Do it All the time

Ce forum tient ses inspirations de divers oeuvres dystopiques telles que Hunger Games ou encore Shingeki No Kyojin. Son identité visuelle frôle l’anachronisme parce que la fiction s’articule autour d’un monde retro-futuriste.

Aussi, la particularité de Do it n’est autre que son système de relative monarchie constitutionnelle permettant à tous les membres d’être importants, de par leur rôle ou leurs actes.
Néanmoins, au vu de l’aspect évolutif du forum, nul doute que cet équilibre sera très vite balayé par l’appat du pouvoir...
20/10 LE FORUM DO IT (all the time) EST ACTUELLEMENT FERME. Il ouvrira de nouveau dans les prochains mois !
18/06Mise à jour des informations ICI. Les Missions sont en cours !
20/08MAJ 3 du forum ! Chapitre final enclenché et lancement des dernières missions ♥
05/02L'Ordre de mission a été mis à jour : finissez toutes les missions pour débloquer un Event et 100 golds par participants !
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« Félicitations chers participants, vous ne manquez pas d’audace. Plein de grâce, j’aurais pu accorder la victoire aux gagnants . Mais ma bonté à des limites. Vous m’avez déçu, par deux fois. On dit souvent qu'il faut couper le membre avant de le voir gangréner.Méditez sur ça... si vous en avez le temps. »

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Jeu 6 Avr - 21:34
Shall Never Surrender
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Tes iris noirs ne cessent de sillonner le vide, sans réellement trouver de point d'impact, trop en prise aux sensations que créé l'alcool, que tu as juste oublié de modérer en cette soirée de vigilante.

Une soirée sommme toute petite, regroupant un comité de quelques personnes, mais assez loufoques chacunes pour s'enjailler sur des danses et délires infernaux. Le tout baigné d'une bonne rasade d'un semblant de jagger.

Mais alors que derrière toi les rires se perdent dans le fil du vent, toi, tu n'as pas pu t'empêcher de repenser à Dolly.
Vous avez toujours été très partants pour boire des verres cul sec les bras liés.
...
Tes réflexions viennent s'assombrir avec le souvenir d'Ivar, recouvert d'un linceul de sang. Cette seule pensée te retourne l'estomac.

Tu recules, titubes,
t'as juste ce sentiment familier, cette haine viscérale, qui remonte et te ceinture à la moelle épinière. Tous tes muscles se raidissent, ton esprit avec.
L'espace d'un instant, tu récupères un semblant de lucidité.
T'es mu par le désir de les retrouver.

Howlite.
Qu'est-ce qu'elle fiche en ce moment même ?
D'une foulée, tu romps l'espace temporelle, et tes pas t'amènent directement sur une herbe défraîchie, là où s'élèvent des éclats de voix. Cela s'apparente soit à un entraînement, soit à une fête. Et au vue de ton expérience, et de l'heure, tu pariais sur la deuxième option.

Tu te rapproches un peu en titubant, t'as pas toute ta tête.
Ah si, t'as bien gardé le verre en main. T'es encore en train de siroter que tu laisses trainer ton regard sur les silhouettes, tout affairé à chercher Howlite. .. seulement, celui-ci trouve Dolly.
Sur Carbone.

Tes doigts écrabouillent directement le verre en carton, t'aspergeant du reste de liquide sur le bras. Les dents serrés à t'en faire péter les molaires, tu prends sur toi et d'impulsivité, tu disparais pour te retrouver directement dans la chambre de cet enfoiré.

T'inspire, et t'expire tellement fort qu'on pourrait presque t'entendre à travers la porte fermée. Tu tournes en rond, dans cette pièce où sommeille son odeur.
Ca te rend fou. Tu vois flou.

T'attrapes la première chose qui t'arrive dans les mains, à savoir une chaise, et tu la balances dans les airs. Tu t'en fous littéralement de casser quelque chose, t'es trop enragé pour te rendre discret. Puis les minutes trépassent, tu tournes en rond, et par fatigue, ou état second, ton séant se pose sur le rebord du lit.

Et tu bad.
Tu le fais si fort que ça te fout une migraine. Tu ne sais tellement plus ce que tu fais que t'en as oublié où tu étais.
C y a l a n a


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Jeu 6 Avr - 23:02

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MUSIQUE – Le regard baissé, sa main triturant du bout des doigts les cartes, c’est sur cette dernière partie que l’homme se redresse et quitte la table. Déposant un baiser fugace sur le front de Dolly en lui souhaitant une bonne nuit, Carbone quitte la fête des wilds, non pas le vague à l’âme. Il sait que demain, il aura oublié le cour des événements, qu’il se souviendra de détails disparates, mais pas de l’intégralité de la soirée. C’est pourquoi, à l’abri des regards, comme à son habitude, sur le chemin du retour, en titubant légèrement, Carbone commence dès lors à tout confiner dans son carnet de poche, ce qu’il s’est passé, bien qu’il y a des choses qu’il aimerait oublier de cette soirée. Il a embrassé… Tout le monde. Les perles de l’eau qu’il s’est renversé plusieurs fois sur le sommet du crâne le force à rester ancré dans la réalité et la fraîcheur de la brise du soir le maintient éveillé. Il rédige, encore et encore, gratte frénétiquement le papier, avant de faire danser son regard sur l’horizon. La nuit est belle, l’air est froid, mais la chaleur de l’alcool et ses vapeurs l'enivre.

Quoi qu’il puisse en dire, en cet instant, Carbone se sent bien.

Le carnet est refermé dans un claquement sourd, alors que son sourire en coin s'accroît sur ses lèvres ; les paupières closes, les mains dans les poches. Les cliquetis qu'émettent sa prothèse lui rappellent cependant, que la vie n’a pas toujours été aussi belle. Dos désormais voûté, marchant vers sa chambre dans un rythme nonchalant, la tête basse, Carbone cogite ; les flashs ne lui apparaissent pas aujourd’hui. Pas de réminiscences, pas de souvenirs lui écrasant la gueule ni la rétine. Rien. Il avait l’impression de faire un pas en avant pour en reculer de dix le lendemain ; condamné à recevoir un choc, pour remettre son cerveau en place ((pour lui ramener ce qui lui fait défaut, les chaînons manquants.)) Une mélodie lui vient, celle de son âme, qu’il souhaite aussitôt faire danser sur un piano, mais ça ne sera pas pour ce soir ; pour l’heure il devait dormir.

Mais c’était sans compter sur le vacarme de son âme.

Il se sent coincé dans un étau, une soudaine envie de dégobiller qui lui contracte l’estomac, qui s’empare de ses entrailles. Trop d’abus d’alcool, trop de mélange, tout ça pour rattraper le peloton de son exécution, une soirée où il n’aurait jamais dû mettre les pieds. Devoir constamment abhorrer un masque de faux semblants, faire croire qu’il est bien présent physiquement ; mais mentalement absent. Carbone n’est plus le même homme, mais il se fait passer comme tel, joue son rôle à la perfection. Cependant, ce soir, il se rend finalement compte de tout ce que cela lui coûte. Il ne pourrait pas garder son secret plus longtemps ; les amnésies chroniques finiront bien pas être connues de tous… C’est en poussant un profond soupir à lui en fendre encore plus l’âme, que Carbone ouvre la porte avec rapidité. S'engouffrant dans sa chambre comme un prisonnier ; retirant aussitôt son manteau et attrapant une serviette qui traîne non loin de l’entrée, essuyant sa tignasse encore trempée.

Pour enfin constater qu’il n’est pas seul.

La lumière est aussitôt allumée dès lors qu’il entend une respiration. Et c’est la stupeur qui vient s’accaparer ses traits. Son dos vient s’adosser au mur derrière lui après avoir tanguer, s’y laissant glisser comme s’il venait de voir un fantôme. Fessier collé au sol, les lèvres entrouvertes, Carbone reste interdit. Il reconnaît ton visage ; c’est ce même visage qui le hante encore aujourd’hui. Qu’est-ce que… Trop de questions, auxquelles il n’aura aucune réponse ; car il sait la haine qu’il t’inspire. Qu’est-ce que tu fais là Hysteria ? Il secoue la tête, frénétiquement ; pas certain d’avoir réellement désaoulé. Non, c’est une hallucination, tu peux pas être ici. La tête est baissée, la serviette vient le plonger dans la pénombre, son regard vissé sur le sol. En tailleur, il attend que le temps passe, que l’alcool s’estompe ; mais ta silhouette ne disparaît pas. J’rêve éveillé… ? Où t’es vraiment là ?

