Ces mots posés sur un papier délicat au parfum de lilas. Domino les lit. Domino s’en imprègne. Domino frémit.
Sera… Tu te languis de moi ?
Oh si elle savait combien son coeur battait pour ces mots.
La violente envie de tout lui offrir, un amour si pur, qui, aux yeux des autres, serait pure folie.
Mais pour Domino il n’y a pas d’autres façons d’exprimer ce qui se terre dans son cœur, ce qui frappe sa poitrine, réchauffe son corps, embrume son esprit.
Oh Sera, Domino vient à toi. Domino veut t’aimer.
Parce que ce que tu viens de lui donner est trop précieux.

Il sait déjà où aller, il sait déjà où la rejoindre.
Prendre l’apparence d’un Legendary pour ne pas se faire prendre, pour atteindre ce refuge, les bras de Séraphin.
Déjà penser à le revoir, imaginer ses réactions, encore et encore.
Imaginer recevoir cet amour, imaginer le donner.
Domino se mord les lèvres, il veut l’avoir entre ses mains.

Enfin, la voilà.
Un lieu suffisamment calme pour pouvoir être… lui-même..? Ce qui semble s’en rapprocher le plus.
L’œil gauche teinté d’un rose effervescent, il se hâte de la prendre dans ses bras, embrasse son cou, le mord avec entrain, sans retenue aucune.

- Tu voulais me voir ?

Un murmure au creux de son oreille.
Plonge finalement ses yeux disparates dans ceux de son amour.
Oh dis moi oui Sera, dis moi à quel point tu es heureux de me voir, dis moi que tu m’aimes.

Le voilà pendu à ses lèvres, réclamant la douce mélodie du son de sa voix.
Il ferait n’importe quoi pour elle.
Tout ce qu’elle veut.
Car l’amour n’a pas de prix, n’est ce pas ?
Mais attention, Séraphin.
Ne parle pas de son roi.

La chaleur de son corps,la douceur de sa peau.
Ça lui manquait à Domino.
Et la manière dont elle enfonce ses griffes dans sa chair, ça le fait frissonner de plaisir.
C’est exquis.
Ce corps si frêle entre ses mains, il serait si aisé de le briser. Mais il ne peut pas. Au lieu de ça, il marquera sa peau immaculée de son passage. Une manière de montrer à tous que Séraphin lui appartient.

Mais alors que son regard quémandeur est plongé dans le sien, ses lèvres bougent enfin.
Mais… Non.
Son iris rose perd de sa couleur, adopte un gris fade, dénué de vie, de couleurs.
Son cœur se déchire si violemment qu’il croit en entendre le bruit. Feuille de papier froissée sauvagement scindée.
Ce n’est pas ce qu’il voulait entendre, loin de là.
Tu ne peux pas me faire ça.
Il se tend, serre les dents, cette colère monte, celle de s’être fait tromper. Le gris devient peu à peu rougeâtre alors qu’une main vient saisir avec force la mâchoire du Séraphin.
Dois-je briser ce visage que j'affectionne tant ?

La réponse n’a pas le temps de s’installer dans son esprit, qu’enfin ses lèvres se meuvent à nouveau.
Le gris devenu rouge s’efface, iris vierge de toute couleur, émotions malmenées, reprenons.
Son cœur s’emballe, menace de lui briser les côtes. Il n’y pas plus puissant que le muscle de l’amour chez Domino.
Sa grippe sur elle se relâche légèrement alors qu’elle avance ses lèvres pour lui offrir cette promesse éphémère. Et il croit mourir contre ses lippes.
Soupir d’aise lorsque ses dents s’enfoncent dans sa lèvre.
Violent frisson, message du désir, message du plaisir.
Iris immaculée se teinte d’un rouge passionnel.

Mais les paroles qui suivent l'achèvent à nouveau, comme si l’ange avait le pouvoir de mettre fin à sa vie autant que de le faire revenir d’entre les morts à sa guise.
Rouge furieux nuance la couleur de son œil.
Comment peux-tu dire ça ?
Rage bouillonnante réchauffant ardemment sa poitrine mais sa douceur la nuance.
Danse voluptueuse à travers ses cheveux suffit à l’égarer.
Ses paroles violentes, bien trop justes pour l’effacer, contrastent avec ses gestes, ces attentions qu’elle lui offre.

