Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
20/10 LE FORUM DO IT (all the time) EST ACTUELLEMENT FERME. Il ouvrira de nouveau dans les prochains mois !
18/06Mise à jour des informations ICI. Les Missions sont en cours !
20/08MAJ 3 du forum ! Chapitre final enclenché et lancement des dernières missions ♥
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« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »

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Lun 22 Mai - 22:59

Shall Never Surrender
I never surrender
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https://doit-allthetime.forumactif.fr/t825-bittersweet-ft-carbone#9984

Il a fallu son retour par pigeon voyageur pour que tu daignes quitter le nid dans lequel tu dormais, c'est à dire celui de Carbone, pour le rejoindre dehors, là où hostilité rime avec insécurité.
Tes pieds apparaissent sur cette terre aride, et ton corps suit, tandis que tu arpentes des yeux le paysage qui s'offre à toi. D'une poussée d'adrénaline, tu apparais à divers endroits jusqu'à le voir, enfin, enfin, devant toi.

... et quand tu le vois dans ces conditions, ton coeur se serre.
Comment se sent-il ? Tu te remémores ses mots qui dansent dans ton esprit. Et là, le mal de crâne commence à faire doucement son chemin jusqu'à toi. Comme un message pour te dire que tu n'as aucun droit d'être non loin de lui.
Ou que le destin te dicte de mettre un terme à cette relation.
Comme un gage du hasard qui désire seulement te voir malheureux. Est-ce parce que tu déformes sans cesse l'espace temps pour que le sort te soit défavorable ?

Tu avances un pas devant l'autre, toi, vêtu superbement de ton jean noir, à la fois épais et slim, et de ton t-shirt blanc, surmonté de ton éternelle veste en cuir. T'as rien amené dans la mesure où tu étais capable de tout lui prendre.
Il n'avait qu'à demander, et tel le génie d'aladdin tu lui offrais sur le plateau de suie ses désirs.
Tant que ce n'était pas toi...

Tu te rapproches dans son dos, et il est fort possible que les craquements de tes pas annoncent ta présence. ... Ou même qu'il le sache déjà au vu de la flanquée de maux de tête qui martèle maintenant vos caboches.
Parce que tu es à huit mètres de lui.

Et tu te meurs instantanément à l'idée de fondre sur lui, de l'enlacer et de l'embrasser.

Pour ne pas céder à tes pulsions, tu t'enracines au sol et tu inspires pour mieux expirer cette frustration de magnitude 9 à l'échelle de ritcher.
Car ouais... tu trembles.
D'une haine incommensurable pour cette machine de merde.

- Carbone !
Je t'ai enfin retrouvé....
...
Je suis enfin là.


Tu parviens quand même à dresser sur tes lèvres un sourire attendri. Avant que tu ne refronces les sourcils face à la gêne mentale. Et de railler, histoire de calmer tes nerfs à vif.

- .... cet ancien toi a son charme, je dirai.

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Mar 23 Mai - 0:12
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MUSIQUE L’attente pesante, qui découpe un cœur en morceaux, qui comprime un corps. Tout cela l’empêche de se mouvoir correctement, mais pourtant, Carbone trouve la force, de se lever, de relire encore et encore, les nombreux courriers reçus, nouveau trésor pour celui qui n’a plus grand chose. Une dernière lettre, un espoir infime alors qu’il envoie sa réponse ; avant de descendre de sa tanière improvisée. Sa cabane dans les bois pourrait être mieux dissimulée : il sait qu’un jour, quelqu’un viendra le trouver, mais pour l’heure, l’homme évitait par tous les moyens de cogiter, d’y songer. Un pull noir qui t’appartiens, dans lequel il s’emmitoufle, regardant du coin de l’oeil son manteau rouge totalement déchiqueter ; non, autant t’épargner cette vision, vu tes mots, il sait Carbone, l’inquiétude qui doit très certainement te tarauder.

Capuche dressée sur la tête, son flingue à l’arrière du pantalon, révision sommaire de sa prothèse avant d’embarquer avec lui un sac à dos. Récupérer ce qu’il pouvait en chemin, c’était devenu son quotidien. Les restes de la bête tuée quelques jours plus tôt, les pilules nutritives de Dolly, il allait bientôt devoir faire l’inventaire. Mais pas aujourd’hui. Carbone n’avait aucune envie de penser à cela maintenant, tout simplement parce que l’espérance de te revoir surpasse le reste. Ses pas le portent vers la zone de ralliement, là où Dolly avait du te dire qu’elle l’avait trouvé ; endroit où il se rendait dès qu’il le pouvait, qu’il n’était pas trop rongé par la fatigue, ou pour être certain de réussir à fuir.

La vie d’un cafard, voilà à quoi il en était réduit.

La rivière de la zone de ralliement, réminiscence d’un moment suspendu, de Dolly qui l’y jette ; son reflet le fait doucement sourire ; non, clairement, il aurait à jamais une sale gueule. Les blessures fraiches des coups de griffes sont visibles, elles sont ancrées ; qu’est-ce que t’allais bien pouvoir dire vis à vis de ça, est-ce que t’allais réagir comme Dolly ? Un profond soupir alors que sa main de chair et de sang vient cueillir de l’eau pour la boire avant de s’asperger le visage plusieurs fois. Un revers de manche pour tenter d’ôter les traces, rien ni fait, ça sera toujours là. Il en viendrait Carbone, à haïr son alter ; la guérison, pour éviter les regards peinés, cela l’aurait épargné bien des désagréments.

Son sac à dos hissé sur une épaule, gourde en métal remplie, l’homme scrute les environs. Pas une âme qui vive, juste le silence, pesant, du genre à attendre un coup de canon, un coup de fusil. Il est exposé et Carbone déteste être dans cet état de stress, mais c’était devenu son quotidien. Marchant à pas feutré, âme de chasseur qui ne souhaite pas devenir à son tour la proie, l’homme se fraye un nouveau chemin, avant d’être assaillit par une migraine terrible ; du genre à lui faire courber l’échine et à poser un genou à terre. Ce n’est pas comme à l’époque de ses flash intempestifs, du retour de certains souvenirs ; non, c’est plus pernicieux, plus vicieux. T’es dans les parages. La capuche toujours sur sa tête, Carbone n’ose pas se retourner.

Et il reste interdit, lorsqu’il entend dans son dos, un craquement;

L’étaux se resserre sur son cœur, les prunelles s’humidifient par automatisme. Et quand ta voix lui parvient, il est forcé Carbone, de se retourner, lentement, comme pour faire face à un rêve. T’es vraiment là… ? Ouais, t’étais bel et bien là, cette douleur dans son coeur, dans ses veines, y’avait pas de doute possible. Et sa tête le fait tanguer lentement, malgré qu’un sourire se pointe, effaçant ses larmes du bout de ses doigts. Te fous pas de moi bordel, je sais que j’ai l’air misérable. Un rire qui s’envole malgré lui, des canines qui sont visibles ; les paupières sont fermées, pour contenir l’émotion que ta présence suscite. Cette envie de courir vers toi, de t’enlacer, mais en être privé ; c’était plus dur qu’il ne l’aurait cru. Je suis jaloux, t’as clairement meilleur mine que moi, dire que j’rêve de toi tous les soirs, c’est pas juste Hysteria. Une blague qui cache un fond de vérité. Il pense à toi, constamment.

Avec lenteur, son nez vient se cacher dans le col de ton pull, remerciant Dolly mentalement pour ce cadeau, pour ce baume. T’es en retard. La trachée est comprimée, sa voix est étouffée ; il tente Carbone de garder la face, mais s’il y arrive devant Dolly, devant toi, c’est différent. Il ne peut pas te mentir, il n’y arrive tout simplement pas. T’es vraiment… En retard… Tête basse, main de métal pour comprimer son crâne, pour faire partir cette douleur abjecte.

J’veux t’enlacer
J’veux t’embrasser
Pourquoi en suis-je privé ?

Mais j’suis pas mieux. Ne rien te reprocher ; ne pas pouvoir. Tête redressée, yeux embués, un sourire en coin, c’est en s’asseyant sur le sol, qu’il te fait signe d’approcher. J’m’en fiche d’avoir mal, approche, que j’puisse mieux discerner tes traits…

Depuis quand un tireur d’élite comme lui avait besoin de ça ? Une excuse, une simple excuse… Qu’est-ce que la douleur ? Rien contrairement à ce manque.

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Lun 29 Mai - 17:04

Shall Never Surrender
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La culpabilité écrase ton coeur à chacun de ses regards. A chacun de ses mots. Comme s'il le faisait exprès, alors que tu le sais assez innocent et sincère pour éviter les sous-entendus.
Mais cela n'empêche en rien la douleur d'étreindre ton palpitant et de le broyer.
Tu te mords l'intérieur des lèvres pour tenir le coup et ne pas céder aux émotions fougueuses, devastatrices.
Car seule la douleur te cueille, celle de ne pouvoir approcher celui que tu aimes tant, celle de ne le toucher que par le regard, et de ne savoir embrasser chaque carré de son corps.
Tu te demandes encore comment tu as fait pour survivre au chagrin mortel qui te noie sous les regrets d'une vie mue par la haine, dirgiée par l'âme revancharde qui est tienne.

La gorge nouée alors, Hyste, tu fais un pas, un seul, pour le rassurer :

- Carbone.

Le poids de son nom est lourd à ton être.

- Chaque minute, chaque heure, quand tu es de moi éloigné, me paraissent durer une éternité. Pardonne-moi d'être en retard. Mais c'est fini maintenant, je t'ai retrouvé... Je suis là.

Tu éprouves ce manque, qui s'est créé et creusé le soir où il t'a abreuvé d'un baiser. Ce soir où il a accepté son sort et donnait sa vie pour tes idéaux.

Lorsqu'alors il veut briser comme toi les barrières invisibles d'une malédiction malvenue, tu réponds à sa demande par le besoin d'avancer. De quelques pas. Tu veux l'enlacer, tu veux le toucher, et l'embrasser.

Tu tues presque la distance etre vous, mais à deux mètres de lui, tout semble t'accabler : la frustration, la peine, et la nausée, celle qui pétrit ton estomact et te donne des hauts-le-coeur. T'es juste en train de crever à son approche, et ca te tue à petit feu.

Tu serres les dents si forts que t'es sur le point de péter tes molaires. Mais c'est toujours mieux que lui montrer un craquage en bonne et due forme. C'est mieux... de cacher tes yeux humides. Ton regard n'a jamais été aussi triste qu'à cet instant. peut-être est-ce le même que lorsque tu as vu Ivar mourir devant toi.

Cette vie ne te mérite pas, t'as rien fait pour subir ça.
Tu finis par t'agenouiller par terre et par attraper ce qui se présente sous tes mains, à savoir des racines que tu broies sous ta volonté de tout détruire. Tu sais aussi qu'en faisant ça, ça te calme, de péter en deux ces souches vasculaires. A defaut de tout casser.
Le mal de crâne s'atténue.
Il reviendra en pire après..

- Je sais pas quoi faire. Je suis perdu sans toi...

Tu te sens si minable, toi qui sais au contraire prendre les devants, toi qui lors des missives échangées était le plus à même de gérer n'importe situation, tu l'avais pressenti que l'avoir devant toi sans pouvoir le toucher, te serait pire que la mort.

- Je vais camper non loin de toi.

Tu dis tout ce qui te passe par la tête.

- tu as une cabane dans les arbres ? C'est peut-être mieux pour toi.