Il ne se fait pas d’illusions Carbone, il est résigné, il sait que si t’es vraiment ici ; c’est bien pour en finir avec lui. La chaise détruite non loin est sans doute un avant goût de ce que tu vas lui faire subir. T’es venu me tuer, je suppose… ? L’écho d’un rire qui transperce la pièce, un rire sans joie, des yeux qui perdent de leur éclat. Vas-y Hysteria. J’aurais pas la force de me défendre ce soir, c’est ton jour de chance.

Achève le, si t'es si convaincu de sa culpabilité.

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Jeu 6 Avr - 23:45
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Ce silence de plomb.
Tu n'entends rien dans les alentours, pas même un écho de vie dans une autre pièce. De toute évidence, tu avais compris que les chambres Wild, comme celle des Vigilantes, se ressemblaient. Et ainsi les QG des quatre factions avaient en commun une même ossature recouvert d'un même matériau.

Tu es mal à l'aise en te rappelant que tu n'étais pas chez toi.
Dans la chambre de ton ennemi.
De ton pire ennemi.
De celui que tu avais décidé d'éradiquer une bonne fois pour toute. Quand t'aurais les couilles de le faire.

Ton front s'enfonce dans ta large dextre, trop accablé par tes propres fantômes. Si seulement c'était simple. Il te suffirait d'une seule nuit pour apparaître dans sa chambre, et d'agir en plein sommeil de plomb.
Mais peut-être qu'au fond....
... Tu préfères ne pas y penser.

Tu entends du bruit au moment où tu songeais à partir. Tu lèves la tête ; la porte s'ouvre.

Ton regard direct s'ancre au sien.
Tu retiens même ton souffle ; pour autant tes yeux, dont la teinte avait changé en celle d'un profond mordoré, se fixent à cette silhouette si familière, sans cligner une seule fois des paupières tant tu es épris d'une profonde et sourde colère.

Le revoir. Là. Devant toi, en face de toi.
Et presque à ta merci, en le voyant divaguer sur le mur...

Ca pourrait presque te faire rire. D'une joie incommensurable.
Mais au lieu de ça, tu te redresses lentement. Un pantin desarticulé marcherait presque mieux que toi.

Tu te rapproches de lui avec une lenteur demesuré, sans plus l'observer.

Ca tourne en boucle et ca se cogne aux parois de ton esprit. "Vas-y Hysteria" "Pas la force". "Ton jour de chance". Sans t'en rendre compte, t'as ce petit rictus aux lèvres qui annonce combien tu adores qu'il s'abandonne. Ca te fait te sentir au-dessus de lui.

Ni une, ni deux, tu l'agrippes aux épaules et tu le redresses dans une brutalité qui t'est spécifique toujours empreint de violence et de passion dans tout ce que tu entreprends et touches. Et là, tes mains se resserrent par effet de contraste, avec lenteur, sur le cou de Carbone.

Tu prends conscience que tu as ton ennemi entre tes mains. Tu as la vie de cet homme, et que tu pourrais lui écraser la glotte .. si seulement tu en avais la force.

A le voir si près de ton visage, tu es troublé par les spectres de ton passé...
Et t'en trembles Hysteria.
Car ton envie de le tuer est chevauchée par une émotion qui t'a toujours trop rendu faible à l'époque pour que tu daignes l'accepter cette fois-ci.

- Ce bleu ciel...

Silence.

- Putain de bleu ciel, je te déteste tellement...

Tes mots s'étranglent sur la fin. T'as beau retenir sa gorge, tu laisses tomber ta tête en avant et ton corps se tendre aussi en avant... l'alcool te sonne à un point que t'as le tournis.
C y a l a n a


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Ven 7 Avr - 0:08

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MUSIQUE – Une frénésie qui dicte tes gestes, le relevant comme s’il n’était qu’une vulgaire poupée de chiffon bien trop abîmée, usé par la vie. Tu l’enserres de ta poigne forte et décidé et tout ce qu’il peut faire Carbone, c’est te contempler avec fierté. Car encore aujourd’hui, il en est certain, jamais il n’aurait commis le crime dont tu l'accuses depuis tant d’années. Ses paupières se ferment une fois, puis deux, dans un mouvement lent, mais ses yeux semblables à ceux du ciel se fondent dans l’intensité de ton regard. Il peut y lire ta haine, mais il peut y lire d’autres sentiments qu’il ne comprend pas ; auxquels il tente Carbone, de s’extraire. Déglutir devient difficile tant ta prise sur sa gorge est forte, mais il n’implore pas, il ne quémande pas. Car il est conscient, que quoi qu’il dise, tu lui collerais toujours l’étiquette du coupable.

Condamne le, venge toi, si ça te permet d’enfin avancer.

Ses paupières se ferment, le manque d’air lui donne envie de sombrer et pour une raison étrange, le blond tient bon, reste ancré dans la réalité. Celle d’une chaleur rassurante qu’il pensait avoir oublier, celle de la surface d’une peau qu’il ne pensait plus jamais toucher. Ta voix s’élève pourtant, pourfendant l’air et détruisant en une phrase ses résolutions ; il t’aurait offert sa vie ce soir sans rechigner… “Ce bleu ciel…” Dans un premier temps, Carbone doit avouer qu’il ne comprend pas à quoi tu fais référence, avant de te voir sombrer dans les méandres de son même enfer ; celui de l’alcool, pour témoin, ton haleine. “Putain de bleu ciel, je te déteste tellement…” Si tu savais Hysteria, à quel point il se hait également ; de ne pas pouvoir te dire la vérité concernant ce jour-là, de n’avoir que des bribes de souvenirs disparates, auxquels il galère à raccrocher les wagons. Il aurait aimé te donner les réponses que tu cherches, mais Carbone en est incapable.

Ton corps tombe à moitié, comme si t’étais plus vraiment là ; c’est donc avec empressement qu’il te rattrape, sa main de métal s’enroulant contre ton bras, l’autre entourant ta taille pour te garder prêt de lui, mais surtout pour te maintenir droit. Hy.. Il tousse, sa gorge encore comprimée ; il sent quelque chose d’humide monter, une envie de cracher ses poumons, mais également de pleurer. Hysteria ? Tu m’entends ? Sa main glisse pour venir se loger dans ta tignasse, relever ton visage pour mieux en contempler les traits. T’as l’air dans le coaltar complet. Ni une ni deux, Carbone n’hésite pas ; un bras au-dessus de la nuque, il te guide vers son lit et t’y allonge du mieux qu’il le peut, avant d’attraper une bouteille d’eau de son placard. C’est en s’asseyant à tes côtés, qu’il ouvre la dite bouteille, renverse un peu de son contenu sur ses doigts, venant masser ton visage pour détendre ton stress et surtout, pour te ramener à la raison.

Faut que tu boives, t’es déshydrater à force d’avoir picoler… Tu me diras on est deux. Réminiscences
de la soirée qui n’a pas encore disparu de ses pensées, c’est en secouant la tête en prenant une gorgée d’eau, qu’il lâche dans un soupir. J’en aurais fais des conneries aujourd’hui… T’as pas l’air dans la capacité de bouger, ni de pouvoir faire quoi que ce soit ; c’est dans un nouveau soupir, ses yeux fermés, qu’il s’abandonne à la déraison. Carbone ne pouvait pas te laisser ainsi, pas comme ça, pas après tout ce que vous aviez vécu ; même si les souvenirs de cet époque vont et viennent, comme l’eau qu’il ingurgite avant de s’approcher de toi et de t’ouvrir la bouche pour te faire boire, ses lèvres se déposent avec douceur contre les tiennes. Encore un truc à rajouter à ta liste pour me descendre ; et moi un nom à rajouter pour ce soir… C’est désolant… Il réitère le même mouvement deux à trois fois. Avant de se redresser, d’attraper une nouvelle serviette propre, d’en verser le reste du contenue et de te la foutre sur le sommet du crâne.