Et la encore le voilà revivre.
Personne à sa hauteur.
Rouge devient rose, il s’exécute sans un mot, pose un genou sur le sol.
Chiot qui regarde son maître dans l’attente d’une friandise, les yeux quémandeur de bien plus, le cœur secrètement déjà comblé de ce qui lui est offert. Suit les ordres par plaisir, par désir, par dépit, par addiction, par amour.
Une main se glisse dans ses cheveux avant de remonter son menton avec délicatesse.
Observe la beauté vers laquelle son amour est tourné.
Respire ce poison qu’elle lui offre, magnanime Déité.
Crève d’en respirer plus.
Possède moi de ton air, fais de mon souffle le tien, répand ton venin dans mes veines, imprègne moi entièrement.

Puis cette demande, cet ordre.
Pourquoi le refuser alors que c’est  tout ce qu’il demande.

Se redresse soudainement, rose redevenu rouge, passion ardente qu’il est prêt à transmettre aux lèvres de cet être qui suscite son intérêt.
Saisit sans la moindre retenue, sans la moindre délicatesse, le poignet si fin du Séraphin. Plaque son corps contre le sien, passe une main dans son dos, le serre fermement contre lui. L’autre main dans son cou, resserre déjà son emprise.
Écrase ses lèvres contre les siennes, baiser d’une intensité sans pareil, langue qui rencontre la sienne dans une danse furieuse.
Il la dévore.
Et déjà, il en veut bien plus.

Pourtant ce partage a une fin, et sans pour autant relâcher le chérubin, sans pour autant ôter ses mains, ses mires disparates se plongent dans ses yeux.

- N’as tu rien d’autre à me demander ?

Et il le regarde Domino, pantelant.

- Plutôt que de me faire souffrir par plaisir.

Brise moi, piétine moi, détruis moi si tu le souhaites.
Mais pas comme ça.

Démasquée ?
J’avais donc vu juste ?
Me souhaites-tu tant de mal ?
Mais l’entendre rire, la sentir contre lui, chercher son contact, ça lui plait bien trop pour lui en vouloir.
Oh Séraphin, détruis moi mais reste là, près de moi.
Soupir contrarié, torturé.
De nombreuses requêtes ?
Mais il ferait tout pour elle, tout. Ne l’a-t-elle pas encore compris ? Ne voit-elle pas cet amour inconditionnel qu’il lui porte ?
Une seule chose est impossible, le mettrait dans une colère sans nom, mais jamais elle n’osera. Jamais.

- Hmm… Je n’ai pas à être plus précis. Toutes tes requêtes, je les comblerai. Sans exception.

Fébrile.
Voilà ce qu’il est sous toutes ses attentions. Ses dents rencontrent sa chair et cette douleur légère est exquise. Domino perd la tête sous tant de frustration. Ce n’est pas assez.
Il se mord les lèvres, tente de se contenir.
Sa main resserre son emprise sur le chérubin, il plante ses griffes dans sa chair, lui aussi.
Deviner ?
Comment le pourrait-il ?

- Veux-tu mon amour ? Ne vois-tu pas que tu l’as déjà ?

Le désespoir au fond des yeux, ce chiot aime son maître mais celui-ci ne le voit pas ?
Oh combien ça le comble de tristesse.
Bleu mélancolique teinte son iris.

Son rire résonne à nouveau dans la pièce alors qu’elle l’attire jusqu’au bord de son lit. Lui se laisse faire. Oh, il pourrait résister, oui. Mais il ne veut pas.
Un frisson lorsque son index caresse son menton.
Qu’est ce que j’attends de toi ?
Sa tête se penche légèrement sur le côté, regard interrogateur.
Réponse quasi-instantanée.

- Ton amour.

Il se redresse sans aucune permission et pousse l’ange sur le lit, dominant son corps du sien. Saisit ses poignets d’une seule main pour les plaquer au-dessus de sa tête restreignant ainsi ses mouvements.
Se penche dans sa nuque, plonge ses dents dans son cou avant de glisser un murmure au creux de son oreille.