Si seulement tu pouvais te montrer plus bavard. Mais le carcan de l'affliction t'accable tant que ta gorge est bien assez nouée pour t'empêcher de parler de manière fluide.
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Mar 30 Mai - 0:30
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MUSIQUE Un regard, du genre à rendre agard, qui met à la fois bien, mais pourtant si mal. C’est là tout ce que vous pouvez vous offrir, tout ce que vous pouvez vous apporter. Et être si loin de toi, ça le tue. Il voit bien Carbone, que tu fais tous les efforts du monde pour te contenir, de quoi le faire soupirer profondément, sentant la fissure dans les tréfonds de sa cage thoracique. Quand son prénom s’échappe de tes lèvres, ses yeux d’un bleu si clair se reposent par automatisme sur toi, débordant d’espoir autant que de larmes qu’il réfrène du mieux qu’il le peut. Si avec Dolly il avait pu sourire, forcer ses lippes dans un étirement parfait ; avec toi, tout est différent. Tu chamboules tout, t’as toujours tout dévaster ; tu fais pas seulement parti de son monde, tu l’es tout entier. T’es son putain de monde, dans son entierté. Et bordel, si tu savais Hysteria, si tu pouvais seulement imaginer, tout ce qu’il ressent pour toi, c’est à des années lumières de ce que tu peux prévoir.

Cette gorge nouée, cette tirade qui l'anéantit un peu plus ; tu t’es rarement montré si faible devant lui, si peu apte à te contenir… Et il prend alors conscience Carbone, que vous étiez réellement sur la même longueur d’onde, dans la même merde. Vous étiez pas seulement épris l’un de l’autre ; c’était ce genre d’amour fusionnel, qui pouvait vous réduire en miettes. Aujourd’hui, en cet instant, vous n’étiez que lambeaux sur le sol ; et ni des baisers, ni des étreintes, ne pourraient vous reconstruire ; vous en étiez tout simplement privé. Tu es là Hysteria et ça devrait être suffisant, mais son palpitant, son coeur semble ne pas être d’accord, tout comme les terminaisons nerveuses de son corps. Il te veut, tout entier, pouvoir t’enserrer, nicher son nez dans ta nuque, sentir ton parfum autrement qu’en humant ce pull dans lequel il s’emprisonne un peu plus à chaque mot. Il veut te serrer dans ses bras, si fort…

T’es qu’à deux mètres de lui, mais tu parais si loin, si inatteignable, peut-être parce que t’es debout et que lui est tout simplement au sol. Sa main de métal quitte la surface noir de ton pull qu’il porte, mouvement lent, mais très vite arrêter par la raison. Même si c’est sa prothèse, est-ce que ça ne serait pas… Dangereux ? Une larme coule, lentement, mais c’est avec hargne qu’il l’estompe d’un revers de manche. Il s’était juré Carbone, de ne pas pleurer en ta présence, de ne pas subir le cour des événements, de rester droit et fort, malgré les difficultés, malgré son état pitoyable. Pour ne pas t’inquiéter, pour ne pas te foutre dans… Dans cet état. Cet état d’inquiétude, de frustration, de peine. T’as l’air aussi triste que lui et ça le foudroie sur place. Le constater, le voir, c’est horrible, c’est invivable.

Quand tu finis par t’agenouiller devant lui, à deux mètres seulement, à enserrer de ta poigne les racines, c’est encore plus pernicieux, plus vicieux, plus hideux. Tu le tue, à petit feu. Hysteria… Te voir comme ça, putain ça lui éviscère le coeur, ça lui déchire la gueule. Je suis perdu sans toi. Les paupières sont fermées et ça déferle, les larmes parlent pour lui, incapable de répliquer dans l’immédiat. Et tu parles Hysteria ; mais Carbone, il à ce mouvement rapide, de se rapprocher, instinctivement, de s’agenouiller devant toi, de mettre ses mains non loin de ton visage, pour finalement ne pas pouvoir succomber. Alors, avec lenteur, l’homme malgré sa fatigue, malgré ses sanglots, déforme sa prothèse, il peut sentir les affres de son utilisation sur son corps, mais rien ni fait, il doit agir. Quelqu’en soit la forme. Une extension, un filament, qui vient caresser ton visage ; c’est du métal froid, mais il s’attèle à de la douceur. Tais-toi…

C’est un déchirement de te demander ça, alors qu’en réalité, il ne souhaite qu’une chose Carbone, t’entendre parler. Tu pourras pas rester Hysteria, tu dois rentrer, j’veux que tout à l’heure, tu rentres et que tu te blottisses dans mes… Dans nos draps. Car sa chambre est tienne et elle le sera toujours. Le filament continue sa danse, avant de reprendre sa forme originelle, un crachat de sang le faisant automatiquement arrêter. Putain, j’voudrais tellement pouvoir te serrer dans mes bras, te rassurer, mais j’peux pas, c’est à pleurer. Et c’est ce qu’il fait Carbone, ça coule, à torrent, comme la rivière. L’homme se relève, s’étire, tente de reprendre contenance, le regard levé vers le ciel. J’voulais pas pleurer d’vant toi, j’voulais être fort, pour que tu t’inquiètes pas, pour que tu sois justement pas dans cet état. J’voulais te préserver de tout, mais finalement, je détruis bien tout c’que j’touche.

Un rictus de dégoût envers lui-même, un regard qui tombe sur le sol, sa main se massant le front, lui essuyant les yeux, encore et encore. Crois-moi. J’souhaite qu’un truc là, tout de suite, c’est d’pouvoir te prendre dans mes bras, t’embrasser et rester collé à toi toute ma vie. Et tu sais quoi Hysteria ? C’est dans un soupir qu’il continue, son sourire bienveillant et nostalgique s'ancrent à ses traits, malgré l’émotion dans ses yeux couleur ciel. Ce souhait, il changera jamais. J’t’aimerais toujours, je t’attendrais toujours. Sa main passe sur son visage, dessinant le contour de certaines blessures fraîches, son regard scrutant de nouveau les alentours, de peur qu’une mauvaise rencontre ne vous surprenne. La méfiance, l’inquiétude… Son nouveau train quotidien. Mais j’veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit, pas à cause de moi, je l’accepterais pas. Les blessures de son dos le font tituber un peu, mais il reste malgré lui debout. Tu es venu pour des réponses… Pas vrai ? Je pense que ce que je vais te raconter… Tu voudras en parler avec Dolly ensuite…

Sa main de métal vient gominer sa tignasse vers l’arrière, ses cheveux en bataille virevoltant au gré du vent qui se lève doucement. Putain, je t’ai en face de moi, mais j’sais pas par quoi commencer. Tu me perturbes… Tu m’as toujours perturbé. J’étais sans cesse dans ton ombre, à te regarder, à être fasciné. Toujours subjugué. Ouais, j’étais pas juste amoureux, j’étais… Complètement amouraché. Le passé se mélange au présent, il s’imbrique avec férocité. Je t’ai toujours aimé, j’étais juste trop con pour pas te l’avouer, pour avoir peur d’être rejeté, de pas être à la hauteur… Parce que j’étais pas à la hauteur pour les Legendary. Le voilà qui s'accroupit, plus pour préserver ses forces qui sont déjà en train de le quitter, lessiver de cette vie qu’il mène désormais. Carbone n’est pas l’ombre de lui-même, il est redevenu celui qu’il était, celui qu’il avait oublié. J’ai tellement de choses à te dire putain… Mais… J’sais pas par où commencer. J’veux te gueuler que je t’aime, que ça me tue, tout ça, tout cette merde, mais j’veux aussi sourire pour deux, pour que… Pour que… Putain d’merde.

Juré, pour palier à ce manque. Juré, pour faire taire cette envie irrépressible, de te kidnapper. Parle-moi Hysteria, parle pour tout et rien dire, hurle-moi des trucs pour que ça s’imbrique ; j’veux t’entendre, j’veux que tu m’dises tout et n’importe quoi, j’veux que tu t’exprimes comme tu l’as jamais fais… J’en ai besoin. Car les mots Hysteria, sont tout ce que vous avez pour le moment.

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Sam 3 Juin - 18:46

Shall Never Surrender
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Tu le sens s'approcher.
Tu l'entends s'échouer près de toi. Ca ne fait que raviver le mal de tête, et ça martèle, ça cogne si fort que ça te fout la nausée.
Pourtant, pour rien au monde tu souhaiterais t'éloigner de lui.

Le rideau de frustration se lève sur un regard abattu. Défait. Quand le menton se lève à sa présence, les yeux cherchent les azurs, ces iris qui t'ont toujours plongé dans un océan de rêve, où seule la liberté fait sa loi.
Tu aimes tellement tout de lui.
Mais tu es à l'heure actuelle incapable de t'enliser dans quelque pamoison lorsque tu comprends combien ça semble aussi le déchirer.

Tes traits tirés se détendent un tant soit peu à... cette caresse. Ton coeur rate un battement. Combien de temps n'avez-vous pas profité l'un de l'autre ? Combien de temps tu n'avais pas eu ce droit de simplement le toucher.
Une émotion familière jaillit derechef en toi. Elle reprend sa place pour mieux te contraindre à la colère, à la haine. C'est viscéral. Et le rictus mauvais qui redessine le mouvement de tes lèvres en témoigne.

Ce sont alors ses paroles qui t'arrachent à la lente descente aux enfers. Tu l'as senti, au fond de toi, lancinante et latente. Cette inclinaison vers l'ombre, l'obscurité. Elle parait si attractive, libératrice.
Si seulement tu pouvais tout détruire.

... si seulement.

Ton sang bourdonne à ses mots. Comme un ordre qui passe mal. Et pourtant, le soldat en toi est déjà en train d'abdiquer. Tu es prêt à tout pour lui, et si ne pas le voir souffrir est un souhait, ce doit être aussi une réalisation.
Pourtant, ton egoïsme n'a d'égal que ta souffrance.

Il a juste fallu que tu le vois pleurer pour qu'une perle s'échappe du rebord de tes yeux.

Et t'es obligé de fuir. Les lèvres fermées, ce goût amer et ferreux sur ta langue, qui ne cesse de te convertir à la cause du malin
et tu peux pas le toucher.
tu peux pas le toucher.
TU PEUX PAS LE TOUCHER
Tu te le répètes, telle une litanie. D'un coup, tu frappes avec tes poings la terre, parce que PUTAIN, T'ENRAGES.

Un masque assombrit tes traits, et s'intensifie lorsque tu baisses la tête.

- Je suis venu pour toi. Nous aurons tout le temps de parler.

C'est une promesse. Tu ne permettras jamais à cette saloperie d'I.A. de ruiner ton bonheur. Deux ans à le chasser, et le résultat aujourd'hui t'empêchait tout bonnement de l'atteindre.

Les émotions enveloppent encore une fois ton être à la fin de ses mots. Dire que tu l'avais aussi aimé de la même intensité, et comme deux crétins finis, vous aviez jamais fait le pas.

C'est mieux de rebondir là-dessus au final. Tu as moins mal. Oublie. Oublie la colère sourde. Tu es là avec lui maintenant. Relativise, putain.
Car t'es trop silencieux pour lui, et à raison. Après la colère, c'est le dégoût d'une vie bridée par l'injustice qui t'enlace.

Comment pourrais-tu lui témoigner tout ton amour, mélangé à ces sentiments vindicatifs.

- Excuse-moi, Carbone. .. C'est dur pour moi, crois-moi. " tu ne le regardes pas quand tu parles. A chaque fois que tu plonges tes iris dans les siens, c'est juste un crève-coeur. " ... Mais... " contre toute attente, un sourire tendre se colle à tes lèvres.. " tu avais une bonne bouille à l'époque, avec tes cheveux ébouriffés. J'avais tout le temps envie de plonger ma main dans cette touffe. .. .Je crois que j'ai eu l'occasion de le faire une fois, d'ailleurs, et ... mon coeur a cogné si fort que j'ai eu peur que tu m'entendes."

Tu le fixes d'un coup ; la lueur de ton regard est profonde.
Et vous êtes de nouveau connecté.
Et quand bien même le mal de crâne reprend ses droits sur toi, tu respires. C'est comme si tu avais sorti la tête hors de l'eau. Car il est là, devant toi.

... et tu as ce sourire, Hyste, si épris, et si triste.