T’es bourré à ce point ? Avec de la chance tu t’en rappellera pas…Et moi j’serais peut-être plus là. Ne pas se faire d’illusions, ce n’est qu’un répit, un moment suspendu ; quand tu seras sur pieds, tu vas l'annihiler, il le sait ; il a eu le temps de se faire à l’idée et ce… Depuis des années.

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Ven 7 Avr - 21:05
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Il se passe quoi ?

Tes membres sont engourdis mais c'est ton esprit qui s'est enlisé trop profondément dans les méandres de l'alcool. Cette situation, l'avais-tu réellement voulu, Hyste ?
Que tu viennes dans cette chambre maudite pour buter ce type maudit était une chose, mais que tu le fasses saoûl ?

Mais ce que tu peux être inconscient des fois, à prendre des risques aussi inconsidérés. Mais tu n'peux pas t'en empêcher, ça te fait galvaniser. Là, tu prends de plein fouet le chagrin d'avoir toujours été dans la friendzone avec ton ancien ami, et la perte de ta jumelle, en sus de la mort de ton frère.

... Et tu te demandes vraiment pourquoi tu bois à chaque occasion opportune ?

Tu pourrais en rire, mais tu le fais pas parce que t'es plus sonné par la gentillesse dont fait preuve Carbone que par la nausée et le cerveau qui tourne au ralenti. Tu pourrais te concentrer et te barrer. Le laisser planté là, ce fumier. Tu le détestes, tu le hais. Tu le hais si fort que tu peux pas partir. C'est ça de brûler de passion pour quelqu'un peu importe la nature du sentiment, tu ne peux juste pas faire semblant. Rester avec lui te permet de te faire espérer un moment où tu lui ôteras doucement la vie.

.. ou plutôt, t'assurer que t'as juste.
Car la vision de Carbone au-dessus d'Ivar te hantait autant que le souvenir s'émanuisait, et s'occultait dans un flou frustrant.

Ca te rend fou. Et alors que tu aurais aimé te redresser, tu te retrouves en fait collé au lit. Et lui au-dessus de toi.

T'es perdu. T'es littéralement perdu et foutrement paralysé. Quand il t'abreuve par .. le scellé de vos lèvres. Ton coeur manque un battement, même peut-être plusieurs à chaque fois qu'il recommence. T'es scotché et c'est ça qui t'empêche de le repousser avec la véhémence qu'il mérite. Et à la fois, t'as jamais été autant troublé de ta vie que maintenant. Ca te ramène trois ans en arrière, à ces fragments de vie où les échanges avec Dolly et Carbone étaient les plus beaux. Où ton regard se perdait dans la vision d'un homme toujours bienveillant et souriant, et où les cristaux d'iris de ce bleu ciel te subjugeait.

Tu fermes brutalement les yeux et souffles du nez. T'as besoin de te ressaisir. Tu as tué ce spectre du passé alors pourquoi le ramener sur le tapis, aussi cruellement ?

Avec toute la concentration du monde et la volonté d'une haine incommensurable - mais sans aucun doute biaisée par le rejet de l'être aimé -, tu te redresses et le plaques de l'autre côté du lit, avant d'attraper ton seul couteau. Dans un mouvement aussi rapide qu'à peine maitrisé, tu l'enfonces tout le lit, assez près de son visage pour te convaincre du désir que tu as alimenté si longtemps à vouloir le détruire, et pas assez pour ne pas commettre l'irréparable.... si...
si tu avais à tout hasard tort.

Ca te bouffe trop. Tu relâches la poignée, et tes forces te quittent peu à peu, si bien que tu finis par t'écraser avec langueur sur ton ennemi. Le visage si déchiré par la peur et ta peine que tu ne souhaites qu'il le voit.

- Pourquoi tu me fais ça...

Tu restes caché, mais ta respiration devient saccadée. Le coeur, lui, est douloureux.

- POURQUOI ? ... C'est quoi ton problème ?
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Sam 8 Avr - 0:20

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MUSIQUE – Cœur en vrac, il lui manque très certainement la tête dans le seau, l’envie de dégobiller ne l’a pas quittée et ses actes manquées, ses souvenirs calcinés, lui donnent encore aujourd’hui l’envie de déchanter. Carbone est persuadé d’être innocent, mais ne peut pas le prouver ; et il a beau retourner le problème dans tous les sens, il ne voit aucune échappatoire, aucune solution. Son regard azuré et perçant retombe sur toi, allongé sur son lit, mais ce dernier est vite détourné pour contempler le mur à la surface trop lisse. Qu’est-ce qu’il peut faire ? Qu’est-ce qu’il peut dire ? Absolument rien. Dans ton cœur, dans tes tripes, dans tes veines, ça tape Hysteria, n’est-ce pas ? Tout ton être l’accuse, le déclare coupable et ne souhaite qu’une chose, le rayer de la carte. Les cicatrices de son corps démontre pourtant sa volonté de survivre, de ne pas passer l’arme à gauche, pas tant que la vérité restera aussi floue, aussi vague ; il a toujours lutté pour subsister, il en est convaincu et les récents événements, ses flashs du passé, en sont une preuve irrémédiable.

Il ne peut pas mourir, pas aujourd’hui, pas maintenant ; mais peut-être de ta main.

Carbone ne voit pas venir ta main qui l’agrippe, qui l’empoigne. Force décuplée par l’alcool pour ta part, ses réflexes à lui amoindris par le whisky, c’est après avoir étouffé un râle de douleur dans sa gorge, qu’il sent la lame s’enfoncer à ses côtés. Pourtant, l’homme ne cille pas. Aucune once de peur, aucun signe de déroute. Il est habitué désormais à ça, à ta haine ; ça fait trois ans qu’il vit avec… Et si plus tôt dans la soirée, pendant cet afterwork de qualité déplorable, il avait dit que deux de ses pires hantises s’était concrétisées, tu venais de lui faire vivre la dernière ; encore. Aujourd’hui, il avait eu en pleine face les larmes de Dolly, la souffrance d’Howlite et ta haine à son encontre. Et ça lui comprime soudainement la gorge, ça lui brûle les glandes lacrymales, mais il s’efforce Carbone de ne pas pleurer, de garder sur son faciès un sourire en coin, imperceptible, mais bien présent… Seulement voilà, les épaules s’affaissent, sa volonté rend les armes, c’est dur de vivre quand on perd tout autour de soi.

Et il avait déjà tout perdu.

Ses doigts agrippent la lame de sa dernière main faite de chair et de sang ; la douleur est vive, le liquide carmin commence déjà à tâcher les draps. C’est à pleurer, c’est à vomir et pour une fois, les émotions prennent le pas. Dans l’écho de ce rire, y’a un sanglot qui s’échappe, y’a une larme qui roule, un monde qui s’écroule. Tu sais ce que c’est que d’aimer et de voir le monde autour de toi s’écrouler ? Le rire s’éteint et c’est dans un reniflement qu’il se redresse, qu’il s’impose à toi par la force, la lame toujours dans sa main, resserrant son étreinte sur cette dernière. Ouais, bien sûr que tu le sais, c’est pourquoi t’es ici… Parce que t’es convaincu que j’ai buté ton frère, que j’suis le responsable de toute la misère qui t’accable. Vouloir se lever, mais ne pas en être capable, son front se posant sur ton épaule, les yeux écarquillés. J’ai pas de réponse à t’apporter ; j’ai pas les preuves pour te prouver que j’suis innocent ou coupable. J’en sais toujours rien. Mais les morceaux du puzzle se mettent en place, petit à petit et des sentiments lui reviennent souvent dans des flash qu’il consigne dans ses nombreux carnets.