- Dis moi que tu m’aimes.

Un ordre.
Mais un ordre désespéré.
Oh ne joue pas davantage avec lui, il en mourrait.
Ne lui dis pas non, il en crèverait.

Oh Sera, pourquoi demandes tu confirmation ?
Toutes.
Il n’y a aucun doute à avoir.
Et le simple fait que tu puisses lui redemander le vexe, Domino.
Moue boudeuse tandis que ce bleu éclaire son iris.

- Bien entendu, toutes. Pourquoi as tu des doutes ?

Les griffes du Séraphin se plantent dans sa chair alors qu’il échappe un soupir salvateur. Si tu savais ce qu’il aime ça.
Tant de temps serait-il passé depuis la dernière démonstration de son amour ?
Il ne pensait pas. Pourtant elle semble le réclamer et ça l’avive, ça le grise.
Il le sent dans ses baisers, qui jamais vraiment ne prennent ses lèvres.
Ses dents se plantent dans sa chair tandis qu’une goutte de son sang perle sur sa lippe.

- Sera… As-tu tant d’appétit ?

Oh dis moi oui.
Ce corps si frêle coincé entre ses mains.
Dis moi oui et je te donnerai tout ce que tu souhaites. Mon amour et toute sa violence. Entier. Immesuré.


Le prendre ?
Oh il ne va pas faire que ça Séraphin. Il va blasphémer d’un amour pourtant si pur ce corps sain. De la pureté dans la violence mais aussi le péché dans cette impétuosité.
Peut-on posséder un ange sans être le Seigneur ?
Ces lois divines, il les ignore. Car la parole de l’Archange est absolue.

Il s’exécute. Un ordre divin prononcé en direction d’un loyal sujet, tombé dans l’oreille du plus croyant de cette secte.


Ces seuls mots suffisent à lui arracher un gémissement de plaisir évident. Trois mots suffisent, sans même le toucher. Ceux-là et aucun autre.
Lui qui dévore déjà son cou avec ardeur, y laisse la marque de ses crocs avares, il ne s’arrêtera pas là.
Alors qu’il tient toujours ses poignets, alors que son regard est fou d’amour, fou de désir, fou de brutalité, sa main qui ne restreint pas ses mouvements caresse son corps saint de sa cuisse jusqu’à son cou qu’il saisit avec fermeté.
Si fin…

Ce dernier mot le fait frémir, serre son cou un peu plus fort.
Un amour féroce, c’est tout ce qu’il recherche car c’est tout ce qu’il connaît Domino.
Sans violence, sans douleur, serait-ce vraiment de l’amour ? Il ne le croit pas.
Vole ses lèvres avec ardeur, les mord, recueille déjà une goutte de son sang, savoure ce goût ferreux, caractéristique de la passion qu’il lui porte.
Un nouveau soupir meurt contre ses lippes alors que les jambes du chérubin entourent sa taille pour coller davantage leurs deux corps.

Et sa voix soudain s’immisce dans son esprit. Un ordre si doux et pourtant irrécusable.
Domino est déjà docile, loyal, envers ceux qu’il aime.
Mais la c’est différent, c’est comme si soudain il ne se contrôlait plus.
Lui montrer qui il aime..?

Alastor.
Et ses ailes se déploient alors que ses yeux sont plongés dans les siens.
Vient-il de prendre l’apparence de sa reine ?
Oh… C’est… Grisant.
C’est comme si Domino était enchaîné à ses lèvres.

Blaze.
Haletant, il la regarde.
Ah… Quelle chaleur.
Changer si vite, ça lui fait perdre la tête, tout se mélange.

Respirer, il lui faut respirer.
Mais c’est comme s’il avait oublié.
Qui… L’obsède ?

- Ne le vois-tu pas ?

Séraphin.
Ce corps sacré, ce corps sain, celui d’une déité.