- Tu n'as pas été le premier garçon pour qui j'ai ressenti de l'attraction. A l'époque déjà certains gars réussissaient à faire battre mon coeur, assez rapidement.
Toi, par contre, tu as réussi à le faire cogner. Au point que c'en était douloureux. ... Chaque jour où je devais vous rejoindre, Dolly, Ivar et Toi, c'était un jour heureux parce que je retrouvais ma famille, et l'être qui me retournait dans tous les sens.

Mais je voulais pas que tu le vois.
J'avais trop peur, moi. J'étais effrayé à l'idée que tu me rejettes.
Alors, je te l'ai jamais dit. J'ai gardé pour moi, et je suis parti braver mon destin en me convainquant que jamais tu ne prendrais ma main. Que jamais tu ne me regarderais comme tu le fais maintenant.


Tes épaules s'affaissent. Le poids d'un échec passé, s'allège et disparait. Pour autant, l'affliction demeure.

- ... Tu me raconteras ton passé plus tard, mon amour.

Tu glisses une main contre ton front, pour mieux supporter le marteau qui s'enfonce dans ton crâne.

- Et je resterai. Je viendrai tous les jours, que ça te chante ou non. Il est hors de question que je m'éloigne de toi, ce n'est pas toi qui décidera de nous pour ce coup. Car je ne suis pas d'accord avec toi : je ne peux plus vivre sans toi.
Et je préfère écouter mes envies aujourd'hui plutôt que tout renflouer. J... j'ai peur de sombrer sinon, Carbone..


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Sam 3 Juin - 19:38
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MUSIQUE Une fragilité dans un corps fait de béton armé, semblant inébranlable et pourtant si enclin à couler. T’as beau être fort les trois quarts du temps Hysteria, devant Carbone, tu te permets de dévoiler tes faiblesses, de baisser les armes et ça le fait autant craquer que ça le détruit. Ton mal-être devant votre situation commune le désarme. Mais Carbone garde ce sourire, bien qu’il soit inondé de larmes, accroupi devant toi, constatant ta rage alors que tu cognes le sol. Il te comprend, lui, ce sont les hyènes aliénées qu’il dézingue pour pallier à votre malheur commun. Il ne se blesse pas volontairement, car il te l’a promis, mais si c’est au nom de “sa survie” ; ce n’est pas pareil, si ? Mais il se targue bien Carbone, de te le cacher, de ne pas te le dire. Un soupir bref, du genre à expulser une frustration légère, alors que, s’il s’écoutait, il en perdrait son oxygène, il s’en détruirait les poumons. Quand est-ce que votre vie a, à ce point là, foiré ? Quand est-ce que vos malheurs ont débuté ? Est-ce que c’est à son arrivée chez les Wilds ? Ou tout simplement lorsque son cœur a commencé à battre en quête du tien ?

Il veut te toucher
Il veut t’enlacer
Il veut t’embrasser
Il veut devenir tien

Tant de pensées qui se bousculent, mais l’homme doit se résoudre à être immobile, à ne pas bouger ; à prendre de plein fouet la nouvelle douleur qui lui comprime le crâne. Si prêt et pourtant si loin. Il sent en lui comme un ouragan qui dévaste tout, mais sa caboche n’est que spectatrice de l’affre du temps, incapable de bouger le petit doigt pour se mettre à l’abri. C’est désolant, vous êtes tous les deux ruinés, mais Carbone a de l’espoir à revendre, ça déborde comme son amour ardent, qui pourrait être éreintant si t’étais pas fait du même acabit que lui. Te voir marteler le sol, c’est lui donner envie d’en faire de même, mais cela en viendrait à s’abîmer les phalanges et à très certainement attiser ta colère.

Ne pas se blesser
Être prudent
Faire ce qu’il faut pour rester en vie

Cette perle unique au bord de tes yeux, cette larme qui roule sur ton faciès, il n’a pas le droit Carbone, de s’en emparer, de la faire glisser de son bras de métal froid ; qui pourtant d’instinct, vient de nouveau se rapprocher. Ne pas être fait de chair et de sang, cela équivaudrait vraiment à un risque. Le bras s’avance, mais la peur le tétanise ; car si cette surface métallique te touche, si cette douceur qui émane de lui t’enivre, l’homme sait, il est persuadé qu’il voudra plus. Qu’il aura besoin de plus. Et c’est une torture à laquelle il ne veut pas te soumettre, incapable de te l’imposer. Une phrase qui s’extirpe de tes lèvres alors que son corps reste proche de toi, te contemplant de sa hauteur, toujours accroupi, les pieds ancrés dans le sol, laissant ses émotions le ballotté à droite et à gauche sans réellement tituber.

Tout le temps de parler ? Malheureusement non.
Regarde-toi Hysteria, t’es déjà si mal…

Il se force Carbone, au calme ; s’accrochant à la force de ses sentiments pour toi pour se ramener à la raison, pour faire taire l’angoisse qu’est la tentation. Ne pas te toucher, ne pas t’approcher, ne pas t’enlacer. Un mantra qui tourne encore et encore, qui le met en déroute, mais qui fatalement, le maintien au sol ; oubliant la gravité de l’amour pour l’inexorabilité de votre réalité. Les crocs s’enfoncent dans ses joues, dans sa langue, sang rougeoyant et au goût abominable, c’est la seule façon qu’il a Carbone, de retrouver son véritable calme, de faire taire son émoi.

Et quand tu te livres Hysteria, ça lui fait heurté le sol avec véhémence, genoux cognant ardemment la terre. C’est dur, c’est dur de respirer. C’est dur de rester fort. C’est dur de ne pas sombrer.

Il sent son souffle s’accélérer, il sent cette hyperventilation le capturer. Perdre son souffle par amour, par peine, par détresse. C’était donc ça, c’était donc ça qu’il avait vécu dans sa chambre quand t’es venu. C’était donc ça qu’il avait infligé à Mist après ton départ. Et ça recommençait, en cet instant. Le souffle est court, saccadé, les mots le heurtent de plein fouet. C’est si réel, il n’y a aucune sonorité de mensonge ; tu te livres et en le faisant Hysteria, tu le détruis. Vous avez perdu tellement de temps et vous en aviez si peu dorénavant. Garder espoir malgré les circonstances. Être fort ; putain, sois fort Carbone. Arrête de subir le cour des événements, arrête d’être ce sac de frappe qu’on défonce sans broncher, redresse-toi, arrête de chialer.

Mais ça coule. Comme d’habitude quand ça te concerne. Il écoute, tout s’imbrique à sa mémoire qui n’est désormais plus défaillante ; le seul truc qu’il pourra adresser comme remerciement à cette salope d’I.A, d’lui avoir remis les neurones et le cerveau en place. Le coeur se serre encore plus, alors c’est avec lenteur que l’homme vient loger ses ongles à sa poitrine, l’enserrant à un tel point qu’il pourrait presque sentir la chair en être arraché. Le souffle revient petit à petit, comme s’il venait de courir un marathon de plusieurs heures, la mort aux trousses. Tu… T’es chiant Hysteria. C’est sorti tout seul, avec cette intonation si particulière, comme si t’étais la chose la plus précieuse du monde ; avec une sorte de joie mélancolique qui n’veut rien dire. T’es chiant parce que putain, j’fais tout pour me contenir, pour serrer les dents…. Il s’arrête pour cracher le sang qui s'agglutine dans sa bouche à force de ronger son frein, de mordre l’intérieur de ses joues, de se charcuter la langue. J’tente de rester fort, pour toi, mais si tu m’dis ça, tu ne me rends pas la tâche facile… Parce que là, j’ai vraiment envie de te prendre dans mes bras bordel, tu le comprends pas… ?

Sa prothèse métallique vient se nicher dans tes cheveux, redessiner les contours de ton visage, relever ton menton vers lui. Le souffle est toujours aussi court, son regard intense entrant en collision avec le tien ; vos yeux parlaient si bien pour vous. Règle numéro une mon amour, parle pas de tes anciennes conquêtes, ni même de tes premières amourettes à ton nouveau mec ; la jalousie maladive fait pas bon ménage quand elle se mélange à un manque de confiance sournois. Son index de métal longe la ligne de ton menton jusqu’à ta tempe, appuyant dessus pour calmer la douleur de ta migraine grâce à sa froideur. C’est en réalisant sa proximité que Carbone retire sa main métallique vivement, ses yeux cherchant un nouveau point d’accroche plus loin. Tu vois ? C’est pour ça que j’veux pas que tu restes, que tu viennes me voir tout le temps… Parce que j’sais pas comment réfréner cette putain d’envie d’te toucher. J’en ressens le besoin et encore… ENCORE PLUS QUAND J’TE VOIS MAL !

Te voir mal putain, ça le détruit, ça le tue à petit feu ; à un point magistral qu’il n’y aura personne d’assez fou pour récolter les miettes qui se seront éparpillés dans le vent. Ses deux mains viennent se poser devant ses yeux, son dos voûté, recroquevillé vers l’avant ; calmant son palpitant, faisant tout ce qu’il peut Carbone, pour ne pas pleurer encore. Moi non plus putain, moi non plus j’peux pas vivre sans toi. J’ai pas réussi à vivre pendant deux ans. J’me cachais, j’me terrais derrière mes masques de faux semblant. Je couchais avec des gens pour oublier ton départ et cette souffrance. J’suis devenu barge sans toi et j’le redeviens encore maintenant. J’sais pas quoi faire Hysteria, Et ouais, t’es chiant, t’es con, t’es égoïste ! Tu crois que ça m’tue pas d’te demander ça ? Que j’le fais par plaisir ? J’veux juste que t’ailles bien et t’iras pas bien en restant près de moi, regarde toi… Regarde nous ?

J’veux pas que tu partes
J’veux pas que tu t’éloignes
J’veux pas que tu ai mal
J’veux pas que tu sois malheureux
J’veux qu’on soit heureux, qu’on lutte à deux.

J’vais finir par te toucher, je le sais, j’vais pas pouvoir m’en empêcher ; comment tu fais putain, pour être aussi calme ? Comment tu fais pour avoir tant de contrôle… ? Alors que lui, se sent profondément mourir, juste de te voir et de t’entendre.

Il faut qu’il recule, il faut qu’il s’éloigne. Ouais, y’a pas à dire… Il hyperventile encore, ça revient à la charge. J’suis vraiment rien sans toi… C’est si dur de parler, c’est si dur de respirer. J’sais pas comment vivre sans toi… Le sang est de nouveau craché, les articulations sont crispées. J’crois que j’meurs à petit feu… Une impression qui se glisse, qui se fraye un chemin et qui le fait tituber un peu, son front se heurtant à son genou, son fessier rencontrant enfin le sol.

Il en oublie Carbone, de respirer. Il ne sait pas faire semblant, avec toi, il ne sait pas mentir. Tout cela le tue ; parce qu’il t’aime atrocement.

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Dim 4 Juin - 19:48

Shall Never Surrender
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Never Surrender


Tu l'entends respirer avec difficulté. De manière irrégulière. Ca attire forcément un regard inquiet et grave sur sa silhouette. Presque tremblante. Et tu le sais que le seul ici responsable de son état, c'est toi.
C'est comme une gifle mentale, que tu te prends en pleine gueule. Il supporte difficilement ton laisser-aller, et pour cause, tu t'es pleinement abandonné aux affres du chagrin. Semblable à une torture dont tu es pourtant incapable de te défaire avec ce qu'il y a à la clé. lui.


Quand tu penses qu'il t'est impossible de le toucher même dans ces instants où le seul rempart ou remède à ses peines peuvent être tes bras, dans une simple étreinte, ça t'arrache le coeur. Tu ne peux même pas lui montrer comment tu es en couple. Comment tu aimes, en couple.

Et une fois encore, les ressacs d'une hargne puissante reprennent vie en toi.

Alors, ce sera ça, avec Carbone ? Une vie de va-et-vient émotionnel, où se battent en duel chagrin et rage ? C'est ça qu'elle veut cette pute de robot de merde ?
Ca te rend dingue.
Toi qui d'habitude, bouffe la vie, c'est elle qui te dévore.