Il sait qu’il t’a aimé ; il sait qu’il t’aime très certainement encore ; mais il sait également que Dolly est présente dans son cœur et qu’elle à une emprise sur sa caboche.

Mais j’me connais, j’aurais jamais réduit à néant “ma famille de substitution.” J’aurais jamais réduit à néant ce que je chérissais autant. C’est… C’est pas moi. C’est pas ce que je suis. Les doigts tremblent, mais se resserrent sur la lame avec d’autant plus de forces ; à un point qu’il pourrait presque sentir désormais cette dernière lui rongé les os. Alors il la relâche, s’écarte de toi, et de cette main ensanglantée, il s’empoigne le visage. Tout c’que j’voulais et que j’ai toujours voulu, c’est que tu m’accordes le bénéfice du doute, que tu m’crois. Mais c’est trop tard. Le sang dégouline et se mélange à ses larmes ; avec lenteur il dépose la lame dans ta main et c’est dans un soupir qu’il rend les armes. Fais-le. J’en ai assez. Condamne moi pour de bon, j’ai plus rien à perdre…

Faux ; il avait encore tant à perdre. Dolly, Howlite, December… Tant de sentiments contradictoires ; tant de choses oubliées, tant d'espoirs totalement annihilés. Mais pour l’heure, Carbone oublie tout, encore une fois, mais cette fois-ci de sa propre volonté. Si sa disparition ramène de l’ordre, de la paix, de la sérénité ; alors autant mourir ; pour tous les soulager.

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Lun 10 Avr - 21:17
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T'es trop sonné pour comprendre ce qui t'arrive.
Carbone fait preuve d'une imagination désarmante, d'abord par son initiative, en agrippant ta propre lame de manière inconsciente.
Ce qui te foudroie alors est l'inquiétude ressenti à son égard plutôt qu'au plaisir de le voir se saigner. Cette révélation te fait froid dans le dos, et tu la renies si violemment en pensant qu'il ne s'agit là que d'un rêve.
Ca ne peut qu'être ça, tu ne peux pas ressentir ça.
Tu ne peux pas vouloir tuer l'être que tu détestes le plus au monde et te tourmenter à l'idée qu'il se blesse. C'est risible.  Ca n'a aucun sens.

Pourtant, tu l'as déjà combattu sur le champs de bataille, lors des H.S., avec une hargne qu'on ne te connaissait que trop.

Et même sous le joug de l'alcool, est-il vraiment possible d'être autant troublé par sa présence, ou par la simple vue de ses yeux à la teinte céruléenne ?
Oh putain, tout ça n'est qu'un rêve. Tu t'attrapes le visage pour t'écraser les traits, avant de le voir se grimer de son propre sang.


Et c'est comme une lance en plein coeur. Parce que tu l'imagines mort et ça te fait pas autant jouir que tu ne l'aurais pensé.
pire ;
ça te détruit.

- Tu sais jamais rien !

C'est sorti soudainement, en proie à l'agacement en l'entendant. T'es trop saoul pour t'emporter avec virulence, d'autant que tu ne peux le regarder longtemps dans les yeux tant tu es à deux doigts de t'écrouler sur le lit, mais ça te prend aux trippes de l'entendre se justifier.
Tu veux pas l'entendre.
Car si t'as tort, alors comment tu pourrais avoir l'ascendant dans cette histoire. Comment ?!
Il te mépriserait, tu ne pourrais même plus lui parler, même en t'excusant à plat ventre.. Et Dolly....
Oh, Dolly...

- Ta gueule... Juste ta gueule. Pourquoi t'es comme ça ?

Tu redresses vivement le visage, et si ça te lance dans la tête et que la nausée vient te cueillir à l'estomac, il n'empêche que ta concentration est presque intacte quand tu plantes ton regard doré dans le sien.
MAis t'es ravagé Hysteria. Tu n'en as même pas conscience, de ces émotions  mitigées entre la souffrance et les remords. Tout ce à quoi tu penses, là, c'est de déballer tout ce que tu as sur le coeur.

- Pourquoi tu ne fermes pas ta gueule ?! Pourquoi tu ne me laisses pas te détester aujourd'hui ??? Dis-moi pourquoi ?! Qu'est-ce qui fait que tu as besoin encore maintenant de... de.......... d'être GENTIL avec moi ?!!

T'attrapes cette lame dans un geste d'impatience, et la jettes par terre. Puis, sans plus attendre, tu l'attrapes par en-dessous des bras, et tu l'enlaces contre toin avec force, comme si tu cherchais par ce biais, à te rattraper aux branches, dans cette chute vertigineuse, semée de doutes et de regrets.
Il se rend pas compte.

- Je crois... qu'on est en train de rêver. ... " tu te repètes, sans le vouloir :" je crois qu'on est en train de rêver, Carbone. Tu n'es pas censé accepter ton sort, et je ne dois pas m'accrocher au souvenir de mes sentiments pour toi. ... Je t'ai vu..... au-dessus de lui... Je t'ai vu...
alors... pourquoi.


Tes yeux sont embués de larmes. Et t'es obligé d'aspirer de grandes goulées d'air pour te ressaisir, sans savoir y parvenir en dépit de ton état lethargique :

- On devrait juste profiter de cet instant, avant que je ne me réveille. .. et ensuite.

Tu te détaches pour planter ton regard dans le sien. Avec toute la volonté du monde.

- Je me promets de ne plus faillir une seule seconde.
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Lun 10 Avr - 21:59

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MUSIQUE – Le sang coule abondamment, se mélange à ses larmes, laissant des traînées en sillage sur ses joues blafardes. Il tente de rester calme, mais l’amnésique sent que la panique le submerge ; que cette odeur âcre le ramène des années en arrière, dans des souvenirs éphémères qui ne s’imbriquent pas dans son esprit. Ce qui le fait s’accrocher à la réalité et ce qui l’empêche de tressaillir, c’est ta voix Hysteria, qui le sort de ses songes. Une voix grondante marquée par la tristesse, rongée par le chagrin ; il pouvait encore aujourd’hui, décortiquer tes émotions ; il avait beau avoir oublié nombreux de vos moments passés ensemble ; il savait de source sur ; qu’il te connaissait encore par cœur. Non, Carbone ne sait jamais rien ; il a perdu ce droit, ce privilège. Il n’est plus qu’un fantôme arpentant la vie à la recherche de son corps et de ce qui lui manque. Il ne se sent pas homme, il ne se sent pas soldat, il ne se sent plus Carbone ; dépossédé de son identité ; oui, aujourd’hui, c’est une ombre, un fantôme du passé qui reste ancré sur terre pour hanter, à la recherche de la vérité.

C’est ce que tu ne comprends pas, derrière des œillères, tu ne veux pas voir Hysteria, mais c’est ce qu’il est.

Il aimerait soupirer, mais il sent l’étau qui comprime sa gorge, il sent encore l’emprise de tes doigts sur sa gorge alors qu’ils n’y sont plus depuis une bonne dizaine de minutes. Le temps passe, mais les épisodes restent les mêmes ; toi qui veut sa mort et lui qui, pour une fois, ne fuis pas. Il prend tes émotions à bras le corps ; accepte de rendre les armes. ((J’ai toujours voulu ton bonheur.)) Ton regard se dérobe alors que le sien ne peut se détacher de toi, ayant encore du mal à réaliser que t’es bien devant lui. Flash. de la lumière qui survient devant sa vision embuée ; des rires joyeux, des accolades et un sentiment au creux de ses entrailles, de son cœur malmené par des sentiments contradictoires. C’est un souvenir, encore ; qu’il ne peut pas consigner dans son carnet, mais ça le frappe droit, comme s’il venait de prendre un coup de poignard dans le dos. Revenir à la réalité, alors que tu lui demandes en beuglant pourquoi il est comme ça ?

Seul un sourire vient se nicher aux coins de ses lèvres, alors que les larmes roulent de plus belle.