Comment respirer ?
Ton air Séra, donne le moi. Insuffle ton amour au sein de mes poumons. Gonfle les de cet oxygène salvateur.
Le voilà alors qui s’empare à nouveau de ses lèvres.
Miroir Miroir, qui de nous deux est la plus belle ?
Cette sensation étrange de ne faire plus qu’un mais aussi celle de souiller cette enveloppe parfaite. Ce corps chétif.
Sors de son esprit avant d’y découvrir la bribe d’un sentiment qui pourrait tarir sa sainteté.

- Pourquoi me demander ça ?

Curiosité nichée au sein de ses mires, il n’a jamais lâché son cou, pas une seconde.
Ce n’est pas une expérience agréable, non.
Ça lui fait se demander s’il est bien lui-même en cet instant.

Affamé.
Le Séraphin est affamé de son amour.
Sont-ils alors deux affamés, prêts à se dévorer ?
Sans aucun doute.
Oh ce qu’il aime cette emprise qu’il peut avoir sur elle, c’est divin.
L’entendre gémir, sentir son corps si proche du sien, voler cet air, qui vient à lui manquer sous sa main.

Adorer ?
Penche légèrement la tête sur le côté.
Non il ne sait pas. Alors il plonge ses yeux dans ceux du chérubin, attend patiemment la suite, comme un enfant curieux qui attend les explications d’un adulte.
Autrefois ?
Pourquoi n’est ce plus d’actualité ?
Peu importe la raison, Domino fera vivre cette coutume, car il l’adore.
Car parmi tous ces êtres qui ont un jour touché son cœur, il sort du lot, efface cette foule, écrase ses voisins.
Il s’y inscrit en déité

- Je t’adore Séraphin.

Son apparence, il la possède, car il le possède entièrement.
Et il peut le voir lorsque les corps défilent sous ses yeux, jusqu'à ce que l’ordre de cesser de résonne et la encore, ce sont des paroles immuables, indiscutables, la parole de Dieu se veut sans appelle t il n’a d’autre choix que de s’exécuter à nouveau.

Domino.
Te voilà.
Essoufflé, égaré, les yeux nichés dans les siens, pendu à ses lèvres comme si rien d’autre n’avait d’importance.
De la… Jalousie ?
Oh Séraphin tu ne pouvais pas davantage réchauffer son cœur.
Son iris devient rose et son regard s’adoucit.

- Oui, je comprends… Bats toi pour mon amour. Même si tu le possèdes déjà. Cette férocité me rend fou.

Fou de désir.
Et ça se lit dans son regard, aucun doute à avoir, l’ange le tient dans la paume de sa main, cage faite de chair dont les barreaux sont ses doigts. Nul besoin de serrer le poing.
Grognement de plaisir, car cette douleur est exquise.
Mords moi encore.

Les paroles qui suivent continuent de le charmer.
Se savoir aimer tel qu’il est, sous cette apparence qui se trouve prétendument être la sienne, ça le touche.
Car jamais il n’a été accepté.
Mais Séraphin, avec toi il l’est, n’est ce pas ?
Alors oui, il va se servir.
Il va se servir tandis que l’archange l’asservit.

Embrasse ses lèvres, les mord à son tour.
Lâche son cou pour passer sa main dans sa chevelure, caresser les plumes immaculées de sa sainteté. Colle son bassin au sien avec avidité. Relâche finalement ses poignets, avare de son toucher, avare de ses griffes perçant sa peau, s’enfonçant dans sa chair.
Marque moi Séra.
Et laisse moi le faire en retour.
Sa main cherche sa peau sous ses vêtements.
Peau si douce qu’il veut à jamais dénoter, sur laquelle il est pressé de poser ses couleurs, comme une toile vierge sur laquelle il déposerait sa peinture, couleurs piochées dans une palette particulière; du rouge, du bleu et du violet…

Tu te débats ?
Cette phrase semble bien étrange, se débattre mais pas se battre.
Ne donnes tu pas tout pour mon amour Séraphin ?
Il espère que c’est bien le cas, que l’ange quête autant son affection qu’il quête la sienne.
Mais nous savons bien quelle est la réalité.
Cruelle déité lui fait miroiter une divine tendresse, sans jamais la lui offrir vraiment.
Alors il lui montre son inquiétude, enfonce ses crocs dans sa chair, marque sa peau de douces couleurs violacées, possessif, jaloux, recherchant désespérément son amour et son attention, espérant pouvoir tout lui donner ce soir.
Les griffes du Séraphin s’enfoncent dans sa chair, écorchent sa peau avec férocité, la douleur est un plaisir, elle le marque, teinte son épiderme de rouge, un gémissement lui échappe.