Ton estomac se serre en le voyant cracher le sang, et cette simple vision ne fait que t'engoncer un peu plus dans tes retranchements. Partir. T'éloigner, vous laisser en paix.
D'ordinaire si tu avais encore eu l'envie de le tuer, si tu n'étais jamais tombé amoureux de lui, tu l'aurais fait souffrir au détriment de ta propre santé, mais cette alternative était plus alléchante que mettre à genoux la personne que tu aimes le plus aujourd'hui.
Pas de cette manière...

Heureusement, Carbone étant ce qu'il était, et l'une des raisons de ton amour pour lui, ses mots te ramènent sans cesse à la réflexion. Ils te calment. Tu te sens déjà misérable de part la situation, alors l'idée que tu l'aies blessé avec cette histoire d'ex, te rend davantage idiot. Tu poses une main sur une partie du visage pour mieux accuser le coup. Bordel, t'es con ou quoi ? Tourne ta langue sept fois avant de parler.

Tous ses mots sont un crève-coeur, t'en as conscience.
T'es là, posé en puissant Gavial mais tu n'as rien de calme intérieurement. Et tu espères qu'il ne voit rien. A travers ses yeux bleus qui te font craquer, à chaque instant.

Ton regard s'assombrit lorsqu'il aborde le sujet de coucherie pour t'oublier. Tu vas lui renvoyer la balle, ça c'est sûr. Tu veux rien savoir de ce qu'il a fait car tu aimerais avoir l'illusion maintenant qu'il ne voit que toi.

Un soupir à fendre l'âme traverse tes lèvres, tandis que tu te laisses davantage basculer en arrière, de manière à t'asseoir finalement. Les jambes en tailleur, le regard bas et perdu.
Et il n'arrange rien lorsque son état semble se dégrader à mesure que vous parlez.

Tu te redresses brutalement, et dans l'impulsion, tu remets de la distance entre vous d'un coup de téléportation. A cinq mètres.
Ce qui a pour effet de t'écraser le coeur ; de le broyer. Et l'idée même de voir l'expression de Carbone, qui pourrait le prendre comme un abandon ou un pas en arrière, t'oblige à te tourner sur le côté. A juste préferer l'arbre en face de toi pour ne pas succomber à l'hysterie.

- Excuse-moi, Carbone, pardonne-moi s'il te plait. Je ne voulais pas te mettre dans cet état.

Tu as beau vouloir éviter son regard, il t'appelle, et tu  le confrontes en dépit de tout. Mais si tu ne peux pas péter ton câble devant lui, il t'est techniquement impossible de retenir l'infinie tristesse qui extrait les larmes hors de ce masque de fermeté.
Mais comment peux-tu parler alors que ton coeur est en charpie. Lorsque tu  tentes pourtant de calmer tes larmes, elles s'intensifient, et ton corps accuse un soubresaut de douleur.

Et évidemment, dans cet état tu prefères te cacher derrière le tronc d'arbre. Tu n'as jamais été aussi vulnérable que maintenant, pas depuis tes 12 ans. C'est comme si ta coquille de protection n'était plus et qu'il retrouvait en face de lui le petit garçon que tu fus par le passé.

Tout ça, c'est du bullshit. Tu enrages encore plus en vous sachant manipulés par les fils du destin. Tu peux juste pas le laisser comme ça, renoncer au devoir de le protéger, même si tu es à quinze mètres de lui.

C'est mort. TU NE CAPITULERAS PAS.

T'as tellement mal aux gencives à force de serrer les dents.
Et, au final, sous le coup de l'impulsion encore, sans même réflechir aux conséquences de tes actes, tu te téléportes devant lui, sur lui même, pour le prendre dans tes bras, pour le toucher. Lorsque le contact alors a lieu, à l'instar de deux aimants contraires, vous êtes expulsés l'un de l'autre par la force d'une électrocution virulente.

Et étragnement, tu as cette envie cuisante de t'enfoncer dans la terre où te trouve désormais.
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Dim 4 Juin - 20:34
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MUSIQUE Un cœur qui bat à un rythme déraisonné, semblable à des coups de catapultes, du canon d’un fusil de chasse. ça tape dans ses veines, ça tape dans ses tempes, ça tape dans ses plaies ; mais surtout, ça défonce sa cage thoracique qu’il peut sentir ployer à chaque respiration manquée. Il aurait dû savoir Carbone, il aurait dû prévoir ; c’est pour cette raison qu’il n’avait pas donné sa localisation dès le départ, pour vous éviter d’être à ce point défoncé par l’amertume de votre vie. Il voulait s’illusionner, se mentir à lui-même, pour sauvegarder vos bons souvenirs et non pas ceux qui vont s’ancrer à vous aujourd’hui. Incapable de regretter de tout t’avoir avoué, de s’être offert à toi, de s’être livré corps et âme sur un plateau d’argent, ne dissimulant aucune émotion ni sentiment. La respiration revient, plus calme, pour repartir de plus belle lorsque tu te téléportes à cinq mètres de lui.

Tu comptes l’abandonner maintenant ? Un pas en avant pour en faire dix autres en arrière ? Est-ce que tu regrettes Hysteria ? Est-ce que t’aurais préféré tomber amoureux de quelqu’un d’autre, quelqu’un que tu pourrais toucher dès à présent, qui pourrait t’apporter sans peine les étreintes que ton corps quémande ? Le sang s’agglutine dans sa bouche, les yeux sont écarquillés de surprise, mais il ne peut pas se résoudre Carbone, à se relever. Car dès lors que tu parles, il sait qu’il a tort. Encore une fois, comme à ton habitude Hysteria, tu l’esquives, tu fuis cette peur de te livrer, de te mettre à nu ; t’essayais très certainement de paraître tout aussi fort que lui. Mais vous étiez faibles ; car il vous manquait une part de vous ; l’autre.

La tête est basse, le cœur se serre, les mots ne sortent pas ; seul un murmure s’échappe, inaudible. Reste. S’en foutre de souffrir, s’en foutre d’avoir mal, s’en foutre d’être dans un état pitoyable, d’être réduit en charpie ou à néant ; tant qu’il te voit. Si contradictoire, si amoureux qu’il en devient déraisonnable, si amoureux qu’il en deviendrait très certainement détestable. Il aimerait que ce murmure soit gueuler, qu’il trouve la force de t’ordonner de rester, ce que tu ferais très certainement ; parce que tu te plies toujours à ses exigences d’une quelconque façon. Si peu de temps que vous étiez ensemble, mais vous aviez eu une adolescence côte à côte… Vous aviez si peu changé ; malgré les nombreuses années écoulées.

Reste, putain reste, m’abandonne pas, me laisse pas tomber, j’peux pas y arriver si t’es pas à mes côtés.

La respiration revient, la migraine se fait moins vive, son rythme cardiaque reste cependant en alerte, battant à tout rompre, dans l’incapacité d’être calmé. Et il n’a pas réellement le temps de calculer quoi que ce soit, ni de se relever, ni de t’implorer de revenir. Que t’es déjà là Hysteria, t’es déjà sur lui, à briser l’interdit, à l’enserrer. Seulement voilà, moment infime de bonheur que le châtiment tombe déjà sur vous ; malgré la téléportation, c’est une expulsion qui vous contraint à lâcher prise. Si toi tu atterris sur le sol, pour Carbone c’est un tronc d’arbre qui stop sa course, son dos s’encastrant dans le bois. Il ne sait pas si ce sont des secondes ou des minutes qui se sont écoulées, l’homme n’en a qu’une vague idée ; il sent seulement le liquide carmin coulé le long de sa tempe, les plaies de son dos très certainement ouvertes à nouveau.

C’est en crachant sur le sol, que Carbone trouve la force de se redresser, titubant et s’aidant de l’arbre pour ne pas flancher, pour ne pas tomber. Tout tourne, c’est à la fois sombre et lumineux ; il n’a pas réalisé que c’est sa tête la première qui a heurté le tronc ; main comprimant sa tête, effaçant tant bien que mal le filet de sang qui continue de couler, il secoue plusieurs fois la tête pour se remettre les idées en place. Renversant… Faire une note d’humour, dans un moment pareil, il n’y avait pas à dire, c’était bien le même, il n’avait pas changé ; toujours ce con qui prend les choses à la légère, pour mieux vous porter. Faut dire ce qui est, ça fait de l’effet. Ferme ta gueule putain, tu sais très bien qu’il va culpabiliser. Détendre l’atmosphère ? Non. Bien évidemment que non, cela allait s’avérer compliqué.

Capuche de ton pull dressé sur sa tête avec rapidité, il tente de camoufler la blessure aussitôt. Ne culpabilise pas putain, ne t’en veut pas, ne te blâme pas mon amour. La sonate de son rire, qui sonne si faux, mais qui s’échappe malgré lui ; il se devait de tenter quelque chose, n’importe quoi, pour ne pas que tu te damnes. J’te rassure, t’es beaucoup plus véhément sous les draps ; ce qui vient de se passer à côté, c’est une promenade de santé. Il ne ment que très rarement Carbone, mais pour le bien de ses proches, il n’hésite pas ; et pour le coup, y’avait quand même du vrai dans cette confidence. C’est en titubant à nouveau qu’il se laisse choir sur le sol, assis en tailleur, baissant un peu plus la capuche devant ses yeux opales, contemplant ta silhouette de loin. Tu regrettes Hysteria ? Notre histoire ? Qu’on se soit embarqué là-dedans… Tu regrettes ? Il ne peut pas s’en empêcher finalement, il a besoin de savoir, il a besoin de te comprendre. Parce que moi non.

Sa voix est claire, limpide, elle ne laisse place à aucune répartie ; tu pouvais dire ce que tu voulais, que ça ne changerait plus rien. J’regretterais jamais de t’aimer, j’te pardonnerais toujours tout. Alors si tu te blâmes pour avoir céder le premier, ôte toi l’idée de la tête ; j’pourrais même te dire de recommencer ; car au moins, même comme ça, je te ressens. Sa main se pose sur son cœur, qu’il tape plus d’une fois pour ponctuer ses paroles suivantes. J’te ressens continuellement ici. C’était pareil quand j’me blessais ; au moins j’me sentais vivant ; j’me sens vivant. Y’a qu’avec toi que j’ressens ça. Carbone n’est pas maso, non, loin de là, il est seulement accroc à la vie, à cette sensation unique, semblable à l’amour, qui fout des taquets de réalité, qui permet d’exulter. Quoi qu’il arrive, tant que tu seras là Hysteria, il sera heureux. Relève-toi mon amour, on a vécu pire, on connaîtra encore pire ; mais Ivar nous a appris à nous relever.

Parler de ton frère, parler de cet homme qu’il avait pris pour exemple des années auparavant, à qui il avait fait une promesse ; autrefois oubliée, de nouveau retrouvée. J’lui avais promis de prendre soin de toi, de prendre soin de Dolly, ne me transforme pas en menteur Hysteria. Me fuis pas. Parce qu’il le sent, ça tape dans sa caboche, ça se sent dans le tremblement de sa voix qu’il tente par tous les moyens de contrôler ; il se contient, se force au calme. Tu vas t’en vouloir, tu vas regretter, tu vas te blâmer, culpabiliser, te ronger les sangs… Et il comprend, il en ferait très certainement de même à ta place. Vous étiez ensemble dans cette galère, c’est ensemble que vous alliez vous en sortir. J’préfère encore souffrir à ton contact, que ne plus te voir ; ça équivaudrait à ne plus rien ressentir du tout.

Et il t’aime trop pour ça. Assis sur le sol, les mains jointes devant la bouche, Carbone reste là, à reprendre ses esprits ; incapable d’avancer, de peur que tu ne t’évapores dans une nouvelle téléportation ; loin de lui.