Il aimerait te répondre qu’il n’en sait rien, mais cela n'apaiserai guère la situation ; tu veux des réponses et il n’est pas capable de te les donner… Mais il peut au moins être honnête, encore une fois, que tu l’acceptes, ou pas. J’te l’ai déjà dis Hysteria. J’suis comme ça parce que j’m’en rappelle pas… Impossible pour lui de développer d'avantages, parce que ça le flingue, ça lui donne des envies d’morts, d’passer l’arme à gauche pour plus avoir à se torturer. D’être pris par des migraines et souvenirs qu’il ne savait différencier du réel ou du fantasme. Sa poigne se resserre d’autant plus sur la lame entre ses doigts, pour se confronter à la réalité amère en face de lui ; ton désarroi, ta peine, ta rancœur, ta haine, ton émoi, ta rage. Tu veux le voir mort, alors pourquoi tu hésites ? Qu’est-ce qui t’en empêche ? Quelque chose lui échappe, mais il ne sait pas quoi ((et pourtant il crève comme toi, d’avoir des réponses.))

Carbone ne sent pas tout de suite la prise de ta main sur son poignet, du comment tu te débarrasses de la lame que t’envoie valser dans la pièce. C’est quand sa tête percute ton épaule dans une étreinte qu’il n’aurait jamais osé imaginer, que cette odeur familière le foudroie de plein fouet. Les larmes ne sont plus silencieuses, ce sont des sanglots qui l'étranglent. Lâ…Lâche moi…. Me lâche pas. Sa force le quitte, se débat pour la forme, la perte du sang et son repas datant du matin ne l’aide pas à trouver l’énergie nécessaire pour te repousser. Les tremblements de son corps vont de pair avec les tressauts de son cœur. Hys… Hyst. Dire ton prénom est un calvaire, à s’en mordre la langue, ce qu’il fait, incapable d’aligner des paroles cohérentes, incapable de sourire ou de prendre tout ça à la légère ; ce qu’il s’évertuait normalement de faire ; mais ici, sous les étoiles contraires, il ne peut plus faire semblant. On… On rêve pas. Tu t’es pointé ici. En territoire ennemi… Pour en… Pour en finir.

Ne te mens pas à toi-même Hysteria, ne lui mens pas sur tes intentions. Ne lui tend pas la main, ne le berce pas d’illusions. Je préfère encore que… Que tu me butes maintenant. Parce que… Déglutir est si difficile, ça lui retourne l’estomac, lui tord les boyaux. Sa tête tangue, sa main ensanglantée s’accroche avec hargne à ton épaule, malgré la douleur. Parce que c’est l’ordre des choses… C’est ce que t’as toujours voulu, voir ma tête rouler sur le sol. Si tu ne le fais pas maintenant, ça sera encore plus dur… Pour toi, comme pour moi. J’veux pas mourir, mais j’veux pas vivre dans un monde où tu me détestes ; ou tu n’crois pas en moi. Vouloir se dérober de cette étreinte, mais ne pas y arriver ; parce que malgré la peur qui lui ronge l’échine, il ploie dans ce cocon ; il s’y sent bien. Rien n’a plus de sens. Que tu… M’crois ou non… J’ai toujours voulu… Ton bien. Carbone s’arrête, la douleur l’empêche de finir sa phrase ; ça tangue, ça pisse le sang, ça l’empêche d’aligner des phrases cohérentes. J’veux pas rêver, j’veux pas qu’on soit demain ; j’veux pas que tu disparaisses…

J’veux pas que tu partes. Il s'accroche à toi, comme à une bouée de sauvetage ; malgré la douleur, malgré cette léthargie qui vient le chercher. Il fait tout pour rester conscient ; c'est ta chaleur et ton odeur, qui le maintienne hors de l'eau, hors du temps.

// j'ai envie d'crever j'crois ? ♡
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Lun 10 Avr - 23:46
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T'es à deux doigts de céder à sa requête, lorsqu'il t'intime de le lâcher. Pourtant, son rejet de toi est si faible que tu te contentes de le laisser se débattre sans rien dire.

Que tu l'aies regardé droit dans les yeux ensuite pour lui promettre de le tuer était une chose, mais lorsqu'il te rappelle à une vérité que tu ne veux pas croire, c'en est une autre.

Mais l'enlaçade reprend de plus belle car c'est au tour de Carbone de s'accrocher à toi comme à une bouée de sauvetage et cela te perturbe plus que de mesure.
Car ton coeur saigne à ses mots. Lorsqu'il te supplie presque de le buter. Pour, sans nul doute, se liberer de ces chaînes dont tu étais probablement le seul reponsable, ou l'un des responsables.
Pourquoi t'arrêter en si bon chemin, pourquoi lui donner le bénéfice du doute, quand tu l'as aperçu au loin au-dessus du cadavre de ton frère. Tu étais sûr de toi, au départ. Alors pourquoi aujourd'hui. Pourquoi tu t'ensevelis dans des doutes qui te cassent les burnes.

Bordel.
ET SI TU AVAIS TORT ?

A l'enserrer comme tu le fais, accablé par le carcan de tes propres réflexions, tu te mets à trembler, sous le poids de ta propre force. T'es terrassé par la peur. Et si tu avais tort...

- Oh mon dieu...

T'es en véritable bad trip, cette descente aux enfers t'est insupportable. Tu ne veux pas le croire, il EST responsable.

- Oui, je te buterai.

Mais pas tout de suite. Laisse-lui encore l'opportunité de le sentir tout contre toi. L'avoir à ta merci en ces instants fugaces, que le destin te reprendra dans les minutes à suivre.. ou les heures, qui sait. Avec un peu de chance.

Tu fermes les yeux, blessé de l'entendre sangloter.

Tu restes un long moment silencieux, trop perdu.
Tes yeux d'or cherchent un soutien dans ces pensées qui te malmènent, et tu ne vois aucune sortie salvatrice parmi l'horizon de cette chambre.

- Mais plus tard.

Remettre à plus tard est sans doute la décision la plus lâche que tu prennes. Mais tu dois encore t'octroyer du temps, pour réflechir.
Car là, tu es tout sauf rationnel. Encore heureux, d'ailleurs, que tu t'en rendes compte.
L'alcool, le contre-coup de la soirée, son comportement, le fait que c'est peut-être un rêve ou que ça n'en soit pas, ça te fracasse.

-... je- je ne sais plus où j'en suis.

Et c'est vrai.
T'es tellement perdu que tu en as oublié la raison de ta visite.
Tu en oublies simplement l'effarante position dans laquelle tu es.
Vous seuls, dans sa chambre.

Tu t'extrais lentement de cette prise, pas sans difficulté. La mort dans l'âme. Le regard bas, peut-être un peu ailleurs aussi. T'es plus trop là. C'est sans doute trop lourd à porter pour toi. Pour lui aussi, qui sait ? Tu lèves tes yeux sur lui, soucieux de savoir. Quand alors tes iris croisent une enième fois les siens, ton coeur se serre et implose.

Il implose parce qu'il te rappelle trop vivement la force du passé. De ses éternels sourires et de ses rires contagieux. Tu baignais à l'époque dans un état de béatitude où l'amour était secret et timide. Car jamais tu n'as pensé avoir de place dans un coeur tel que celui-ci.

Ta gorge se noue.

- je suis...

Tes mots s'étranglent.
Et un feu insoupçonné prend part dans l'ensemble de ton visage.

- ... dé-solé.

Est-ce que tu le plantes ?
Est-ce que tu le plantes ?
Le tuer te hante. Tu as été obsédé par ces images, par ces tourments.
Mais t'as rien sous la main. T'as rien, si ce n'est tes mains elles-même.

Tu l'agrippes au visage, tu veux lui faire du mal. Pourtant, lorsque tu le tiens dans le creux de tes mains, ton sang afflue trop vite. Ton coeur s'emballe, et tu sombres. Tu l'embrasses. Tu t'en fiches. Quand il te repoussera, tu auras au moins ce souvenir flou, dans ta vie, avant de repartir à sa chasse.

Tu as tant perdu de ton courage avec le temps.