Mais soudainement le chérubin lui demande de ralentir, arrête ses mains dans leur exploration, attrape ses poignets.
Sa mâchoire se tend, tous ses muscles avec.
Non.
Il veut encore toucher sa peau.


Ça ne lui va pas à Domino.
Marquer la surface ne lui suffit pas.
Il l’aime plus que ça.
Alors il se mord la lèvre, laisse son propre sang couler sous ses dents alors qu’elle guide ses mains jusqu’à ses hanches.
Rose devient rouge tandis que colère se mêle avec passion et frustration.

- Laisse-moi te donner mon amour…

Agrippe ses hanches avec force, plante ses serres dans sa chair tandis qu’il penche sa tête à son oreille, un murmure.

- Sera… Haletant. Tu ne le veux pas ?

Colle un peu plus son bassin contre le sien, lui montre à quel point lui le veut, à quel point cette passion le consume.
Il veut lui donner son amour.
Avec férocité.
Il la veut.
Mordille son lobe avant de dévorer son cou à nouveau.
Attention Séraphin, Domino n’a pas l’habitude d’attendre qu’on lui donne la permission.
Les paroles devront être habiles pour calmer cette créature en manque d’amour.

Si Séraphin, mon amour, tu le possèdes.
Mais cet amour n’est pas entier tant qu’il ne te possède pas lui-même.
Il pourrait le lui donner de force, il y a quelque chose de grisant à la voir ainsi restreinte par son corps, par sa force.
Son enveloppe est si frêle, si fragile, ce serait si simple.
Pourtant sa voix l’en empêche, le force à s'arrêter.
Et il serre les dents, fronce les sourcils tandis que ses doigts relâchent lentement ses hanches.
Car il n’a pas le choix.
Et ça le frustre.
Ça le frustre tellement.

Dans ses yeux, il voit sa colère.
Comment peux tu être en colère contre moi ?
Je veux seulement t’offrir mon affection, jamais remettre ta parole en question.
Entièrement.
Pleinement.
Pas juste en surface.

L’ange agrippe sa mâchoire avec une douceur douloureuse, et il en suffoque Domino.
Toi non plus, tu ne comprends pas.
Tu ne comprends rien.
Vais je te faire ployer sous mon amour ?
Ne peux-tu donc pas le supporter, le recevoir avec contentement ?
Comment l’amour peut-il briser qui que ce soit ?

- Tu ne comprends rien.

Ses dents grincent sous la force avec laquelle il resserre sa mâchoire.

- Tu ne me comprends pas.

Retire une main de sa hanche pour venir s’appuyer contre le lit, éloignant légèrement son corps du sien.
Domino est blessé.
Profondément blessé.
Mais te voilà relativement libre de son étreinte, Séraphin.

L’ange bouge à nouveau ses lèvres, plante un couteau de plus dans son palpitant déjà mourant, parsemé de cicatrices et de plaies qui jamais ne se refermeront.
Rouge devient plus intense encore, quasi lumineux, alors que sa colère devient rage.
Puérile.
Puérile ?!
Est ce vraiment si puéril de vouloir lui offrir son amour, de vouloir lui faire plaisir ?
Serre les dents à s'en briser la mâchoire, lève le poing, le regard furieux, avant de frapper le mur aussi fort qu’il le peut.
Respiration frénétique, regard meurtrier, son sang coule le long de son bras car il s’est bien sûr abîmé la main.
Domino est frustré, Domino est en colère.
Séraphin, pourquoi es tu si cruel ?
Grogne avant de saisir la mâchoire du chérubin avec fermeté.

- Est ce un monde où tu m’appartiens ?

Il ne veut pas le perdre, Séraphin, cet ange qu’il aime tant.
Pourtant il a l’impression qu’il lui échappe.
Alors dis moi oui.
Je t’en conjure.