Est-ce que tu vas encore fuir Hysteria ? Comme ce soir-là dans sa chambre ? Est-ce que tu vas l’abandonner sans te retourner ?
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Lun 12 Juin - 21:57

Shall Never Surrender
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T'es littéralement plaqué au sol, avec la sensation renversante de ne faire qu'un avec la terre. Tes poumons se sont écrasés sur eux-même, et si les premières secondes tu as cherché à retrouver l'air, tu as espéré disparaître totalement de ce monde. De cette vie. De cette ère, et de ce monde de merde.

Comment peux-tu daigner te relever après ça ?
Ce n'est pas un echec, ce n'est pas une claque, ce n'est pas non plus une meurtrissure ou une attaque.
Ce n'est rien de plus qu'un fiasco.

Il n'y a rien de plus humiliant que de ne pouvoir témoigner à sa moitié de la force et de l'assurance. Il n'y a rien de plus décourageant que de voir en tout ça que la desillusion.

Tu l'entends au loin, tu entends sa voix, comme un echo qui cherche à t'atteindre.

Malheureusement tu n'emmagasines pas bien ses plaisanteries.
Tu te redresses comme si tu te levais d'une longue nuit de sommeil. Fallait juste faire fi de la douleur brûlante qui irradie ta colonne vertébrale.
Ca t'a jamais dérangé de souffrir physiquement, ce n'est jamais qu'une douleur superficielle.
En revanche, quand ton coeur souffre, ca n'a plus la même signification.

... T'arrive pas à le regarder. Comment le pourrais-tu. Il te balance encore des blagues, et tu le sais, au fond de toi, qu'il cherche ton regard. Pour te relever.
Putain, ca te saoule. Pourquoi c'est toi qu'il doit aider alors que tu étais là pour précisement le sauver de cette solitude insensée ?

Putain de merde.
Tu frappes le sol. Un coup. Mais pas brutalement.
Du nerf, Hysteria, t'es pas fait pour baisser les bras.
T'es pas fait pour laisser tomber. Pas toi.

Et quand enfin tu trouves la corde qui te mènera au sommet de ce puit, sa question attire brutalement ton regard ; sur lui.
Tu le fixes avec cet air aussi perdu que desapprobateur. Toi, regretter ?
Il se fout de qui ?
Ses propos te chamboulent encore une fois. Pour changer, tiens. Tu te frottes le front et te masses le visage dans l'espoir que ça va te réveiller.
Car là, Carbone sait très justement te tendre une main même quand il ne peut le faire.


Tu te redresses totalement, bien que certains pans de ton corps ont été arrachés par la virulence du coup.
T'es sonné.
T'es engourdi.
Et pourtant, t'as jamais été aussi lucide que maintenant.

C'est vrai. En y repensant, tu te serais barré pour mieux cogner dans le tas. Pour mieux détruire ce qu'il y a autour. Et mieux revenir aussi, en inventant une putain d'excuse qui l'aurait de toute façon à peine réconforté parce que ce crétin se serait fait du mal.
Par ta faute. votre faute.

I.A. n'avait aucunement besoin de créer ce lien entre vous pour ressentir la douleur de l'autre. Et ca te surprend, Hysteria, parce que t'es loin d'être prompt à comprendre ce qui t'entoure. L'intelligence émotionnelle, c'pas trop ton fort.
Mais c'est Carbone.
C'est comme ça, et rien n'y changera.

Tu pousses une profonde inspiration, et d'un pas qui respire une volonté aussi propre que mue par ses dires, tu reviens vers lui.
Un peu à la manière d'un alpiniste, qui cherche à gravir le sommet d'une montagne. T'arrive près de lui, avec l'absence totale d'un mal de tête que t'attendais pourtant. Peut-être que tu le sens plus ?
Peut-être que la force de tes sentimetns est au-dessus des cephalées. Ou est-ce l'adrénaline ?

Qu'importe. Tu replantes ton regard dans le sien, tu l'accroches sérieusement, sans faire montre du moindre sourire.
Et tu lui réponds, fidèle à toi-même :

- Oui, je me suis dejà demandé ce que je foutais en ce moment, comme j'ai conscience d'avoir choisi le pire chemin possible pour le gros flemmard que je suis. J'avais pas demandé à aimer un garçon dans ton genre, ni même à m'empêcher de me vider les couilles, j'ai pas voulu choisir ce ressenti insupportable du coeur écrasé parce que ce fucking monde m'empêche tout bonnement de te toucher.
Tu crois quoi, que ça m'amuse ?


Légère inspiration.
Et soudainement, ton regard s'adoucit. s'arrime au bord des lèvres ce sourire doucereux, pour ne pas dire rêveur.

- Mais je ne regrette pas non plus.
C'est comme ça, et ça ne sera pas autrement. J'aime te regarder, j'aime t'entendre débiter toutes tes conneries, et j'ai aimé aussi te courir après pendant ces longues années. A defaut de te poignarder, je t'ai harponné. Ca te va, j'espère ?


Tu meurs d'envie de lui prendre les mains. Dans cette déclaration révélatrice d'une volonté hors norme, se dissimule pourtant une pénible réalité.

- J'ai juste à imaginer que ce mur invisible ne m'empêche pas de te voir, ni de te parler. Ca devrait être suffisant jusqu'à trouver une solution.
Mais Carbone, je m'excuse si je t'ai abandonné la dernière fois. J'ai conscience que cette peur court encore dans tes veines. Je vais faire en sorte de te montrer que j'assume aujourd'hui mes sentiments.
... même si, entre nous, il n'y a pas pire couple de l'année que nous, tu peux me croire.



Avant que vous ne continuiez à vous lécher les plaies, tu fais une rapide ronde visuelle autour de toi.

- Je resterai, que ça te plaise ou non. Et arrête de te prendre pour crusoé machin. Je te partagerai maintenant mes repas. ...

Tu fais rouler ton épaule droite, soudainement intéressé par une idée :

- Ou alors, je t'aide à chasser le gibier. Jouer l'appât sera plus facile pour moi que pour toi. Je pourrai même le parier.

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Lun 12 Juin - 23:06
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MUSIQUE La peur, le doute, la confusion ; effrayé d’aimer et de ne pas être aimé de la même façon ; pas avec la même intensité. Il a peur de se donner corps et âme, de se consumer, seul. Alors quand tu ne réponds pas tout de suite, que tu ne t’approches pas et surtout, que ce lien si important qu’est la connexion de vos regards n’arrive pas ; ça le foudroie. La peur s’insinue dans ses veines, la tête est basse, le cœur se serre et l’envie de dégobiller son repas lui tord les boyaux. Il t’aime tant qu’il a peur, il t’aime tant qu’il ne sait plus quoi faire ; vous porter ne lui posera aucune difficulté, sauf si t’abandonnes. Si tu jettes l’éponge, comment pourra-t-il te pourchasser, te courir après ? Non. L’homme n’en aurait plus la force ; il serait dépossédé de son identité ; et en cela, il ne s’appellerait plus Carbone.

Sa main de métal vient chercher du réconfort auprès de son cœur blessé, dont il peut encore sentir la douleur de la plaie qui cicatrise avec difficulté ; il te voit te mouvoir à quelques mètres, enfin te redresser, ce qui attire son attention ; c’est le soleil de ton monde, qui te tourne autour en espérant ne pas être éclipsé par la lune ; espérant vivement que sa chaleur te suffira, que t’auras pas besoin de la pénombre ; d’autres bras. Les coups qui frappent le sol, son envie de s’approcher pour te dire d’arrêter, mais d'être dans l’incapacité de bouger, toujours adossé à l’arbre qui a freiné sa course, à moitié assommé. Faire bonne figure, ne rien laisser paraître, pour ton bien ; toujours pour toi.

Mourir pour l’être aimé, un destin tout tracé.

Vos regards s’ancrent à nouveau et Carbone sait, il est conscient, que t’es piqué, qu’il a appuyé le doigt sur quelque chose qui n’est pas refermé ; il sait te provoquer te stimuler, pour que t’arrives à mettre des mots, à lui parler. T’as jamais été fort dans le dialogue Hysteria ; que ce soit par le passé, ou maintenant. Pourtant, c’est le langage que Carbone maîtrise le mieux, à défaut de celui du corps ou du plaisir charnel ; mais ça, vous en étiez privé, alors il allait falloir y mettre du tiens ; c’est ce que son regard t’explique ; un regard plus éloquent que les mots eux-mêmes.

Quand il te voit te redresser totalement, les pieds ancrés dans le sol, ta stature droite et parfaite le pousse à vouloir faire de même ; mais quand il amorce un mouvement, Carbone peut sentir une côte craquer, dents qui mordent avec véhémence sa langue pour étouffer un gémissement qui s’échappe finalement malgré lui. Et pourtant, n’en faire qu’à sa tête, se redresser, faire pleurer chaque articulation ou muscles de son corps pour te faire face quand tu trouves le courage de l’approcher.

Lui qui était persuadé que t’allais partir, l’abandonner, t’en viens à combler cette distance provoquée par cette avidité qu’est votre dépendance l’un envers l’autre ; châtiment de l’I.A à la clé. Vous êtes si proches et pourtant si loin ; et quand Carbone souhaite ouvrir la bouche pour te caresser de ses paroles rassurantes, il te voit prendre l’initiative ; de quoi le maintenir suspendu, ses prunelles colorées arrimer à toi.

J’avais pas demandé à aimer un garçon dans ton genre.


j'ai pas voulu choisir ce ressenti insupportable du cœur écrasé parce que ce fucking monde m'empêche tout bonnement de te toucher.
Tu crois quoi, que ça m'amuse ?


Non. Bien sûr que non mon amour.
Je sais que ça ne t’amuse pas, je crois ? J’en sais rien. Je ne suis pas dans ta tête. J’te comprends sans te comprendre. Dolly avait raison, j’ai juste été aveugle, stupide, j’ai pas vu que tu me regardais avec cette envie singulière par le passé ; tout comme je te dévorais du regard, parce que t’étais la chose la plus importante à mes yeux ; et que tu l’es toujours des années plus tard. J’suis qu’un con, un con qui ne te mérite très certainement pas. Il le pense, ne le dit pas, ça tourne en boucle dans sa tête, cette envie de tout te dire, de pouvoir placer les mots, pour qu’il s’ancre encore plus aux racines ; aux fondements de vos bases qui ont été réduites à néant ; par le manque de confiance, par le doute. Votre passif était cruel, tragique, mais ce qui était ancré dans votre ADN, ce n’était pas ça, ce n’était pas la haine ; juste l’amour passionnel.

Et quand t’en viens à lui avouer, que tu ne regrettes pas ; Carbone ne peut s’empêcher de baisser la tête, de se mordre un peu plus la lèvre inférieure au point d’en saigner. Ce besoin de l’entendre. Ce putain de besoin de l’entendre que tu lui offres sur un plateau d’argent.

Si ça lui va ? Est-ce que t’es sérieux Hysteria ? Si ça me va… ? J’te rappelle que j’ai déjà signé. Une larme qui s’écoule, se mélangeant au sang qui coule le long de sa tempe, la capuche est retirée par une bourrasque de vent, blessures visibles ; mais la douleur s’efface devant le bonheur de t’entendre, de t’écouter. Ta voix Hysteria, l’a toujours ancré à la réalité. Tes excuses, il les entend, ça lui fait fermer les yeux tout le long de ta tirade, attrapant ta montre qui est toujours avec lui, accroché à l’un des passants de son jean troué. Se faire silencieux, pour imbriquer à jamais dans sa mémoire, tes sentences. Le sourire s’élargit alors, le sillage de ses larmes s’évapore comme après un mauvais rêve consolé par une étreinte.

Tes mots Hysteria, ont la capacité de le relever ; de lui redonner confiance. Y’a que toi qui le peux.