- Je suis tellement minable, n'est-ce pas ?" Ce n'est qu'un murmure. " Je ne comprends même pas comment tu as pu m'apprécier par le passé. Si c'était vrai d'ailleurs... " ... Tu reste tout contre lui. sous le flot d'émotions diffus. T'es bien et t'es mal en meme temps. Noyé dans ce curieux mélange.

- Je t'aimais secrètement, Carbone. Tu le sais ça... ?"

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Dim 16 Avr - 23:10

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MUSIQUE – Douce léthargie et profonde accalmie ; il se sent ailleurs, hors du temps, hors de son corps pour un infime moment. Car ta chaleur le rappel à l'ordre, le remet dans ses pompes ; sur le droit chemin, les bons rails. Il ne peut pas fuir la situation, tu t'imposes à lui, par ta présence, ta hargne, ta rage. Et s'il y a bien un détail que Carbone n'avait pu prévoir, c'est bien toi, dans sa chambre et lui, dans tes bras. Un tableau parfaitement peint, qui laisse entrevoir une possible réconciliation pour les plus optimistes, mais pas pour Carbone. Il sait que ce n'est qu'un moment suspendu et que demain, tu lui mettras la corde autour du cou ; pour lui briser la nuque. Il ne se berce plus d'illusions, il ne se fait aucun film ; même s'il espère qu'un jour, tu comprennes qu'il n'est pas l'antagoniste que tu dépeins, qu'il est bien plus que ça ((qu'il n'est pas coupable.))

Étouffe un râle contre ton épaule en resserrant ses doigts sur ton tee-shirt, la douleur est telle qu'il se demande comment il pourra camoufler tout cela demain, s'il tant est qu'il verra le jour se lever. Les prunelles sont toujours saturées de larmes qui débordent, qui s'agglutinent à sa rétine désabusée par ta prestance et ta grandeur. Ta toujours prit de la place Hysteria, où que tu sois, on ne voit généralement que toi et aujourd'hui encore, ce "souvenir" n'échappe pas à la règle. Il aimerait te rejeter, t'éloigner de son étreinte, pour ne pas souiller tes résolutions, pour ne pas corrompre ta volonté d'le voir clamser. Mais Carbone est faible, face à toi ; il l'est. Face à Dolly, il l'est. Vous régenter sa vie par vos simples présences.

Le cœur saigne tout comme ses phalanges qu'il contractent sous le poids des sentiments, sous le poids de sa culpabilité d'exister quand il te sent si ardent de violence à son encontre. Ne change pas de plan Hysteria, ne tourne pas le dos à tes convictions, réduit le juste à néant ((si ça te permet d'aller mieux, d'aller de l'avant.)) L'écho de ta voix lui parvient aux oreilles, le sortant de sa torpeur passagère, si bien dans les bras de son bourreau qu'il en oublierait presque la douleur de la mort ; comment envisager ce scénario ? Comment l'accepter ? Peut-être avait-il eu les années pour potasser le sujet, pour se familiariser... Mais Dolly ? Et Howlite ? ((Et tous ses autres qu'il a oublié, mais qui eux, le portent encore dans leur cœur ?))

Ses doigts de métal se glisse dans ta chevelure ébène, il ne peut pas sentir leur douceur, mais il préfère ça que te salir de son sang impur, il avait déjà tâché ton visage et tes vêtements. Une promesse ; tu le buteras, il en est persuadé ((et s'il doit vraiment crever, autant que ça soit de la main d'un être aimé.)) Seulement Hysteria, quand tu remets encore ton acte à plus tard, Carbone tressaille, pourquoi attendre ? Pour mieux le torturer ? Ne me torture pas. Il aimerait se faire implorant, quémander ce qui l’effraie le plus, mourir ; mais il se fait ignorant, se niche un peu plus dans le creux de tes bras comme il le faisait adolescent ; les réminiscences d'un passé loin derrière vous, arracher par la perte d'un être qu'il voyait également comme une figure fraternelle.

Il t'entend, tu es perdu, tout comme lui ; qui recule pour mieux sauter, qui n'accepte pas la situation à laquelle tu le contraint, celle d'être un simple spectateur, dans l'attente d'une mort à laquelle il ne pourra donc pas se préparer. Il ne pourra pas préparer Dolly, il ne pourra pas préparer Howlite, et c'est tout aussi cruel. Le coeur bat à tout rompre, à un tel point qu'il pourrait le voir jaillir de sa cage thoracique que ça ne le surprendrait guère, cela ne lui ferait qu'une cicatrice de plus sur son corps déjà cabossé par les H.S. Quand vos corps s'éloignent, c'est un nouveau coup de couteau et c'est fou ce que l'idée d'aller chercher ta lame sur le sol lui semble plus alléchante que la morsure du froid ; l'ambiance le détruit, votre ruine le chagrine. Votre monde est tiré vers la fin et aux yeux de tous, excepté ceux de Dolly, il est celui qui a fauté...

Alors, quand il entend ses trois mots passés la barrière de tes lèvres, ses prunelles se décomposent un peu plus et les larmes se font encore plus torrentielle, comme si une pluie orageuse s'abattait sur ses joues, rivière en crue. Ne t'excuse pas, pas maintenant, pas comme ça. Les épaules s'affaissent, l'écho un cri que l'homme tente d'étouffer par la force de sa trachée, mais qui se fait plus sonore qu'il ne l'aurait souhaité. Il aimerait te dire tant de choses, mais rien ne lui vient, si ce n'est la chaleur de tes mains sur son visage, alors qu'il enserre son propre corps comme pour se protéger de nouveaux coups aux mental. Mais voilà, il y a des choses que l'on ne peut pas prévoir et tes lèvres sur les siennes en sont la preuve irréfutable.

Déglutir se fait difficile, respirer aussi ; te voir derrière le rideau des perles salées est impossible. Tu fais ça pour le torturer davantage ? Tu fais ça pour le punir Hysteria, pour lui démontrer d'une façon abjecte ce qu'il n'aura plus jamais droit ? Il te voulait, tellement ; il s'en rappelle maintenant ; alors quoi ? Pourquoi ? Pourquoi tout est parti en vrille ? Une confession, qui le tue, qui le fait repartir en crise de larmes qui ne s'arrêteront jamais ; une arythmie en proie à la panique, à l'envie de quitter cette terre, l'envie de t'embrasser à son tour, et de récupérer cette lame pour t'épargner cette peine... Je... Sa voix n'a jamais sonnée ainsi ; elle n'a jamais été aussi craquelée, aussi terrible, aussi morte et aussi détruite. Je t'... C'est étouffé dans des larmes, dans des sanglots, ses yeux cachés derrière ses mains, le sang continuant de couler à torrent. Je t'aime, j'ai jamais cessé de t'aimer.

Il s'en rappelle, de ses sentiments, de ceux qu'il confondait avec ceux ressenti pour Dolly. Tout lui apparaît ; tout lui revient en mémoire comme des coups frénétiques, comme si on le fracassait contre un mur sans qu'il ne puisse se défendre. J'avais juste oublier... Comme j'oublie toujours tout... J'suis condamné à oublier... Les larmes, les larmes, les larmes ; elles sont là, elles déferlent, le brouhaha de ses pleurs, de ses cris d'agonie. Il se sent mourir, il en es persuadé. Je veux crever... J'en peux plus... La main ensanglantée, qui vient caresser ta joue, ton visage, en dessiner les contours, des lèvres qui se déposent dans un hoquet de chagrin à en fendre l'âme. Un baiser, encore un, puis un nouveau, avant de tomber dans tes bras, les hoquets encore plus violents, dans l'incapacité de retrouver son calme.

Je... Suis.... Désolé Hysteria. De te faire vivre... T...Tout ça. Faut que tu... Que tu partes d'ici... Il a peur pour toi, qu'on te découvre ici, avec lui dans cet état... Tue le et part.

