morsures et griffures. Punie, remise dans le groupe, sur le front, en arrière. A la recherche de l'excitation qui grandit à mesure que sa maîtrise et la connaissance de son pouvoir accroissent. Une vraie partie de plaisir, le temps d'un combat. Une fois fini, on retrouve son nid. On oublie tout et on recommence le lendemain. D'ici là, Moon observe le satellite, se noie dans des conversations imaginaires, brosse et décore ce gris et ce vert, redonne des couleurs à ses paupières. Patiente jusqu'à l'aube.

27 ans désormais, aguerrie, en constante progression, la femme qu'elle est devenue s'épanouit à sa manière et n'en a que faire des regards des autres. Elle réfléchit, calcule et bondit sur l'adversaire, abandonne l'idée d'amitié et d'amour, la solitaire essaye tout de même, cela échoue ou ce n'est qu'éphémère. Tant pis pour eux, tant mieux pour elle. Ou l'inverse.

Well, je n'avais pas prévu de m'inscrire sur un autre fo but here I am mdr. Je voulais changer le orange du code pour l'esthétique, mais jsp comment faire.  

Sinon cc enchantée, faible qui cède souvent à l'appel du rp, découverte du fo via quelqu'un qui est déjà ici.

Je sais pas si le pouvoir de Moon est psychique ou sensoriel, alors je vous laisse me le dire ! En espérant qu'elle vous plaise autant qu'à moi. bsx <3