T’es vraiment… Un gémissement encore, tant dis qu’il se maintient debout avec difficulté. T’es vraiment pas possible Hysteria. La douleur s’échappe dans un soupir long, ça l’aide à retrouver encore contenance, à bouger avec un peu plus d’aisance, malgré que son corps hurle de tous les excès qu’il subit et fomente au quotidien. Ta ruiné ma confiance en moi quand j’étais plus jeune. Tête en arrière, il s’arrête et c’est en scrutant le ciel, que l’homme reprend. D’après Dolly, mon regard à l’époque… J’te regardais comme si t’étais la chose la plus précieuse du monde. J’étais dans un déni, t’as pas idée. Cette phrase est ponctuée d’un rire cristallin. J’te l’accorde, on est le pire couple de l’année ; on fait la paire.

Sa main de métal vient se poser dans sa tignasse, qu’il ramène vers l’arrière, sentant le liquide carmin la maculée à son passage. Tout ça pour dire que ouais, j’avais pas confiance en moi à l’époque, j’pensais pas avoir le droit de t’approcher, de te posséder ou même de t’aimer. Donc j’me suis contenter de le faire de loin, d’t’enter de t’oublier. C’est marrant, j’ai jamais réussi. Comme si mon ADN me disait “c’est mort mec, t’es condamné à n’aimer que lui.” Et j’en veux même pas à la génétique. J’voulais que ça soit toi, il fallait que ça soit toi.

Mais voilà que le sourire s’éteint et que l’agacement prend forme sur ses traits, bras croisés malgré la douleur, Carbone réfléchit. T’es aussi buté que ta sœur, en fait t’es même pire qu’elle quand tu t’y mets. Vouloir rester Hysteria, putain, est-ce que tu sais ce que ça implique ? Est-ce que t’en a tout simplement conscience ? Crois pas que j’veux pas passer du temps avec toi ; faut que tu saches que  vivre avec toi, c’est devenu mon rêve et accessoirement mon objectif sur le long terme. Mais on a qu’une heure devant nous avant que nos cerveaux… Ne pas penser tout de suite à la séparation ; à cette image gravée de ton dos, d’un départ. T’es parti par deux fois en le laissant derrière toi ; la première fois quand tu l’as accusé de la mort d’Ivar, la deuxième dans sa chambre. La troisième fois, ça sera aujourd’hui, quand tu devras rentrer.

T’as vu mon état chéri ? Tu crois vraiment que j’peux chasser dans ces conditions ? Sourire qui s'agrandit, retirant ton pull avec difficulté pour le nouer autour de sa taille ; les bandages visibles se multiplient, les traces de sangs également ; tu connaissais son corps par coeur, t’avais eu l’occasion de le détailler ; mais il n’allait pas te cacher ça ; il s’était juré Carbone, de tout te révéler ; toujours. M’enfin, me ménage pas, j’suis meilleur que toi dans le domaine, disons que mes blessures seront un… Handicap. Nouveau rire cristallin qui s’échappe, son regard scrutant les environs dès lors qu’il entend un bruit sourd, la nuée d’oiseaux s’échappant de l’orée de la forêt. La ronde des Legendary pour retrouver les traîtres devait avoir commencé… Une pensée pour Bjorn qu’il n’a pas revu depuis quelques jours… Faut pas qu’on traîne ici, suis-moi. C’est en ramassant au sol son arme qui s’est échappé de la pochette en cuir à sa jambe ; que Carbone lâche.. J’dois encore te raconter ce qui s’est passé ce jour-là ; le jour de la mort d’Ivar ; t’es prêt à l’entendre… ?

C’était important, c’était même peut-être essentiel ; pour que vous puissiez tous deux, partir sur des bases totalement saines.

Pour qu’il puisse t’aimer sans qu'aucun doute ne plane, sans peine
Pour que ce funeste épisode de vos vies, ne soit plus qu’un mauvais souvenir
De ceux que l'on enterre

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Mer 14 Juin - 0:27
On recycle car je l'aime trop, sorry je te la pique


Shall Never Surrender
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Tes souvenirs se sont égarés au loin... et ne parviennent à te rappeler au fantasme d'un Carbone intéressé par toi.
De ces regards qu'il a bien pu t'apporter. Jeune tu aimais échapper à ses coups d'oeil plutôt, l'idée même qu'il te grille t'arrachait la gorge. Alors, oui, tu t'étais plu à le fuir, en faisant mine de rien, tout en nourrissant cet amour secret où les moindres signes d'affection ou d'intérêt étaient comme des cadeaux qu'on ouvre à un anniversaire.

Car certes l'inconfort de n'être jamais l'être aimé avait été tel un carcan sur tes épaules, doublée de l'idée qu'un jour il ressente des sentiments pour quelqu'un d'autre. Pour ta soeur.
La plupart des soirs, tu avais serré les poings et les dents, affalé sur ton lit, incapable de partager la moindre de tes pensées ni à Ivar ni à Dolly. Comment aurais-tu pu le faire, alors que tu avais été effrayé, tétanisé à l'idée qu'il ne l'apprenne.
Qu'il te lance ce regard gêné, triste. Répugné.

Ton coeur s'écrase sur lui-même en y repensant.

Ces spectres sont lointains maintenant. Et imaginer que cet homme à tes côtés, avec lequel tu avances dans cette échappée sauvage, est aujourd'hui ta moitié, ça aurait presque le mérite de faire gonfler ton coeur de fierté. Tu t'en orgueillis comme tu aimes à penser que ça le restera.
Mais rien est immuable.
Et Carbone ne t'appartient pas, bien malgré le désir que ce soit le cas.

S'il savait seulement que tu n'es en rien une bonne personne. Qu'a la moindre bavure, la moindre trahison ou la moindre perte,
tu vrillerais.
Tu tuerais.
Tu serais sale. méconnaissable.

Tu as ce défaut détestable de faire comme si de rien n'était, décontract devant un avenir incertain, quand pourtant, se cultive en toi toi ce besoin délétère de le soumettre à un amour uniquement exclusif. Dominateur. Egoïste et abusif.
T'es le mal, pour lui. Et il pense le contraire.

Tu pourrais t'en gausser si tu ne tenais pas tant à le protéger de toi.
Tu te sens pourri. T'aimerais t'excuser de lui dissimuler cette part de toi. De ne pas tout lui donner.
Tu préfères contenir ce monstre, et te revêtir d'une autre peau, celle d'un ange protecteur, à défaut de jouer les bourreaux sur deux ans, il fallait bien que tu te rattrapes aujourd'hui.
Est-ce que tu te rattrapais ?
Est-ce qu'il était heureux ?

Non.
Il se laminait le corps, l'esprit de votre passion plus que nuisible pour lui.

Tu lui lances un regard en biais, pendant votre avancée. ...
Et avant d'en venir à regretter de l'aimer, pour son propre bien, il t'arrache à tes pensées néfastes en abordant le sujet d'Ivar.
Froncement brusque de tes sourcils. Tes veines se gonflent déjà des dégâts que la nouvelle va créer ; et t'es prêt ? Tu es prêt à recevoir comme tu ne l'as jamais été.

Mais bordel, pourquoi, dans ces moments là, tu ne pouvais lui prendre la main ?

- Je t'écoute. ... essaie de chasser le seul souvenir que j'ai de ce jour fatidique. ..car en dépit de tout ce que je ressens pour toi, le doute ne cesse de jouer avec ces images. ... de comprendre pourquoi tu étais au-dessus de lui ? Et pourquoi il te regardait... dans son dernier souffle.

Tu t'arrêtes d'un coup net. Ton pied s'ancre naturellement dans la terre.
Tu le fixes droit dans les yeux.
Tu t'en fous des chasseurs actuels. S'il le fallait tu ferais l'appât pour lui laisser le temps de s'enfuir. Mais tu ressens ce besoin viscéral de savoir. Ca te prend aux trippes, c'est vital et ca se ressent dans ta manière de respirer. A la manière dont ton torse se soulève, profondement et irrégulièrement.

- Est-ce que je connais cette enflure ?
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Mer 14 Juin - 1:28
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MUSIQUELe retour à la réalité, c’est jamais simple à encaisser, encore moins facile à digérer. Se rappeler de tout, dans les moindres détails, lui donnait parfois envie d’oublier à nouveau ; mais cela ne serait qu’une fuite et Carbone s’y refusait aujourd’hui. Il en avait assez de courir, il en avait assez de se sentir coupable de toute la misère du monde, de tout porter comme si c’était normal. Mais non. Sa vie n’a jamais été “normale” ; loin de là et c’est bien en côtoyant les Wilds, en vivant à vos côtés avec Dolly, Ivar et toi, qu’il a compris Carbone, que son enfance, son adolescence, jusqu’à son départ… Rien n’était normal. Le pull noué autour de sa taille commence à se défaire, alors c’est avec force qu’il resserre les manches, le nœud et scrute les environs ; encore en alerte. Même rituel depuis plus d’une semaine, c’était devenu sa routine ; du genre de celle qui s’ancre dans les veines.

L’envie d’une cigarette lui taraude les lèvres, peut-être parce qu’il ne peut tout simplement pas s’enquérir des tiennes ; d’un baiser qu’il pourrait choper à l'envolée, si vous n’aviez pas ce châtiment d’être foudroyé. Le cœur se serre, alors dans un mouvement lent, dégainant le paquet de sa poche arrière et de son briquet, Carbone avance, te guide vers l’orée de la forêt, y pénétrant sans vraiment hésiter ni sourciller. Il t’écoute, mais ne dit aucun mot, perdu dans ses pensées ; comment amorcer cette histoire ? Comment l’a démarré ? L’homme ne le sait pas. Jamais il n’avait raconté sa vie, à personne. T’étais le premier. Et ça lui laisse un goût amer en bouche ; car s’il vous avait tout raconté à son arrivée, il y a douze ans, peut-être que les choses auraient pu être écrites différemment.

Peut-être qu’Ivar serait encore vivant.

La peur s’insinue dans ses veines, le genre de peur qu’on ne peut pas soustraire, qui s'agglutine aux parois et qui ne pourra partir qu’a bon coup de karcher. Son destin est entre tes mains ; Carbone le sait. Coupable ou seulement témoin qui n’a pas pu bouger le petit doigt ? C’est toi Hysteria, qui aura le fin mot de l’histoire ; qui aura les pleins pouvoirs. C’est pas évident. J’sais pas vraiment par quoi commencer. Alors excuse-moi si c’est décousu. Si ce n'est pas très compréhensible, mon cerveau emmagasine un peu trop d’informations, c’est… Ouais, c’est pas évident. Le paquet de cigarettes dégainées tantôt est enfin ouvert et c’est avec lenteur qu’il sort de ce dernier, l’ultime cancerette, avant de réduire en charpie d’une poigne forte le paquet. La nuque basse, filtre entre les dents, lunettes retirées pour mieux contempler les environs, Carbone lâche dans un soupir opaque. Tout est lié aux Legendary. Enfin, à ma fuite.

Sa main de métal se loge dans sa tignasse rougie par le sang, qu’il ébouriffe avec véhémence en cherchant ses mots, la douleur du crâne à moitié ouvert lui ôtant un grognement. Je t’ai parlé de mon père, en missive et de ma… Génitrice aussi, je crois ? J’crois que ma première cicatrice vient d’elle, des coups qu’elle me foutait pour oublier que son mari l’avait abandonné. Alors qu’en fait, il est juste mort pendant les HS. Elle a vrillé, elle est devenue tarée ; elle n'était déjà pas très saine, totalement bouffée par cette mentalité débile que les Legendary ont. Mais ce n'était pas une “mauvaise” femme. Pas vraiment une mauvaise mère non plus. Carbone ne lui trouvera jamais d’excuse, cette femme ne mérite pas l’appellation mère, ce n’est pas comme la vôtre Hysteria, c’est pas du tout le même genre de personne ; y’a pas le même cœur, y’a pas de sentiments.