// j'avais dis que je m'étais auto-kill ♡
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Lun 17 Avr - 0:19
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Tu aurais pensé à un rejet, mais il n'en a rien fait. Peut-être entends-tu le signe d'un début d'hyperventilation ? Qu'est-ce qui se passe. Tu as du mal à comprendre, comme ton esprit est embué de flou. Cet alcool ne veut pas quitter tes veines, et pourtant tu en aurais bien besoin. Car vous partez totalement en live.
Jamais dans tes rêves les plus fous, tu n'aurais pensé tenir dans tes bras Carbone, et jamais tu te serais imaginé l'embrasser. Tout à l'heure en voyant ta jumelle sur ses jambes, ton coeur s'était enserré de colère et tu crevais de jalousie en les voyant si proches, toujours haineux en plus, de l'idée qu'elle croit plus en lui qu'en toi.

Mais maintenant, IL était dans le creux de tes mains ?

.. Carbone est fourbe.
Tu t'en persuades. T'as beau avoir l'esprit baigné dans un océan de confusion, il y a anguille sans roche.

Pourquoi, tu le vois pleurer.
... ça te crève le coeur parce qu'une part de toi pense qu'il est sincère. Et qu'il souffre, autant voire plus que toi. Et juste ça, t'es mal. ...

Oh putain, est-ce tu fais fausse route ? Est-ce que tu aurais malmené ta soeur et l'homme que tu as aimé pour rien ? Pour une erreur de ta part ?
Tu plaques tes cheveux en arrière, dans un geste à demi-nerveux, et tu le regardes manquer d'air. Tu poses tes mains sur ses épaules, inquiet :

- Carbone ?

Plus que de l'inquiétude, tu as peur qu'il simule.
Peut-être que c'est ça ton problème, Hyste. T'es phobique à l'idée qu'il te trompe, car tu sais que ça te détruirait. Que t'en serais vulnérable.

Mais à t'enliser dans tes réflexions proches de la paranoïa, il cherche à communiquer.

- Tu... ?

Tu te laisses aller à tes plus profonds instincts. Tu veux le penser sincère. Et à le voir tellement en peine, tu aimerais vraiment l'aider. Mais avant que tu ne trouves le moyen de le soulager, il t'immobilise de plein fouet par ses mots. Des mots que jamais tu n'aurais songé entendre de sa bouche, et ces trois petits mots adressés pour toi. Jamais, jamais, jamais.
JAMAIS.

Tu le fixes avec intensité, tes yeux d'or ne cillant pas. T'es bouche bée.
T'aimerais réagir, mais t'en reviens pas.
C'est faux, hein ?

..Et cette histoire d'oublier, putain, ça te fait vriller. Il oublie ses sentiments pour toi ? Il est sérieux ?

Tu aimerais t'occulter de cette étreinte, mais lorsqu'il t'embrasse, ton coeur se fend en deux. Comment peux-tu accepter cette réalité ?

Sans t'en rendre compte, les larmes roulent sur tes joues. Elles sont fluides, et rapides.

Tu t'extrais brutalement de lui, de vous, du lit, tu titubes, et t'éclates à moitié la gueule par terre, mais qu'importe, t'as beau ne pas être en possession de tous tes moyens, cette déclaration -fausse- est comme un raz-de-marée qui inonde tout sur son passage. Et là, t'essais de pas t'noyer.

- C'est faux.

Tu remues la tête ; tu cherches un appui vers le bureau. Tu t'éloignes encore.

- C'est FAUX !... C'est FAUX CARBONE, ET TU OSES ME MENTIR DROIT DANS LES YEUX ?

Tu ricanes, et ton rire n'a jamais été aussi amer qu'aujourdhui.

- Dis-moi la vérité, dis-le que tu ne m'as jamais aimé ! Ne joue pas avec mes sentiments, s'il te plait, tu as tué mon frère et tu .. tu ne peux pas m'aimer, c'est impossible ! MOI je t'ai aimé, encore aujourd'hui j'ai... de....

Ca n'aurait aucun sens.
Tout ce pourquoi tu te battrais n'aurait aucun sens. S'il t'aime véritablement, il n'aurait pas cherché à tuer ton frère, ou alors Carbone était un génie du mal ?

Tu te prends le visage en main, les yeux humides, le gosier serré. Et l'espace d'un faible instant, l'espoir que ses sentiments soient réels te fait gonfler le coeur d'un bonheur indicible. Tu serais tellement heureux de l'aimer en retour et de le choyer tout le restant de ta vie.
Mais...

Tu renifles, et le fixes avec cette lueur où se mêlent colère et sentiments diffus.
T'as le coeur en charpie. et lui ?

Ton dos reste tout contre le mur, loin de ce lit. Tu es à deux doigts de t'enfuir. De quitter cette réalité, si ce n'est pas un rêve. Ou un cauchemar.

Mais quelque chose d'inextricable te retient. Car tu as une plus grande préoccupation dont tu ne soupçonnais jusque là pas l'existence. Tu ne veux pas t'éloigner de lui. Pas ce soir.
Tu as trop peur que ce soit réellement la fin ? Que ses paroles soient fausses au final n'empêchent pas que vous ayez le droit à une nuit ensemble.
C'est plus fort que toi. Tu ne fais que renifler.
Tu relèves les yeux sur lui, et tu reviens à ses côtés, avant de t'asseoir.
...

- ... Après tout. Je crois que je suis stupide. .. Peut-être que tu ne m'aimes pas. Peut-être que tu m'aimes ? Peut-être... que tu ne l'as pas tué.

Tu parles comme si tu avais reçu un coup de massue. T'es accablé, abattu. Mais tu l'es surtout à l'idée d'avoir fait souffrir l'être aimé. Et comment tu pourrais ensuite te regarder dans un miroir ?

Tu craques.
Tu te mets à tout déverser, à pleurer comme un homme pleure sous le coup de toutes ses souffrances.

- Et si je m'étais trompé, Carbone .. ?
Et si ... je t'avais détruit sans le vouloir.


Comment pourrais-tu te rattraper.
Tu lui saisis les bras, et tu te mets à genoux devant lui, la tête baissée. Ta poigne est si ferme qu'elle doit lui faire mal, au moins à son bras de chair. Mais, tu ne te ressaisis pas. Tu ne veux pas le lâcher.

Tu as besoin de lui.
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Dim 7 Mai - 18:20

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MUSIQUE – L’alcool pour seul témoin des confidences, des confessions. L’alcool pour seul responsable de la tragédie qui se déroule sous vos yeux, à tous deux ; alors que votre monde semble tiré irrémédiablement vers la fin. Vous étiez destiné, Carbone et toi, à vous déchirer ; c’était écrit ainsi depuis le jour ou t’as acté qu’il était coupable. Alors il a fui, pour survivre, pour chercher les preuves irréfutables de son innocence ; pour te les livrer et pouvoir te ramener ici, parmi les tiens. Voir Howlite lui tourner le dos, pour lui accorder le bénéfice du doute et retracer son histoire, advienne que pourra. Voir Dolly lui accorder une confiance aveugle, malgré qu’elle sache tout de lui… Et toi, qui lui a directement collé l’étiquette du parfait coupable. C’est sans doute ce qu’il est, le parfait coupable, mais le crime imparfait, car tu l’as chopé ? C’est ça le tableau ? C’est ça la réalité ? Non. Il n’y a rien qui lui vient, qui lui apparaît. Il se souvient Carbone, de la chaleur ressentie lors de vos échanges, de la main d’Ivar sur sa tête, à lui ébouriffer la tignasse… Il se souvient de la sensation laissée dans sa cage thoracique de certains moments partagés ; alors non, ô grand jamais, l’amnésique n’aurait détruit ce cocon, cette bulle d’affection, sa nouvelle maison.