J’voulais pas que mon frère voie ça, alors j’ai serré les dents, j’ai accepté de courber l’échine et de subir. J’avais… J’avais surtout des ennemis là-bas ; mais j’avais également deux amies très chères. Jupiter et Flower. Dire leurs prénoms, ça lui étire un sourire chaleureux, un brin nostalgique et ça fait gonfler son coeur malgré les malheurs qui s’en suivent. J’me suis attiré les foudres d’un frère pour la première ; Mars, un trou du cul fini ; qui m’a poussé dans mes retranchements après m’avoir battu à mort et laissé pourrir dans une ruelle. J’devais rester “seul” ; me lier à personne. Il sent Carbone, que le fil lui échappe, qu’il s’égare ; alors dans un mouvement lent, l’homme secoue la tête, tente de remettre de l’ordre dans ses pensées alors qu’il continue de marcher. Même si c’est dur, même si son corps souffre, que son rythme cardiaque s’accélère, il tient bon. Tout te raconter, sans s’arrêter, d’une traite.

Mais j’me perds, c’est avec Flower, tout part de là. C’était ma meilleure amie. Celle avec qui je faisais tout, mais à qui je mentais, à qui je ne disais pas ce qu’il m’arrivait. J’comptais pour elle, elle comptait pour moi. J’crois même que j’ai eu des sentiments pour elle ; sans doute parce qu’on m’accordait de l’attention, le genre d’attention à laquelle j’avais jamais eu droit. J’étais clairement dépendant d’elle, mais voilà… J’ai merdé. L’entraînement, l’exploration qui en a suivi, les deux adolescents à bout de force, les alters qui s’emballent…On était en pleine forêt, comme aujourd’hui, nos alters se sont emballés et je l’ai blessé. Gravement. Elle se vidait de son sang et j’ai pris du temps à la ramener au QG. J’étais désemparé, j’savais pas quoi faire, mais j’ai tout fais pour la ramener à temps, pour qu’elle survive et qu’elle ne perde pas sa jambe… Mais ce n'était pas suffisant.

Les bonnes volontés ne suffisent pas. Les coups d’une mère déshonorée, de ceux qui blessent, qui font super mal ; qui retourne autant un corps qu’un cœur. Carbone n’aurait jamais dû oublier, et se souvenir c'était se rappeler l’impact. Il peut encore sentir la blessure de la lame, de la torture et des sévices infligés. J’ai pris cher. Littéralement très cher. Mais j’allais prendre encore plus cher… Car j’avais failli à ramener Flower indemne. Et son frère me l’a jamais pardonné. Un prénom qu’il n’ose pas prononcer, qui lui fout la tremblote dès qu’il pense à lui, intimider encore des années plus tard ; la cigarette tremble entre ses doigts, ses pas s’arrête et le couperet tombe. Lethal. Une sensation étrange, du genre qui s’ancre à sa peau ; une sensation qui coupe le souffle, comme s’il l’avait recroisé il n’y a pas si longtemps ((si seulement il savait Carbone, qu’aux derniers HS annulés par Howlite, que ce gars avait réussi à le tuer plus d’une vingtaine de fois…))

C’était un ami d’Ivar, si j’ai bien compris. Ce jour-là, durant les HS, j’suis resté auprès de lui, j’ai suivi les ordres, j’voulais lui servir de bouclier. Mais j’suis tombé nez à nez avec Lethal. J’ai tenté de lui faire entendre raison, je me suis excusé, encore ; mais y’avait rien à faire. C’était des Hunting Sports, c’était une bonne raison pour m’éliminer. Sauf que, moi, j’ai pas pu. J’ai pas pu tuer le frère de Flower, ce n'était pas dans mes cordes… J’ai jamais… J’ai jamais aimé tuer, j’suis pas… J’suis pas doué pour ça. Des états d’âmes ; il en avait trop ; beaucoup trop…Ivar s’est interposé. “Barre-toi, je m’en charge” qu’il a dit. J’me souviens de détonations, mais j’étais concentré sur lui ; j’voulais pas qu’il s’interpose, j’voulais pas qu’il prenne pour moi. Alors j’ai avancé, mais y’a eu une nouvelle détonation, j’ai été propulsé sur le côté, le champ libre ; et... Ivar s’est fait poignardé. Je l'ai vu tombé.

Ce regard, ancré à lui, il s’en rappelle, car son cœur s'est fait la malle en même temps ; qui s’est scindé en deux. Il y a eu une scission, un déni, une forme abstraite… C’était son déni. Carbone n’a jamais accepté, il n’a jamais souhaité tout ça. Mon alter s’est emballé, j’me souviens pas très bien de… De c’qui s’est passé. J’ai vu rouge, j’ai vu flou. Mon bras a péter de l’intérieur… J’pensais que j’allais crever ; j’crois que j’ai perdu connaissance quelques secondes, ou minutes, avant de pouvoir m’approcher de lui. Y’avait plus que lui. Et moi. Quand j’ai réussi à ramper, que j’l’ai imploré de me répondre, il m’a simplement ordonné de prendre soin de vous. J’ai pris un mauvais coup et… Et c’est peu de temps après que t’es arrivé. Mais j’avais... J'avais perdu la mémoire. Avec le recul, Carbone ne sait pas si ça vient d’un ennemi, d’un allié, un alter qui a mal été géré, ou si tout simplement, le choc de l’impact, la douleur, la perte d’un “frère” ; son cerveau avait peut-être déconnecté tout ça. Main devant les yeux, tête baissée, la cigarette coincée entre les lèvres, Carbone ne sait plus quoi dire, ni réellement quoi rajouter. Je suis un traître, j’ai trahi les Legendary, j’ai attenté à la vie de plusieurs d’entre eux, sans réellement le vouloir. Et Ivar… Ivar c’est un dommage collatéral. C’est moi qui devais crever ce jour-là ; pas lui. Donc…

Ouais. Il est responsable.
S’il n’avait pas fui. S’il était mort sur le territoire Legendary, s’il n’avait pas déserté…

Si j’étais resté sagement là-bas, il serait encore parmi-vous aujourd’hui.

J’aurais pas fais parti de ta vie
Mais elle ne serait pas arrimer à la tragédie

T’avais raison d’une certaine façon. J’suis responsable, j’ai pas poignardé Ivar, mais c’est tout comme. Il était au mauvais endroit, au mauvais moment et j’ai agi en lâche. “Tu n’en a pas l’étoffe, t’es pas un Legendary, tu le seras jamais.” J’ai pas pu le tuer, j’étais là pour ça. Mais… J'ai pas pu tuer "mon passé". Les paupières sont closes, mais les larmes ne sortent pas ; il en a assez lâché en retrouvant la mémoire… Ne pas en avoir le droit, ne pas être légitime. C’est avec lenteur, à trois mètres de toi, que l’homme se retourne, les mains dans les poches, la tête ni haute, ni basse, le cœur en miette, mais le regard droit, ne cherchant pas à se soustraire du tien. Si tu veux me buter, t’es dans ton droit et… Et j’fuirais pas. Je fuirais plus.

J’suis prêt à accepter la sentence… Parce que dans le fond, ton amour, tes sentiments, tout ce que tu es Hysteria... J'en suis pas digne. J’te mérite peut-être plus.

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Sam 17 Juin - 23:08
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Tes orbes glissent sur le côté. T'observes ses gestes, et ca te rappelle à cette étreinte acérée qui t'enserre le coeur, au regret de ne pouvoir l'envoyer près d'un soigneur d'une autre faction pour mettre un terme à son état déplorable.

Et même si tu arborais une bien meilleure image, tu n'en menais pas large sur le chaos qui règne sur ton être.

A la mention de sa mère déjà, tu fronces les sourcils. Tu connais un membre de ta famille qui à la mort de sa femme, avait vrillé aussi : ton arrière grand père, Hysteria premier du nom. Et tu dissimules tout de suite la compassion que tu ressens à l'égard de cette femme l'espace d'un instant, avant de considérer toutes les conséquences laissées derrière.
Si seulement tu avais fait parti de sa vie très tôt, dès l'enfance, peut-être qu'il n'aurait pas connu une telle solitude. Un tel abandon.

Et c'est alors que tu te plonges un instant dans quelques réflexions des plus déstabilisantes. parce que, toi, si tu perdais Carbone lors d'un Hunting Sport...
Comment reagirais-tu ?
Est-ce que tu deviendrais fou ?

Tu chasses cette pensée pour te concentrer sur lui. Sur cette clope dont tu aimerais lui ôter des lèvres pour éviter qu'il ne gangrène davantage ses artères.

Et évidemment, tous les noms qu'il te donne te sont inconnus. Jupiter, Flower, Mars... peut-être les as-tu combattu par le passé, mais seuls les Wild et Vigilantes te sont restés en tête. pour peu que tu aies de la mémoire en plus.
Lorsqu'il aborde l'erreur qu'il a commise en blessant son amie, tu croises les bras.
Peut-être par protection devant la nouvelle qu'il va lâché. Peut-être aussi pour apaiser la bête en toi, ce démon sauvage prêt à tout ravager. Une ire dont tu n'aspires pas à nourrir pour qu'après Carbone en subisse les frais tel le dommage collatéral qu'il est.

Concentre-toi.
Sur sa bouche.

Quand soudain ton sang ne fait qu'un tour au prochain nom. Ton âme est emasculée ; t'as ce champs électrique qui court le long de ton derme.
Lethal ?
Tu n'arrives même pas à foutre un visage sur ce nom.
Alors pourquoi ca te perturbe. Pourquoi tu as la sensation de le connaître ? Et pourquoi tu as le plexus qui te fait mal ?

Tu comprends rien à ce qu'il t'arrive, mais tu as déjà deviné la suite.
Et soudain, tu te souviens. Un ami d'Ivar ? Ton frère en a eu si peu du côté des Legeedary au vu de la relation entre faction que tu devines maintenant la personne derrière.
Et pendant que tu acquiesces lentement devant ses dires, la tension monte. Elle monte ; elle grimpe, et t'as ce mouvement de tête qui bascule sans que tu puisses le contrôler.
Tu te mords d'abord l'intérieur des lèvres; puis tu serres les dents. Et ton regard, lui, est noir comme les ténèbres. Ces putains de ténèbres sifflantes qui ne présagent rien de bon.

Tu le fixes d'ailleurs, mais t'as pas conscience de la portée de ton regard. Tu encaisses juste la vérité, et la peine se mélange à cette sourde colère, avec le besoin d'échapper à tout ça. De hurler ailleurs.

Longue inspiration,
profonde expiration.
Tu fermes les yeux.

T'as besoin de souffler deux secondes.
T'as ce pouvoir de le faire, et Carbone ne t'en empêchera pas.
Tu disparais de son champs de vision. Peut-être ... trente secondes.
Trente seconde pour te tenir au mur d'un balcon. Trente secondes pour te diriger vers les cuisines pour subtiliser un chiffon de tissu, trente secondes pour le tremper dans l'eau d'un lac, trente secondes pour te téléporter un peu n'importe où dans le monde pour t'épuiser.
Epuiser cette hysterie en toi.
T'en as besoin. Les nouvelles t'écrasent le coeur.

Puis tu réapparais sans prévenir devant lui, et tu fais comme si de rien n'était.
Contarié à l'idée de ne pouvoir le nettoyer toi-même, toi qui es... si tactil, si entreprenant... si possessif.. tu deposes le chiffon humide sur une branche d'arbre tout près d'eux, et enfin, enfin, tu le regardes droit dans les yeux, tu captes son attention, car tu dois chasser la panique qui le gagne, la peur qu'il ressent.

- Deux ans à croire que tu en étais le meurtrier.
Comment tu fais pour m'aimer aujourd'hui ... ? Comment tu fais ?  Je t'ai malmené tout du long, je t'ai chassé, je t'ai couru après lors des hunting sports, j'ai hurlé à la terre entière que je te tuerai, que tu étais un assassin,, un traître, un foutu connard, et aujourd'hui on est ensembles ?