Les hoquets ne s’arrêtent pas, l’envie de clamser non plus, ça tourne en boucle dans ses veines alors que tu t’éloignes de lui pour mieux lui asséner de nouveaux coups de dague, à défaut de réellement utiliser la tienne, ce sont les mots choisis qui lui font le plus mal. Le tranchant de la lame lui paraît bien plus indolore que ton regard. Tu lui hurles que c’est faux, que ça doit être faux, qu’il ne peut en être autrement et c’est l’achevé un peu plus ; qui t’es Hysteria, pour bafouer ses convictions ? Qui t’es pour le remettre à chaque fois en question ? Est-ce que le vouloir coupable domine ta raison ? Est-ce que t’as BESOIN qu’il soit le coupable de vos déboires ? Tant de questions qui tournent, mais son souffle l’empêche de prononcer le moindre mot. Vouloir se lever, mais ne pas en être capable ; se voir ramper vers la lame ensanglantée et finir ton œuvre inachevée. Te mentir dans les yeux ? Ses prunelles se détournent de la lame, lâchant par automatisme. Je n’ai mentis dans les yeux de personne… Et j’ai jamais menti… Sur quoi que ce soit. Si ce n’est sur… Ma condition d’amnésique. Je l’ai caché pendant deux ans, à tout le monde. C’est haché, lâché avec difficulté, les respirations sont courtes, saccadées. C’est avec lenteur qu’il a attrapé le drap blanc, pour enserrer sa main et stoper l’hémoragie.

Peut-être que ce drap blanc, tâché de sang, sera son linceul finalement.

La lame est attrapée par la suite, son regard la fixant encore et encore. Est-ce que tu comprendrais s’il se plantait lui-même ? “T’as le cœur en charpie ?” Le feu dans le bleu de ses yeux nacrés de larmes vient se déposer sur la surface de tes traits, alors que t’es à l’autre bout de la pièce. Qu’est… Qu’est-ce que tu cherches putain ? Tu veux que j’me la plante… ? Dans le coeur ? Pour te prouver que t’as tort ? Mourir, ça signifie abandonner Dolly, abandonner December, abandonner Howlite, abandonner Bjorn et tous ceux qui sont à ses côtés aujourd’hui. Te voir rester contre ce mur le flingue, mais le sang perdu l’empêche d’aligner des pensées cohérente, alors c’est avec lenteur que son regard quitte la surface de ton faciès, pour rejoindre les courbes de la lame que t’as laissé choir. Je t’ai fui, longtemps, mais j’en ai assez maintenant… Les doigts quittent la surface rugueuse du drap taché de sang, pour empoigner de nouveau la lame. Des cicatrices, il en avait par centaines, l’état de son corps prouver l’acharnement qui subsistait en lui ; ne pas mourir avant d’avoir prouver son innocence. Le mouvement est lent, mais ta voix l’empêche de commettre son méfait ; la lame tombe sur le lit. “Peut être que tu ne l’as pas tué ?”

Qu.. Quoi ? Une blague. Tu lui joues des tours, tu te fous ouvertement de lui, de ses sentiments. Tu… Qu’est-ce que… ? Avant la déprime, il y a toujours le stade de la colère… Et Carbone la sent lentement monter, alors que les larmes ne roulent plus par tristesse, mais par rage. Vouloir les réfréner, mais ne pas en être capable. Vouloir se détourner, quitter l’endroit, mais rester cloué au lit, la force quittant ses membres. Mais lorsque tu te mets à pleurer Hysteria, le monde s’arrête de tourner, vous êtes figés dans le temps, Quand tu t’avances, lui émet un mouvement de recul, l’incompréhension niché sur son visage bien trop pâle. Il a perdu rpo de sang, ça doit être ça, il doit halluciner. Tout l’alcool ingurgité fait son effet ; dans la réalité t’es déjà parti, t’es plus là, il ne fait que rêver debout. Pourtant, quand tes mains viennent agripper ses bras, le râle de douleur ressentis au contact de tes doigts…

C’est indubitable, c’est bien en train d’arriver. Et tu pleures, devant lui, à genoux. Et lui, tout ce qu’il veut, c’est t’en coller une, puis t’embrasser à nouveau. Mais rien. Il ne fait rien Carbone, si ce n’est de s’arracher à ta prise, pour mieux se précipiter et t’enserrer de ses bras. Il a beau tenter de te fuir, il revient constamment à cet état, de vouloir te protéger, te préserver. Je m’étais fait à cette raison… Que tu me tuerais un jour. Alors oui, tu m’as détruit, mais je m’en fiche. Ses ongles s’ancrent dans tes épaules, il t’enserre avec plus de force, sa joue posée sur le sommet de ton crâne. Les larmes roulant avec un peu plus d’accalmie, alors que les tiennes se font comme les siennes plus tôt ; brutales. Moi aussi je t’ai détruit, malgré moi… La main glisse pour venir caresser ta tignasse, des lèvres qui se posent à leur tour sur le sommet de ton crâne. Ne pas savoir quoi dire, ni quoi faire.

Il faut que tu partes Hystéria, c’est ce qu’il aimerait te dire, mais le cœur n’y est pas ; pas tant que tu seras dans cet état. Si tu veux que… Je meurs. Si ça… Si ça peut te soulager… Alors je me tuerais. J’me suis toujours dit que si j’devais crever… Ce serait soit pour protéger Dolly, soit pour te protéger, toi.. L’étreinte est encore plus forte, il imbrique sa chaleur, son corps se moule autour du tien, il hume malgré lui, les effluves rassurantes de ton parfum. Qu’est-ce que tu…. Qu’est-ce que tu veux… ? Qu’est-ce que t’attends de moi… ?

// i'm gonna die salut !
@AZRIA
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Hysteria
Dim 7 Mai - 19:57
Shall Never Surrender
I never surrender
Never Surrender


T'es trop secoué par tout ça.
L'emprise qu'il a sur toi, cette embrassade et le souvenir de ses magnifiques apatites t'achèvent entièrement.
Tes genoux ancrés à même le sol ne parviennent à se défaire du lien. De ces fils invisibles qui reprennent leurs droits sur vous.

T'es rongé par la peur.
Elle est indicible, incisive.

Et au sein de ton coeur se loge une sensation de vulnérabilité totale. Elle prend place, comme à l'époque, et ça te paralyse au sommet de tes plus grands effrois, Hyste.

Car il a les mots,
il a la douceur,
il a la colère,
mais il a surtout l'emprise.


D'un mouvement brusque, au détriment du besoin viscéral pourtant de l'enlacer et de l'embrasser, tu te redresses dans une vivacité étourdissante.
Tant et si bien que, debout, tu titubes et te retiens de justesse au coin du bureau.
Pas que le ridicule ne te dérange à l'heure qu'il est.

C'était plutôt la présence d'une faille qui jusque là n'avait pas fait totalement son apparition.

Aux côtés d'Autumn peut-être que tu avais apprécié sa prestance et les échanges secrets que vous avez nourri dans l'ombre d'une relation interdite, mais la violence de ce que tu ressentais actuellement était pareille à un raz-de-marée, un typhon mortifère. Ca te projette vers un endroit inconnu, t'es hors contrôle, t'es à sa totale merci.

... et tu ne veux pas ça.

Tu te connais bien trop pour savoir que ce n'est ni le moment ni la solution à tes problèmes. Ca ne ferait qu'en rajouter. Tu quitterais les vigilantes pour lui, tu ferais n'importe quoi parce que t'es comme le vent, rien ne t'arrête. Tu jouis autant de liberté que personne ne pourrait t'égaler dans celle-ci. Sur Carcosa.
Mais surtout, tu vivrais entièrement pour lui. Ses souhaits, ses idéaux. Juste pour ses yeux.

Tu t'éloignes encore, bousillé, et d'un murmure étranglé, qui trahit ton trouble, tu lâches :

- Je dois partir.

Traduction : Laisse moi te fuir encore une fois.
Ce sentiment innommable t'écrase le coeur au point que tu ne trouves plus de souffle. Mais au même moment l'inquiètude te prend en grippe lorsque tu vois son état déplorable.
Il ne va pas bien.

La gorge serrée, tu le fixes.

Tu te rememores les médecins Wild.
Et avant de mettre fin à cette folie, tu prends la fuite en affirmant ces derniers mots :

- J'te crois.

Si la seconde d'après le vide reprend ses droits dans la pièce, il n'y a pas à attendre longtemps pour qu'on toque à la porte, un medecin aussi prêt à faire son travail que perdu des raisons de sa présence.
C y a l a n a


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