Et ce... CETTE RACLURE EST ENCORE EN VIE ?"
tu pointes vers le vide, vers une destination au hasard, là où peut-être se trouve ce condamné :" MAIS PUTAIN.... PUTAIN DE MERDE"

T'es secoué de spasmes.
D'hilarité.
Tu ris.
Oh tu ris, c'est toujours mieux que de hurler.

- Mais comment tu veux que je te bute, Carbone ? Ca fait des années que je suis amoureux de toi ? Qu'est-ce que tu comprends pas dans "je t'aime" ? Et même si aujourd'hui tu en étais l'assassin, j'aurai fini par te pardonner.

La force de tes propos ont le mérite de t'apaiser, de t'adoucir. A dresser sur tes traits une tristesse infinie aussi.

- ... Rien ne va dans ton histoire. Rien, si ce n'est nous. ... Et je sais même pas quoi faire pour te redonner le moral. Te faire sourire.
Je suis pas doué pour ça.


Tes iris fuient.
T'as chaud. T'enlèves ta veste et la pose quelque part. Toute l'arche est ton chez toi.
...
Et d'un coup le silence s'impose à toi. Pas forcément à ton vis-à-vis. Tu te poses juste quelque part, laissant respirer tes muscles, tes bras tatoués.
Pour qu'enfin, tu redresses le menton pour le regarder. et soupirer face au bien-être qu'il t'inspire... autant que la frustration te gagne de ne pouvoir l'enlacer.

- t'as pas choisi le meilleur moment pour que je te réconforte.

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Dim 18 Juin - 0:58
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MUSIQUEL’attente longue ; le genre d’attente que l’on peut sentir défiler, qui pèse son poids dans les jambes, dans le cœur ; qui accélère une respiration au point d’en hyperventiler. Seulement Carbone tente, à sa façon, de ne pas se laisser bouffer, de rester droit, imperturbable, malgré l’ampleur de la situation. Ce n’est pas anodin, ce n’est pas rien ; au contraire. C’est votre histoire, pas seulement la sienne, pas seulement la tienne Hysteria, non, c’est une histoire commune. C’est son passé, c’est ton calvaire, c’est votre avenir. Et avec ses révélations, il sait l’homme, que c’est maintenant qu’il s’écrit ; qu’avant, rien n’était réellement établi. Ses yeux opale à la teinte malachite ne quitte pas ta silhouette, à aucun instant, cherchant à lire dans ta stature ou dans tes mouvements, une once de réponse. Mais rien.

Si ce n’est que tu t’évapores sous ses yeux ; sans rien dire.
Tu viens de partir ? Sans un bruit ? Comme la lune laisse place au soleil à l’aube.

Son souffle s’accélère, mais Carbone ne bouge pas, paralysé. Hysteria, tu viens vraiment de le laisser là, comme un con, après t’avoir livrer tout ça ? Vraiment ? Non. Ce n’est pas toi, ce n’est pas ton genre. Retrouver la confiance pour la constater s'éclipser ainsi, cela ne pouvait pas être vrai. Mais Carbone, bien qu’il tente de s’en convaincre, se laisse glisser le long d’un tronc d’arbre, encore, pour mieux s'engouffrer dans les méandres de l’incompréhension. Que faire ? Quoi dire ? Comment accepter tout ça ? Il ne peut pas rentrer au bercail, il ne peut pas te courir après, il ne peut pas te demander de lui pardonner. Le souffle s’accélère, la tête est de plus en plus basse. Le temps s’est arrêté.

Et quand tu apparais à nouveau devant lui, Carbone reste con, interdit.

Qu’est-ce que…? Secouant la tête, il se demande alors si le coup qu’il a prit plus tôt ne lui a pas détraqué les méninges, apparemment non. T’es bien là, tu bouges, tu t’approches, déposes une sorte de linge propre et mouillé sur une branche, avant de parler. Tes yeux rencontrent enfin les siens ; iris auxquelles Carbone n’arrive point à se détacher, si bien qu’il use de son alter pour attraper ce que tu sembles être aller chercher pour lui, extension de métal pour le ramener à lui. Me… Merci. Le tissu rencontre la surface de sa tête, ce qui le fait grimacer et grogner à sa façon, tapotant pour contenir le saignement et éviter que tout cela ne s’infecte. Quand t’en viens à ouvrir la bouche, l’homme reste interdit à nouveau ; t’avais cette faculté de chambouler son monde, de le foutre totalement sur le carreau.

Tu te trouvais pas doué pour parler ou te livrer Hysteria, mais t’étais pourtant bon pour le retourner émotionnellement parlant ; avec cette sincérité poignante, avec cette honnêteté adroite, qui pourrait perforer aussi bien qu’une balle. Comment fait-il ? Cette phrase le fait exploser de rire malgré lui, le tissu toujours coller entre les doigts, le retirant pour constater les dégâts de votre échec cuisant ; le sang est noir, preuve qu’il avait trop abusé de son alter, ne pas devoir l’utiliser pour quelques jours… Le corps est lourd, la respiration aussi. Rire, pour décompresser l’atmosphère, pour ne pas se laisser bouffer, pour ne pas se sentir asphyxié ou crever de l’intérieur. Oui, cette raclure est en vie ; tout comme Carbone l’est.

Le sourire s’estompe pour faire naître la colère ; une haine et une mélancolie qui s’ancrent à ses traits.

J’suis autant une raclure que lui, tu crois pas ? Non, bien sûr que non, t’auras toujours les bons mots pour lui faire croire le contraire, pour l’en convaincre. Mais Carbone sait la vérité, il a merdé, il a ses torts. En écoutant mon histoire Hysteria, t’as pas compris pourquoi je doute ? J’ai jamais été aimé, par qui que ce soit. Le tissu reste posé sur sa tête, épongeant la blessure par des a coups précis ; malgré la douleur, Carbone se hâte à la tâche. Tu me pardonnerais vraiment ça… ? Douter et en même temps percuter, encore une fois, que l’amour que t’éprouves pour lui est réel, qu’il n’est pas un rêve, qu’une illusion. Alors, ouais… Tu m’aimes réellement… Comment est-ce qu’il a pu douter autant ? Après les mots de Dolly, après votre échange dans le cabanon, après tes traces écrites à son départ des Wilds… J’suis vraiment con. Oui, Carbone l’est, il le sait ; totalement matrixé et conditionné par le fait qu’il a toujours été haïs, à rester seul contre l’adversité des conditions de sa vie. T’as pas à m’faire sourire Hysteria, t’as même pas à essayer ; parce qu’en soit juste t’entendre dire ça, c’est suffisant.

Une main, qui couvre ses yeux, pour ne pas te regarder ; incapable de te montrer son désarroi, de te démontrer sa stupeur face à la situation. Il s’était attendu à tout, sauf à ça. Tu lui pardonnes vraiment ? Tu ne lui en veux pas d’exister ? D’être encore vivant ? C’est plutôt à moi d’te réconforter ; j’t’ai raconté tout ça, de but en blanc, de base j’voulais le faire avec Dolly, pour que justement… Vous puissiez vous étreindre, vous soutenir. J’ai tout raté… Un nouveau rire amer qui s’échappe de ses lèvres décharnées, rongées par la nicotine et par ses coups de canines qu’il ne peut pas s’empêcher d’enfoncer dès qu’il est malheureux ou déconcerté. Tu m’as demandé comment je faisais pour t’aimer aujourd’hui, mais tu t’poses pas la bonne question. Ou plutôt, j’pourrais te la retourner. Comment tu fais pour pas m’en vouloir d’pas avoir su le protéger ? De pas avoir été capable de m’interposer ?

Haussement d’épaules, dos qui craque, douleur qui lui arrache encore un grognement ; les côtes cassées, il les sent, ça s’entend. Me demande pas comment je fais. Parce que ça veut dire que tu comprends pas… Que l’amour que j’ressens pour toi n'est pas explicable. Je t’aime depuis toujours, j’me voilais juste la face. J’ai préféré tenter de t’oublier pour que ça soit plus simple à vivre, parce que j’pensais ne pas te mériter. J’me rappelle de tout c’que j’ressentais avant et crois-moi, te voir là en face de moi et pas pouvoir te toucher… J’crois que j’préfèrerais encore qu’on m’torture, qu’on m’brise les os.

Du temps perdu, tant de temps perdu. C’était ce qui résumerait sans doute votre histoire plus tard ; tant d’années gâcher, pour quelques instants volés, d’un amour ardent qui n’aurait peut-être jamais dû exister. Mais Carbone ne regretterait jamais de t’avoir aimer, ni de croire en votre avenir. Désolé de percuter seulement maintenant… Que tu m’aimes vraiment. Tête baissée, main sur le front, le cœur en miettes, il l’avait ressenti pourtant, mais là, en cet instant, il en prend réellement conscience… Et ça fait mal. Mal de ne pas pouvoir vivre cet amour ardent. Il t’aime et veut le crier à la face du monde, mais non. Y’a un hic. Une I.A en veille qui vous à juste maudit. Chienne de vie.

{}And how can I stand here with you
And not be moved by you ?
cactus

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Mar 20 Juin - 20:19
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- Toi, une raclure ?

Il pourrait faire bourdonner ton sang devant pareilles conneries. Hereusement pour lui qu'il t'attire, qu'il est important pour que tu ne le soulèves pas dans les cieux et lui rappeler qu'il est un ange comparé à ceux qui tuent en âme et conscience.
Est-ce que ce .. Lethal avait pris son pied à tuer Ivar ?
La question te taraude. Le simple fait d'avoir sali l'image de ton frère te fout la nausée. Ouais, t'as la gerbe.

Dolly doit savoir. Et lorsque tu rentrerais au bercail pour la retrouver, le carcan de la vérité sera tellement fort que tu ne seras même pas capable de cacher ta rage.

Lorsqu'enfin il semble percuter l'impact de tes sentiments, ton regard anthracite le guette. L'observe. Tu détailles le pourtour de son visage. La ligne de sa machoire jusqu'à la finesse de son nez. Tu restes comme ça en pamoison jusqu'à revenir sur terre un moment. Terre, ou Carcosa plutôt.

- Pourquoi tu soulèves les mauvaises questions ?
Arrête de douter. Si moi j'ai décidé d'y croire, t'y n'as plus besoin de t'engouffrer dans les doutes.
... je me suis peut-être imaginé que tu souffrais de double-personnalité pour expliquer ce crime, mais aucun signe n'en a témoigné. Je me suis juste trouvé des excuses pour trouver une cible à abattre, et j'ai pris la pire des décisions.
...


Tu baisses le menton, signe d'une plus intense réflexion.

- En somme... je suis execrable. Inconsciemment j'ai peut-être décidé de te pourchasser pour que tu me vois. Que tu ressentes quelque chose d'aussi fort que ce que je ressentais. Un amour non-partagé.
...

Un sourire narquois s'effile sur tes lèvres, moqueur.
- Et t'as cru que c'était toi la raclure ?

Tu t'en balances maintenant. Au stade où vous êtes, le passé ne sert plus à rien d'être remué, sinon d'y trouver les indices qui mèneront plus facilement au meurtrier de ton frère.
Mais tout à tes pensées, ton regard glisse à nouveau sur lui et capte ton attention. Son expression abattu attise une fois de plus des émotions similaires à ce qu'il doit ressentir.

- Carbone, écoute-moi bien. Je vais trouver une solution. Je te le promets. Et je vais commencer maintenant. Déjà, je te quitte plus d'une semelle, t'en déplaise, sauf pour trouver un endroit susceptible de passer outre ces barrières.
... Howlite a parlé des portes mysères, et je pense y retourner.


Tu aurais aimé te souvenir de tes anciennes vies parallèles, si tant est que tu sois encore vivant dans l'une d'entre elles. En y repensant, cette femme était merveilleuse et il allait falloir un jour l'en remercier.

- Tous les jours je me battrai pour te serrer dans les bras. Pour sentir le poids de ton corps contre le mien. ... Pour t'aimer à la folie, parce que tu le mérites.

Et à tes mots, la tendresse s'est éprise entièrement de tes traits.
C y a l a n a


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